TRAITE DES SYNDROMES ET PATHOLOGIES DU VOYAGEUR NAIN


Préambule

J’ai pu constaté à quel point les nôtres peuvent parfois êtres sujets à de multiples dérèglements de leur comportement, voire à une accentuation de certains traits de leur caractère à mesure qu’ils quittent leurs escarpements et leurs galeries souterraines.
Nous verrons dans ce traité des Syndromes et Pathologies du Voyageur Nain (SPVN pour les plus familiers) leurs causes, manifestations et conséquences.
Bien sûr il faut noter ici le caractère très aléatoire des pathologies d’un individu à l’autre, laissant à penser que celles-ci se construisent bien autour de la psychologie propre à chacun des sujets et se nourrissent des angoisses, peurs, frustrations ou passions de ceux-ci.

1/ L’ivresse des contreforts.

Contrairement à beaucoup d’idées reçues ce n’est pas forcément après des semaines loin de chez eux que nos frères commencent à subir divers troubles, mais bien dès le plus petit éloignement.
On peut en effet constater qu’un sujet sur cinq (Sources Statistiques Indépendantes) une fois quittés les contreforts se livre au vol sur ses semblables. Peut-être l’impression d’un vide soudain devant lui, d’une liberté différente émousse-t-elle sa perception des notions de bien et de mal. En tout cas l’individu concerné développe déjà une grande agressivité, et semble vouloir croire qu’il est seul au monde et n’appartient à aucune nation.
Néanmoins on peut constater que leur notion de la hiérarchie est encore bien présente car des rappels à l’ordre des autorités peuvent venir brider leur comportement déviant.
On constate aussi que cette pathologie peut se traduire chez certains individus (1 sur 8 toujours selon les SSI) par une volonté de faire du mal et d’attaquer leurs semblables, voire de les tuer (voir également syndrome de l’impunité). Lorsque le mal en arrive à ce point le sujet peut parfois franchir l’irréversible point de la schizophrénie et être définitivement perdu.

2/ Syndrome du mal du pays.

Les symptômes de ce mal sont facilement reconnaissables :
Oeil triste, marche en traînant les pieds, plus d’envie, plus d’appétit, intolérance à la bière, nausées, irritabilité extrême.
Ce syndrome apparaît en général chez 45% (sources SSI) de nos frères ayant quitté nos montagnes pour au moins 1 mois. Le pourcentage s’élève même à 65 % lorsque l’éloignement dépasse le premier trimestre, puis se taux va exponentiellement avec l’allongement de la durée du déplacement.
Etrangement les effets se stabilisent avec la durée du voyage. Effectivement il semble qu’au bout d’un certain temps le sujet retrouve tous ses moyens sauf un. Ainsi, le révélateur le plus expressif est l’irritabilité extrême qui va croissante tant que le sujet n’amorce pas son voyage de retour.
Néanmoins les crises de spleen ne sont pas rares et s’installent de façon chronique.
Il faut également souligner qu’inexplicablement le sujet redevient entièrement stable lors des phases d’échanges commerciaux, comme si la concentration requise lui faisait totalement oublier son éloignement.

Fort heureusement il existe des remèdes connus qui même s’ils ne guérissent pas le sujet l’apaisent temporairement. Ainsi la vue d’une chaîne de montagne, d’un bloc de pierre brut, d’une sculpture, d’une arme où orfèvrerie de facture naine ravive toujours l’esprit du voyageur. Je conseille même au sujet se trouvant dans une citée étrangère de ne pas se priver pour passer un après midi dans une joaillerie.

N.B : Il faut noter que ce syndrome peut s’associer avec d’autres pathologies suivant le lieu où le voyageur se trouve (voir : mal des plaines, mal de mer….)

3/ Le mal des plaines.

Constaté pour la première fois lors des déplacements qui amenèrent les nains à quitter leurs abris de la montagne pour aller rejoindre leurs lointains cousins Olympiens. Lors de la traversée des plaines beaucoup tombèrent malades. Apparemment le manque de relief lasse très vite nos frères pour qui la marche est un sport dans lequel il faut jouer avec l’élément minéral brut et accidenté. Cette facilité ne convient pas à notre peuple. De plus la plaine n’offrant aucun abris, elle semble inhospitalière au possible. Sous le soleil, le sujet ne trouve même pas le réconfort d’une cascade d’eau fraîche, ou d’un bloc de roche pour s’asseoir ou faire une petite analyse géologique.
Cette pathologie affecte à peu près 35% de la population (sources SSI).
Souvent le sujet se sent perdu et abandonné.
On a vu quelques victimes de ce mal (seulement 25% des sujets affectés) devenir folles, perdre totalement la tête, certaines s’égarèrent, on a même retrouvé une fois un sujet la tête enfoncée dans un trou dans le sol. Les victimes les plus chanceuses furent ramenées dans nos montagnes, et après une lente ré-acclimatation elles furent finalement guéries.

Un excellent remède qui a prouvé son efficacité contre ce mal est de voyager en groupe.

4/ Le mal de mer.

Il n’est pas facile de recenser des membres de notre nation ayant mis le pied sur un navire. Si un nain devait se réincarner ce ne serait sûrement pas en chat.
Le mal de mer est absolument inévitable…100% des personnes questionnées l’ont subi.
Les symptômes sont bien sûr : les nausées, une irrésistible envie de se pencher au bastingage ou de sauter vers la berge.
Seul 1% des sujets interrogés pour ce traité a reconnu avoir eu comme symptôme l’envie de se blottir au fond de la cale les yeux fermés.
Seul remède : prendre son mal en patience et rester calme (surtout à bord d’une barque).
P.S : Important, ne jamais monter dans une barque avant un géant, toujours APRES lui.
P.S 2 : Prendre ce moyen de transport à jeun si possible.

P.S.3 (remarque selon l’observation d’un Olympien Herik Denoisel) :
Ne jamais laisser un nain s'isoler à fond de cale, car si le mal de mer s'ajoute au mal du pays (et c'est souvent le cas), les effets cumulés peuvent submerger la raison du malheureux qui, dans un instant de folie, peut se mettre à creuser une mine pour trouver refuge! Rafraîchissement garanti et retour à la raison immédiat...

5/ Hippophobie ou Chevauchée Dramatique.

Ceci est un rappel :
Ce syndrome figure ici car il semble que dans le passé, certains des nôtres en voyage aient eu l’incroyable conception de l’aventure comme étant l’expérimentation de tout et n’importe quoi et ce au mépris même du raisonnement et du bon sens commun.
A qui de nos semblables viendrait l’idée d’enfourcher un canasson, je lui conseille de prendre connaissance au préalable de ces quelques lignes.
L’hippophobie est génétique chez nous, mais elle ne se manifeste pas forcément à l’approche du premier cheval rencontré, par contre après la première chevauchée elle fait immédiatement son apparition.
Je vous rappelle seulement les statistiques qui sont suffisamment éloquentes.
Sur 100% des sujets ayant tenté leur chance à cheval il faut noter que :
-92% ont fait une chute (39% de chutes mortelles sur cette base ; 28% de fractures ; 13 % de paralysies ; 11% d’amputations ; 8% indemnes ; 1% de divers *)
[*tombés dans un essaim de frelons, tombés sur l’âme sœur…etc]
-4% n’ont pas réussi à faire avancer le cheval et ne savais plus en descendre (1% est même monté à l’envers sur l’animal).
-2% ont manqué le cheval et se sont retrouvés cul par terre (moindre mal m’accorderez vous!)
-1% était en état d’ébriété et criait : soit « allez porte moi à la maison frère ! » ou encore « poussez le wagonnet, poussez… ».
-1% cours encore sur le dos de l’animal.

A ce jour, aucun de nous n’a expérimenté de chevaucher avec quelqu’un d’autre derrière lui (de plus grande taille je précise, car à qui viendrait l’idée de chevaucher à 2 nains sur le même destrier je ramène aux statistiques précédentes !!!) et ce pour les raisons suivantes :
-avec un Géant, si vous voulez tuer le cheval, allez-y, sinon préférez une monture plus robuste.
-avec un Olympien. La dernière fois que l’on a vu un cheval, un Olympien et un nain ensembles, c’était dans les arènes de Lardanium il y a des milliers d’années de cela, l’Olympien était sur le cheval poursuivant l’un des survivants de la première expédition des nôtres pour les retrouvailles avec nos lointains cousins, et ce n’était pas pour une fraternelle étreinte.
-avec un Elfe : je ne vous rappelle pas qu’il ne faut jamais tourner le dos à un elfe mes chers frères.
-avec un Homme Sauvage :
a/ c’est déjà suffisamment dur de monter avec la selle, alors imaginez vous à cru.
b/ souvenez vous de cette chanson : « un homme sauvage et un nain chevauchant, on ne le verra jamais »

Je recommande donc l’utilisation du poney de labeur, ou de guerre, qui sied très bien à notre morphologie. Voire même le Griffon.

N.B : Ce mal n’est pas propre uniquement à Radar Bek extra muros, mais également au cœur de notre territoire.

6/ L’impunité des grands espaces

Syndrome successif à l’ivresse des contreforts (voir plus haut). Touche environ 15% des voyageurs qui sont éloignés de nos montagnes.

Elle se développe en deux phases :

Premièrement ce que nous nommerons ici : la parano-nainique desesperia

Les premiers symptômes sont qu’au bout de quelques jours de voyage le sujet commence à se retourner nerveusement, jetant des regards vers l’arrière. Puis une suspicion plus forte s’empare de son esprit et il croit voir des formes le suivre. Il dort de moins en moins, s’éveillant au moindre petit bruit et saisissant son arme en scrutant les alentours.
(10% des sujets se sont élancés dans le noir et malgré leur vision infrarouge ont couru derrière des lapins ou renards, les prenant pour des bandits de grand chemin).
Dans la journée, la victime va soudain se cacher dans le premier relief (ou cachette) trouvé et inspecter la route pour se rassurer avant de reprendre sa marche, ce qui rallonge le voyage d’autant d’heures que de haltes.
Afin de contenir et résorber l’évolution des symptômes il est impératif que le sujet se prenne une bonne cuite avant d’aller dormir, et ce pour bien récupérer de ses journées. Durant le voyage nous recommandons de se divertir avec des chants (se procurer une copie des Chants Nains, dans toute bonne bibliothèque ou librairie de Kazad) par exemple. Si les sujets voyagent à deux : se raconter des histoires, ne pas tomber d’accord sur un point et se bagarrer légèrement est également fort recommandé.
Si la première phase est traitée à temps le sujet évitera la seconde.

La deuxième phase de la maladie sera appelée : la bouc émissaria violenta

Lorsqu’un individu aborde cette phase il est important pour ceux qui le croiseraient de bien connaître ses symptômes afin d’éviter de se faire surprendre.
Le sujet s’il rencontre n’importe qui sur son chemin se montre muet, le regard noir, les mains tremblantes, l’une sur sa bourse, l’autre sur son arme. En général un rictus semble dessiner un sourire maléfique dans sa barbe (pour les sujets de sexe masculin bien sûr !).
A ce moment tout peut arriver une rage proche de l’état de Berserk s’empare du sujet. Il peut frapper, voler, tuer même (5% des victimes de se mal a dû être abattue).
Il faut enchaîner le forcené et le ramener au plus vite vers un établissement médical ou le repos pourra guérir ce mal. Cependant on note que près de 45 % des victimes de ce syndrome ne s’en séparent jamais plus.
Jusqu’à aujourd’hui ce mal n’a jamais été pris en considération par la justice pour excuser les actes criminels. En effet il semble que les sujets qui contractent définitivement ce mal, y prennent goût et ne sont donc plus considérés comme victimes.

D’après des témoignages récents, il semblerait que cette maladie (dans ses deux phases) ne se limite pas au peuple des nains, mais s’étende dans les rangs des autres nations…est-ce un virus à propagation aérienne ou autre ??…pour l’instant d’autres études sont à mener, d’autres témoignages à recueillir.

7/ Soif du butin et l’emmêlement de crayons

En dehors d’une rencontre fortuite avec un Homme Sauvage qui vous jetterait le maléfice d’enchevêtrement, il existe un autre cas pour lequel un nain peut parfois se prendre les pieds l’un dans l’autre.
Il ne faut pas minimiser la conséquence d’un tel mal, vous allez l’apprendre plus loin.

Pour palier à la dépression et au mal du voyage, beaucoup d’individus cherchent à s’enrichir et à ramener le plus d’objets ou de trésors possible. En effet le désir de reconnaissance et d’enrichissement grandit à mesure de leur voyage, dépassant les proportions normales de ce trait de caractère pour le moins commun à chacun des membres de cette race.
Ainsi la victime perd son sens de l’évaluation et se charge de plus en plus de choses au détriment parfois même de leur valeur.

C’est pourquoi de temps à autre, des voyageurs aperçoivent un être de petite taille allant de gauche à droite, comme titubant. C’est d’ailleurs à ces occasions que l’expression « Saoul comme un nain » est née bien que le malheureux fut sobre à ce moment là.

Ainsi marchant maladroitement le sujet de ce mal de la Soif du Butin est complètement déséquilibré et finit par se prendre les pieds l’un dans l’autre ou par trébucher sur un obstacle. Bref il finit par se retrouver ventre à terre.

Les cas les plus remarquables notés jusqu’à présent furent par exemple :
-lorsqu’un sujet de ce mal était encore en haut des collines de Zagnadar et, trébuchant, réussit un strike mémorable sur trois Géants, cette anecdote fait d’ailleurs encore bien rire là-bas comme chez nous.
-ou encore lorsqu’un nain réussit à rentrer chez lui et que sa femme voyant la tonne d’objets inutiles qu’il avait ramené les lui renvoya un par un dans la figure, le pauvre ne put remettre les pieds chez lui qu’après trois jours, lorsque le flot de projectiles cessa enfin.

Personne n’est à l’abri de ce syndrome.

8/ La Kaldhan Mahelmoth Skysofrénia, ou KMS

Ce mal porte tristement le nom de son premier sujet et donc « inventeur ».
Si normalement le voyage en groupe permet de se tenir préservé de bon nombre de maux du voyage pour le peuple souterrain, une exception a cependant été dernièrement constatée.

Tout d’abord minimisée, elle s’est révélé comme étant une véritable maladie.

Le sujet atteint développe tout d’abord des troubles du comportement différents de ceux de la la bouc émissaria violenta, en effet il reste absolument confiant en ses compagnons de route. Ces troubles sont également différents de ceux constaté dans l’ivresse des contreforts car il n’y a aucune agressivité.
Cependant il affiche un large sourire avant que de prendre son arme pour vous l’abattre sur la figure. Ensuite, il vous donne une potion de soin et passe au compagnon suivant, et ainsi de suite tant que l’on ne l’a pas pris entre quatre yeux pour le ramener à la raison.

Malheureusement cette maladie nécessite un entourage constant autour du sujet pour le recadrer. De plus le sujet développe des problèmes de vue avec l’évolution des symptômes.

A cela il faut ajouter que certains sujets, lassés par le fait de ne pouvoir continuer leurs frappes sur leurs propres frères (les prenant pour des Hommes Sauvages par exemple), ont décidé de prendre des vacances alors même qu’ils partaient à la guerre, laissant leurs compagnons d’armes en plan.

A ce jour aucun remède n’a encore été découvert mais j’espère vite remédier à cela.

9/ Syndrome de la bave du gobelin.

On l'appelle ainsi à cause du langage employé par la victime de ce syndrome.

Lors de situations extrêmes, et lorsqu’il est coupé de tout lien avec ses montagnes, le voyageur nain peut parfois atteindre l’impatience et l’agressivité gratuite.
Le plus frappant de ce syndrome est le manque de patience pourtant de rigueur chez les sujets du peuple de la montagne.
Ainsi si l’on s’adresse à lui pour confirmer un renseignement ou demander l’évolution de sa perception quant à une situation celui-ci commence par répliquer comme suit :
« T’es aveugle ? »
ou encore « on l’a dit y’a dix minutes tu te moques de qui ».
Il est alors inutile de lui faire remarquer qu’entre temps les choses ont peut-être évoluées, dans le cas contraire on s’expose alors aux remarques suivantes :
« Retourne te terrer dans ta caverne ! »
« On est cerné par les incapables »
« T’es vraiment un boulet toi ! »
« T’as tellement bu que t’as pissé tout ce que tu avais dans l’cerveau. »
et d’autre vertes et pas mûres que je passerai sous silence afin de ne pas heurter la sensibilité des plus jeunes.
D’après mes observations cela ne passe pas avec le temps.

Ce syndrome étant très ancien mais n’ayant jamais fait l’objet d’études approfondies je livrerai de nouvelles conclusions à mesure de l’avancée des connaissances de ce phénomène.

Gorith trouve une nouvelle sur un rocher nom loin de son lieu de travail...
Apres une lecture attentive il fit un commentaire...

De bien belles études que voilà! Il me faut parler à ce petit être savant afin que je lui compte mes études sur les roches d'Olympia et leur propriétés.

Pour l'heure ce n'est pas tout mais je dois batir et batir encore...

10/ Mal du désert

J’ajoute ce nouveau mal à mon traité, en étant moi-même dans le désert et profitant d’une pause.

Mon compagnon et moi qui y voyageons depuis maintenant deux jours souffrons d’un étrange mal.
Nous nous sommes pourtant bien hydratés et nos têtes sont à l’abri sous de grands chapeaux de paille.
Cependant la chaleur sur nos personnes trapues a de drôles d’effets. Ainsi mon compagnon a eu des hallucinations, croyant voir une horde de naines dévêtues courir à notre rencontre.
Moi-même j’ai pu voir un gigantesque tonneau de bière me faire signe et s’enfuir à mesure que j’essayais de me rapprocher de lui.

Contrairement aux insolations et déshydratations classiques que tout être devrait éprouver dans un environnement aussi hostile, il semblerait que pour notre condition de nain d’autres symptômes viennent s’y greffer.

Je prends l’exemple du mirage de la mine. J’ai vu une cavité sombre, promettant un abri frais et ombragé, l’instant d’après mon compagnon de route me tirait pas les pieds et me sortait la tête du sable brûlant, dans lequel j’avais plongé.
Ou encore celui de la montagne d’or, sur laquelle mon frère s’est jeté s’y baignant alors qu’il n’y avait en fait que du sable.

Il est clair que la psychologie propre de l’individu influe sur la création de ces visions déstabilisantes.

Il est un dernier point à souligner pour tout frère de la montagne qui s’exposerait à pareil mal :
Les lacs de bière n’existent pas, je vous le confirme.

10/ suite : Ajout au mal du désert

Si d'aventure vous trouvez une oasis pour vous ré hydrater, et que vous avez l'opportunité de consommer des noix de coco. N'EN ABUSEZ PAS!
Mon compagnons de route et moi venons de comprendre à nos dépends que le lait de coco est un laxatif naturel.

11/ Syndrome du stakhanoviste non collectiviste atteint de mercantilisme aiguë (SCAMA)

L’individu travaillant dans les carrières ou exploitations forestières loin de Kazad peut-être atteint de ce syndrome.
Celui-ci est d’ailleurs l’un des rares répertoriés comme étant à effet de « retardement », aussi ses victimes ne peuvent pas êtres identifiées avant un certain moment clef.

On a cependant pu restreindre à une catégorie, les sujets porteurs potentiels les plus exposés, celle des mineurs.
Avant que de n’aller exterminer toute cette corporation, sachez cher lecteur que ce SCAMA, n’est pas irréversible, de plus, aucune contagion n’a jamais été observée.

Ce syndrome semble se développer à mesure que le travailleur déchaîne toute sa force et son endurance pour collecter le plus possibles de ressources. Ainsi la fatigue laisse un peu divaguer son âme au gré des cours de change et des valeurs des matériaux.
Alors le mineur commence machinalement, tout en travaillant à compter le résultat escompter du fruit de son travail, en espèces sonnantes et trébuchantes.

Le moment « t » de déclenchement du syndrome arrive lorsque de retour vers la civilisation, l’ouvrier cherche à écouler ses produits. Si jamais l’argent qu’il récolte est en deçà de ses expectations, de plus de 15%, le syndrome libère de l’adrénaline dans le cerveau du sujet qui crie au vol, au complot, à l’escroquerie.

Le moyen de ramener l’individu à la raison est par exemple de lui faire un exposé d’économie générale sur l’évolution moyenne du coût de la vie et celui des matières de bases sur les 300 dernières années, tout en actualisant la valeur monétaire.

Les cas les plus critiques ont amenés des batailles rangées dans les Halles de Kazad entre quelques mineurs et des grossistes peu scrupuleux, il n’y eut que quelques blessés légers.
J’ai également eu vent du cas d’un géant mineur ayant fracassé les crânes de deux négociants olympiens voulant le duper, il y a des décennies de cela.

J’ai moi-même expérimenté ce syndrome…d’ailleurs j’y repense encore à mes 23 poutres vendues 26 po….alors qu’un autre nain avait vendu 16 des siennes pour 32 pièces de la même valeur.
-soupir-
Tout cela m’amène à conclure que même si ce SCAMA est facile à combattre, il semble laisser des traces dans ses victimes, traces qui pourraient êtres propices à des rechutes plus faciles et peut-êtres plus violentes… comme l’on dit : qui vivra, verra.

12/ Rhume des grottes

Bien qu’habitué à séjourner sous terre, dans des conditions forts rudes, il peut arriver qu’un individu subisse des effets hors du commun lors de travaux dans des concessions souterraines aménagées par d’autres race que la sienne.

Il existe par exemple certaines grottes englouties faites par les dieux savent qui.
Se trouvant à proximité d’étendues d’eau et creusées sauvagement, elles possèdent un taux d’humidité bien supérieur à toutes galeries naines.

Sensible des pieds, le sujet peut facilement attraper froid. En effet une ventilation mal pensée et mal agencée, ajoutée à la sueur du travail et à une température relativement basse, peut faire qu’un nain attrape le rhume des grottes.

Avant de s’aventurer à travailler dans un endroit n’ayant pas été excavé par le peuple nain, il vaut mieux respecter les recommandations ci-dessous :

Analyse hydrométrique et géologique.
Détermination de l’épaisseur de la cloison mitoyenne aux sources d’eau possible.
Aérodynamisme de la galerie à étudier, en laissant par exemple un oiseau s’envoler et trouver son chemin vers la surface. L’emploi de ballons de baudruches fait en estomac de porc à dernièrement été testé par mes soins, avec succès.

Je préconise également l’utilisation de bonnes chaussettes en coton à changer toutes les 6 heures. ATChhheee !

Le rhume des grottes se combat en général au moyen d’un bon vin chaud.

T'as pas parlé de la rancune...c'est normal?
J'avais cru comprendre qu'offenser un nain était du suicide...

Sauf que, je pense que Tagazog confirmera, la rancune ne représente pas une pathologie du seul voyageur nain, mais touche bien 100% de la population naine. Et pour éviter les désagréments dû à cette rancune, il vaut mieux avoir de bonnes jambes et être endurant car un nain est très endurant et très rancunier et donc peut vous pourchasser durant des jours et des jours à moins qu'un trésor ne pointe son nez à l'horizon ou que ce nain en raison de l'éloignement de ses montagnes, dû à la chasse de son adversaire, ne soit touché par l'un des Syndromes du voyageur nain.
Peut tu confirmer cette version Tagazog ? Ou ai-je oublié quelques détails ?

En effet frère Thraïn, la rancune est un trait de notre caractère et non une pathologie ou syndrome encouru par un voyageur nain. Voilà pourquoi cher Lamenoire, elle n'est point mentionnée ici.

13/ Griserie violette.

Il est maintenant légion dans notre monde connu que de ci, de là, certains s’adonnent à l’expérimentation de cette fleur à priori sans danger. Elle a fait l’objet de moult ouvrages et études à ce jour. Certains l’utilisent pour faire des pigments, d’autre pour offrir aux filles, certains même comme plante médicinales ou drogue.

C’est parce qu’au cours de mes péripéties je suis tombé sur des graines de cette violacée appartenant à la famille des dicotylédones que je me dois de vous rappeler les précautions qui s’imposent.

Les graines de cette plante semblent être une plaie, un poison disséminé en quantités phénoménales sur le territoire d’Olympia. En effet de Kazad à Zagnadar en passant par Les nord de la Mer d’Emeraude, aucune région n’est épargnée, à croire qu’une volonté supérieure fait exprès de nous envahir de ce poison.

Alors attention à toi voyageur, car si lors d’un long voyage tu t’adonne à la cueillette de cette plante méfie toi :

Ramasser n’est pas planter : la curiosité n’est pas un vilain défaut. Aussi pour étude et collection les ramasser n’est pas nuisible.

Planter n’est pas fumer : je me suis improviser nain jardinier et ai constaté qu’une fois plantées cette plante pousse extrêmement vite. Cependant dessiner des parterres de violettes n’est pas préjudiciable pour celui qui s’y adonne, sauf peut-être un doute exprimé par ses voisins sur son hétérosexualité. Ne pas fumer la violette sans l’avoir faite sécher au préalable.

Fumer n’est pas jouer : Si des vapeurs de cette fleur tu inhale, prépare toi à te mettre minable. La fumette de cette plante réduit le champ de vision pendant au moins une semaine et semble faire retentir la sonnette d’alarme de votre horloge biologique. Répéter l’opération sans observer de période de pause conséquente peut aggraver la situation.

Piétiner et c’est terminé : Ma solution pour éviter toute tentation, pour éviter cette drogue débarrassez vous en au plus vite.
Sinon conserver des graines, car je livrerai mes résultats plus tard sur les applications médicales ou militaires de la violacée en question.

14/ La Verduria Sympathicus Letargia

ProNota : Conclusion à l’enquête préalable de mon ancêtre Eldarht Tagazog.

Ce syndrome est un état dans lequel un nain peut se retrouver lorsqu’il est immergé dans un environnement végétal.
Peut-être est-ce la profusion d’oxygène ou de chlorophylle. La possibilité d’un impact du spectre lumineux qui inonde le cerveau d’images de verts dégradés en milieux forestier, est soupçonnée d’avoir une contribution active dans l’apparition de cette pathologie chez nos sœurs et frères.
Des expériences d’exposition dans les forêts montagnardes de nos territoires ont été faites, mais sans résultat. Apparemment le sujet n’est atteint que dans les forêts luxuriantes des plaines, beaucoup plus riches en faune et flore.
Il semblerait que la saturation du cerveau, soit à cause de la luminosité, soit à cause d’une certaine phobie des végétaux, soit à cause de la composition de l’air de ces milieux, pourrait simuler la sécrétion de substance euphorisante et la perte de contrôle et d’objectivité.

La santé du sujet s’améliore à la nuit tombée, mais le mal ne disparaît pas causant des troubles du sommeil.
On peut parer à ce syndrome en avançant en aveugle mais à ce moment là on s’expose au syndrome de cassage de gueule et autre salto en trébuché.

Mes conseils sont de ne pas s’aventurer sans un guide des lieux dans une forêt. Si possible faire de multiples haltes en se couvrant les yeux d’un tissu noir, et respirer de temps à autre une petite pincée de tabac à priser.

15/ Souffle vaporeux ou Vapeurs Narines.


Note importante à l’attention des voyageurs qui auraient résistés au mal du désert et verraient dans ce signe de bonne fortune un encouragement à emmener plus loin au méridien leur âme aventureuse.

Vous risquez de marcher dans une région proche de ce que l’on nomme la Rivière de Vapeur.
A quelques centaines de mètres d’elle vous serez déjà susceptible d’humer les embruns chauds, humides et soufrés.
Restez vigilant, ne vous approchez pas trop près de cette aberration de la nature. En effet il suffit de très peu de temps passé à proximité de la dite rivière pour perdre ses repères et son équilibre.
L’air contient des éléments de la rivière, en suspension, l’inhalation de ceux-ci atteint la partie appelée Cortexus Orientum Tangentiale Gauche (c.f ouvrages médicaux de la bibliothèque de Kazad) du nain voyageur.
Différentes sensations suffoquent alors la raison de la victime et l’esprit crée de manière chaotique et irrationnelle les idées telles que :
-la vapeur apparaît comme un doux coussin de ouate fraîche sur lequel on veut poser la tête pour se reposer une minute.
-Ohh un énorme nuage de barba papa…
-Que se cache-t-il sous cette mousse attrayante, de la blonde, de la brune ou de la blanche ?

Mes observations et témoignages recueillis auprès de grands randonneurs font état de pas moins de 20% de perte dans cette région (Chiffre ne prenant en compte que la population naine- Source SSI).

Faut vraiment penser à autre chose pour aller s'y baigner faut dire...

Moi je me demande si l'effet de la violette annule les effets de la vapeur ou si au contraire ça l'intensifie.

La logique voudrait que les effets se cumulent mais la science dépasse parfois la simple logique.

Ca dépend, les effets peuvent etre annulés en effet.

Sur le même sujet, j'ai entendu parler d'un nain qui avait bu assez de bière pour être ivre, pour je ne sais plus quelle raison. Son enseignement lui laissait penser que s'il descendait une bouteille d'alcool de Lardanium les effets des deux alcools, et donc les pourcentages d'alcool dans chacune des boissons s'annulerait. Et bien c'est un des seul nain que j'ai vu mourir d'un coma éthilique.

Si Tagazog pouvait faire une étude sur ce sujet...

Hmmm laissez moi enquêter...
On va sûrement trouver cela dans les archives ethiliques du grand Taztevin de Magnum, noble nain en son temps.