(HRP : petite chro à la première personne pour voir :HRP) suite de fabrication à la chaîne pour explosions en série

Zagnadar. La cité dans les nuages. Dans ma vie, tout partait d’elle, tout revenait à elle. J’étais sorti vivant de cette épreuve, j’avais survécu aux sorts elfiques. Et j’avais aussi utilisé la pire des armes. L’horreur. Utiles mais horribles. J’étais là, encore vivant, j’avais vu nombre des miens tomber. Le monde souterrain s’était ouvert, mais je n’étais pas totalement mort.

Intéressant même. La volonté, c’était vraiment ce qui m’avait sauvé. L’envie de vivre. Puis, aidé par quelques uns, je m’étais éloigné du combat. Les humains étaient morts à ce qu’il parait. Est-ce qu’ils descendent aux Enfers, comme nous ?

Puis, mes blessures s’étaient soignées. Rapidement même. J’étais au bord du gouffre, au premier sens du terme. Et là, face à ma cité, je me tenais droit, comme si rien ne s’était passé ou presque. Seulement quelques cicatrices… Chaque soir, je refaisais le même rêve, depuis mon retour. Je me voyais lancer les grenades, celles-ci tombaient sur le sol, et là, je pouvais choisir : les faire exploser ou les laisser comme ça. Et mon inconscient les laisser exploser. De nouveau, la chair carbonisée, de nouveau des cris d’horreur.

Mais à y bien réfléchir, est ce que mes grenades étaient si horribles ? Leurs sorts, c’était bien pire. C’était même terrifiant. J’avais vu le tout jeune elfe me regarder, le regard candide. Je lui avais souri, sachant que pourtant, il devrait mourir. Puis je l’avais reconnu. Un Loup. Ses yeux me fixèrent un moment, je restais là, l’air béat. Et le souffle de son sort me projeta à terre. Des traces de brûlures apparurent sur mon corps. On me laissa presque pour mort.

Mais moi aussi, je ne pouvais avoir la conscience tranquille. J’étais parti en guerre. J’avais fourni des armes destructrices à des amis. Je les avais utilisées. J’avais été patriote, en dépit de mon point de vue. C’était fait, mais plus jamais ça.

Il fallait que les races se comprennent. Il fallait éviter de tels massacres. Pas tous, la guerre permet de réguler les populations, mais là, c’était de la boucherie, due à un entêtement des deux côtés.

Comment faire ? J’avais entendu parler d’un groupe, la Croisée des Chemins. Mais non, je voulais faire quelque chose de moi-même. Et puis, j’ai moi-même mes ennemis, qui ne sont peut-être pas les leurs. Il fallait que je fasse quelque chose. Mais quoi ?

Je rentrais alors dans Zagnadar.

[ HRP:// Sympa, cette petite chronique !

Alors, très cher collègue, deviendrons-nous tous les deux ensemble, de grands Philosophes pour La Paix ?

La Suite, vite ! ://HRP ]

[HRP merci

Philosophes de la Paix... j'aurais du donner ce nom à mon petit groupe ^^.
Euh désolé, je suis plus ton collégue pour quelques saisons... les explications viendront avec la chro.
La suite, je sais pas du tout quand elle va arriver. Mais elle arrivera. HRP]

Morgoth était revenu de guerre sain et sauf. Il avait eu de la chance, il faut le reconnaître. Et il revenait plus déterminé que jamais. Il fallait que les peuples se comprennent ou tout du moins certaines personnes de chaque peuple.

« Je vais monter un groupe » Morgoth était résolu, et lorsqu’il voulait quelque chose, il était plutôt ardu de l’arrêter. Mais le premier point important, c’était de renflouer son compte en banque. La guerre l’avait obligé à acheter des équipements, des matières premières pour les grenades, des munitions, de la nourriture, de nouvelles couvertures, et il s’était offert une nouvelle tente, plus spacieuse ainsi qu’un nouveau briquet en silex, plus efficace.

Naturellement, le jeune géant se tourna vers le chantier. Pendant l’expédition, des marchands étaient venus acheter des plantes, et l’économie de Zagnadar battait son plein. Les taxes étaient encore assez élevées, mais le prix des salaires sur le chantier devenait vraiment intéressant. Il y avait plusieurs zones, chacune avec ses spécialités. Certains bâtissaient des maisons, d’autres confectionnaient des clous, d’autres encore coupaient des poutres. De temps en temps, une cloche retentissait, annonçant le passage d’un géant, les bras chargés d’objets. Une petite cabane en bois, vraiment pas très grande, trônait au centre de certains artisanats.

La même d’œuvre était assez demandée en ce moment.

« Bonjour, je cherche du travail, dit le géant en entrant dans la bâtisse.
- T’es bon en quôi mon gars ? demanda un géant plutôt âgé.
- L’artisanat ça me connaît. J’ai été sourceur puis grenadier.
- Grenadier… Une lueur venait de s’allumer dans les yeux du géant. Alors, ça marche bien c’truc ?
- Euh… oui, ça peut aller.
- T’en aurais pas une sur tôa ?
- Oui… Morgoth montra un petit objet.
- Intéressant. Tu vas m’servir mon gars. Faut faire l’excavation d’une zone pour une nouvelle maison, avec cave. Malheureusement, Zagnadar connaît point beacoup de pyro-machin. Ça te dit ? »

Morgoth accepta le travail. Combattre le mal par le mal. Peut-être qu’il oublierait l’utilisation première du salpêtre… Dès le lendemain, Morgoth s’installa sur le chantier. Il fallait préparer soigneusement les mélanges de poudres. Il s’installa dans une cabane, un peu à l’écart, avec son matériel. Il fallait creuser le trou assez rapidement. Morgoth opta pour un mélange de salpêtre, de souffre essentiellement.

« Il faut forer un trou ici. »

Après une petite heure pour faire le trou de forage, les charges furent placées. Mise à feu. L’explosion fit trembler tout Zagnadar. Une fumée noirâtre avait envahit la ville, la plongeant dans le noir. Des gravillons retombèrent du ciel, sans causer de dégâts. La roche fumait par endroit. Le vieux géant recruteur se tenait debout, souriant de toutes ses dents. Un trou béant se tenait à la place du petit trou de forage.

Plusieurs géants souriaient. L’explosion leur avait épargné de biens longues journées. Morgoth, lui, nota sur son carnet les effets d’une charge plongée dans un trou.

« Les vapeurs exercent alors une pression phénoménale, bien plus importante que lorsqu’on pose la charge à même le sol. » Il allait prendre des notes sur ses différentes découvertes.

Les jours passèrent, Morgoth troqua ses poudres contre une pioche. La maison avançait et les salaires étaient vraiment bons. La poudre était fournie gratuitement et Morgoth se permit quelques nouveaux mélanges.

Un soir, perché au sommet d’une des premières charpentes de l’édifice, pour teste sa résistance, Morgoth envoya une lettre à son cousin, pour lui parler d’un projet de groupe. La vie était vraiment belle. Mais l’envie de voyager prit de nouveau le géant.

Le chantier était presque terminé, et les talents de Morgoth n’étaient plus très utiles. Le vieux chef de chantier aurait bien voulu le garder un moment, pour les fondations de nouvelles maisons ou échoppes mais le jeune géant voulait s’en aller.

« Je vais pas te retenir contre ton grès mon gars, puis t’as bien aidé mes ouvriers. Allez v’là ta paye. Si tu reviens, y aura du boulot ici ok ?
- D’accord, je m’en souviendrais. »

Morgoth se dirigea vers la banque, déposer ses maigres, très maigres économies. La campagne militaire avait été un vrai gouffre. Le dépôt fut rapide, laissant toujours une taxe (trop importante à son goût) au banquier.


La poterne coulissa, avec un léger grincement. La route s’étalait devant Morgoth. Il avait eu juste le temps d’acheter de quoi à manger. Un bruissement d’ailes retentit au dessus de sa tête. Un bon gros pigeon, couleur roche, avec une tache bordeaux, éclatante, sur son cou. V’là mon pigeon de retour, se dit-il. Le message était clair. Son cousin Zack n’avait pas chaumé. Il était partant pour un voyage, et avait déjà trouvé des personnes intéressées. Pas mal du tout.

Les heures passèrent, puis les jours. Morgoth marchait tranquillement, d’un pas assuré, vers Alwestedzag. Soudain, il eut une idée. Il bifurqua vers la forêt des Cendres. Sous le couvert des feuilles, il se dirigea d’un pas mal assuré vers une clairière plutôt secrète. Il vit alors ce qu’il cherchait. Des yeux jaunes brillèrent dans l’ombre. Il distingua un long museau, puis des canines blanches. Un loup.
Morgoth s’arrêta, laissant le loup venir à lui. La bête, d’un blanc immaculé, s’approcha. Soudain, cette vision lui rappela le Guide, personnage qu’il avait rencontré dans les profondeurs obscures. Cette pensé l’émut. L’animal était déjà partit au petit trot. Morgoth le suivit, le perdant de vue de temps en temps. Enfin, il se reconnaissait. La tanière. Le loup était assis, et le regardait.

« Merci beaucoup, esprit de Luwö. » Le géant inclina la tête.

C’était ici que résidait le clan du Loup. Morgoth rentra dans la tanière.

«
Salutations elfes. Je ne sais pas si vous me considérez encore comme un de vos amis, mais je viens ici en paix.

Je viens ici pour vous parler d'un groupe, fondé il y a peu, après la guerre entre nos deux peuples. Là-bas, j'ai médité de nombreux messages reçus par pigeons et j'ai compris pourquoi il y avait des guerres incessantes entre les deux peuples:

La non-compréhension!!!

Et donc, j'ai fondé un groupe multi-racial, d'explorations et de découvertes, pour qu'on comprenne la culture des autres peuples, et se comprendre soi-même.

L'épanouissement, la bonne entente seront les maîtres mots.
De plus, la volonté d'amasser le savoir me motive et la lutte contre l'obscurantisme sera un de mes objectifs.

Ce n'est qu'une description sommaire, mais si l'un de vous est intéressé par cet idéal, nous nous réunissons dans douze jours, au marais, à la frontière de notre territoire.

Kiba, très jeune elfe du clan des Loups, mais ayant un potentiel énorme, Morgoth l’ayant vu en action paraissait très intéressé. Here’al Tanuil, qui passait par là, proposa que les Arpenteurs d’Olympia et que la Croisée des chemins se rencontrent un jour, ayant des points de vue proche.

Il fallait que le géant se remette en route, ses amis l’attendaient.