Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - [Chro] Elfe solitaire
Choix des forums  |  Revenir au forum  |  Page d'accueil

[Chro] Elfe solitaire
Topic visité 2 fois
Dernière réponse le 02/06/2004 à 20:56

elfe Par Sylän Shelin  le 01/01/1970 à 01:00

Torqua, depuis sa naissance, était toujours à l’écart, comme s’il ne se savait pas comme les autres… De plus, il était né avec une épée près de son berceau formé par deux puissantes racines d’un chêne. Il fut recueilli par les siens, et élevé dans la tradition elfique. Dès qu’il fut en âge de pouvoir faire son chemin seul, ion lui offrit un arc et lui enseigna quelques sorts magiques. On lui remit aussi l’épée trouvée avec lui avec une certaine réticence, comme si cette arme était mal vue. Il partit à l’aventure, épée à la ceinture et arc en bandoulière. Après des débuts longs et difficiles, il rencontra Le patriarche avec qui il passa quelques temps pour parachever sa formation, puis, il entra dans la 13ème Armée d’Astoria sous le commandement d’Ikari. S’en suivi de multiples aventures au côté des autres membres, où, là aussi, il continua à progresser. Il se souvint d’un jour, il du faire face à d’anciens amis, ces visages le hantaient et sûrement longtemps. L’un d’entre eux se mit à parler : « Ce n'est pas le moment…Tu dois le faire…Le feu…. La nuit…LEVE-TOI ! » A ce cri, il se sut réveillé : il était allongé sur l’herbe et Ikari se tenait devant lui, un Ikari changé et qui le regardait impatiemment, voulant continuer leur chemin. Torqua s’était endormi, une erreur qu’il se jura de ne plus recommencer ; penaud, il rangea le camp, pris ses affaires et rattrapa son ami qui partit en premier.

Ikari accélérait le pas depuis plusieurs jours. Ca ne gênait en rien son ami Torqua, qui après la démission de son commandant, le suivait dans sa quête; mais cela ne ressemblait pas à l'elfe qu'il avait connu. La révélation de la véritable nature d'Ikari l'avait surpris, oui, mais ce n'était pas plus surprenant que tout ce qu'il a vu dans son existence: quand on a vu les restes d'un ami revenir à la vie, on est prêt à tout voir! Non, ce qui n'allait pas, c'était le silence quasi assourdissant dans lequel s'enfonçait Ikari; ne parlant que rarement, presque comme si chaque mot lui coûtait. Torqua avait souvent essayé de lui parler du malaise qu'il ressentait en lui, mais ce dernier éludait la question ou répondait qu'il allait bien mais que sa quête devait être sa priorité. Parfois, Ikari s'éloignait comme si son seul désir était de se retrouver seul. Dans ces moments là, Torqua le laissa prendre de l'avance sans jamais le perdre des yeux; après tout, il lui avait juré de l'aider et dans l'état de fatigue mentale où il le voyait, il comprenait aisément qu'il avait plus que jamais besoin de lui.

Les moments que Torqua appréciait le plus étaient ceux passer à côté du feu, assis sur une bûche, l'arc en main, en regardant dormir son ami. Son ami se retournait sans cesse, comme s’il ne faisait que des cauchemars, pourtant, quand il offrait son visage aux flammes vacillantes, Torqua pouvait voir l'ombre d'un sourire carnassier, comme si dans son rêve, son compagnon assistait à une satisfaction sadique. Chaque nuit, Torqua devait le réveiller pour qu'il puisse dormir pendant qu'Ikari montait la garde, mais au fond de lui il savait qu'Ikari aurait besoin de toutes ces forces pour... il ne savait pas quoi, mais il savait qu'une épreuve attendait son compagnon, une épreuve qui, malgré l'envie qui animait Torqua d'aider Ikari, devait être accompli par son ami seul, et de ce fait, il le laissait dormir chaque nuit. Chassant ces pensées, il regarda les flammes. Etrange comme celles-ci ne le faisaient pas souffrir ses yeux plus que ça. Il se souvint de moments lointains, de réminiscences d'un passé révolu, où il voyait, flottant dans les flammes, le visage de son mentor et ami mort il y a déjà bien longtemps. Torqua n'a jamais été doué pour les langues, il en comprenait le sens d'après les intonations de la voix et des gestes des interlocuteurs. Il était observateur, ce qui n'était pas si mal, mais cela ne remplacerait jamais la connaissance. Son ami se mit à parler dans une langue bizarre, que l'éclaireur n'avait entendu prononcés que par la même bouche, celle de l'elfe noir endormi à ses côtés. Il la trouvait bizarre, mais quelque peu envoûtante, comme si quelque part, au fond de lui, quelque chose de son subconscient s'éveillait au son de ces paroles. Encore un autre mystère, qu'il n'était pas prêt d'éclaircir: comment interpréter les gestes entravés et désordonnés d’une personne endormie? Non, cela ne lui révélerait rien. Au milieu des bois, seul être conscient à des lieux à la ronde, Torqua se surprit à fredonner un air, un air qu'il avait tjrs en mémoire, mais qu'il ne se souvint jamais avoir appris ou entendu. L'écho des animaux nocturnes répondait à ce doux chant, comme s’ils leur reconnaissaient le droit de rester dans ces bois le temps qu'ils leur faudraient. Sentant des yeux sur lui, il voulut faire payer l'imprudent, mais quelque chose lui disait qu'il devait laisser faire. Faisant semblant de ne pas être aux aguets, il passa le reste de la nuit les yeux plongés dans le feu, les oreilles écoutant les moindres bruits pouvant le renseigner sur son compagnon nocturne, et l'esprit vagabondant dans ses souvenirs.

Au matin, ils repartirent pour une autre journée de marche. Torqua ne savait pas exactement où son ami les conduisait mais il savait qu'ils s'approchaient de... eh bien ils verraient bien à ce moment là. Torqua, pour rompre le silence, parlait avec passion des missions accomplies ensembles. Ikari répondait parfois, mais ne parlait pas vraiment. Soudain, Ikari l'interrompit et s'arrêta. Surpris, Torqua s'arrêta lui aussi, attendant la suite.
"Nous sommes suivis, lui dit-il, mais j'imagine que tu le savais...
Hochant la tête, Torqua l'encourageait à continuer. Entendre sa voix était si rare qu'il ne voulait pas arrêter son ami déjà lancé.
Sais-tu qui est-ce? Devant le signe de tête de son ami, Ikari poursuivit. C'est Myrdhinn. Tu t'en souviens, je pense. Voilà, à partir d'ici, il faudra que je continue avec lui. Attends-moi ici ou reprends ta route; à partir de maintenant, ton serment est caduc, tu n'es plus tenu par aucune promesse envers moi. Je reviendrais ici, et je t'expliquerai, pour l'instant je te demande de ne pas me suivre." Torqua regarda son ami partir au loin. Que fallait-il qu'il fasse? Il était perdu, cette déclaration l'avait pris de cour. Il entendit des bruits avant qu'une main se posa sur son épaule... Se tournant vers lui, Myrdhinn lui adressa un regard grave, lui intimant de faire ce qu'Ikari lui avait demandé de faire. Avec un hochement de tête, il accepta et le magicien esquissa un sourire reconnaissant mais incertain.
"Il aura encore bientôt besoin de toi, ne t'inquiète pas lui dit le vieillard comme si ce dernier avait lu dans son esprit. Il a besoin de continuer seul, mais mon devoir est de lui donner quelques conseils avant."
Pour la deuxième fois en cinq minutes, Torqua regarda un ami s'évanouir dans la forêt. Se retournant, il marcha quelques temps pour arriver au dernier endroit où ils avaient passé la nuit. Sentant la lourdeur de son épée longue, il posa sa main mécaniquement sur la garde. "Pas encore mon amie, pas encore, tu ne seras pas sortie du fourreau pour combattre avant un moment" Il la sortit néanmoins, pour admirer l’ouvrage elfique, et lissa de la paume de sa main le fil de la lame. Voulant la remettre au fourreau, il mit sa main sur le pommeau duquel émanait une chaleur glaciale... Une lueur bleue apparut rapidement dans les orbites désormais noires de ses yeux sans vie.. Comme possédé, Torqua se mit à parler tout seul avec une voix qui n'était plus la sienne depuis plusieurs siècles:
"Pas encore? Ah ah ah! Inconscient! Bientôt, oh oui, très bientôt! Le renouveau sera bien assez tôt, et lorsqu’elle sera retrouvée, Il reviendra et reprendra sa place, oh oui, et à ce moment là, je pourrai me nourrir d’âmes impures..."... puis l’éclaireur termina son mouvement pour remettre son épée à sa ceinture. Au moment il enleva sa main, il fut surpris de sentir une brûlure à la paume, sensation qui disparut aussi vite qu'elle apparut à tel point qu'il se demanda si son esprit fatigué ne lui jouait pas des tours.



elfe Par Sylän Shelin  le 06/02/2004 à 20:12

HRP: Pour cette chronique, il est vrai qu'elle est moins bien que la deuxième, et tous ceux qui ont lu les deux le diront, mais celle-ci est nécessaire pour comprendre le lien chronologique entre les deux histoire, et si elle est moins bien c'est que ce fut ma première aussi longue et bien entendu, je me suis amélioré (un peu ) pour la deuxième. Néanmoins, pour comprendre les relations, je suggère fortement de lire les deux (comment faire de la pubeeeeeuuuuhhhh). /HRP.



olymp Par Raziel le Vampire  le 06/02/2004 à 20:56

hrp tu sais Torqua depuis le jour que je fais de la pub pour ma chro et que ca marche pas /hrp