Funeste épopée | |
Topic visité 8 fois Dernière réponse le 10/03/2004 à 19:37 |
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Viens à moi...Combat nos ennemis et aide les serviteurs de Drach...
Nos ennemis sont partout. Au loin, je distingue les tours de Sigdil, tombée aux mains des forces de Drach. Des volutes de fumée noire, épaisse, tourbillonnent au dessus la cité, striant l'azur. Les démons et les Ombres de la haine ont fait leur travail. Empoignant mon épée, noire comme l'obsidienne qui orne son pommeau, je me dirige vers les murs de Sigdil. Tout autour de moi, des Géants, désorientés parmi les nombreux démons rôdant dans les parages, et des Elfes. Je reconnais nombre d'entre eux. Ils sont de la FORCE, cette engeance dégénérée œuvrant pour la culture d'un peuple non moins dégénéré. Par mainte fois, ils ont assailli la cité de Lardanium, joyau d'Olympia. Sans dévier de ma route, j'agresse ceux qui me barrent la route. Un jeune Géant, pris entre les monstres de Drach, ne peut rien faire sinon contempler sa mort alors que je le massacre. Le sang coule sur lui, sur moi, et partout sur le sol autour de nous. C'est fou la quantité de sang que peut contenir un Géant. Bientôt un Elfe, un faible qui s'occupe de former des faibles comme lui, revient à la charge. Malgré les innombrables blessures que je lui ai infligé, il se montre d'un grand courage. Courage sûrement du aux cinq autres Elfes présent autour de moi. Leurs sorts me torturent, leurs traits me transpercent. Un genou à terre, je regarde les flèches des tours de Sigdil quand déboule un Homme Sauvage, faisant déferler sa magie sur moi. La douceur des lîmbres m'est familière, à présent. Je m'éveille sous les sombres frondaisons des arbres centenaires des Ombres de la Forêt. Bien souvent, j'ai visité ce lieu. Bien souvent, le sang a coulé entre ses habitants et mon peuple. Les Hommes Sauvages cachent jalousement Luminaë aux yeux du monde. Déjà je vois ces couards courir d'arbre en arbre, ameutant leurs éclaireurs, préparant leurs sorts. Les membres de la Cour secrète des Arcanes virevoltent autour de moi, dissimulés parmi les feuilles, les branches, les racines. L'obscurité leur est favorable ? L'obscurité est aussi mon monde, j'y ai vécu pendant des ères. Celui des Arcaniens a du s'en rendre compte quand dans un éclair vermillon, son sang est venu souiller leur forêt, maculant les racines de cartilage et d'os éclatés. Cette race est faible. Mais ses innombrables acolytes continuent leur cascade de magie contre moi. Je continue ma progression dans la forêt, bien décidé à en sortir au plus vite. Par delà un arbre au tronc noueux, j'entends se déplacer quelqu'un qui n'est pas familier avec la souplesse de l'humus sous ses pieds. Il doit être aussi peu discret que je ne le suis. Traag, l'héritier D'Argon, ne peut que remarquer le sourire qui pointe quand je le reconnais. Sourire teinté de folie, cela aussi ne lui a pas échappé. Je le vois parler plus que je ne l'entends, le laissant découler sa diatribe dont je n'ai que faire. Avant qu'il n'ait fini de parler, je lui inflige plusieurs blessures. Alors je vois sous son tabard un étrange armure, le protégeant de ma lame bien plus que je ne l'aurai cru. Tout devient sombre quand j'entends la détonation tonner devant moi... Le temps d'un clin d'œil, et je suis en train de contempler de hautes murailles de pierre dorée. Lardanium, me voici ! |