Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - Retour à Lardanium
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Retour à Lardanium
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Dernière réponse le 30/10/2003 à 15:20


Le combat contre l'Assassin m'avait laissée épuisée. Les Hommes Sauvages sont pleins de ressources. À peine l'avions nous tué avec Lancelune, mon fidèle compagnon et chevalier protecteur, qu'il revenait. Depuis longtemps déjà, Alcarin cherche à m'assassiner. Il est prêt au sacrifice pour m'envoyer en Enfer, pour envoyer mon âme à Hadès. Avec Leth, il y était parvenu, malgré l'aide que m'ont apporté Athéna, ma Déesse, et Mdinightknight, les maréchal de l'ordre des Chevalier du Futur.

Je me suis toujours méprise sur les ressources des Hommes Sauvages. Ce peuple, cette énigme des Dieux, me surprendra toujours. Alors que je n'ai connu que haine et défi de leur part, Tokakeke vient à ma rencontre, porteur de message de paix et d'unité. Alcarin maîtrisait-il les limbes, pour pouvoir venir m'attaquer alors que je l'avais tué de mes mains quelques instants avant ? J'avais vu la lueur de vie quitter ses yeux, son corps maculé de son sang, s'écoulant des multiples blessures que Lancelune et moi nous lui avions infligées. Le voir surgir près de moi, aux côtés de Leth, m'a prise au dépourvu. Leur magie m'a une fois de plus fait subir une douleur démesurée. La puissance de leurs assauts est telle que je restais prostrée devant la muraille de Lardanium, attendant de ne plus les voir pour entrer dans la cité.

Je me remettais de cet assaut, aux côté de Lancelune, quand après le feu et la glace, je sentais sur moi un déchaînement d'énergie. L'air se teinta de l'odeur de l'ozone, et je sentis en moi déferlé l'électricité lancée par un Elfe qui continuait déjà son chemin vers Krystania. Quand je m'appuyait contre Lancelune, cherchant à reprendre mes esprits, je vis un autre Elfe qui me regardait d'un œil malicieux.

Il venait pour me tuer. Il portait les marques de loups de Lothlorien. Mon amie Cixi m'avait garanti le soutien de ces Elfes. Je pensais au chaos qui avait suivi le retour d'Aldarion quand les engelures causées par la magie de cet Elfe m'affectait. Par quatre fois, il déchaînait sa magie contre moi ; par quatre fois, je me blottissait, tremblante, contre le Sage d'Athéna qui se tenait à côté de moi.

À bout de force, je passait les tours de Lardanium, desquelles j'avais si souvent admiré les contrées environnantes, ne pouvant m'empêcher de songer à chaque fois que bon nombre de nos voisins ne voyait en nous que des ennemis. Sur ces pensés, je m'étendait sous le ciel d'azur, contemplant l'Olympe et tournant mes espérances vers lui...




Le ciel est noir. Autour de moi, les cimes rocheuse découpent ce ciel sombre, dont ne semble provenir aucune lumière. Pourtant, on vois ici comme au crépuscule. Tout n'est que lande désolée, étendues arides qui invitent à quitter ce lieu au plus tôt.

Je me sens attirée. Je suis débout, vêtue d'une simple tunique de lin blanc. Où est donc passée mon armure ? Que sont devenue mes blessures ? Je me tourne, répondant à l'appel silencieux qui détourne mes pensés.

Je connais ce lieu. Pourtant, lors de l'expédition pour délivrer Athéna, je ne suis pas venue ici. Non, je ne connais pas ce lieu. Je ne l'ai jamais vu.

Pourquoi alors ai-je l'intime conviction que mon chemin me mène derrière ce col ? Je devine un chemin invisible qui prend vie sous mes pieds. Je l'ai déjà emprunté, il me reconnaît, mon âme le reconnaît. Ces rochers à pic, cette ouverture dans les barrières de roche, comme une invitation à poursuivre la route, sont inscrits en moi. Comme si mon épopée sur Olympia avait pris naissance ici...

Je marchais vers ce col. J'arpentais l'imposant colosse de pierre fendu en son sommet, cachant ainsi tout un monde derrière lui. Les pierres jouait sous mes pieds nus, et pourtant seul leur tintement me les faisait remarquer. Je ne ressentait nulle douleur. J'avançais, ignorante des coupures des pierres acérées, de l'atmosphère oppressante qui règne ici, du vacarme émanant des courants d'air qui balayaient le plateau hostile. J'avançais, et je ressentais le calme contradictoire de ce lieu, je me sentais comblée, heureuse d'être dans un endroit si serein.

Je me sentais chez moi...




Je suis le fils de Calliopé, muse de la poésie épique, et d'Œagre, roi de Thrace. Accompagné de ma Lyre, j'étais le plus grand chanteur existant. La beauté de ma voie faisait s'arrêter les oiseaux pour m'écouter, les animaux quittaient leurs domaines pour me suivre et m'entendre chanter.

Encore plus que le chant, j'aimais la nymphe Eurydice. Sortie des vagues, attirée par la grâce de mes odes, elle est devenue ma raison de vivre. Mais le destin en avait décidé autrement. À la fin de nos noces, Eurydice, jouant dans les prairies de Thrace avec les nymphes, mourut d'une morsure de vipère. Grand était mon chagrin, grande était ma peine. Je décidai alors de prier les Dieux, de les implorer de me rendre mon Eurydice.

Avec ma seule lyre, je descendis le Ténare jusqu'au Styx Ma complainte, portée par les notes aériennes de ma lyre, subjuguait les habitants des Enfers. Cerbère se tenait près de moi, ses trois gueules entrouvertes, couché pour mieux saisir chaque harmonie qui en ce lieu prenait une dimention surnaturelle. Tantale en oublia sa soif, Sisyphe cessa de faire rouler sa pierre et s'appuya dessus, même la roue d'Ixion se figea et arrêta de tourner. Les furies, les déesses de l'épouvante, se fondirent en larmes alors que je chantais la perte de mon Eurydice. Mais, ravivant mon désespoir, ma complainte devait rester sans réponse.

Une seule solution restait alors : aller implorer Hadès, le Dieu des Enfers. Il détenait Eurydice en son royaume, lui seul pouvait donner une raison à ma vie. C'est alors que je m'adressais à lui, pour qu'il saisisse lui aussi mon chagrin.

«Ô dieux qui gouvernez le monde de l'ombre et du silence,
Tous ceux qui sont nés de la femme doivent un jour venir à vous.
Toute beauté doit un jour descendre dans votre royaume.
Un instant nous nous attardons sur la terre
Puis nous vous appartenons à jamais.
Mais celle que je cherche est venue à vous trop tôt,
Avant de fleurir le bourgeon fut cueilli,
J'ai tenté en vain de supporter ma perte;
L'Amour est un dieu trop puissant. Ô Roi,
Si ce vieux récit dit par les hommes est vrai,
Tu sais comment, un jour, les fleurs ont vu le rapt de Proserpine.

Alors, tisse à nouveau pour la douce Eurydice
Le voile de la vie trop tôt enlevé du métier.
Vois, je te demande si peu,
Seulement que tu me la prêtes et non que tu me la donnes;
À la fin du cours de ses années terrestres,
Elle sera tienne à jamais.»

Et les larmes perlèrent sur les joues du Dieu Hadès...




[hrp] le chant je l'ai piqué sur un site, je ne suis pas trop poète...



humain Par Traag, le Parrain  le 01/01/1970 à 01:00

en tout cas c beau



olymp Par Zzhaaa - Boulet d'Or  le 01/01/1970 à 01:00

Bon retour dans notre cité Orphée




Proserpine, comme Hadès habituellement si impassible, voyait, sentait ma douleur. Ma peine se lisait sur moi, s'exprimait à travers moi. J'étais ma peine. Alors elle intervint auprès du Dieu du royaume des morts. Elle étais si poignante, transportée par le drame que je vivais. Elle obtint qu'Eurydice puisse vivre la mesure des années qui lui restaient. Elle sera écartée des ombres et repartira avec moi, mais je ne pourrai la contempler avant d'avoir franchi les limites du royaume des morts.

Transi de joie je me jettai aux pieds du Dieu Hadès. Il restais impassible à mes louanges, insensible aux expressions d'un mortel. Je me tournai vers Proserpine, que je vis esquisser un sourire discret à mon intention. Je sut qu'il était alors inutile d'ajouter quoi que ce fut. Je me levai et m'inclinai devant le Dieu des Enfers en signe de révérence, puis me retournai.

Un instant plus tard, je sentai une présence à mes côtés. Alors qu'elle s'approchai de moi, je reconnus son pas, bien qu'altéré par la blessure, je reconnus son parfum, son odeur, sa présence...Elle s'aprocha de moi et pris ma main. Fermant les yeux, je pris sa main dans la mienne et la pressai contre mon cœur, détournant la tête. Puis nous partîmes, main dans la main, béats d'être réunis. Nous avancions sur les voies pavées du royaume d'Hadès, Eurydice en retrait derrière moi.

Nous marchions ainsi, heureux de pouvoir maintenant vivre notre amour, de pouvoir l'exprimer, oublier tout ce qui n'est pas nous en ce monde. Bientôt, nous franchirions le Styx pour débarquer sur Olympia, ou nous irions retrouver Lardanium, admirer notre belle région, enlacés sous la protection du mont Olympe.





Impatient de vivre ces moments de bonheur avec Eurydice, je me retournai pour l'admirer. À peine posai-je les yeux sur elle que sa douce silhouette se faisait plus vague, ses formes se faisaient brumeuse, sa chevelure paraissait s'embraser, flottant autour d'elle. Alors que je m'effondrais sur moi même, tombant à genoux, ayant failli à mes bonnes intentions, j'essayais de saisir la portée de cet instant. Que le monde s'écroulât, que la vie s'arrêtât, je n'en eus cure. Ma vie, mon monde, était en train de s'évanouir devant moi, alors que ma douce Eurydice se fondait dans le royaume des morts.

C'est alors que je perdai pieds avec la réalité. J'avais échoué à rejoindre mon Eurydice, tant en vie que dans la mort. À présent, tout espoir de bonheur m'était interdit. Hadès m'avait prévenu, je risquais de perdre ma mie pour toujours. Même dans la mort, je ne pourrais jamais la retrouver. Le repos sera à jamais un tourment, et le repos éternel n'en sera qu'une plus douloureuse torture.

Je renonçais alors à retourner sur Olympia. Vivre tourmenté en attendant la damnation, je ne pouvais le souffrir. J'errai dans les Enfers, telles les âmes en peine condamnées par le maître de ces lieux. Eurydice avait pour sûr regagner les ombres heureuses, bénissant son innocence et maudissant, tel que je le faisait, mon impudence.

Ignorant les douleurs qui me torturaient l'esprit, les remorts, l'apitoiement qui me semblait inacceptable m'envahissait. Je ne pouvais subir cette injustice ! Je traversai les désolation du royaume des morts où séjournaient les supliciés pour rejoindre les contrées où les âmes bienheureuses erraient et jouissaient de l'éternité. Eurydice ne pouvait être qu'ici. Chemin faisant, j'observai, aprenait, assimilait tout ce que je pouvait sur le royaume des morts. Jamais je ne laisserai quiconque, fût-il un Dieu, interférer avec notre amour. J'épiais les serviteurs d'Hadès. J'étudiais leurs actions sur les âmes, sur les corps, sur la vie, sur la mort. Hadès jugeait les habitants d'Olympia, et ils exécutaient ses ordres.

Dans le royaume d'Hadès, le temps n'a que peu de prise. Mon désespoir s'y ajoutait pour me perdre dans les méandres du temps. Je ne savais combien de temps s'était écoulé, et je ne le sus jamais. Mais je devins un habitant du royaume des morts, mortel parmi ceux qui ont vécu. Sur Olympia, la vie devait avoir suivi son court, son lit dont j'étais à présent exclu.

Les serviteurs d'Hadès n'étaient rien pour moi. Quand je sentis les os du cou craquer sous la torsion de mes mains, je n'éprouvai rien. Moi qui vivait d'art, de notes, de mélodies, donner la mort ne me semblait rien d'autre qu'un acte quelconque, comme si je jetais négligeamment quelqu'assiette cassée. Je me saisissai de son instrument, étrange arme d'hast qui servait aussi bien à guider les âmes qu'à les torturer, les emprisonner. Je jettai son corps dans une fosse quittai le Tartare pour me diriger vers les Champs Élysées.

Quand je vis Eurydice, je ne savais encore ce que j'allais faire. Mais je savais que je ne pouvais partir avec elle, cela ne pouvait tromper Hadès. Passant outre toute réflexion, j'embrochait Eurydice avant de me rendre compte de ce que je faisait. Pouvait elle mourir, ici dans le royaume d'Hadès ? Alors que je tirai à moi son corps, je compris que mon séjour ici en Thesprôtie avait fait de moi un être toujours vivant, mais vivant une partie de cette existance dans le royaume des morts.

Alors que je m'aprêtais à saisir Eurydice, mais mains ne rencontrèrent que l'air. Le regard de ma nymphe, qui ne me voyait pas, vint se poser en moi. Eurydice, habitante immatérielle de l'Élysée, me traversait. Ou plutôt, je me fondait en elle, j'apportai en cet instant le sang et la vie qui lui faisaient défaut.

Et c'est ainsi qu'Eurydice et moi furent à jamais unis...




Hadès, je t'en conjure, prend mon âme et redonne moi mon corps, fait de moi Orphée le Thesprôtien, celui que je suis devenu en ton royaume...



dieu Par Hadès - Dieu des Enfers  le 01/01/1970 à 01:00

Hadès apparait dans un tourbillon de ténèbres

Puisque nous y trouvons tous les deux notre compte, que ton souhait devienne réalité.

Mais n'oublie pas, ton âme est mienne et cela pour l'éternité...

Hadès disparait comme il est venu


Hadès - Dieu des Enfers
Gardien des âmes damnées



Par Google  


Ainsi soit-il...Mon corps est à nouveau mien, et mon âme est tienne...

Qui sait maintenant ce qu'est devenu Eurydice ?