Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - [Rp] Ouvres les yeux
Choix des forums  |  Revenir au forum  |  Page d'accueil

[Rp] Ouvres les yeux
Topic visité 2 fois
Dernière réponse le 18/05/2004 à 20:46

nain Par Marduk  le 01/01/1970 à 01:00

Il était rentré de bon matin en terre alliée. Usant de ses dernière forces, il se trainait de routes en chemins avec pour seul espoir de croiser
un quelconque ami qui lui tendrait une main forte et assurée et le sortirait de ce pétrin.
Au loin les coups de sabots des chevaux elfiques se faisaient de plus en plus discrets. Les flèches avaient cessé de siffler et il n'y avait plus
une once de magie dans l'air.
Le sang de sa dernière victime souillait encore ses frusques et les poils de sa barbe étaient collés par le mélange visqueux de ce liquide bordeaux
et de la poussière amassée le long de la route.
Il savait qu'il risquait l'exil. Il savait que tout ce qu'il avait raconté à cette elfe si crédule ne devait jamais être dévoilé, car bien que cela ne fut que sombre
stratégie, cela restait des mots posés sur du papier, autant de sois disantes preuves d'une trahison imaginaire.

Ses blessures douloureuses l'obligèrent à faire une halte. Le petit arbre qui se trouvait non loin du sentier faisait un dossier tout ce qu'il y avait de plus correct.
Adossé à ce jeune tronc, il laissa vagabonder son esprit. Cela faisait fort longtemps qu'il n'avait plus prit le temps de souffler au calme, de se laisser aller.
Ses montagnes natales n'étaient plus si loin que cela, il en reconnaissait l'odeur. Le paysage valloné lui était famillier, il l'avait traversé suivant les mille chemins
alors qu'il était encore ce jeune bambin désobéissant qui devant ses yeux apparraissait en ombre.
Il était encore fort jeune lorsque son grand père, un nain fort peu connu mais très grand poète, lui fit part de son honteux secret.
Aimé d'une elfe, ils se cacha longtemps, courtisant et fréquentant cette dame à l'abris des regards du peuple nain.
Quelques années plus tard naquit le père de Marduk, fils de cette union interdite, il fut considéré comme un moins que rien.
Ce père paria vit monter en lui au fil du temps une haine grandissante enevrs les elfes, peuple responsable de sa mise à l'écart de toute vie naine normale.

Plusieurs années plus tard, alors que Marduk était en âge de commencer ses divers apprentissages, son père lui expliqua maintes fois à quel points les elfes
étaient des êtres si peu fréquentables.
"Des créatures maléfiques qui ne vivent que pour ta perte mon fils."

C'est sur ses pensées qu'il s'évanouit ...

...

Bien des heures plus tard, il se réveilla, installé sur un duvet dans une petite chaumière, ses blessures avaient été nettoyées, ses vêtements frottés et
sa barbe démellée.
Lorsqu'il leva la tête un large sourire lui fit face. Si familier et pourtant étranger, ce visage ne lui inscpirait aucune crainte, cette vision l'appaisait.
Il ne mit que quelques minutes pour reconnaitre cette femme, ce visage que son grand père lui avait souvent montré alors qu'il lui contait sa jeunesse.
Il n'ouvrit pas la bouche, se recoucha et ferma les yeux. Une idée lui trottait déjà en tête et pour cela il lui fallait reprendre un minimum de force.

...


Alors que la nuit était tombée depuis maintenant une bonne paire d'heures, Marduk se leva et , silencieusement, quitta la chaumière. Prenant le
chemin de ses montagnes, pressé d'apporter cette nouvelle à son grand père.
Il avait tué, il y a peu, tué une elfe, et aujourd'hui c'en est une autre qui lui sauvait la vie.
De cette contradiction germa en lui un sentiment de honte. Il irait se présenter au haut conseil nain pour subir le châtiment qui lui était dû.
Il avait baffoué son honneur, il avait salit le nom de sa famille. Plus jamais par la fourberie il ne tentera de s'imposer.
Il irait dès sa peine exécutée, se mettre au service de la noblesse naine, en apprendre les raffinements et manières, il quitterait ses fruques de guerrier
sans pitié pour l'apparence plus raffinée d'un maitre des lames.
Son nom sera lavé, même si cela prendra du temps. Ses actes seront pardonnés, même si cela semble utopique.