Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - [Multi-chro] Passé Et Avenir
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Dernière réponse le 11/05/2004 à 19:51

nain Par Mortimus  le 05/11/2004 à 19:51

Hrp: pour des raisons qui me sont propres je me suis eloigné de LoO un certain temps, je n'ai donc pas pu poster ces chroniques... Je le fais maintenant, bonne lecture...

Le Ragnarok, l’épée runique

Cela faisait maintenant plusieurs mois que Mortimus possédait le Ragnarok. Oh bien sûr, personne ne pouvait « posséder » cette arme hormis Azash bien entendu mais ce dernier était parti pour toujours, laissant Mortimus seul devant son destin.

Toujours est-il que le nain était de plus en plus fasciné par cette arme. La providence l’en avait doté. Ragnarok, première d’une longue lignée d’armes forgées par Azash. Ragnarok dont la légende disait qu’elle était capable de couper n’importe quel matériau.
Pourtant cette épée semblait être des plus normales entre les mains de Mortimus. La trame de son être ne devait pas s’accorder avec celle de l’arme sans doute.

Ce qui intriguait plus le nain était le fait que l’arme n’avait semble-t-il pas refusé de se laisser « dompter » lors de son extraction de la stèle de granit…
Tant de cadavres jonchaient le sol près de cette stèle, tant de morts pour une épée somme tout si banale.

Le nain avait pourtant vu l’arme à l’œuvre lors de la venue d’Azash à Sigdil. La lame noire semblait à l’époque absorber toute énergie environnante. Une intense zone d’ombre entourait alors la lame.
De plus, tout grand guerrier qu’il fût, Azash ne pouvait seul parer toutes les attaques. Avec l’aide du Ragnarok, ils formaient tous deux un couple quasi-indestructible. Mais la puissance de l’arme semblait à l’époque troubler Azash, à tel point que ce dernier ne l’utilisait quasiment jamais. Peut-être avait-il mis trop de son âme dans le Ragnarok.. Cette arme était à ce point exceptionnelle qu’elle n’en demeurait pas moins incontrôlable. Du moins c’est ce que pensait Mortimus.
Si Azash n’avait pas réussi à contrôler cette arme, il est peu probable qu’elle le soit un jour par quelqu’un d’autre.


Drach et ses sbires

Depuis l’enlèvement de son créateur, l’arme n’avait pas vibré, sauf les rares fois où Azash était rentré en contact avec Mortimus. Cela avait toujours étonné le nain. Pourquoi était-il privilégié par rapport aux autres nains ? Pourquoi lui et pas certaines personnes respectables comme le furent certains Tulamor.

Le soir, Mortimus levait souvent les yeux au ciel comme pour conjurer ce qui, certains jours devenait une calamité pour lui. Les soupçons sur la prétendue traîtrise d’Azash se répercutaient sur Mortimus. Qu’il le veuille ou non, il était lié au destin de son ami forgeron.

Bien des fois le pouvoir du Ragnarok avait embrumé l’esprit de Mortimus, à tel point qu’il avait renié les principes de Sigdil pour s’allier à ceux de la Dwarf Arcanum et de ce fait combattre les elfes qui menaçaient alors d’envahir Karda, la ville naine. L’épée était avide de sang et elle prenait de plus en plus l’ascendant sur la volonté du nain..

Voici, chers amis, ce que vécu Mortimus…..

Par un morne et froid matin d’hiver, Mortimus, le visage rougi par les vents glaciaux, se tenait debout, fixant l’horizon. Il était pensif.
Il se secoua la tête comme pour se sortir d’un mauvais rêve. Mais les faits étaient là. Devant ses yeux gisaient nombre de cadavres d’elfes et de nains entremêlés. La bataille pour défendre Karda était finie, les nains avaient repoussé les elfes. Mais était-ce pour autant une victoire ?

La mort avait de nouveau croisé la route du nain. Un sentiment de honte naquît alors en Mortimus. Comment avait-il pu renier les principes de Sigdil ? Les noirs desseins qui brûlaient son âme avaient-ils un rapport avec le fait que son frère de sang, Ford, avait lui aussi succombé à l’appel de la violence et de la haine ?

« Ganael, je te hais !! » cria alors Mortimus comme pour se persuader qu’il n’avait pas changé.
Mais le tranchant de sa lame, encore ensanglanté, et les odeurs de cadavres qui s’élevaient dans les airs, lui rapellèrent bien vite les exactions qu’il venait de commettre.
L’appel du sang avait, une nouvelle fois, pris le dessus sur la volonté du nain.

L’attention du nain se porta alors sur le Ragnarok. Celui-ci avait vibré. La lame d’habitude calme semblait s’être réveillée. Un halo de lumière noire entourait cette dernière.

Quelque chose était en train de se passer. Quelque chose de grave. Mortimus se décida alors de se mettre en route pour Lardanium. Quelque chose se tramait et le nain devait en avoir le cœur net.
Plus il avançait vers la capitale olympienne, plus le ciel s’assombrissait. Après plusieurs jours de marche, Mortimus arriva enfin aux abords de Lardanium. Les tours de cette ville se dressaient fièrement au milieu des collines verdoyantes.
Mais le ciel était sombre, signe d’un mauvais présage.

Les pieds du nain foulèrent alors le sol de Lardanium. Les rues pavées de pierres d’origine diverse s’unissaient parfaitement à la couleur des bâtiments avoisinants, formant ainsi un ensemble d’une rare pureté.
En face du nain se tenait la tour centrale. Le nain ne put exactement en mesurer la taille à l’œil nu mais elle trônait fièrement au centre de la ville.
A gauche du nain se trouvait la bibliothèque, lieu incontournable pour tous les érudits d’Olympia. Mortimus ne se doutait alors pas qu’il y passerait le plus clair de son temps.
A sa droite, Mortimus apercut quelques fidèles qui partaient faire leur prière journalière pour les dieux protecteurs de la cité.

Mortimus avait déjà eu l’occasion de venir à Lardanium. Mais il y revenait en des temps bien plus sombres cette fois-ci.

Alors qu’il se dirigeait vers le centre névralgique de la cité, Mortimus fut intercepté par un crieur public.

« Orphée » cria-t-il « Orphée a disparu !!! Orphée a été enlevé ! »

Ces mots résonnèrent dans la tête de Mortimus.
Puis vint une délégation de nains, puis d’elfes, de géants et d’hommes sauvages. Tour à tour, ils enumérèrent leur disparus, leurs « enlevés » c’est ainsi qu’ils les nommaient.
Sami, Azash, Kal Su, Haeldra, Rowen, Syldar, Orphée et…Traag.

Ils étaient apparemment huit à avoir disparu et non des moindres. Chacun d’entre eux occupait une place très précise au sein même de sa race.
Traag occupait une place plus particulière dans l’esprit du nain. Cet humain avait accueilli Mortimus à bras ouverts alors que ce dernier errait sur Olympia. Il lui avait fait découvrir la ville de Sigdil et ses habitants.
Si Traag n’avait pas croisé la route de Mortimus, il est fort à parier que le nain n’en serait pas là aujourd’hui.

Mortimus avait eu vent d’un rituel visant à bannir Ténèbre de la surface d’Olympia. Et il lui semblait que les disparus avaient eux aussi un lien avec le rituel. Peut-être était-ce la solution ?
Le nain se dirigea alors vers un lieu où l’on apprend de nombreuses choses, un lieu sacro-saint pour la race naine, un havre de béatitude : La taverne

Après quelques bières, Mortimus avait les renseignements qu’il recherchait. Les huit ritualistes avaient bel et bien disparu, happé par un tourbillon lors de l’échec du rituel contre Ténèbre. Enfin c’est tout ce qu’il avait pu tirer d’un Olympien, saoul comme un Outlandais, qui avait selon lui assisté de loin à la scène.

Mortimus devait en avoir le cœur net et se mis en route pour Sigdil, lieu où il pensait retrouver Traag, son ami. Après quelques lieues de marche, il se rappela les paroles de L’olympien, ses dernières paroles avant qu’il ne sombra dans un sommeil éthylique profond. Ces paroles, quasi-prophétiques, étaient celles-ci : « Sorti de l’Enfer, un mal bien plus grand que le Mal lui-même se déversera sur Olympia. Personne ne sera à l’abri. Ces créatures difformes nous tueront tous. Nés des couveuses de l’Enfer, ces démons se déverseront sur Olympia tel une vague sur la plaine. »

« Pauvre fou » pensa alors Mortimus « Comment puis-je croire un tel ivrogne ? »

Soudain, Mortimus, tout à ses pensées, tomba à la renverse. Là, à quelques mètres de lui se tenait une créature ressemblant trait pour trait à la description faite par l’ivrogne. Cet olympien avait raison.

A une dizaine de mètres du nain, se tenait une créature cornue, aux membres longs et fins, au teint blafard, poussant des cris inhumains comme un damné. Soudain, la créature sentit la présence du nain, ses yeux glauques se tournèrent vers Mortimus. Ce dernier dégaina sa hache et serra les doigts sur la paume de son arme.

Il ne savait pas à ce moment précis, qu’il se lançait corps et âme dans une aventure qui durerait plusieurs semaines…

Il se jeta alors dans la bataille….


La suite, chers lecteurs, vous la connaissez déjà pour l’avoir vous aussi vécue.

Plusieurs mois passèrent, le calme était revenu sur Olympia, Drach avait disparu à jamais. Mais Azash était lui aussi parti. Azash, le nain forgeron, l’ami de Mortimus avait laissé ce dernier dans la déchéance la plus totale. Il l’avait abandonné.


Mortimus tournait en rond depuis plusieurs semaines. Allant de-ci de-là, sans but précis. Protégeant sa cité du mieux qu’il le pouvait mais le cœur n’y était plus… Mortimus avait changé, Mortimus n’était plus aussi enjoué qu’avant.

Un matin, alors que machinalement il s’était levé pour défendre une fois de plus sa cité contre les envahisseurs potentiels, il eut un éclair de génie. Il regarda autour de lui mais ne sembla pas voir la personne qu’il recherchait.
Les habitants, étonnés de son attitude vinrent voir le nain et lui demandèrent ce qu’il se passait

« Il me faut un apprenti » rétorqua alors le nain « Un élève auquel j’enseignerai tout ce que m’a transmis Azash. Malheureusement pour vous, amis Sigdilites, un tel élève n’existe pas au sein de notre belle cité. Je vais donc parcourir le monde a la recherche de cet élève si tant est qu’il existe »

Mortimus retourna vers sa demeure et prépara quelques affaires pour son voyage. Un voyage « initiatique » selon ses dires. Il se dirigea ensuite vers les portes de Sigdil, se tournant une dernière fois, il dit « Amis, je reviendrais, peut-être seul, mais il me faut chercher cet élève »

Tournant les talons, le nain sorti de la ville et se dirigea vers Quatar….