Visite à un vieil ami | |
Topic visité 1879 fois Dernière réponse le 26/05/2011 à 09:08 |
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HRP : Le sujet est ouvert à tous les participants à l'inauguration du Sanctuaire de l'Olivier.
--------------------- Les messagers avaient enfin confirmé que le voyage pouvait être entrepris. Il était difficile pour eux d'aller et venir dans les Terres connues parce qu'ils devaient être discrets avant tout. La vitesse de l'information en faisait les frais, logiquement. Mais voilà, c'était décidé, il partirait bientôt rejoindre son vieil ami. Une bouffée de nostalgie lui serra le cœur. Cela faisait bien longtemps… Alors que la situation de Sigdil devenait intenable, Gaver avait eu la chance que les causes de sa rébellion s'éteignent avec le réveil de No'irin, mais lui restait un fugitif, un indésirable sur les terres qu'il avait défendues jadis avec tant de fougue… Un autre temps, si lointain. Il soupira et prit différentes sacoches qu'il avait préparées avec soin. Un groupe s'était formé devant le sas. Des Olympiens qui voulaient l'escorter jusqu'à proximité de la Foret des Cendres. Et Cathy, qui l'avait presque supplié de l'emmener, faisant fi des précautions qui l'enchaînaient à cette bâtisse de pierre et de métal. Il ne pouvait que la comprendre, l'endroit était sinistre. Si Dakon profitait des expéditions de chasse et des reconnaissances pour tromper l'ennui, elle devait rester à surveiller et assurer une grande partie de la maintenance. Elle piaffait d'impatience de découvrir autre chose. - Une véritable petite Olympienne, lui lança-t-il avec un air amusé. Elle avait troqué sa combinaison protectrice contre des vêtements usuels, pratiques, que tous les aventuriers de l'Empire pouvaient porter sans attirer l'attention. Elle avait même déniché une vieille arbalète pour remplacer le fusil qu'elle ne pouvait emmener. - Je ne suis pas petite ! Rétorqua-t-elle, faussement vexée. Monsieur est prêt ? Ou veut-il encore s'attarder sur des détails de mode ? Pour toute réponse, il passa son épais manteau, ajusta la capuche sur sa tête et déverrouilla le sas. Enfin ! Ils étaient partis. En un homme repose le sacrifice d’innombrables vies, en un homme surgira la volonté d’une nation.
Pour Sigdil, vivre libre ou mourir ! |
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- Ca va jaser, Gaver, je te préviens.
La voix douce et posée de No'irin parvint aux oreilles de l'Elfe comme le murmure délicat d'un ruisseau. - Mais non, le temps a filé et puis moi-même ai pu revenir, alors c'est pareil non ? Il devenait obtus lorsqu'il s'agissait de politique. Tout ceci l'énervait vite, lui qui avait appris à ne se soucier que de l'essentiel. Car son expérience d'habitant de la Cité des Sables l'avait changé, endurci. Les Nobles pouvaient être insupportables avec leurs discours sans fin, leurs manœuvres insidieuses et leurs faux-semblant. Il leur ressemblait déjà peu, alors qu'il essayait de marchander avec ceux de la trempe de Kaeniel et c'est en partie son manque de subtilité qui lui avait valu l'exil. No'irin haussa les épaules. Ce ne serait pas bien grave, de toute façon. Et la visite d'Anastase l'inquiétait davantage que celle de Dakon. Elle savait le Prince intelligent et calculateur… La jeune Syi était douée dans son rôle de Juge mais peut-être pas encore assez rompue à toutes les formes de la "diplomatie". La Reine devrait garder un œil sur eux. Effectivement, l'annonce de Syi à propos des visas en interloqua plus d'un et la nouvelle se répandit comme un feu de broussailles. L'étrangeté vint que ce ne furent pas les Nobles les plus choqués, mais un des Conseillers de Liae, Feirsbus. Mais la visite d'Anastase amena un précédent fort à propos et quelques explications rassurèrent la majorité des esprits. Gaver pouvait aller à la rencontre de son ami sereinement. Plusieurs Na'helliens lui emboîtèrent le pas, tandis que d'autres préféraient assurer le repas de l'inauguration : les daims ne viendraient pas tous seuls jusque sur les broches. |
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Le groupe mené par Dakon s'était séparé. Les Olympiens monteraient un petit campement, dans les plaines à l'Est de la Forêt des Cendres. Lui et Cathy continueraient à travers la forêt, jusqu'à Na'helli. L'Humaine s'émerveillait de tout, du moindre ruisseau clair, de la mousse cascadant des troncs, des animaux qu'elle apercevait entre les arbres, des chants d'oiseaux qui résonnaient pour célébrer le Temps du Réveil. Tout attirait son regard, elle s'énivrait de tous les parfums et tous les bruits lui faisaient tourner la tête. Aussi ne marchaient-ils pas bien vite même si Dakon essayait, sans succès, de forcer le pas.
Puis une voix retentit un peu plus loin : - Ah vous voilà ! Gaver les avait trouvés. Facile avec le raffut qu'ils faisaient à grands fracas de brindilles brisées et les "Oh" de Cathy à chaque fleur croisée. En quelques pas, Dakon rendait son accolade à Gaver. - Mon frère, ça me fait tellement plaisir de te revoir ! - Et vous êtes sûrement Cathy ? Avisant la femme qui rejoignait Dakon. Ravi de faire votre connaissance ! Continua-t-il d'un air enjoué. - C'est un plaisir pour moi aussi, Le Seigneur Dakon m'a beaucoup parlé de vous ! - N'en fais pas trop, je t'ai à l'œil, toi… Avertit l'Olympien, voyant les efforts que son ami était prêt à déployer pour être plus qu'affable avec la demoiselle. Ce qui lui valut un coup de coude de Gaver et quelques mots rapidement chuchotés, sur le ton de la plaisanterie. - Rho quoi ? Serait-ce une chasse gardée ? Serais-tu donc enfin guéri mon frère ? Le regard de Dakon s'assombrit et il n'en fallut pas plus à Gaver pour comprendre que Salminar hantait toujours l'esprit de l'Olympien. Il préféra changer de sujet. - Allez venez, tout le monde veut vous voir et vous poser des toooooonnes de questions. - Euh… On n'avait pas parlé de faire quelque chose de hum… discret, en petit comité ?... S'inquiéta soudain Cathy. - Et bien… Je crois que… C'est râté. Gaver les précéda sur le chemin qui les mènerait au Sanctuaire de l'Olivier. |
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Lorsque Thunziel arriva au sanctuaire de l'Olivier, il fut surpris d'y trouver Dakon et ce qui semblait être Cathy. Ils avaient fait vite et pour tout dire le jeune Faucon ne les attendait pas à l'Est mais plutôt vers l'Ouest. De toute manière cela n'avait pas d'importance, il était maintenant arrivé et les deux Olympiens ne pouvaient pas être arrivés depuis bien longtemps. Des Olympiens... il en avait croisé un autre sur le chemin du sanctuaire... Anastase de Khylion ! Sa première rencontre avec lui se termina par une terrible migraine, autant dire qu'il ne se souciait guère de ce personnage comparé au célèbre Dakon !
Il s'approcha donc doucement et observa les alentours du sanctuaire. Gaver était présent bien évidemment. C'était la première fois que Thunziel l'apercevait, il ne ressemblait pas à un Noble mais plutôt à un elfe des Lunes. Tout du moins aux yeux de l'ashka. Il continua son observation et aperçut la reine, elle aussi s'était déplacée pour la venue de Dakon. Autour de ses personnages importants, Thunziel reconnut Amhand et Faceo. Le Faucon ne put s'empêcher de sourire, ses deux là étaient toujours présent quand quelque chose d'important arrivait ! Apparemment seul Gaver avait répondu à Faceo, Dakon et No’irin Kai’tlin étaient déjà en pleine discussion. Thunziel décida d'arrêter son observation et salua Gaver et sa Reine. Puis il se tourna vers Dakon et Cathy pour leur souhaiter la bienvenue dans la forêt des Cendres. Il attendit plusieurs minutes, puis le temps commença à défiler de plus en plus vite mais toujours pas de réponse. Son arrivée était passé complètement inaperçue, Thunziel ne s'attendait pas à grand chose mais espérait tout de même un petit "merci" ou "bonjour"ou un simple signe de tête. Mais il n'en eut pas, tant pis... Au moment où il allait s'adresser directement à Dakon, il aperçut un daim à l'Est de sa position. Cela faisait un moment que le jeune Faucon voulait tester ses capacités de chasseur. Il se dirigea donc vers l'animal, de toute manière personne ne s'était aperçut de son arrivée... Il reviendrait après s'être occupé du daim, peut être aurait-il plus de chance ! Il prit son arc en main et commença à se concentrer sur les mouvements de sa proie lorsqu'il entendit Amhand. Le corbeau le saluait, il lui répondit d'un ton enjoué et se concentra de nouveau sur le daim. |
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Chut. Plus un bruit. Il est juste là.
Doucement, j'écarte une grosse branche qui m'aurait gênée. Je vois parfaitement le daim devant moi. Il sera parfait. Malgré moi, je ne peux m'empêcher d'être satisfaite. Je suis seule, en pleine forêt, à la recherche du troupeau de daims repérés plus tôt. Et ils sont à des lieues de me semer. C'est ici presque autant chez moi que chez eux. J'avance encore un peu. Si je pouvais me rapprocher sans qu'il me voie ... Le reste du troupeau est là ! C'est maintenant 5 daims magnifiques qui sont à ma portée. La magie fuse, à trois reprises. Et en quelques secondes, je disperse l'intégralité du troupeau. Souriante, je me redresse et sort de ma cachette. Ces voix que j'entends à présent ... Elles sont encore loin, mais reconnaissables entre mille ! Du moins, pour deux d'entres elles. Celles-là, je pourrais les retrouver en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. C'est la Reine ! Et Gaver ! Mais mince, ils sont déjà là ?! - Le Chien ! Tu es où Le Chien ?! Viens ici !! |
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Après sa vaine tentative de rejoindre la Mer Emeraude, c’est le corps affaiblit par son séjour en enfer que l’Elfe des Lunes parcourait à présent la Forêt des Cendres à la recherche de plantes médicinales. La saison de l’Engourdissement était bien installée, et même un nain n’aurait certainement pas mis la barbe dehors, mais il en aurait fallu plus pour convaincre Amhand de faire demi-tour. La forêt, calme comme à l’accoutumée, se retrouvait revêtue d’un fin voile blanc de givre. Dans cette atmosphère hors du temps, l’Elfe progressait d’un pas lent et sûr, son bâton à la main. A l’affut du moindre bruit suspect, de la moindre odeur, il s’arrêtait un instant comme pour sentir l’éventuelle présence indésirable, puis reprenait son chemin. Alors qu’il se penchait pour ramasser une fleur de violette, un cri se fît entendre :
« - AMHAAAAAAAAND ! » Le cri fut suivit d’un bruit retentissant et l’être arriva en trombe auprès de l’aveugle. Le lutin s’accrocha au manteau de l’elfe et grimpa sur son épaule. « - J’en ai trouvé un champ rempli comme ça *écartant les bras au maximum* ! Fini de s’galérer à en ramasser une tous les deux jours, y’en a partout j’te dis! En plus, on s’les gèle ici, j’vais finir par crever… - Non… Areimar… Tu ne vas pas mourir, tu en fais toujours trop. - Si si, l’autre jour un lutin m’a dit qu’il a eu les coui… *l’elfe l’interrompit* - Bon ! Elles sont où tes violettes ? - La bas! *montrant une clairière du doigt* Oh... Désolé vieux, j'avais zappé ! Allé viens ! » Le lutin descendit et attrapa le bâton d’Amhand. Puis, il commença à courir en direction de la clairière. L’Elfe, de plus en plus habitué à ce genre d’exercice, tenait la tige de bois de sa main droite et suivait sans difficulté le petit homme. « - Attention, branche ! - Quoi ?! *SBAM* - Je t’avais prévenu ! Tu m’écoute jamais tu vois ! Ca me rappelle la fois où on était complètement pét… - Areimar ! » Alors qu’Amhand se relevait tant bien que mal, des bruits de célébrations se firent entendre. Le lutin sauta sur une branche et regarda au loin. « - Hééé, la Reine fait une fête ! Kouwl, on y va ? - Nous n’avons pas été conviés, nous n’allons pas nous imposer comme ça ! - Bah, tu crois sincèrement que Faceo a été invité lui ? En plus il est en train de faire de la lèche ! - Ne parle pas comme ça de… - Oh oh ! - Quoi encore ? - Bah, y’a l’invité surprise ! - Anastase de … de quoi déjà ? - Non non, on dirait le copain de Gaver, Dakon. Et puis, Anastase, son nom c’est Khylion, c’est facile à retenir, ça rime avec tête de c… » Areimar entama une étrange chansonnette peu recommandable alors que les deux compagnons de route prenaient la direction du sanctuaire de l’olivier. |
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J'ai dû envoyer une partie des serviteurs du Palais pour que les préparatifs soient terminés à temps. On voit pourtant ici et là les traces des travaux dans la végétation. Il fait encore trop froid pour que la nature ait dissimulé les multiples accrocs dans sa simple perfection - ces branchages cassés, ces éclats de pierre amassés sans grand soin hors du passage, ces outils que des artisans pressés ont oublié - mais la saison avance et bientôt il n'y paraîtra plus.
Cette sortie est finalement amusante. Le manège de notre Juge avec son Prince, Gaver plus bavard qu'un merle, les regards en coin des uns et des autres qui ne savent trop que penser de tout ceci. Moi-même j'hésite… Oh et puis, pour une fois, laissons faire les choses. Je profite de la foule affairée, des bruits du banquet qui se prépare, des odeurs de la forêt qui se mêlent à celle, alléchante, des daims en train de cuire. On me salue avant de repartir vers ses amis, on jette un coup d'œil sur "nos" invités et puis on chuchote un commentaire avant de se risquer aux bienvenues d'usage. Tout ceci est très distrayant à vrai dire. Me voici flanquée des deux Olympiens… D'un côté Anastase, soigné en toutes circonstances, avec ses façons raffinées mais aussi ce je ne sais quoi qui me pousse à regarder par-dessus mon épaule plusieurs fois pour vérifier qu'un complot n'est pas en train de s'ourdir à mes dépends. De l'autre Dakon. Il n'est pas bien prolixe on dirait, presque taciturne. Mais il connaît sa place et les bons usages. Le cadeau qu'il m'a offert est somptueux et je vais faire quantité de jalouses en portant ce collier. Peut-être a-t-il eu un doute en voyant ma surprise, car il s'est retrouvé embarrassé. L'étiquette exige le juste présent : ni trop, ni trop peu. Mes quelques mots de remerciements l'ont rassuré. Quant à cette femme qui l'accompagne… Elle veut avoir l'air d'être son lige mais je vois bien qu'il n'en est rien. Il se tient en bouclier devant elle, sans même sans rendre compte. Une autre démonstration que la noblesse n'est pas un vain mot à ses yeux. Mais il est temps de se rendre au Sanctuaire. Le petit sentier qui y mène ne fait que quelques dizaines de pas. Beaucoup de mes sujets ont déjà commencé la procession. Nous nous joignons à eux pour célébrer la venue d'Athéna auprès de nous. J'aperçois le petit muret qui borde une sorte de placette ronde. Un jeune olivier y est planté. Il doit se sentir bien seul dans ce bosquet de chênes… Je ne distingue pas encore l'autel de marbre vert, dissimulé par la file mais l'on m'a rapporté l'ouvrage minutieux des sculpteurs qui ont repris le thème des fresques du Temple en ruine pour le décorer. L'autel protège aussi les reliques que Faceo a ramenées. Elles seront toujours mieux là qu'à rouiller dans la Plaine Basileus… La file ralentit à proximité de l'autel, chacun y posant avec une prière ce qu'il a apporté à la Déesse. Je redeviens attentive aux conversations des uns et des autres… ![]() |
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Faceo ne s'éloignait jamais loin du temple depuis sa création de peur, sans doute, que des jeunes elfes de la Noblesse elfique viennent voler les reliques ou les détériorer.
Quand il entendit parler d'invités près du temple et qu'il fallait rester discret, il savait très bien que l'événement allait susciter la curiosité. Tout de sait à Na'helli et les potins vont vite surtout avec la juge et "l'autre". En même temps ce n'est pas tout les jours qu'on peut apercevoir notre Reine, Gaver et Dakon avec sa célèbre armure. D'ailleurs l'arrivée de Dakon le faisait sourire et il imaginait déjà la tête du prince olympien quand il le verrait. Qu'est-ce qu'un prince de Lardanium face à une légende telle que Dakon ? Faceo se rapprocha discrètement du groupe. Au cas où la scène serait dessinée, il pourra dire qu'il était dessus. Il aperçut au passage Thunziel qui semblait être un peu en retard. Il fit les salutations d'usage, étant "luneux" mais pas sans manières. Gaver et lui échangèrent quelques mots à propos de la chasse et le Noble plaisanta sur le fait qu'il commençait à avoir faim. Faceo aperçut Dakon offrir un cadeau à la reine mais malheureusement trop rapidement pour voir ce que c'était. La chasse va bientôt prendre fin, nous allons enfin passer au banquet, se dit Faceo. Mais quelque chose le retenait près du temple. Est-ce que la déesse Athéna allait venir en personne ? Dans le doute et voyant que la cérémonie commençait, notre elfe vida ses poches et fit don de ses économies au temple. Malheureusement ce n'était pas assez, le temple prit bien l'argent et en retour l'elfe se sentit essouflé, une manière de dire : Et oui j'ai bien reçu l'argent mais tu peux faire mieux je suis sûr ! En repartant du temple, il entendit le lutin compagnon de Ahmand en se disant que ce petit être ne pourrait pas faire de mission d'exploration mais il aimait son franc-parler. Il allait repartir aider les siens pour la chasse mais finalement préféra rester près du temple, on ne savait jamais. De plus Nanawho était déjà sur place, un cerf est plus fort qu'un daim tout le monde le sait, même les daims ! A cette remarque, notre elfe sourit en imaginant son ami perdre contre un daim. |
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Thunziel regarda la reine emprunter le sentier qui menait au sanctuaire. Il observa sa démarche, étrangement ses faits et gestes donnaient l’impression au Faucon qu’elle s’amusait, tout devoir, angoisse envolés ! Cette impression réchauffa le cœur de Thunziel, le plaisir de voir des personnes heureuses lui procurait toujours cet effet. Il faut bien l’avouer l’atmosphère qui régnait ne pouvait apporter que la sérénité. Dans un premier temps, l’archer s’était sentit intimidé, puis méfiant vis-à-vis de Dakon, Cathy et surtout Anastase. Mais à son plus grand soulagement ce dernier restait à l’écart. Tant mieux ! Quant aux deux autres invités, ils se montraient tout simplement courtois et semblaient apprécier l’accueil. Thunziel se sentait donc de plus en plus à son aise, heureux d’être présent et il faut bien l’avouer, il avait de plus en plus de mal à retenir les questions qui assouviraient sa curiosité…
C’est bon, il était prêt ! La peau autour de ses ongles avait manifestement était le seul témoin du stress de l’Elfe. Mais il s’était finalement ressaisi. Deux trois inspirations-expirations. C’est parti ! Excu... moi ! … peux vous ..ser .. tions Da…on ? Thunziel leva les yeux de ses pieds et regarda en direction de Dakon pour écouter sa réponse… A son plus grand étonnement, il s’aperçut que celui-ci n’était plus là ! Il eut tout de même le temps de distinguer Cathy sur le sentier. Le jeune Faucon secoua la tête, il n’en ratait pas une, voilà qu’il recommençait à parler tout seul ! Il se dirigea à la suite de l’Olympienne d’un pas rapide pour les rattraper, sans avoir conscience des regards que lui jetaient les autres Forestiers… Pourquoi en serait-il autrement ? Pour lui sa question était parfaitement compréhensible ! Dame Cathy, attendez-moi ! L’Elfe réussit à parler de manière distinctive, peut être que l’effort pour rattraper l’amie de Dakon lui avait permit d’outrepasser son stress. Il était désormais à côté de Cathy et suivait le rythme de son pas. Il l’observa quelques instants puis tenta une amorce de discussion. Enchanté, je me nomme Thunziel… J’espère que vous avez fait un bon voyage pour arriver à Na’Helli ? Vous êtes donc une amie de Dakon ? Un Olympien sans pareil m’a-t-on dit ! Le Faucon refoula ses questions qui arrivaient par dizaines pour laisser à Cathy le soin de lui répondre. Si bien entendu, elle le faisait ! Thunziel continua donc de marcher, attentif aux réactions de l’Olympienne. |
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Cathy suivait de près Dakon, car si elle était heureuse de voir autant de monde elle n'en restait pas moins sur le qui vive. Plus inquiète qu'elle aurait voulu se l'avouer, elle lui aurait volontiers pris le bras; mais le Rebelle, bien qu'il jetât de temps à autre un regard en arrière pour s'assurer qu'elle allait bien, s'était replongé dans ses pensées.
Elle devinait que l'instant présent le ramenait à un passé complexe et à le voir serrer contre lui la besace qui contenait les offrandes de ses frères d'armes, elle ne doutait pas qu'il prenne cette visite au sanctuaire d'Athéna très au sérieux. D'ailleurs, elle avait crû voir Dakon dévisager Anastase devant le manque d'empressement du Prince à se plier aux traditions olympiennes - le jour était pourtant notable pour tous les croyants de la Cité Blanche. Des pas rapides qui firent crisser les cailloux du sentier… Elle sursauta quand on l'interpela mais elle reconnut Thunziel et lui sourit. - Ravie également Messire Thunziel. Oui le voyage s'est bien passé même s'il a paru plus long au fur et à mesure que nous approchions. Nous étions tellement impatients d'arriver ! En effet, je connais le Seigneur Dakon depuis quelques années maintenant, le temps passe si vite ! Sans pareil ? Voilà bien le mot... Elle ne put empêcher ses joues de prendre quelques couleurs mais elle enchaîna aussitôt, car si l'on voulait éviter les questions il fallait se montrer encore plus curieux que son interlocuteur. - Et vous, êtes-vous un fidèle d'Athéna ou un simple visiteur ? Je suis étonnée qu'autant de monde ait fait le déplacement au temple, à moins que ce ne soit que pour le banquet qui doit suiv… Une déflagration claqua dans les environs, qui lui fit rentrer la tête dans le cou dans un moment d'affolement. - Qu'est-ce que… ? Par réflexe, elle chercha la bandoulière de son fusil mais ne trouva que la bretelle de son sac à dos. Elle étouffa un juron très cambronnien. Dakon aussi s'était retourné, comme bien d'autres, cherchant d'où venait cette détonation impressionnante… |
Par Google   |
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Il n'est pas croyable, Le Chien. Il est toujours très obéïssant, normalement. Toujours là quand il faut, quand j'ai besoin de lui. Et là, comme par hasard, impossible de le retrouver !
Pourtant, je sais qu'il n'est pas loin. Mais pas la moindre trace de son passage. Tout ce que je vois, c'est les traces laissées par les daims lors de leur fuite. Ah, et quelques personnes les accompagnent ... des Sauvages, visiblement. Le Chien serait parti avec eux ? Je n'ai pas la moindre autre piste, de toute façon. Alors autant les suivre. Cette fois, je contourne l'endroit où se sont regroupés les daims. Je parviens à en abattre un, un peu isolé. Le reste du troupeau est plus loin encore. Je reconnais Raksha avec eux. Et Hosl. Les daims ne semblent pas effrayés de leur présence. Et parmi eux, c'est Le Chien ! Il est là, planté là, il croit quoi, il essaye de se faire passer pour un daim ? Pff, vraiment, n'importe quoi lui. Quand j'approche, Raksha et les daims s'éloignent. Le Chien reste. - Ah, bah enfin, je t'ai retrouvé ! Tu sais quoi ? Dakon et sa copine sont déjà arrivés ! - Oui ! La Reine, aussi, pas seulement Gaver. - Ah, je ne sais pas. Bon, tu viens ? - Allez, dépêche toi. Pff, t'es vraiment pas très rapide comme chien. Mais t'es quand même un peu doué pour la chasse. Tu avais réussi à te faire ignorer d'eux. Bon, tu n'as pas tenté de les isoler, mais tu y arriveras. J'aperçois la forêt. |
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Thunziel resta sans voix lorsqu’il entendit la déflagration, qui pouvait être assez idiot pour montrer sa force devant des invités pareils ? Cette démonstration de puissance arrivait vraiment au mauvais moment… C’est vrais quoi, il avait réussi à entamer une discussion avec Cathy ! Elle semblait même s’intéresser à lui en posant des questions ! Et pouf… déflagration…
L’elfe se positionna d’instinct entre le bruit et Cathy, les invités devaient être protégés dans toutes circonstances… Toutes les personnes présentes s’étaient retournées vers Spike, un Sylphe… Mais Thunziel n’avait pas encore tout vu et il le comprit à sa plus grande horreur en entendant Earenïel Resiae criait à l’attentat ! Le faucon blêmit, si un Forestier attaque un Consul, c’est la mise à mort ! Forcément il fallait que sa soit un Sylphe, un Sylphe appartenant à son Arc ! Non mais quel idiot ! Dame Cathy, je suis désolé ! Je dois vous laisser pour rejoindre cet Homme sauvage et comprendre ce qui lui arrive. Ne vous en faites pas, il ne dirigera jamais sa folie envers des invités de la Reine ! Thunziel courut rapidement vers le combat avec plusieurs questions en tête. Il aperçut Syi s’interposer entre le Consul et Spike. Si la situation n’était pas aussi grave, le Faucon aurait très certainement sourit, fier de la Juge. Apparemment, Spike aurait attaqué Earenïel pour cause de provocation en duel ! Au moins, il n’était pas complètement fou… Sauf que le Consul, encore sous le choc, hurlait à qui voulait l’entendre tout le contraire ! Comme à chaque fois, tout le monde dit le contraire de tout le monde… Reste à savoir qui dit la vérité. Étrangement Spike ne répondait pas à la question de Syi qui lui demandait si c’était vraiment ce qu’il s’était passé… La situation commençait à se calmer, le Consul ne répondait pas aux attaques. Sans doute un bon point pour lui ou une fourberie. Sauf que quelques temps après Spike renouvela sa folie et attaqua le Consul de manière encore plus agressive que la première fois. Earenïel était maintenant au bord de l’évanouissement et probablement de la mort, Thunziel allait intervenir pour empêcher Spike de renouveler toutes attaques lorsque la Reine elle-même soigna le malheureux ! Veilleur, réglez ceci rapidement je vous prie, il en va de la réputation des Sylphes. Et voilà, à peine nommé à ce poste, il devait déjà intervenir… Pas de chance dirait certaines personnes ! Mais non, Thunziel voulait prouver qu’il était capable de gérer ce genre de situations ! Le Faucon remarqua du coin de l’œil que Spike était blessé sous l’avertissement que Lapinou et Syi lui avaient donné. Il se dirigea vers ce dernier et parla d’une voix claire et distincte pour que l’ensemble des Forestiers puissent l’entendre. Spike, qu’as-tu fait ? Tu as visiblement perdu la tête… Tu as peut être vu trop de mort, trop de guerre. Tu en as surement sauvé beaucoup d’entre nous d’une mort certaine. Mais tu n’es pas pardonnée, ce que tu viens de faire est intolérable ! Le Guide n’étant pas présent et étant le Veilleur des Sylphes, j’ai le pouvoir de te chasser de notre Cercle. Je ne veux en aucun cas que la réputation des Sylphes soit ternie par de tels actes qui ne nous représentent pas. Spike, tu n’es désormais plus un Sylphe. Thunziel continua de s’approcher de l’Homme sauvage pour le regarder dans les yeux. Si tu recommences, je te tues Spike. Je ne serais probablement pas tout seul… Je pense que tu devrais t’éloigner du Sanctuaire pour nous montrer que tu ne commettras pas d’autres idioties… |
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La curiosité d’Anastase ne fut pas déçue. Alors qu’il croyait être allé à Na’helli pour un simple bal, il se trouvait désormais devant un temple d’Athéna, avec à ses côtés la reine No’irin et Dakon le traître. Le prince n’avait d’abord pas saisi avec justesse la portée du temple construit par les elfes. Ainsi, ils se mettaient à adorer les dieux tout comme les olympiens ? Il avait d’abord pensé à un temple païen et s’était surpris de voir des Olympiens participer à son inauguration. L’heure devenait grave si les elfes se mettaient à rendre hommage aux dieux qui avaient crée leurs ennemis. Mais non, de toute évidence, le temple qui s'élevait devant lui était érigé en l'honneur d'Athéna. Lorsque Syi lui désigna les invités de la reine, Anastase ne put s’empêcher rapidement de reconnaître les traits de l’olympien. Les nombreux cours d’histoire où l’olympien était diabolisé et où les gravures du général étaient multiples, lui avaient finalement servi. Pour autant, il n’avait aucune certitude et il aurait été du plus mauvais effet de créer un scandale quand déjà autour, les elfes ne savaient même pas se retenir de le mépriser publiquement. Les forestiers n’avaient décidément aucune noblesse contrairement aux olympiens qui savent d’abord dissimuler ce qu’ils pensent et ressentent avant de savoir tenir une épée. Lorsque Syi lui avait confirmé que l’olympien était bien Dakon, il ne put retenir une moue de dégoût, qui fut suivie d’un millier d’interrogations. Dakon était donc toujours en vie, que faisait-il là, pourquoi participait-il à l’inauguration d’un temple d’Athéna, pourquoi la Reine l’accueillait ? La Reine. D’une beauté non négligeable bien qu’un peu grande pour le prince. Vraiment très étrange, avec son air léger face à toutes les situations. Accueillir des olympiens chez elle. Garder le sourire. C’était bien une noble. Anastase se doutait bien que son sourire ne voulait rien dire, mais elle souriait bien et joliment. Anastase était entrain de s’étonner lui-même de n’avoir pas envie de la tuer, étant la chef de l’empire adverse, quand un bruit doux à son oreille se fit entendre. Anastase se demanda d’abord si tout n’était pas orchestré par Syi pour lui faire plaisir. Voir un sauvage attaquer un consul. La douce loi de la jungle, l’incivilité à l’état pur, la noblesse bafouée. Il y avait une certaine beauté dans cette sauvagerie. Le prince attendait silencieux, ne montrant aucune marque extérieur de satisfaction, restant à distance de chacun pour éviter tout faux pas. Cathy, passa rapidement près de lui pour se réfugier derrière Dakon, lui rappelant il ne savait qui. Une olympienne un peu frêle. Et pendant ce temps Syi qui s’interposait, le consul qui criait, la reine qui soignait. Il ne regrettait pas d’être venu. Mais il fallait à tout prix prévenir l’Impératrice de ce qui se tramait dans la Forêt des Cendres. Dakon était de retour, et c’était des plus étranges que de suivre les plus anciennes coutumes olympiennes dans les forêts elfiques. Et devait-il participer à l’inauguration du sanctuaire et faire offense à Athéna et à la tradition ? Ou se devait-il de conserver ses distances face à l’édifice forestier ? Il lui fallait une réponse. Profitant de la confusion générale, il chuchota quelques mots à un de ses domestiques qui s‘éclipsa dans la forêt. |
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Lapinou faisait une moue de lapin déçut.
Il n'avait pas pu attraper le moindre daim... En fait, il était prêt à bondir sur l'un deux mais Ambre -car telle était le nom de l'importune- avait fait fuir les animaux, y comprit la proie de Lapinou... Ainsi donc, le lapin retournait en direction du temple d'Athéna, là où il avait laissé Syi la dernière fois. Là bas, il trouverait sûrement de quoi se consoler... Quelqu'un à mordre, un plat du banquet à voler... En plus, il y avait des odeurs dans l'air qu'il ne connaissait pas... Des gens, mais des gens qui n'étaient ni elfes ni le prince bizarre... Peut être qu'il pourrait essayer d'en manger un bout... Et puis une autre odeur... Le lapin s'arrêta et huma l'air, tandis qu'un vent frais lui portait les effluves de la foule... … La reine. … Lapinou reprit sa route à petits bonds, bien décidés à agir sans se faire voir de la reine des Elfes. Le jour ou il avait essayé de lui croquer un mollet, c'est lui qui avait faillit finir dans l'assiette de sa proie... C'est pourquoi il préférait l'éviter... Il avait presque rejoint les festivités quand il entendit quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Il s'arrêta une nouvelle fois et dressa les oreilles. Ça, c'était une attaque, ou il ne s'y connaissait pas! Il accéléra encore sa course, en direction du bruit, pour trouver un consul à moitié mort et un homme sauvage à moitié délirant, qui semblait bien décidé à achever le jeune noble... Syi s'était interposée et demandait des explications. Lapinou ne fit ni une ni deux et bondit sur l'homme sauvage, lui plantant profondément ses dents dans la chair à deux reprises. C'était mou... Tout mou... Celui là ne devait pas être un grand guerrier... En tout cas, le consul était SA proie, pas question qu'il la laisse à un pitoyable homme sauvage. Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle ! ♥ |
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-Ne vous excusez pas. Ces bêtes sont si rapides qu'il vaut mieux ne pas les perdre de vue quand on les aperçoit. Il est bien dommage cependant que nous ne puissions abattre nous même un de ces animaux. Mais vous vous êtes arrêtée alors que vous parliez des invités de la reine...
Le moment qu’elle appréhendait tant venait d’arriver. La juge se redressa sensiblement. Au contact des autres elfes, ses traits et sa démarche se modifiait imperceptiblement : elle cessait peu à peu de ressembler à une jeune elfe agitée pour devenir un peu plus une juge sérieuse. Ils venaient tous deux, Anastase et elle, d’apercevoir le temple et entre les branches ils pouvaient distinguer la foule qui commençait à se presser. A leur tour, ils rejoignirent les divers invités à l’inauguration du temple de l’Olivier. L’événement en lui-même était d’importance : à lui seul, il aurait suffit à rameuter une bonne partie de Na’Helli. Mais il avait fallu en plus que Gaver invite à l’occasion deux Olympiens, deux rebelles, et que le Prince de Khylion se trouve avec elle. En s’approchant de la Reine, dont la magnificence l’étonnait à chaque fois, son propre invité à ses côtés, Syi ne pouvait s’empêcher d’appréhender ce qui allait se passer. Comment allaient-ils réagir ? La Reine ne s’était pas opposée à la venue d’Anastase, mais elle était loin d’y être favorable, et il était dur pour la jeune Jade de déterminer quels seraient les rapports entre Anastase et les Rebelles. _ Votre Majesté... Les présentations à la Reine ne durèrent que quelques secondes et à peine celles-ci terminées, elle entendit chuchoter à son intention. _ Vous ne m’aviez pas dit que ces invités étaient olympiens. Qui sont-ils ? Jusqu’à ce moment fatidique elle avait tenté d’éviter ce sujet. Dans le doute, elle avait retardé au plus le moment de la révélation, mais face à l’évidence, elle ne pouvait plus reculer. Un simple sourire éclaira son visage et d’un geste discret elle désigna les deux autres olympiens. _ Excusez-moi, j’aurai du le faire de puis longtemps. Voici Dakon, et celle qui l’accompagne s’appelle Cathy je crois. Son regard était fixé sur celui de son hôte et elle ne put s’empêcher de remarquer la fugitive expression qui le traversa. Intérieurement admirative de l’attitude exemplaire du Prince en de telles circonstances. Peut-être devrait-elle prendre modèle sur lui pour sa charge de Juge, cela l’aiderait certainement ! Un tel contrôle de soi, une telle prestance, tout le monde n’en était pas capable. Lui rendant la pareille, Syi ne sembla pas non plus s’émouvoir de ses pensées et continuait à parler comme si de rien n’était. _ Je dois aller me présenter, souhaitez-vous que je vous introduise ? Claquement. En provenance de l’autre côté du temple montaient divers bruits. Au dessus d’eux tonnait la voix du Consul qui criait au traître, à l’assassin et réclamait la peine de mort. A celle-ci répondait immédiatement celle de Spike, qui l’accusait de fuir leur duel. Une nouvelle fois, Syi délaissa le Prince, lui faisant comprendre d’un geste embarrassé qu’elle avait à faire ailleurs. Elle avait d’autant plus à faire que la situation était explosive et elle le savait. La venue des rebelles n’étaient pas bien vue de tous. Certains hommes sauvages ne l’avaient pas supporté et les débats avaient déjà fait rage. Sans compter que des daims avaient étaient abattus pour cette occasion, même si on avait répété que le banquet était pour la cérémonie et non pour les rebelles cela n’avait rien fait. Raksha et Hosl ne s’attelaient pas en ce moment même à soigner les daims blessés par les chasseurs ? Syi elle-même ne pouvait que s’en vouloir : son manque de précision dans ses interventions avaient amené un grand nombre de désaccords. Et maintenant voilà que Spike, un homme sauvage des plus respecté, un Sylphe et un citoyen de Na’Helli s’en prenait au Consul. Etait-il devenu fou ? Que lui était-il arrivé ? Nul ne semblait le savoir et pourtant on attendait de la Juge une réponse. Il fallait qu’elle dise quelque chose. Et au fond d’elle-même elle savait qu’elle ne devait pas se tromper. Anastase était accepté à Na’Helli uniquement parce qu’on lui faisait confiance, à elle. Si elle faisait la moindre erreur, les conséquences pourraient être catastrophiques et pas seulement pour elle. Après un dernier regard jeté en arrière et quelques mots à Dakon pour rassurer les invités, la Juge de Na’Helli s’interposa entre les deux hommes et joingit sa voix au brouhahas ambiant. _ Consul, j’ai vu ce qui se passait. En retour je l’ai entendu crier que vous l’aviez défié en duel. L’avez-vous fait? En aucun cas, il ne sera permis de mettre à mort qui que ce soit avant que cette personne soit définitivement jugée, même si un Consul le demande. Garder la main, c’était la clé. « Il ne faut pas que tu laisses la situation dégénérer, sinon tu es fichue ma peuvre fille. » lui disait sa petite voix du fin fond de son crâne. Ceci précisé... Pour des frappes portées sur le Consul de Na’Helli Earenïel Resiae, Spike est condamné à être exécuté. La sentence s’applique immédiatement. Consul Resiae, s’il s’avère que Spike a raison, attendez-vous à être jugé à votre tour. Et Spike, arrêtez et expliquez-vous ! Vous serez abattu si vous continuez ! A peine la sanction prononcée, Lapinou, surgit de nulle part pour bondir sur l’homme sauvage. Syi elle-même avait dégainé, s’adressant à chaque belligérant. Les premiers coups ce fut même elle qui les porta. Il fallait que la situation soit réglée au plus vite, éloigner le danger à tout prix. Mais pourtant les dernières flèches furent portés par un autre… L’exécution avait été rapide, efficace. _ Du moins nous pourrons finir l’inauguration en sécurité. Mais cela demandera des éclaircissements, Juge Syi, commenta simplement la Reine. _ Ce sera fait, votre Majesté. Se retournant vers les autres forestiers qui les fixaient du regard, Syi resta immobile. Plus que quiconque elle était consciente de ce qui venait de se passer. Elle avait enfreint ses propres lois. Elle devrait répondre de ses actes. Bien sûr ce n’était pas elle qui avait achevé l’homme sauvage, mais c’était tout comme. Elle avait condamné sans jugement. Une inspiration lui fit retrouver une apparence de calme. Une expiration lui fit rengainer sa lame. Faceo vint lui murmurer quelques paroles à l’oreille auxquels elle répondit avec une froidure qu’elle ne se connaissait pas, et reprit son chemin pour revenir aux côtés d’Anastase. La juge se contenta alors de ces quelques mots, le regard vide fixé sur l’olivier qui se dressait au milieu de tout : Je suis désolée de vous avoir laissée seul une nouvelle fois. |
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Le présenter à Dakon. Pourquoi ne pas s’égorger publiquement aussi… Déjà que mon voyage auprès des elfes pourrait m'être reproché, si en plus je devais me justifier d’avoir été civil avec Dakon, ce serait un véritable suicide politique. Profitons de la confusion due à Spike, pour éviter de lui être présenté.
Le Prince regardait avec joie mais circonspection la lutte interne des elfes. Étaient-ils donc aussi sauvages que le disaient les livres olympiens ? De toute évidence, les hommes sauvages avaient mérité leur nom. Il ne faisait aucun doute que la décision du juge Syi était une bonne chose. Il est tout naturel d’écraser un moustique qui encombre. Les nobles elfiques conservaient une certaine rigueur et dignité qui pouvaient les racheter auprès d’Anastase. Celui-ci prenait sur lui pour ne pas aller trop dans le sens d’une grande réjouissance à la mort du sauvage. Cela aurait sûrement été du plus mauvais effet. Cette fois-ci, il n’en voulait aucunement à Syi de l’avoir laissé quelques instants car le spectacle avait été des plus intéressants. -Il n’y a aucun mal. Je suis juste au regret de voir que vous ayez toujours de telles décisions à prendre. Je vous remercie de prendre cette responsabilité sur vous pour la sécurité de vos invités et ceux de votre reine, même si ceux-ci n’en ont sûrement pas besoin. Ne veuillez pas en prendre outrage, mais ce genre de comportement arrive-t-il souvent chez les sauvages ? Vous autres nobles devez souvent supporter ce genre d’agression folle ? Je pensais que les nobles étaient plus respectés chez les elfes, mais je crains que non. Nous sommes tellement à la merci d’une tentative d’attentat de la part de déséquilibrés. Mais passons, mes commentaires pourraient vous mettre mal à l’aise et c’est bien la dernière chose que je voudrais faire, suite à votre invitation. Allons plutôt suivre les recommandations de votre reine, et préparons nous à l’inauguration. Ancien Grand Pontife de Lardanium, Anastase connaissait les gestes rituels de purification sur le bout des doigts et commença quelques rites, tout en veillant à ne pas trop se montrer face aux elfes. La sacralité de ses actes et sa dévotion pour les dieux olympiens ne pouvaient pas s’imposer ainsi, surtout que le Prince était réticent à montrer ces mystères et à les pratiquer dans un temple elfique. Mais il valait mieux ne pas froisser Athéna et participer à l’inauguration de son temple. Cependant tout en faisant cela, Anastase ne perdait pas Dakon, Gaver et Cathy des yeux, cherchant à en savoir le plus possible sur les raisons de leur présence. Il ne perdait pas non plus des yeux la reine qui sous son air tranquille semblait en savoir beaucoup trop pour Anastase. Clairement, il se méfiait de tous, et extérieurement, il ne pouvait que se montrer cordial, devant garder toute défiance en son for intérieur. |
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Assis sur une branche non loin du sanctuaire, le lutin tenait dans sa main une longue vue pointée sur l’invité étrange de la juge Syi. Avec ses yeux orange, son regard arrogant et son écharpe blanche volant au gré du vent, pour sûr, l’Olympien ne manquait pas de culot. Venir ainsi affublé chez les forestiers…
« - Anastase de Khylion… Que fais-tu donc ici à Na’helli ? Les elfettes ne vont pas céder à tes courbettes et tu risques de récolter plus de pains que de baisers, alors pourquoi Na’helli ?» Le lutin se contenta de cracher au sol de dégout, gratifiant au passage une jolie pâquerette d’une robe luisante. Areimar replia sa lunette d’une geste ferme et la rangea au fond de sa poche. D’un geste malhabile, il sauta de son perchoir pour arriver au milieu des convives de la Reine. Vite, il se faufila entre les invités pour rejoindre Amhand. Tirant le long manteau de ce dernier pour attirer son attention, il grimpa sur son épaule et lui chuchota dans l’oreille. « - Hé l’aveugle ! Ce mec là m’inspire pas confiance ! Tu as vu comment il a sourit quand Spike a tiré sur le consul ? Et quand Thunziel l’a massacré ? *prenant une pause * Nan, j’l’aime pas… - Sois plus discret Areimar, la Reine va t’entendre. - M’en fous ! La Reine, elle est cool elle, et puis j’suis sûr qu’elle l’aime pas non plus, par contre la juge… - Tu crois ? - Nan ! Je suis sûr, regarde ses yeux de biches, c’est encore pire que les daims qu’ils sont censés chasser. C’est elle qu’il faudrait abattre, on peut pas le laisser corrompre notre justice. » Le lutin s’arrêta net, contempla un court instant le corps sans vie de l’homme sauvage : « - Oublie ce que je viens de dire sur la justice, elle est déjà foutue !» |
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Le petit air guilleret qui me plaisait tant s'est envolé. L'atmosphère est devenue pesante. Des lèvres pincées ont remplacé les sourires francs. Des regards accusateurs, tristes ou dépités se croisent.
- Bien… Si nous en terminions ? Lancé-je en me réengageant sur le sentier. Il reste à sauver de cette journée ce qui peut encore l'être. Un seul vaque naturellement à ses occupations préférées, sans se soucier un tant soit peu de ce qui vient de se passer. A moins que l'odeur de la chair grillée et du sang répandu à terre – que des serviteurs s'évertuent déjà à recouvrir – l'ait particulièrement excité … Je l'aperçois se faufiler entre les convives. Dakon, si occupé à surveiller les uns et les autres, sans garantie maintenant que son voisin immédiat ne cherchera pas à le poignarder, se laisse surprendre par le seul véritable ennemi qu'il n'aurait jamais soupçonné. Et voici un joli accroc dans sa botte. Vu sa grimace, il n'y a pas que le cuir qui a été entaillé. Que c'est cocasse, est-ce que l'Histoire retiendra ce genre de choses ? Au tour de sa compagne maintenant. Elle se penche pour protéger sa cheville et écarter l'importun; elle récupère une griffure au poignet. Mais son regard noir n'est pas aussi mortel que l'arc de Thunziel, le coupable court encore… Vers moi. Est-ce une idée fixe ? Mon pas évite ses dents. N'ai-je pas prévenu ta maîtresse ? Je n'ai rien contre un bon civet et tu ferais un magnifique manchon pour les longues soirées de l'Engourdissement… Inutile de me regarder comme ça, l'ordre des choses est ainsi fait. Vexé, il m'adresse un petit "gniii" revanchard et va s'en prendre à un aveugle… Quelle sale bête. Anastase n'a pas eu ses faveurs. Je vois le Prince absorbé à ses rites. Mais je le soupçonne de réfléchir plutôt au bourbier duquel il va devoir s'extraire avec le moins d'éclaboussures, voire avec panache. Pas simple… On m'a averti d'un de ses serviteurs qui se serait éclipsé. C'est que vous en aurez des choses à raconter à Lardanium… Du grain à moudre pour votre Impératrice. Ceci au moins se passe comme prévu. Mon sourire se perd dans le minuscule bouquet de crocus qu'une de mes dames de compagnie me tend, tandis que j'en hume son parfum de renouveau. |
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Les récents événements avaient mouvementés ce qui se devait d’être solennel, et toute cette pagaille fatiguait tant l’Elfe des Lunes qu’il ne put s’empêcher d’adresser quelques reproches à l’assemblée. Bien que la plupart des faits ne lui avaient été que contés par son compagnon de route, Amhand déplora la rapidité de jugement et la précipitation de l’exécution qui s’en suivit. Sa voix ne comptait certainement que très peu, mais qu’importe, le dernier représentant des Corbeaux se devait de réagir face à tant de désinvolture et si peu de respect.
Lui qui était présent pour vivre un moment spirituel, se retrouvait malgré lui dans une arène où chacun jaugeait son adversaire. La voix de Dakon et le comportement de son amie Cathy inspiraient la méfiance. Même la Reine ne pouvait s’empêcher de scruter du coin de l’oeil certains de ses convives, et l’étrange Olympien arrogant ne faisait pas exception. L’Elfe resserra son bandeau sur ses yeux. Le reflet de l’astre sur la fine couche de givre brûlait ses pupilles et lui arrachait quelques grimaces de douleur. Quand ce supplice allait-il cesser ? Amhand n’en avait pas la moindre idée, mais chaque jour le rendait plus confiant, plus serein et plus sage. Son attention se porta à présent sur la petite créature qui rodait autour de lui. Ce « gniiiii » caractéristique ne laissait aucun doute possible. Quelques instants plus tard, après un court silence et un bruit de bond, une violente douleur se fît sentir sur son mollet. D’un geste rapide et instinctif, Amhand arma son bâton avant de se résigner, trop de sang avait déjà imbibé la terre de cette clairière paisible. De quelques pas, il s’avança non loin de la Reine et attendit en silence un signe de sa part pour continuer la cérémonie. |
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Depuis l’arrivée du prince Anastase, Faceo était méfiant. Il essayait de ne jamais le perdre de vue, sachant que le prince ne se l’éloignait jamais de la clairière abritant le temple, il était assez facile de le garder à l’œil.
L’attaque de Spike sur le consul était encore dans les mémoires. Malgré l’affolement général, quand l’homme sauvage se fit abattre par Thunziel, était-ce une esquisse de sourire que Faceo aperçut sur le visage de l’olympien ? Mais comment Spike, qui était plongé dans un profond sommeil, a-t-il pu en vouloir à la vie d’Earenïel. Se pourrait-il que le prince olympien ait pu empoisonner le sauvage pendant son sommeil ? Impossible, il l’a toujours surveillé, il l’aurait remarqué. Mais qu’en est-il de ses domestiques qui l’accompagnaient ? L’elfe commença à compter. 1, 2,3 ... Il en manque un. Un doute s’immisça dans l’esprit de l’elfe. Il se dirigea aussi vite que possible en direction des tours sud, sud ouest et ouest de la ville afin d’interroger les gardes. - Dites-moi, vous n’auriez pas vu des choses étranges ou des personnes suspectes ces temps ci ? Le garde regarda bizarrement l’elfe. - Comme un elfe qui tue un homme sauvage, un lapin qui veut manger tout le monde, des olympiens discutant avec des elfes. Ou sinon un elfe cherchant des gens suspects alors que lui-même semble suspect. Franchement, je ne vois pas, c’est la routine. Sentant que le garde se moquait de lui, Faceo insista : - Sérieusement, vous n’auriez pas du des choses étranges avec le prince olympien ou même ses domestiques ? - A part celui qui est remonté vers l’Empire il y a quelques nuits. Sinon aucun agissement bizarre, bien sur on ne les surveille pas tout le temps. - Et vous ne l’avez pas abattu ? Vous avez vu un domestique olympien repartir et vous l’avez laissé faire. - On tient nos ordres de la reine et du juge et pas d’un elfe de lune... Sensiblement vexé, Faceo conclut : - Merci, vous avez quand même répondu à mes questions. Les intentions du prince étaient de plus en plus obscures, la devise : tout bon olympien est un olympien mort aurait du s’appliquer sur celui-là aussi. Mais il était dans les faveurs du juge pour le moment. Tant que je serai vivant, cet olympien ne participera pas à l’inauguration du temple. Il n’ira pas jusqu’à l’autel. J’en fais le serment, pour mes frères morts au combat afin que je ramène ces reliques à Na’helli. Je protégerai votre honneur passé. De retour près du temple d’Athéna, Faceo adressa un message à la reine, ainsi qu’au Juge et aux conseillers. A l’intention de la reine, du juge et des conseillers. Bonjour à vous tous, J’envoie aujourd’hui ce message afin de demander l’interdiction au temple pour l’olympien Anastase de Khylion. Je suis actuellement en ville et je discute avec les gardes qui me disent qu’un des serviteurs du prince olympien vient de partir en direction de l’empire. Je ne comprends meme pas la présence de cet olympien dans notre territoire mais c’est une décision du juge donc j’accepte. Mais le temple c’est une autre affaire, je n’ai pas vu mes compagnons tomber au combat afin que je rapporte les reliques pour qu’un olympien, qui en plus se réjouit de voir un des nôtres mourir, soit fasse l’inauguration du temple. Avec tout le respect que je vous dois. Faceo. La demande été faite, jusqu’à ce qu’une décision soit prise, la logique souhaiterait que l’olympien ne prenne pas part à l’inauguration. En tout cas, il ne verrait ni l’autel ni les reliques qui y sont déposées, c’est ce que pensait l’elfe. Montant les marches trois par trois, afin d’arriver le plus vite possible l’ouverture dans le muret qui était l’unique passage afin d’accéder à la clairière dans laquelle se trouvait l’autel et l’olivier. Se mettant en appui sur son marteau à deux mains. L’elfe s’adressa au prince. J’ai fait une demande afin que vous ne franchissiez pas ce muret, en respect envers mes frères qui sont morts pour que je ramène ces reliques sacrées. Reliques que vous, membres de l’empire avez failli détruire à plusieurs reprises. Je vous conseille de rester ici et de ne pas essayer de franchir ce muret, avant que la reine ou que la juge ne vous l’accorde. |
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HRP// Vraiment désolé d'intervenir publiquement en HRP, mais je voulais faire juste quelques précisions.
Anastase n'a jamais souri, hein. Amhand l'a dit, Faceo, l'a repris, mais bref, Anastase n'est pas du genre à se compromettre avec un sourire qui exprimerait ce qu'il penserait. Et sinon, mon domestique qui s'est écarté n'est pas allé à Lardanium :/. J'ai vu plus rapide pour communiquer des nouvelles, à savoir envoyer une lettre par n'importe quelle forme d'oiseau. Maintenant que c'est fait, tant pis, c'est pas grave, ça va revenir au même, mais c'est quand même mieux d'avoir la même idée de la chose. ^^ Bref, n'hésitez pas à me demander pour des précisions, ma bal est largement ouverte, et dans l'urgence, je vous répondrai vite.// Tandis qu’il faisait ses ablutions, le prince fut encore ennuyé par le lapin vorpal qui revint à la charge, faisant un trou dans ses bottes. N’ayant envie ni de ruiner ses bottes, ni de déclencher une affaire d’état en tuant un lapin, Anastase pensa rapidement à un stratagème. De toute évidence, le lapin était repoussé par le citron, selon les dires de la juge. Peut-être une simple odeur l’incommoderait… Par chance, l’un des parfums du prince avait une touche citronnée. Cela ne correspondait aucunement à l’ambiance boisée et recueillie près du temple, mais protéger ses bottes surpassait la bienséance, et l'harmonie de sa toilette avec les lieux. Mêlant son parfum à ses ablutions, il vit rapidement que cela semblait être efficace. Le lapin s’écarta assez rapidement. Il pouvait désormais se concentrer sur la cérémonie. Ou non. Des regards de mépris fusaient de toute part. Le croyait-il responsable de la sauvagerie du sauvage ? Avait-il souri à sa mort ? Non, c’était impossible, il n’avait pas laissé transparaître la moindre émotion. Sûrement cette même rancune tenace qui fait que tout le monde se hait. J’ai au moins l’obligeance de ne pas le montrer. Quel manque d’éducation. Le Prince se tenait, droit, près du temple, aux côtés de Syi qui ne le quittait plus. L’air parfaitement neutre, les yeux allant d’une personne à une autre, il attendait que le mouvement se fasse. Alors que tout le monde semblait prêt, Faceo vint à lui. -J’ai fait une demande afin que vous ne franchissiez pas ce muret, en respect envers mes frères qui sont morts pour que je ramène ces reliques sacrées. Reliques que vous, membres de l’empire avez failli détruire à plusieurs reprises. Je vous conseille de rester ici et de ne pas essayer de franchir ce muret, avant que la reine ou que la juge ne vous l’accorde. -Je vous prie de m’excuser, dit Anastase en soulevant un sourcil, mais pourrais-je savoir pourquoi l’on m’interdirait de prier un de mes dieux? Ne craignez-vous pas de froisser la divinité en m’interdisant de lui rendre hommage? Un elfe des lunes. Lui adresser la parole ainsi et s’opposer à son entrée dans un temple. Il était bien digne d’un vulgaire elfe, n’ayant reçu aucune éducation aristocratique, de faire de telles entorses aux convenances et au bon sens. Qu’en avait à faire, les dieux, de ses « frères morts » ? Les reliques étaient sacrées, elles, pas ce ramassis de sauvages juste bon à s’entretuer et à s’opposer aux dieux, encore et toujours. Détruire des reliques, nous les olympiens… Comme si en tant que Grand Pontife il n’avait pas tout fait pour sauvegarder l’autel d’Arès des mains souillées des elfes. Décidément, les elfes des lunes n’avaient aucune manière. L’air assez intrigué par cette interdiction soudaine, il se tourna vers Syi et avec la plus grande cordialité, et sans aucun mépris aucun, il lui demanda : -Juge Syi, pourrais-je savoir les faits qui me sont reprochés ? Je crains qu’il y ait malentendu. Surtout, ce serait-une grande entorse à la tradition que de ne pas rendre mes hommages à une divinité olympienne. Ce n’est pas moi que vous froisseriez avec cette interdiction mais bien Athéna qui se retrouverait avec un fidèle de moins. |
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Le chemin menant au Sanctuaire de l’Olivier n’en finissait pas, et Amhand, dont la forme n’était pas à son apogée depuis son récent incident, ne put s’empêcher de s’arrêter pour faire une pause le long du sentier. La journée était fraîche, et les faibles rayons du soleil n’arrivaient pas à réchauffer le corps de l’infirme. De temps à autre, une légère brise glaciale venait arracher quelques frissons à l’Elfe des Lunes. Posant son bâton au sol, il assit son corps usé sur l’herbe verte de la forêt des Cendres. Malgré son bandeau, Amhand gardait généralement les yeux ouverts comme dans l’espoir d’apercevoir un jour de nouveau la lumière. Dans un soupir, il ferma les yeux et gratta de sa main se barbe grisonnante. « La nuit sera froide » pensa-t-il en levant la tête vers les nuages. Bien que l’idée d’en finir avec cette souffrance lui ait maintes fois traversé l’esprit, il se contenta de mordiller nerveusement une brindille trouvée au sol. La vie est faite ainsi lui a t-t-on souvent dit, faite de hauts et de bas, pour Amhand, il s’agirait à présent plutôt d’un gouffre interminable.
D’un geste lent, il étira ses deux jambes douloureuses et s’allongea à même le sol. Areimar ne devait pas être très loin, probablement à fouiner les bosquets à la recherche de quelques violettes. Le comportement du lutin changeait, Amhand le sentait, mais il ne saurait dire si son handicap y était pour quelque chose. De plus en plus, la créature maudite semblait déformer la réalité, comme pour chercher à modifier le jugement de l’Elfe. «- Anastase n’aurait pas pu sourire à la mort de Spike, murmura-t-il. Pourquoi Areimar souhaite-t-il tant que je déteste cet Olympien ? ». La question n’avait pas de sens, mais effectivement, il n’était pas dans le genre de l’invité de la juge Syi de montrer quelconques émotions. Pour avoir marché quelques minutes à ses côtés, Amhand n’avait rien sentit de mauvais en lui, mais rien de bon pour autant. Non loin de l’Elfe des Lunes en plein réflexion, le lutin Areimar, s’était lui aussi assis sur une branche. Du haut de son inconfortable siège, il observait l’aveugle du coin de l’œil et sur son visage s’afficha l’espace d’un instant un maléfique sourire. Reprenant ses esprits, le petit être plongea la main dans son sac, en sortit un objet sombre qu’il regarda quelques minutes. Comme pour se cacher du regard de tous, il le rangea nerveusement dans sa poche avant de murmurer quelques mots incompréhensibles. |
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L'affaire "Spike" ne trouverait sa conclusion que plus tard, lorsque le Juge aurait tranché sur plusieurs détails de procédure. Aussi Gaver préféra-t-il rejoindre Dakon qui restait en retrait, ne voulant pas faire offense à ses hôtes en ayant l'air de se mêler de ce qui ne le regardait pas.
Mais voilà que Faceo s'interposait à la procession qui s'était organisée presque naturellement, sans autre formalisme qu'une certaine solennité du moment… Anastase gardait son flegme mais les échanges entre le nouveau Gouverneur de Lardanium et celui qui avait initié la construction du sanctuaire restaient très catégoriques. - Bon… On va tenter notre chance, glissa finalement Gaver à Dakon. Puis plus fort : - Faceo, pendant que vous réglez ça avec notre Juge, tu veux bien nous laisser passer ? De bonne grâce, l'Elfe des Lunes se décala pour ménager un passage jusqu'à la placette. Gaver jeta un coup d'œil à Dakon qui hocha la tête. - A tout de suite, l'encouragea Cathy d'un sourire, heureuse de voir le Rebelle toucher au but de leur voyage. Après les quelques marches, Dakon hésita un instant. Il aurait voulu remercier Faceo grâce à qui son pèlerinage était devenu possible, mais il n'osa pas interrompre sa discussion avec le Prince. Il aurait bien une autre occasion. Les deux frères d'armes arrivèrent ensemble devant l'autel et saluèrent la déesse, un genou à terre. Puis Dakon ouvrit avec précaution sa besace et en sortit quelques statuettes aux reflets nacrés ainsi que des perles bleutées serties sur des montures d'argent. Gaver avait opté pour des choses plus périssables mais que les Dieux affectionnent en offrande. Pendant plusieurs minutes, ils se recueillirent puis Gaver posa la main sur l'épaule de Dakon. L'Olympien gardait un visage fermé mais l'Elfe savait que son ami devait être soulagé. Il était temps de passer à des choses plus légères. - C'est pas tout ça mais… T'as pas faim ? Lança-t-il en se relevant. - Hum… Maintenant que tu le dis. Au moins je peux compter sur toi, tu ne perds pas le nord ! - Jamais ! Ils se faufilèrent parmi la foule jusque sur le sentier pour rejoindre les autres pèlerins. |
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La discussion entre le prince olympien et l’elfe de lunes continuait pendant que les gens attendaient pour passer. Le prince essayait de faire changer d’avis l’elfe, mais ce dernier restait sur ses positions.
Les arguments du prince étaient assez pertinents. Il mettait en garde Faceo des conséquences de son acte vis-à-vis de la divinité. Ce temple est un temple en l’honneur d’une déesse, et refuser l’entrée d’un lieu saint non pas au nom d’une divinité mais de mortels, c’est faire un acte sacrilège dont vous ne voulez sûrement pas porter la responsabilité. Mais la quête aux reliques étaient encore présentes dans les mémoires de l’elfe, ses compagnons hantaient encore ses nuits. Je prends le risque. Vous avez voulu détruire les reliques d’Athéna, et maintenant vous la priez. Vous changez vite d’avis dans l’Empire. Je ne vous empêche pas de prier, si vous voulez je vous fournis de la myrrhe. De plus, je croyais que vous ne vénériez qu’un dieu à la fois. Si vous aimiez tant la déesse Athéna, pourquoi ne pas lui avoir fait un temple plutôt? en récupérant les reliques plutôt? Le débat commençant à s’éterniser en attendant la réponse du juge vis-à-vis de la demande de l’elfe. Des murmures commençaient à se faire entendre. Je n’aurais jamais imaginé que tout ceci devienne si compliqué... Il se passe quoi? Un elfe empeche le passage du prince olympien au temple Puis Gaver arriva à la hauteur de Faceo - Faceo, pendant que vous réglez ça avec notre Juge, tu veux bien nous laisser passer ? Faceo regarda Gaver, puis confus. Pardonnez moi, je n'avais pas vu que j'empechais tout le monde de passer Puis se décalant C’est bon, allez y. Le prince reprit alors la conversation avec l’elfe, voulant participer à la cérémonie. Je ne vénère qu’un dieu mais j’adore tout le panthéon olympien. Et votre peuple s’est battu tout autant contre les rebelles de Sigdil, et vous les accueillez tout autant dans ce temple. Votre jugement est partial. Je dirais plutôt qu’on sait vivre avec notre temps. Certains elfes de lunes sont des descendants de rebelles. De plus, eux, ils ne veulent plus nous tuer. Dakon et Gaver qui sont actuellement présents en sont la preuve vivante. Le cortège repris son chemin et se dirigea à nouveau vers l’autel au milieu de la clairière pendant que les deux personnages discutaient de la raison de l’interdiction à l’accès de l’autel. Tout en attendant officiellement, la réponse du juge. |
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Le Prince commençait à s’impatienter et l’argumentation de Faceo était caduque. Cette interdiction était toute personnelle, et il n’y avait aucun moyen rationnel de justifier cette interdiction. Anastase espérait une rapide intervention de Syi pour remettre Faceo à sa place, mais cela se faisait attendre. A coup sûr, elle ne voulait risquer de se compromettre une fois de plus et de se rendre impopulaire auprès de son peuple. Il aurait mieux fallu ne pas m’inviter...
-Je vous prie de m’excuser, mais Dakon et Gaver, qui sont quand même responsables de la mort de très nombreux elfes et olympiens, sont en ce moment même aussi pacifiques que moi-même. Ai-je attaqué quiconque? Provoquez quiconque? N’ai-je pas respecté toutes vos conditions? Ne suis pas ici sans armes et sans défense? Pensez-vous vraiment que j’ai l’intention de vous tuer? J’ai bien d’autres choses à faire. Et concernant ces rebelles, ne vous souvenez-vous pas des événements de Chtonios? Quand les rebelles ont réveillé un monstre et l’ont laissé dévaster Na’helli et ses habitants, par simple cupidité? Et vous pensez que cela change parce qu’ils se montrent doucereux avec votre reine? Il n’y a pas cette hypocrisie qui m’entoure. J’ai au moins l’honnêteté d’assumer mes origines et mon histoire. Tous les elfes sont au courant de la place que je tiens chez les Olympiens. De plus, contrairement aux rebelles comme Dakon, je n’ai jamais mené aucun attaque contre Na’helli. J’ai encore assez de respect pour la noblesse pour ne pas lui porter préjudice où que ce soit. Le ton d’Anastase était étrange. Malgré le caractère vindicatif de ses paroles, tous ses mots étaient pesés, son ton mesuré, et c’eût été un concours de rhétorique olympien qu’il ne se serait pas non plus départi de son air neutre, presque naïf qu’il se donnait. -Quoiqu’il en soit, Athéna est une divinité majeur de notre panthéon, je ne peux en toute logique ne pas lui rendre hommage. Je ne vais pas la prier pour votre mort, à vous elfes. Ne soyez pas orgueilleux au point de penser que je n’ai souci que de vos personnes. Alors qu’Athéna est assurément une déesse de justice, et que le rameau est un symbole de paix, vous ne faites qu’allez à l’encontre de ses principes. Surtout, vous n’êtes aucunement prêtre, vous n’avez donc en aucune manière pouvoir sur les fidèles qui veulent prier Athéna et entrer dans son sanctuaire pour lui parler face à face. Je vous rappelle que j’ai été Grand Pontife et que j’ai mené de nombreuses cérémonies religieuses. Vous vous doutez dès lors que je connais le protocole à la perfection. Laissez vos sentiments malveillants aux portes du temple et laissez vous guider par l’esprit de justice d’Athéna. Et si vous ne me faites pas confiance, priez toujours la déesse de veiller à ce que je ne nuise pas à vos intérêts. Le Prince s'arrêta là dans ses paroles. Il sentait qu'en dire plus, c'était en faire trop. De plus, il n'y avait aucune raison de faire trop de remous. Moins sa présence était visible, mieux cela valait. Plus il insistait pour le respect de la tradition, plus il mettrait Syi dans une position inconfortable, et plus il se couvrirait de ridicule à argumenter avec un vulgaire elfe des lunes. Qui était-il pour oser lui interdire quelque chose alors qu'il n'avait aucune position officielle dans la cité elfique? Restant stoïque, et regardant la Reine et la juge comme pour leur demander de rendre leur jugement, Anastase attendait, dans une patience apparente. Si seulement Athéna venait à se montrer, elle saurait rendre justice équitablement. Et il pensait assurément qu'elle ne pourrait qu'être d'accord pour le laisser entrer le plus innocemment du monde afin qu'il lui offre ses prières. |
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Après être revenue à sa place, la juge Syi était demeurée étrangement silencieuse. Le prince n’avait pu s’en rendre compte, il ne la connaissait pas assez, mais ses réactions ne dégageaient rien de leur habituelle gaieté. Toujours très calme, il était visible, évident même, que la situation l’avait dérangée. C’était donc d’un ton peu enjoué et extrêmement mesuré qu’elle échangea quelques mots avec Anastase.
_ Vous avez raison, il est grand temps de commencer. Je ne prends pas outrage : je serai bien incapable de vous expliquer quelle folie l’a saisi. Ce qui est dommage, c’est que cela arrive maintenant. Mais comme vous le voyez, nous sommes capables de réagir avec efficacité et rapidité. Je pense qu’un tel rassemblement fait une cible de choix pour ces criminels. Tant de personnes parmi celui-ci pourraient être la cible d’attentat que qu’une sécurité exemplaire est nécessaire. Etant mon invité, la votre m’importe particulièrement, vous ne risquez rien. Mais nous aurons tout le temps de discuter de ces événements pendant le reste de votre séjour : concentrons-nous sur la cérémonie. Pendant qu’ils discutaient de la sorte, le lapin le plus célèbre d’Olympia s’évertuait à accomplir sa dure tâche de prédateur. Syi lui jetait un coup d’œil de temps en temps, mais le rusé animal arrêtait alors quelques instants sa chasse sanglante pour soutenir le regard de sa maîtresse avant de reprendre ses activités. Malheureusement pour un certain homme sauvage qui venait de répliquer à une des agressions de Lapinou, la Juge regardait à ce moment précis et ne manqua pas de mémoriser son visage. Ce ne fut qu’après un de ces moments de distraction qu’elle remarqua le délicat parfum d’Anastase. Elle haussa un sourcil, puis un sourire naquit sur ses lèvres, bien vite effacé. « Ma grande, tu vois, inutile de penser à ce qui va se passer. Pour l’instant, personne ne t’a rien reproché, alors… Même lui, il pense à sa toilette ! », lui chuchotait sa conscience, bien qu’intérieurement l’elfe noble était forcée de reconnaître le peu d’harmonie entre cette senteur artificielle et les contes olfactifs que racontaient la forêt des Cendres. Il lui fallait oublier ce que Faceo venait de lui demander et passer à autre chose. Tandis qu’elle pensait de la sorte, ce dernier surgit justement devant eux. La juge noble n’eut pas eu le temps de réfléchir à la moindre réponse à donner que déjà le débat s’engageait. Ce n’était pas faute d’avoir été claire avec l’elfe des lunes. Et ces quelques secondes avaient suffi à créer quelques épines qu’elle aurait bien souhaité éviter. Faceo bravait tout code de bonne conduite devant ses yeux, et le Prince Anastase attendait visiblement son approbation. Encore une situation bien délicate dont elle se serait passée. _ Cher Prince, je vous présente Faceo. Je vous en ai parlé lorsque nous discutions de la tour de jade : c’est le seul elfe des lunes de cette faction. C’est à son initiative que ce temple a été bâti, à partir des ruines désertées. Avec un sourire pincé elle venait à son tour de rentrer dans l’échange, et après s’être adressée à l’olympien elle se tourna vers Faceo, le vouvoyant pour ne pas se rabaisser face au Prince de Khylion. _ Je pourrai tout à fait autoriser notre invité à entrer sans vous consulter. Mais ça ne résoudrait rien. Ce n’est pas à vous de nous occuper de la religion de notre invité et nous ne pouvons pas nous opposer au respect des traditions, ce n’est pas correct. Et n’accusez pas à tort le premier impérial venu. Je sais que plusieurs des nôtres sont morts, mais je doute que le Prince Anastase de Khylion ait participé à ces combats. Je vous assure qu’il ne fera rien qui offensera notre mémoire. Bien sûr, on a grâce à vous construit ce temple à sa gloire, mais toute personne qui aime Athéna doit lui rendre hommage. Les attaques sur Na’Helli par les rebelles ou les affrontements contre les impériaux ne sont que des affaires de notre monde. Puis, si les actes de ces étrangers, rebelles ou impériaux, l’ont offensée à un moment ou à un autre, celle-ci sera juste et punira ceux qui le méritent, sans aucun doute. A peine sa réponse donnée, un domestique vint discrètement glisser un billet dans les mains de la Juge. Pendant un instant elle s’interrompit pour le parcourir des yeux. Puis elle lança un regard sombre à l’elfe des lunes, dont elle venait de recevoir le message. _ C’est pour ça que j’autorise le Prince de Khylion à franchir ce muret et à pénétrer dans le temple, reprit-elle avec fermeté. Comme je vous l’ai dit l’important est que la cérémonie se déroule sans autre accroc, nous règlerons les autres problèmes après cela. Il y aura alors beaucoup à faire, j’imagine. La jeune jade et juge de Na'Helli se retourna finalement vers Anastase, sur un ton bien plus amical. Elle commença à faire quelque pas, s’écartant légèrement pour permettre à son hôte de passer devant Faceo. _ Il est inutile de remuer le passé maintenant. Vous perdriez votre temps à débattre sur la venue de Dakon et Cathy, elle a alimenté les débats dans Na'Helli pendant des jours... Vous n'auriez pas fini demain et je pense qu’il nous faut nous presser, cela va bientôt commencer. |
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La décision a été prise, je ne sais pas pourquoi la Juge prend votre parti depuis le début, mais tant qu’elle est de votre coté, je dois la laisser faire. Je ne comprends même pas la raison de votre présence ici.
L’estime qu’avait l’elfe envers la Juge descendait de minutes en minutes, il se souvenait encore de la dernière fois que la juge avait fait confiance à une personne de l’empire : Hagios. On sait tous comment cela s’est fini. Mais avant de finir notre entretien j’évoquerai plusieurs points. Tout d’abord, vous vous comparez à des légendes telles que Dakon et Gaver, comment pouvez-vous vous comparer à eux. Il existe un monde entre des gens comme eux et de simples mortels tels que nous. Comparer les légendes entre elles et les simples mortels entre eux, mais ne mélangez pas les deux. Je me demande d'ailleurs si nos livres d’histoire racontent la même chose à propos de Gaver et Dakon. Ensuite vous parlez du respect des conditions. Vous ne les avez pas respectées en arrivant à Na’helli. J’ai dû faire une demande à la Juge afin que vous enleviez votre arme. Or les invités qui vous ont suivi, n’ont pas eu besoin d’un rappel. Ils l’ont fait tout naturellement. Vous évoquez aussi que vous assumez vos origines et votre histoire. Alors parlons un peu de vous, vous dites que vous n’avez jamais attaqué Na’helli et c’est vrai. Peut-être n’étiez-vous pas assez âgé à cet époque, car cela remonte à quelques temps déjà. Par contre, pour ce qui est de prise de ville, vous n’êtes pas en reste. On peut même dire que vous avez une certaine expérience. Vous avez pris la cité de Fernliae, la cité des hommes et femmes sauvages, et vous êtes partis en détruisant l’université. Vous avez attaqué nos frères d’armes et nos alliés. Ce n’est guère mieux qu’une attaque sur Na’helli. Faceo marqua un temps de pause. Vous me parlez de symbole de paix, je vais à l’encontre des principes d’Athéna, vous allez me dire que peut-être que vous à long terme vous ne voulez pas que l’Empire règne sur Olympia et que les peuples forestiers soient ou soumis ou tués. Pour revenir aux principes d’Athéna, je ne les ai point bafoués ni suis allé à leur encontre, je l’aurais fait si je vous avez attaqué. Athéna sait parfaitement l’allégeance que j’ai porté à ce temple. J’ai juré de le défendre contre toutes attaques, aussi bien que je défendrai ma cité qui est Na’helli. Votre titre de pontife m’importe peu. Nos façons de faire devant un temple sont différentes, moi j’agis avec mon âme et mon cœur. Je n’essaye pas d’impliquer un protocole fait il y a des centaines d’années, voire plus. Faceo comprit alors pourquoi les Elfes de Lunes n’entraient pas dans la politique. Tout était magouille et compagnie, à partir du moment où on est Juge, on semble pouvoir faire ce que l’on veut. C’était ce que pensait l’elfe. Son regard trahissait surement sa pensée. En s’écartant pour laisser le prince, il s’approcha de la Juge et lui chuchota. Je suppose que pour ce qui est du cas de Casca, vous n’avez pas évoqué ce sujet au prince. |
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Et voilà, on est encore pris dans les discussions. J'ai bien fait de ne pas rester avec eux sans bouger. Et puis chaque fois que je reviens, tout est pareil. Les gens sont sensiblement aux mêmes places et parlent sensiblement de la même chose.
Il faut dire que je ne pouvais pas rester là à attendre que le temps passe. J'ai beaucoup d'autres occupations. Surtout que j'ignore tout de qui est Athéna, à part les fresques et les dessins que j'avais pu voir lors de nos expéditions. Le culte d'Athéna intéressait surtout Gaver et ce dénommé Dakon. Entre ces deux-là, il y a une vraie amitié. Une complicité, aussi. Mais avoir des ennemis communs pendant tant de temps, ça doit rapprocher. Parce qu'à part leur passé, ils ne se ressemblent pas ! Gaver est heureux d'avoir son ami avec lui. Dakon semble timide, renfrogné. Un peu ailleurs. La Reine, elle, je suis sûre qu'elle n'est là que pour faire bonne figure. Pour accompagner Gaver. Lui montrer qu'elle ne le laisse pas tomber. Mais elle attend, comme ça, comme si le moment ne lui appartenait pas. Elle a surement raison. C'est surement ce qu'il faut faire ! Peut-être qu'un jour, je pourrai moi aussi rester plantée là, sereine. Mais tout de même ... Vivement le banquet ! |
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Pauvre Faceo. J'ai quelques remords à le laisser perdre la partie. Moi-même suis-je partagée sur les libertés à octroyer au Prince. Mais j'étais curieuse de voir Syi à l'oeuvre. Je suis maintenant sceptique sur ses propres raisons.
La conversation a-t-elle échappé à Gaver ? Son avis me sera utile. J'essaie de le repérer... Non il n'est pas loin. Visiblement Dakon n'a pas aimé certaines affirmations d'Anastase et je le vois lutter pour ne pas faire d'esclandre. Gaver joue la carte de l'humour puis l'entraîne vers le banquet... Bien. Un cri perçant attire mon attention, je lève les yeux juste à temps pour deviner un aigle qui tombe du ciel dans une attaque fulgurante. Puis un couinement de douleur, un mouvement dans les fourrés où la proie a dû se réfugier et le rapace s'envole en quelques battements d'ailes rageurs. Il est vrai que l'endroit est idéal pour la chasse. La clairière ménagée pour le Sanctuaire offre un terrain de prédilection pour les prédateurs patients. Il suffit que le gibier s'aventure à découvert pour qu'ils n'en fassent qu'une bouchée. Alors que je suis l'évolution de l'aigle retourné dans son monde azur, je sens que certains voiles de ma tenue sont déplacés. C'est encore ce... Aïe ! Non là vraiment, trop c'est trop ! A cet instant, peu m'importe que l'offensive de l'aigle ait probablement paniqué cette bestiole, je veux juste la voir grillée. Voilà des heures qu'elle harcèle tout le monde et en ce qui me concerne la coupe est pleine. L'énergie magique se concentre au bout de mes doigts, des étincelles apparaissent mais alors que je lève ma main pour conjurer la foudre, c'est l'aigle qui s'abat sur notre proie. Cette fois l'assaut est fatal. Et c'est moi qui dois faire avec la frustration d'avoir été trop lente. L'animal ensanglanté pend mollement entre les serres du rapace qui reprend son envol, satisfait. Tous deux disparaissent derrière les frondaisons. Je fais contre mauvaise fortune bonne figure : au moins serons-nous tranquilles pour le reste de la journée. La procession a avancé. L'une de mes suivantes vient réajuster les rubans sur ma robe, une autre se cale derrière moi avec le panier d'offrandes. Allons-y, qu'on en finisse. Je monte les marches et traverse la placette. Il suffira d'une révérence minime devant l'autel tandis que Lisya s'affaire à y placer des victuailles, quelques richesses et plusieurs racines à consumer, extraites avec mille manières du panier. Que c'est long. Voilà, fini. Demi-tour. Je repasse à côté de Syi, qui semble inquiète... Aurait-elle perdu quelque chose ? Je ne peux m'empêcher de me fendre d'un petit sourire. Elle dévisage quant à elle Saté. Ah... Je comprends mieux d'où venait cet aigle providentiel. J'espère que mes mots seront audibles par la Juge quand je distribue les consignes à ma servante : - Lysia, vous préviendrez Gaver que je repasserai plus tard. Pour le dessert. |
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Je suis plus qu’inquiète. Rien ne se passe bien. Rien du tout. Pire : tout se passe mal. Tout se passe très mal. Ce qui au départ ne devait être qu’une simple visite, agréable divertissante s’est transformé en parcours d’obstacle. Je sais ce qui m’attend dès que tout cela sera terminé. Il y aura le procès de Spike. Peut-être soutiendra-t-il que j’ai moi-même enfreint les lois que je m’étais fixée. Peut-être découvrira-t-on d’autres vérités sur ce qui s’est passé. Et si j’ai eu tort ? Sans confiance, mes décisions ne seront plus respectées. Qu’adviendra-t-il des lois de Na’Helli, qu’adviendra-t-il des visas que j’ai accordé ?
Malgré ce qu’on m’assure, on se méfie. Ils ne comprennent pas le pourquoi de la visite du Prince. Et si quelqu’un venait à le découvrir ? Ou si quelqu’un au courant venait à parler ? Je réalise seulement maintenant les risques que j’encoure. Plus que ça, serai-je encore respectée après ce qui se passe ? Je vois que Faceo n’obéit que du fait de mon statut. Il ne considère pas ma décision comme juste. Il n’entrevoit pas les conséquences d’une interdiction de cérémonie pour Anastase. Je regarde tristement l’elfe des lunes. Je tente de ne pas emmêler la moindre de mes boucles blondes ou brunes autour de mon index. Avec un frisson, je me dis que c’est peut-être là la bonne solution. Je ne peux pas prendre des décisions qui fassent l’unanimité à chaque fois. Il faut simplement qu’elles soient acceptées et appliquées. Peut-être que ce regard de Faceo n’était pas si important. Il fallait avant tout qu’il accepte. Maintenant la Reine est revenue au palais. Du moins est-ce que j’ai cru comprendre. Est-ce que tout ces contre temps l’ont énervée ? Je le comprendrai. Est-ce à cause de ma décision ? Mon parti est-il si visible ?Je cherche Lapinou du regard, il semble avoir disparu. Je lève les yeux vers Saté : je tiens le coupable. Voilà plusieurs fois que je le surprends à s’en prendre au jeune lapin, et maintenant le voilà disparu. Je verrai ça après le banquet. Syi frissonna encore. Telles étaient ses pensées quand Faceo lui glissa cette dernière phrase à l’oreille. Elle se secoua légèrement la tête pour reprendre ses esprits. Tout cela ne lui ressemblait pas. Où était passée l’elfe qu’elle était avant de devenir juge ? Elle répondit à Faceo en murmurant à son tour. J’en parlerai avec lui dès qu’on aura quelques minutes de libres, je ne peux pas le faire maintenant. Et on a été plutôt occupés. Tu sais, tout ce débat, ça ne sert pas à grand-chose. Vous êtes tous les deux convaincus d’avoir raison… Si tu le vois faire quelque chose qu’inconvenant, tu peux me prévenir. Mais je suis sûre que ça se passera bien. Allons-y maintenant. La juge se retourna ensuite un peu plus naturelle qu’auparavant vers le Prince Olympien, et en reprenant sa marche elle désigna les grandes tables auxquelles quelques elfes, dont Gaver, avaient déjà pris place. Et maintenant ? Vous souhaitez manger certainement ? |
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Le prince avait laissé l’elfe des lunes parler et s’était retenu de le souffleter pour les imbécilités qu’il avait pu dire. Lui reprocher de ne pas être venu sans armes alors qu’il n’avait simplement pas été prévenu. Comparer Fernliae et Na’helli comme si les deux cités s’égalaient. Se laisser aller à ses sentiments alors qu’il était question de respect d’un culte. Le manque d’éducation aristocratique était parfaitement visible et si ça n’avait été que pour les raisons susmentionnées, Anastase se serait simplement retenu de sourire.
Mais là, le rabaisser en disant que Dakon et Gaver valaient mieux que lui, c’était l’insulter, et, ce que ne comprenait pas le prince, c’était nier toute l’histoire de Na’helli et des elfes nobles qui avaient combattu des années durant les rebelles de Sigdil. Des « légendes »… Anastase jugeant qu’il avait déjà trop parlé et provoqué trop de mauvais sentiments à son encontre choisit de ne pas répondre à toutes les assertions de Faceo. Mais passant à ses côtés pour aller rendre honneur, il lui souffla quelques mots. -Même vous, vous valez cent fois mieux que ceux que vous appelez des « légendes ». L’édifice bien que ne valant pas la splendeur des temples olympiens s’alliait bien à la forêt environnante. Anastase fit des ablutions supplémentaires avant de pénétrer dans le sanctuaire. Une fois à l’intérieur, il observa tous les détails de l’architecture qui mêlaient l’art elfique à une structure olympienne. Athéna, sans avoir reçu la splendeur qu’elle aurait pu avoir à Lardanium, avait été joliment accueillie en ces terres d’habitude hostiles à ces dieux olympiens. Il s’agenouilla et pria devant l’autel et les reliques non sans voir les présents de Dakon et Gaver. Déposant quelques présents aux pieds, il brûla un peu d’encens, puis ressortit pour retrouver Syi. Celle-ci tentait avec réussite de cacher ses préoccupations. Pendant une seconde Anastase eut quelques remords à la mettre dans une position aussi inconfortable. Elle avait tout de même du sang noble à garder la tête haute dans ces moments inconfortables. Il se devait de lui rendre la tâche la plus simple qui soit. Ce qui n’avait pas été des plus faciles pour le moment. Déjà, le lapin semblait avoir disparu, et c’était une bonne nouvelle. Adressant un sourire de sympathie qui se voulait un remerciement pour sa prise de parti, il observa le lieu que désigna Syi et lui répondit. -Je vous suis, juge Syi. Je dois avouer que je suis impatient de goûter la gastronomie elfique. J’oserais-je ajouter que si je peux de quelques manières que ce soit vous faciliter la tâche, n’hésitez pas à m’en faire la demande. Je ne voudrais pas que nos réjouissances se trouvent ternies par de fâcheux événements. |
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Saleté d'aigle. si il y avait bien une chose qui énervait Lapinou, c'était bien ces stupides rapaces...
C'était sûrement la reine qui l'avait envoyé sur lui, le lapin en aurait mit sa patte au feu ! Mais ça n'allait pas se passer comme ça ! Profitant de inattention de sa cible, occupée à fixer ce satané volatile, Lapinou en profita pour lui montrer sa façon se penser. A coup de dents, bien sûr. Ah, quelle joie pour le petit lapin d'avoir enfin réussit à mordre la reine ! Bon, il ne lui avait pas fait grand mal, mais au moins, cette fois elle n'avait pas pu l'éviter et il lui avait enfin montré qui était le plus grand prédateur d'Olympia ! Et puis l'aigle était revenu à la charge. Tout à ses réjouissances quelques peu mesquines, le lapin ne l'avait pas vu arriver... Sans trop comprendre comment, le lapin vorpal se retrouva dans les airs, suspendus aux serres du rapace... Sérieusement sonné et pas vraiment habitué à ne pas toucher le sol, il n'esquissa même pas un mouvement pour se débattre et se contenta de regarder le sol, les yeux écarquillés... Quand l'oiseau le déposa, sans doute pour en faire son repas, sur une quelconque branche, Lapinou reprit subitement ses esprits et bondit furieusement sur cet oiseau de malheur. Sauf que l'idée n'est jamais très bonne quand on est dans un arbre, à plusieurs mètres du sol... L'oiseau s'écarta brusquement et Lapinou dégringola, rebondissant sur les branches, en cassant d'autres sur son passage, et finit par atterrir lourdement sur le sol. Un peu paniqué par la chute, il se remit sur ses pattes (coup de chance, les branches avaient assez amorti sa chute pour qu'il ne se casse rien !) et se creusa un trou entre deux racines pour se cacher quelques instants... Il ne faisait même pas attention à la douleur ni au sang qui maculait sa fourrure d'ordinaire si blanche... Il resta là quelques temps, se demandant si Syi allait venir le chercher ou si l'aigle allait partir en premier... Les sons de la fête étaient atténués par la distance, l'oiseau devait l'avoir amené à l'écart. Pendant qu'il reprenait son calme, pas vraiment habitué à voler puis à dégringoler d'un arbre, un plan se mettait en place dans son esprit. Il allait retourner à la fête. Les gens se mettraient à table et il se glisserait sous les tables. Là, il trouverait sans doute le moyen de rejoindre Syi, et peut être même qu'elle lui donnerait quelque chose manger, en plus de ce que les invités feraient tomber...? Les mets du banquet l'intéressaient autrement plus que les elfes, il connaissait déjà leur goût, pour en avoir mangé plusieurs fois (Comme cette inspectrice qui enquêtait sur la disparition d'Az, il l'avait fait proprement disparaître...). Par contre, en matière de viandes cuisinées, il n'avait que peu d'expérience et il lui tardait d'en savoir plus. Il jeta un coup d'œil au dessus de lui... L'aigle avait l'air d'être parti... Il était temps de se mettre en route. A petits bonds, il reparti vers le banquet, oubliant tout de ses mésaventures tandis que les effluves des plats emplissaient l'air et que son estomac réclamait sa pitance. Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle ! ♥ |
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Les tables avaient été dressées dans une autre clairière et des bancs accueillaient les visiteurs affamés.
Des paniers plats contenaient des piles d'épaisses tranches de pain assez dense qui servaient d'assiette. Il suffisait d'y déposer de la salade de chou qu'on trouvait dans de grands saladiers. Les amateurs rajoutaient quelques biscuits concassés. Ensuite on pouvait aller se faire débiter des morceaux de viande directement auprès des serviteurs qui s'occupaient des daims sur les broches. Le jus de viande grillée et la sauce de la salade imbibaient lentement le pain et les gourmands avaient toujours assez faim pour ne pas en laisser une miette. C'est Gaver qui se chargea de l'intendance de son petit groupe et ramena le fameux E'teloïvinn à ses amis. Devant l'énorme part qui fit écarquiller les yeux à Cathy, Gaver conseilla en souriant : - Gardez une place pour le dessert, ce serait dommage de vous priver de notre tarte nationale ! - Oh ne vous inquiétez pas, Seigneur Gaver, entre la marche et les émotions fortes, je pourrais dévorer un éléphant ! L'Elfe haussa un sourcil. Ce mot ne lui disait rien. Il jeta un regard interrogateur à Dakon qui essaya de lui expliquer : - Tu vois une vache ? Et bien… C'est presque… Pas du tout pareil. Mais c'est gros. Et ça a une trompe comme ça. Il mima avec la main l'appendice de l'animal. Et ça mange de l'herbe. - Moui… On va y aller doucement sur le "Lutin vert" hein mon frère. Tu as l'air de raconter déjà pas mal de bêtises… - Elfe de peu de foi. Tandis que les deux amis blaguaient, Cathy avait pris un peu d'avance dans son repas tout en observant les allées et venues des Forestiers. - Votre ami ne devait pas nous rejoindre ? Fit-elle à Gaver qu'elle avait vu glisser quelques mots à Faceo. - Si, mais peut-être plus tard. Un imprévu l'a obligé à partir. C'est qu'ils sont légion ici, pire que les armées de la Cité Blanche ! - En effet… Je comprends mieux le Seigneur Dakon quand il dit qu'il faut toujours être prêt à tout. Les "Seigneur" par ci, "Seigneur" par là… La femme tenait bien son rôle mais l'Elfe n'était pas dupe. - Nous sommes entre nous ici, ne laissez pas la paranoïa de Dakon vous gâcher la visite. Suggéra-t-il avec un petit air entendu. - C'est plus compliqué qu'il n'y parait, Gaver. Dakon baissa le ton et chuchota à l'Elfe. - Le Prince a déjà rencontré Cathy à la base. Heureusement qu'il semble jouer le jeu de ne pas la reconnaître. Ce serait embarrassant pour eux deux que de commettre quelque impair. Il vaut mieux qu'elle reste vigilante. - Je vois… Pas de chance. Et bien on pourra parler plus librement ce soir, dans mes quartiers. Si vous n'êtes pas trop fatiguée, Madame, bien entendu ! - Ca y est, il recommence… - Héhé ! |
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Faceo revenait de l’enfer, il espérait vite revenir de sa mission mais disons que passer par la case : enfer n’était pas initialement prévu. Faceo enleva son armure qu’il rangea dans sa demeure, bien que demeure fusse un mot un peu trop important quand on voyait le logement, afin d’enfiler une veste. Il fallait être présentable pour le banquet, on sait jamais sur qui on pouvait tomber, peut être une elfe alcoolisée…
Le banquet avait déjà commencé lors du retour de Faceo, bien que la fête commençait à battre son plein. Heureusement, il réussit à trouver Gaver, accompagné de Cathy et de Dakon. En même temps, un olympien et une olympienne, ça ne passe pas inaperçu. De plus, les signes que faisaient Gaver étaient assez visibles. Faceo s’installa à leur table en glissant quelque chose sous la table. Bonjour à vous trois, Excusez-moi du retard, j’ai eu un accident de cuisine en chemin, ce qui m’a sensiblement retardé. Mais je vais rester avec vous jusqu’à la fin du banquet, enfin si ma présence ne vous gène pas. Puis regardant les restes de ce qui avait été un daim grillé, Faceo s’adressa à Cathy. La viande est bonne ? Je pense aussi me laisser tenter. Ah oui, je me suis permis de ramener un tonneau ou deux, enfin deux tonneaux, d’alcools au cas ou il en manquerait. Cela vient directement de la réserve de la Tour de Jade. Levant sa choppe rempli d’alcool de lutin et souhaitant un bon repas à tous. Bon appétit et bon banquet à tous. |
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Le Prince, préférant ne plus attirer l’attention sur lui suivait avec la plus grande courtoisie Syi en essayant de conserver sa contenance habituelle. Pour autant, le fait de dresser un banquet en pleine forêt aux abords du sanctuaire le révulsait particulièrement.
Manger en pleine nature. Il n’y a même un domestique par personne. Les couverts sont grossiers. Les gens se mettent à table selon leurs souhaits. Où dois-je me mettre dans tout ça ? Syi, faites quelque chose bon sang. N’y a-t-il donc aucun protocole ici ? Le Prince venait d’adresser un sourire à Syi qui venait de le regarder pour lui demander s’il avait faim. -Je dois avouer que je suis impatient de goûter la gastronomie elfique. Je vous suis. Qu’on finisse rapidement ce repas, c’est une torture. Il n’y a aucun protocole, je ne sais ce qu’on va me proposer comme plats atroces, juste cuisinés par des elfes des lunes dans les bois. Ce n’est pas ce que j’appelle de la cuisine. En plus je n’ai personne à qui parler si ce n’est Syi, et elle semble bien taciturne depuis les fâcheux événements. -A propos du bal Syi, savez-vous si beaucoup de personnes y assisteront désormais ? Anastase avait à cœur de savoir si les chefs rebelles seraient de la partie, ainsi que la mystérieuse olympienne qui les accompagnait. Son nom n’était pas vraiment olympien – cela avait-il un rapport avec l’humaine ? Était-ce une proche ? - ses manières ne semblaient suivre aucun protocole, et il n’avait jamais entendu parler d’elle dans aucun rapport. Il devait éclairer bien des points sur la venue de Dakon, et pour l’instant il était plutôt bredouille. Ce banquet, ce toast, il fallait que tout s’arrête, et pourtant tout devait continuer. Anastase conservait son air neutre et sa sympathie montrée pour Syi, attendant de partager vulgairement son repas avec toutes les personnes présentes. Si seulement il avait le pouvoir d’accélérer le temps… |
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Ai-je bien fait ?
Qu'est-ce qui m'est passé par la tête ? Tu es vraiment un idiot, à peine nommé au poste de Veilleur, tu te permets des actes intolérables... Je vais être jugé... que va t-il se passer ? Des centaines de questions assaillaient Thunziel, il avait tué Spike sans lui laisser aucune chance de répliquer. Il avait agit dans la précipitation pour protéger le Consul Resiae. Le jeune faucon avait comme une boule dans le ventre, une boule de culpabilité. Il détestait cette sensation, celle qui met en doute ses actions. Si lui même culpabiliser, avait-il réellement bien fait de le tuer ? Il avait reçu de nombreux messages, là plupart demandant pourquoi il l'avait tué. Qu'il n'aurait pas du, qu'il n'avait pas le droit. Il est si facile de jeter la pierre à ceux qui prennent des décisions. Il était resté proche du temple, mais ne parlait plus, ne dormait presque plus tellement il était obnubilé par son acte. L'inauguration le laissa de marbre, les échanges tendus entre Anastase et Faceo ne l'intéressaient même pas. Il prit tout de même la direction du temple, puis y déposa son offrande. Apparemment Athena avait apprécié, bien c'était toujours ça. Le banquet... Il aurait du être excité à son approche, survolté même. Mais là, cela ne lui faisait rien. Ce n'était vraiment pas lui, il avait besoin de quelque chose pour lui changer ses idées. C'est à ce moment là que Ambre arriva en déclarant qu'ils avaient besoin d'aide pour chasser des géants. J'arrive Ambre, je suis des votre. Il prit donc la direction du conflit et se concentra. C'est bon il était de retour à Na'helli, il n'avait pas vu l'ombre d'un géant mais cette marche rapide lui avait changé les idées. Il remarqua que la Reine n'était plus là, elle avait du en avoir assez. Il se dirigea vers Dakon et Cathy, impatient de reprendre la discussion qu'ils avaient laissé en suspens. Une lettre le stoppa net, elle contenait des directives pour les Sylphes, directement envoyées par le Guide. Dommage le contenu de la lettre était très explicite, il n'aurait pas le temps de partager plus de temps avec les invités. Il se rapprocha rapidement de Dakon et Cathy. Seigneur Dakon, Dame Cathy, votre séjour vous convient-il ? J'espère que je ne vous ai pas troublé lorsque j'ai tué Spike... Je suis sincèrement désolé si c'est le cas. J'aurais aimé pouvoir discuter plus longtemps avec vous mais j'ai reçu une mission. Je ne peux pas m'attarder ici. J'aimerais vous rendre visite, je ne sais pas si cela est possible. Si toutefois cela ne vous dérange pas, faites moi un signe quand le moment viendra ! Dame Cathy, n'oubliez pas, vous devez toujours me montrer comment vous tirez ! En ce qui me concerne, je n'oublierais pas ! Seigneur Dakon, Dame Cathy, je suis ravi de vous avoir rencontré. Je ne vous embête pas plus longtemps. |
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Un accident de cuisine ? En chemin ? Etrange… Cathy détailla Faceo longuement mais elle ne découvrit aucun pansement aux mains ni de traces de brûlure… Alors qu'est-ce qu'il voulait dire par là ? Etait-ce un nom de code pour le résultat d'une mission ? Les CdF étaient friands de ces images incompréhensibles pour les non initiés, du genre "Jambe de Wirt récupérée, je répète, jambe de Wirt récupérée.".
- La viande est excellente, Messire Faceo ! Il y a bien longtemps que je ne m'étais pas régalée comme ça ! Il faut dire que la gastronomie du Lac de Givre tournait vite à l'overdose de phoque et de légumes hydroponiques au goût médiocre. - Prends ma place Faceo, je vais te chercher une assiette, je connais le serveur maintenant ! J'en profiterai pour voir où en est le dessert, qu'on ne nous pique pas tout. Gaver prit le temps de trinquer avec lui avant de partir au ravitaillement. Deux tonneaux ! L'Elfe avait prévu large. - Une spécialité maison en somme. C'est sûrement très fort… Elle se demanda si la silhouette relativement fluette des Elfes était un handicap lors de consommation excessive d'alcool. Faceo, avec sa choppe remplie, risquait à court terme de devenir un bon sujet d'étude. - Je tenais à vous remercier pour l'occasion que vous m'avez donnée de me recueillir dans un lieu consacré à Athéna. Le ton se voulait neutre mais Cathy connaissait suffisamment le Rebelle pour sentir les nuances de sincère émotion qui nourrissait sa voix. - Je ne sais ce qui vous a poussé à faire entrer la fille de Zeus sur votre territoire, mais vous avez fait le bon choix, car rares sont les Dieux dépourvus de malice. Dakon ouvrit sa besace et en sortit une petite bourse qu'il ouvrit pour que Faceo aperçoive son contenu. A l'intérieur, un pendentif de nacre bleutée était accroché à un collier d'argent. Le rond n'était pas plus volumineux qu'une pièce d'or et un léger relief montrait la tête d'une chouette gravée finement dans la matière. - C'est pour vous. Qu'Athéna vous garde. Ce pas pressé, elle le reconnut. Cathy tourna la tête au moment où Thunziel arrivait à leur hauteur. Pauvre homme… Lui qui avait dû abattre l'un de ses amis pris d'on ne sait quel coup de folie s'inquiétait de son confort à elle… Cela la touchait mais elle ne savait pas quoi dire en de telles circonstances. - Soyez rassuré, tout va bien. Et moi non plus je n'oublierai pas. Nous aurons forcément une autre occasion, Olympia n'est pas si vaste. Il n'y avait qu'à constater le malheureux hasard qui voulait qu'Anastase et elle se recroisent en un lieu aussi improbable… - Prenez soin de vous, Messire Thunziel. - Bonne route, lui souhaita Dakon. - Et voilà !, tonna haut et fort Gaver, un nouveau plateau à la main. Les tartes étaient là, j'ai pris nos parts avant que tous les pique-assiettes de Na'helli rappliquent. - Oui parce que nous… On n'est pas des goinfres… On sait se tenir pendant les réceptions, n'est-ce pas ? - Chouchachait ! Lui répondit Gaver, la bouche déjà pleine d'avoir mordu largement dans son morceau de tarte. Dakon lui tendit une choppe en secouant la tête, désapprobateur. Son ami allait avoir soif. |
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Lapinou aurait bien emporté avec lui une (très) grosse part de daim, mais récupérer de quoi calmer son appétit directement sur les broches se révélait un peu trop dangereux : Bien que les serviteurs ne fussent pas un problème pour le lapin – ils serviraient d'apéritif, tout au plus – le feu et les braises en constituaient un plus conséquent.
Le lapin prit donc le parti d'aller fureter entre les convives, sous les bancs et les tables, à la recherche de tout ce qui pouvait être mangé... Morceaux tombés à terre, restes abandonnés... L'animal ne faisait pas le difficile, pour une fois. Bien vite, les gens, remarquant les allées et venues de lapin vorpal, commencèrent à lui donner à manger plus ou moins discrètement, par dessous les tables. La plupart d'entre eux ne lui laissaient qu'une ou deux feuilles de choux... Comme s'il n'était qu'un vulgaire lapin ! Heureusement, les enfants étaient plus loin de ses considérations et lui laissaient un peu de tout, y comprit de la viande. Il y avait aussi quelques oiseaux qui venaient picorer les restes et autres miettes de pain... Mais ceux ci finissaient vite dans l'insatiable estomac du lapin. Il faut dire aussi qu'il ne tolérait pas très bien la concurrence. En parlant de ça, il venait d'entendre un grognement sourd sur sa droite, tandis qu'il s'approchait de la carcasse abandonnée d'un des daims servi aux invités. C'était un gros chien noir. Et il semblait en vouloir à la même carcasse que Lapinou. Nul doute que le combat allait s'engager entre les deux animaux affamés... Après plusieurs grognements et aboiements rageurs, voyant que le lapin ne disparaissait pas de sa vue, le chien bondit soudainement sur le lapin, toutes dents dehors. Les invités, pris dans les conversations, ne se retournèrent même pas vers le drame qui se jouait derrière eux. Hum... Lapinou espérait que ce chien ne manquerait à personne... En plus, il n'y avait pas grand chose à récupérer sur la carcasse du daim, les serviteurs qui l'avaient dépecé avaient fait leur travail à la perfection, au grand dam du lapin... Il repartit donc en chasse au milieu des invités. Au fil de ses pérégrination, il finit par rejoindre Cathy, Dakon et Gaver. Il attendit quelques instants à leurs côté, espérant qu'ils le remarquent et lui laisse un petit quelque chose, mais rien ne vint... Il repartit donc, non sans essayer de laisser une marque de dents sur la jambe de Cathy au passage. Un peu plus loin encore, il rejoignit enfin Syi et son olympien. Cette fois il ne comptait pas repartir sans quelque chose à se mettre sous la dent. Il attendit quelques secondes, pour voir si la juge le remarquait, et puis, voyant qu'elle ne réagissait pas, couina un long « gniiiii !! », pour se signaler. Prenant son air le plus innocent et le plus mignon, il attendit patiemment les réactions. Aileen, Elfe des lunes du Clan du Cerf
Intendante bien malgré elle ! ♥ |
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Solitaire et peu à l’aise en société, Amhand avait suivi la foule jusqu’au lieu du banquet. Tournant la tête à droite et à gauche pour tendre ses longues oreilles vers la foule, il entendit Gaver et ses invités s’installer à une table.
« - Ils n’ont que faire d’un infirme, et mon savoir est si loin du leur que ma compagnie ne leur sera pas utile, murmura-t-il. » Guidé par l’odeur alléchante des mets elfiques, il se résigna donc à se diriger vers une place plus calme. Bousculant par mégarde quelques chaises, il s’apprêta à plonger sur le buffet avant qu’une petite main ne vienne tirer sur son long manteau. « - Hé l’infirme, tu as du courrier ! dit le lutin avec un malin plaisir. - Est-ce si important que cela ? Areimar, je suis épuisé et j’ai grand faim. - Apparemment oui. Le guide des Sylphes te convoque d’urgence et … la route va être longue. » Il n’en fallut pas plus à Amhand pour comprendre, d’un geste brusque il se retourna en direction des bois pour répondre à l’appel de sa faction. |
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Faceo trinqua avec Gaver, puis s’assit à sa place, il y avait assez de place sur le banc pour se mettre à plusieurs. Puis se retournant vers l’olympienne.
Hola, hola pas besoin de m’appeler messire, juste Faceo ça passe très bien. Nous, les elfes de lunes, nous ne sommes pas très appellation. C’est plus simple de dire juste le nom de la personne, sauf pour ceux qui ont un rang important et pour les invités. Pour la viande, il me semble que c’est une affaire de cuisson, le plat que vous mangez actuellement est celui du juge de Na’helli : Syi qui ne doit pas être loin de nous. Elle reste proche du prince olympien, au cas ou il se perde dans un bosquet ou qu’il fasse une mauvaise rencontre. Si vous voulez, je vous donnerai la recette à la fin du banquet, elle est en circulation libre. Il en va de même pour la tarte. Tout en buvant sa pinte, l’elfe voyant que l’olympienne était entrain de l’analyser. Elle devait se demander au bout de combien de choppe, l’elfe tomberait au sol. Il sourit en manquant de s’étouffer tout en imaginant la scène d’un Faceo dansant sur les tables. Ne vous inquiétez pas pour l’alcool, je tiens bien sur moins que Dakon et Gaver et surement aussi moins que vous, mais j’ai une arme spéciale afin de tenir le coup et contrecoup de l’alcool. Nous avons une recette de grand-mère parmi les elfes de lunes, un sort qui nous fait retrouver nos esprits. Ainsi, on peut boire comme tout le monde et éviter la gueule de bois au réveil. Bien entendu, il ne faut pas abuser de ce sort, sinon il n’aura plus d’effet sur l’organisme. Dakon s’adressa à l’elfe tout en lui ouvrant une bourse afin de lui donner un pendentif de nacre bleutée était accroché à un collier d'argent. Le rond n'était pas plus volumineux qu'une pièce d'or et un léger relief montrait la tête d'une chouette gravée finement dans la matière. L’elfe était un peu gêné, il n’était pas habitué au cadeau et sa curiosité était piquée à vif. Un cadeau venant de Dakon, il fallait être fou pour refuser. Heu, merci. J’avoue que votre cadeau me touche, je m’attendais pas à ceci. Je suppose que si je refuse ce geste, vous allez être vexé et vu que le cadeau me plait. Je ne vais ni vous vexez, ni me fait tort. J’accepte avec choix ce cadeau. Je le garderai avec moi, même si je dois mourir. Je vous remercie. Concernant la raison du temple, vous n’y êtes pas étranger vous et Gaver... Un messager interrompit la phrase de Faceo, puis lui transmit une lettre contenant une feuille noire avec un nom marqué en blanc : Isil. Il ne pouvait quitter la cérémonie, en plus Dakon lui avait fait un cadeau Au même moment, il croisa le lapin qui passait sous les tables. Une idée lui vient à l’esprit si lui ne pouvait pas aller au front, le lapin pourrait y aller. De toute façon, il lui a toujours semblé louche ce lapin a vouloir nous manger nos pieds et jambes, pour une fois qu’il est utile. DE plus s’il meurt, il manquera à personne sauf à la Juge et peut être qu’il laissera son prince quelques temps afin de venir prêter main forte aux nôtres sur le front. Il fallait agir correctement, tout d’abord s’excusez de quitter le repas puis faire comprendre au lapin qu’il attaque les géants. Vu qu’il semble comprendre qu’avec de la nourriture, ça sera assez facile de lui faire comprendre. Excusez-moi, je reviens dans quelques minutes, je vais m’assurer que le lapin n’essaye pas de nous mordre une nouvelles fois et en même temps, je vais essayer de mettre des plats de coté. L’elfe chercha le lapin du regard, mais il ne vit que Ahmand qui semblait quitter le banquet triste et un peu fatigué. Il se dirigea en direction de l’aveugle et de compagnon de voyage. Hey Ahmand, tiens cadeau vu que tu sembles partir en voyage avec ton compagnon de voyage qui n’a pas la langue dans sa poche. Vous mangerez sur le début du voyage, ça sera déjà ça. Car je vous ai pas vu manger, vous saviez vous pouviez vous poser avec Gaver et ses amis, ils m’ont bien accepté. Attention par contre, il y a des géants au nord ouest de Na’helli qui s’attaquent aux elfes avec peu d’expérience, vu que vous êtes aveugles, ils n’auront que faire de votre handicap. Attention donc à votre voyage. En espérant qu’Areimar ait de bons yeux et de bonnes oreilles afin de vous avertir avant que le rocher ne vous tombe dessus. Bon voyage. A ces mots, l’elfe aperçut enfin le lapin. Il l’attira en dehors du festin avec plusieurs morceaux de daims. Bon alors le lapin, toi qui aime bien manger j’ai une mission pour toi.Tu vois un lapin ca représente environ une brochette de daim. Un elfe si tu le manges représentes environ 3 brochettes de daims. Un géant représentes quinze à vingt brochettes, or il y a pleins de géants à la sortie de la ville. Tu n’as pas faim ? Voyant que le lapin le regardait bizarrement et semblait vouloir le manger, il expliqua ses dires via un dessin. Une lumière venait de s’allumer dans les yeux du lapin, il semblait avoir compris le message. Faceo déposa 3 morceaux de daims dans la direction des géants, le bruit du combat devra attirer le lapin. Faceo rentra voir les invités en espérant que le temps n’a pas été trop long, et s’arrêta au temple d’Athéna afin de prier pour ses frères au combat. S’il vous plait, pouvez-vous aider les nôtres qui se battent actuellement à la sortie de la forêt. Nous avons déjà perdus Hoka, Tomoe, Isil, Arwen et Luthe. Ils ne méritaient pas de mourir, ils n’avaient rien fait. Ils sont encore jeunes en ce monde, c’est la nouvelle génération. Donnez la force à mes frères de gagner ce combat. Et que le sang elfique arrête de couler. Merci de votre écoute Athéna. Lorsqu’il sortit du temple, Faceo reçut une missive comme quoi les géants battaient en retraite. L’elfe ne savait pas si c’était du à Athéna ou juste la combativité des elfes mais il ne put s’empêcher de lâcher un : Merci Athéna. En espérant que les géants ne reviendraient avant plusieurs saisons en terres elfique, l’elfe repartit vers le banquet et s’assit de nouveau au coté de Gaver, Dakon et Cathy. Content de cette bonne nouvelle. En chemin, il prit des citrons afin de les donner aux invités. C’est bon, le lapin ne nous embêtera plus, en même temps j’en ai profité pour vous ramener du citron. Il parait que le lapin en a peur. Cela peut toujours être utile d'en avoir sur soi. |
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