Par Sylän Shelin le 01/01/1970 à 01:00 La nuit était bien avancée, mais la noirceur de l’air était due à autre chose, comme si l’air lui-même était à son crépuscule. Se sentant oppressé, il défit le lien ceinturant son épée.
« Oui, moi aussi je le sens…Fais attention, tu risque d’avoir besoin de moi » Avec un regard vers la garde, Sylän Shelin s’assura magiquement contre le contrôle mental, et jouissant de la relation psychique avec son arme, il lui répondit.
L’entrée du palais était anormalement déserte, aucun garde n’y était. Etrange fait pour une ville comme Umbrey…. Sentant l’appel de son amie, Sylän lui intima le silence, mais comprenant son désir, la sortie du foureau. La lueur rougeâtre ne l’inquiétât pas autre mesure, il s’y était attendu, mais le fait que la pierre du pommeau se change en un pandémonium ahurissant de couleurs démentes ne pouvait signifier qu’une chose :
« Traîtrise !! » Lança-t-il alors qu’une lueur sombre s’immisça dans ses yeux bleus.
Courant à en perdre haleine, il défonça les portes d’un mot de pouvoir et écarta les quelques débris gênant d’un revers de la lame. Il voulait en avoir le cœur net, il DEVAIT en avoir le cœur net ! La porte royale, enfin ! S’apprêtant à en franchir le seuil, une force magique le repoussa, et sans Nil-Ankh il aurait été projeté violemment contre le mur, mais sa protection magique le stoppa net avant de se voir reculer de 3 mètres en un temps record. Quel imbécile, il en avait oublié les protections royales ! Se ressaisissant, il entreprit de désamorcer le piège pour réveiller son roi. C’est alors qu’il sentit, comme une sorte de prémonition ce qui allait arriver. Sans perdre de temps à se retourner, il perdit délibérément l’équilibre en avant, et sentit le courant d’air lui frôler la tête. Se relevant aussi vite que ses réflexes lui permettaient, il pensait prendre son adversaire de vitesse, mais les combats qu’il avait menés au dehors l’avaient épuisé, et alors que sa lame décrivit un geste magnifique, une force l’attrapa à la gorge et le cola contre le pilier du couloir. Les pieds à plusieurs centimètres du sol, les bras plaqués contre la pierre froide, Sylän regarda son adversaire dans une contemplation froide et stoïque du messager de la mort sûr de sa victoire.
« Tu crois m’impressionner, mon frère ? Je sais ce dont tu es capable et je sais que cette fois-ci, je suis le meilleur !
-Crois-tu ? Lui répondit Sylän avec un grand sourire
-Tu ne me fais pas peur, et puis tu es seul, personne ne peut t’entendre, il ne reste que toi et moi.
-Alors c’était toi, je te savais perfide mais pas à au point de tuer tout le monde !
-Tuer ? Qui a parlé de meurtre ? J’ai peut-être suggéré à certains gardes de mettre fin à leurs jours, mais je n’ai tué personne et je ne le ferai pas…à part pour toi, acheva-t-il avec un sourire carnassier.
-Décidément tu es stupide…Comment tu crois que j’ai survécu aux nombreuses batailles jusqu’à présent ? L’entraînement et le talent ne font pas tout, sans allié, personne ne peut aller bien loin.
-Oh…Tu parle de ton épée ? Je ne pense pas que cette chère petite… »Il s’interrompit alors qu’il découvrit que la main et le fourreau de Sylän étaient vides. Reportant son regard vers le visage de son frère, Sànter Shelin y découvrit un sourire éblouissant de confiance, et il eut à peine besoin de jeter un regard sur les yeux qui lui confirmèrent que Sylän regardait la mort approcher derrière lui. Espérant triompher le temps de s’enfuir, Sànter se retourna, prêt à parer l’attaque de Nil-Ankh, mais à peine arrivé à la moitié du mouvement, il comprit son erreur : l’épée n’avait JAMAIS bougé de la main de son maître.
« Maintenant ! » Au cri de son jumeau, il sut qu’il était trop tard ; l’épée sortit de son invisibilité temporaire alors que Sylän la jeta vers son frère comme il le pouvait avec son bras entravé. Sànter n’avait qu’une parade, il ne voulait pas l’utiliser avant le moment opportun, mais il sut que c’était sa seule chance de rester en vie. Sur un mot de pouvoir, tous trois se retrouvèrent dans la salle sécrète de la ville, où dormaient depuis des siècles les dragons protecteurs d’Umbrey.
Sylän repris ses esprits dans une brume épaisse et, profitant de son rétablissement plus rapide, il prit prestement son épée par terre et donna un estoc mémorable là où il supposait que se trouvait son frère. Il ne rencontra que du vite mais sentit un frissonnement sur sa gauche. Il se baissa à temps pour esquiver une décharge électrique. Sachant qu’il n’avait pas son pareil en magie que son frère, il lui concéda néanmoins un petit duel, pour lui montrer qu’il avait fait des progrès. Lâchant son épée qu’il savait ne rien risquer, il entreprit de montrer à son jumeau ses talents. Enchaînant magie sur magie, Sànter espérait affaiblir son adversaire voire le tuer et se pensait avantagé car ce dernier était magiquement ciblé par ses soins. S’attendant à un enchaînement rapide de magies peu puissantes, Sylän pris le temps de repérer le jeu de déplacement de son frère et il comprit alors qu’au travers du brouillard son jumeau savait exactement où il se trouvait. Avec un sourire, il proposa son idée à son amie. Deux secondes plus tard, Sànter voyait se profiler deux cibles identiques à deux endroits différents.
« Merde ! Lâcha-t-il entre ses dents » Abandonnant le ciblage, il se mit à dégager la brume autour de lui pour mieux y voir. Comptant sur cette réaction naturelle, Sylän perçu les courants dans le brouillard. Prenant son temps, il prépara son meilleur sort. Un crépitement apparu à ses oreilles et le traître n’eut que temps de se retourner pour voir une boule de feu arriver droit sur lui.
Ses protections tinrent le choc, mais les deux frères furent expulsés de part et d’autre à plusieurs mètres de distance. Le combat au corps à corps était ce qui les déterminerait. Sànter sortit ses dagues, et Sylän en une pensée, ordonna à Nil-Ankh de réintégrer sa main.
« On va voir si tu pourras tenir longtemps ! Lui lança Sànter
-Oh, mais je regarderai ton corps essoufflé se tortiller quand il sera à terre. »
Après un regard, le combat s’engagea dans un tourbillon. Les dagues magiques fendirent l’air avec la même célérité que l’épée longue. Chacun ripostait à l’autre avec génie. Les parades se succédaient à un rythme ensorcelant. Il semblait impossible que l’un prenne l’avantage. Se déplaçant tous deux avec grâce, ils se mirent au centre de la pièce. Tout autour, les quatre dragons s’éveillèrent peu à peu aux bruits métalliques des cliquetis des armes. Scrutant le visage de son jumeau, Sylän redoubla d’ardeur. Sa rage sublimée, il voyait clairement ses priorités grâce à Nil-Ankh. Sànter n’était que le dernier obstacle à la libération de la ville. La tête froide, le bretteur réagit aux attaques aussi calmement que s’il était de nouveau dans le gymnase du palais, à l’entraînement. Quand Sylän abaissa son épée, l’autre parra et pointa sa dague dans l’ouverture, croyant le poignarder au cœur. Le bretteur avait compté sur cette réaction. Il releva son épée et toucha son jumeau derrière le coude. La dague tomba au sol. Grimaçant de douleur, Sànter sauta en arrière. Ayant prévu le coup, son frère le retint au bras, une main sur la blessure. D’une précision redoutable, il trancha la main qui tenait la dernière dague, puis, il amena son adversaire à lui en tirant sur le bras. Approchant ses lèvres des oreilles de son jumeau tout en plaçant son bras droit loin derrière pour plus d’élan, il lui susurra :
« Je suis désolé, mon frère, ajouta-t-il, venimeux »
Ebahi, Sànter sentit l’épée le transpercer au niveau du thorax. Le contact glacial de la lame cachait une réalité plus effrayante : l’épée aspirait l’essence vitale de ses ennemis. Il sentit ses forces se vider pratiquement au même rythme que le liquide presque noir qui s’écoulait de ses blessures. Quand son jumeau tomba à terre, le regard vide, dans la marre de son propre sang, Sylän ne sentit qu’une profonde lassitude. Il savait qu’il aurait du affronter son frère un jour et il arriva plus tôt qu’il ne l’aurai pensé.
Un grognement le tira de ses pensées : les dragons. Il ne lui restait qu’un chose à faire, à savoir les rendormir, nettoyer la ville et venger ses habitants. Puis il se souvint. Umbrey renfermait quelque chose d’important quelque chose qu’il ne pouvait pas prendre le risque de protéger à lui tout seul. Regardant son épée comme pour la première fois, il savait qu’utiliser le lien unissant Nil-Ankh à Umbrey aurait de lourdes conséquences, mais il n’avait plus le choix.
« Tu sais ce que je vais te demander de faire j’imagine.
-Oui, mais je ne le ferai pas ! Il n’en est pas question !
-Pourtant nous n’avons tous les deux pas le choix. Il n’existe aucune autre solution. Rendors les Gardiens, scelle la ville et que personne ne puisse jamais en retrouver les fondements ! »
Lâchant son arme, l’elfe noir mit un genou à terre, offrant de par ce fait sa force vitale et son âme à l’épée lévitant devant lui entourée d’une aura blanche. Une force le souleva dans les airs. Les bras écartés, un feu bleu-blanc l’assaillit, le consumant de toutes parts aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Acceptant son sort avec une volonté stoïque, il ne put s’empêcher de hurler de douleur lorsque le feu atteignit les tréfonds de son âme pour la lui arracher à son corps et l’enfermer dans le joyau de Nil-Ankh. Cette dernière était désormais la garante de la survie de son maître. Le rituel l’avait fatiguée, mais elle lui restait une chose à faire. Le souhait de son compagnon, ce pour quoi il avait donné sa vie. Avec un lumière éblouissante, et puisant la magie dans les forces du corps de Sylän, le rituel s’effectua et finalement, se termina dans la plus sombre obscurité.
Volant sans but à travers la forêt, Nil-Ankh ne se voyait plus d’avenir, maintenant qu’elle avait scellé tout ce qui pouvait la relier à la réalité. Elle avisa une lumière bleue avec des petites étoiles vertes. S’approchant prudemment, elle aperçut un bébé entre des racines d’un arbre. A la vue de ses oreilles et de ses yeux, elle sut que ça ne pouvait être qu’un elfe, mais un elfe blanc ! Elle n’avait jamais vu que des elfes noirs, mais leurs cousins l’intriguaient… Elle s’approcha juste à coté et sentant la puissance magique de l’enfant et celle contenue dans sa pierre se stabiliser avec les mêmes vagues d’énergie, elle sut qu’elle devait rester aux cotés de ce bébé encore qu’elle en ignora la véritable raison de cette certitude. Se posant près du petit être, elle s’endormit, contente de pouvoir oublier les derniers événements pendant quelques temps. Le petit Torqua s’endormit à son tour, tenant Nil-Ankh de ses petits doigts frêles.
« Oui, moi aussi je le sens…Fais attention, tu risque d’avoir besoin de moi » Avec un regard vers la garde, Sylän Shelin s’assura magiquement contre le contrôle mental, et jouissant de la relation psychique avec son arme, il lui répondit.
L’entrée du palais était anormalement déserte, aucun garde n’y était. Etrange fait pour une ville comme Umbrey…. Sentant l’appel de son amie, Sylän lui intima le silence, mais comprenant son désir, la sortie du foureau. La lueur rougeâtre ne l’inquiétât pas autre mesure, il s’y était attendu, mais le fait que la pierre du pommeau se change en un pandémonium ahurissant de couleurs démentes ne pouvait signifier qu’une chose :
« Traîtrise !! » Lança-t-il alors qu’une lueur sombre s’immisça dans ses yeux bleus.
Courant à en perdre haleine, il défonça les portes d’un mot de pouvoir et écarta les quelques débris gênant d’un revers de la lame. Il voulait en avoir le cœur net, il DEVAIT en avoir le cœur net ! La porte royale, enfin ! S’apprêtant à en franchir le seuil, une force magique le repoussa, et sans Nil-Ankh il aurait été projeté violemment contre le mur, mais sa protection magique le stoppa net avant de se voir reculer de 3 mètres en un temps record. Quel imbécile, il en avait oublié les protections royales ! Se ressaisissant, il entreprit de désamorcer le piège pour réveiller son roi. C’est alors qu’il sentit, comme une sorte de prémonition ce qui allait arriver. Sans perdre de temps à se retourner, il perdit délibérément l’équilibre en avant, et sentit le courant d’air lui frôler la tête. Se relevant aussi vite que ses réflexes lui permettaient, il pensait prendre son adversaire de vitesse, mais les combats qu’il avait menés au dehors l’avaient épuisé, et alors que sa lame décrivit un geste magnifique, une force l’attrapa à la gorge et le cola contre le pilier du couloir. Les pieds à plusieurs centimètres du sol, les bras plaqués contre la pierre froide, Sylän regarda son adversaire dans une contemplation froide et stoïque du messager de la mort sûr de sa victoire.
« Tu crois m’impressionner, mon frère ? Je sais ce dont tu es capable et je sais que cette fois-ci, je suis le meilleur !
-Crois-tu ? Lui répondit Sylän avec un grand sourire
-Tu ne me fais pas peur, et puis tu es seul, personne ne peut t’entendre, il ne reste que toi et moi.
-Alors c’était toi, je te savais perfide mais pas à au point de tuer tout le monde !
-Tuer ? Qui a parlé de meurtre ? J’ai peut-être suggéré à certains gardes de mettre fin à leurs jours, mais je n’ai tué personne et je ne le ferai pas…à part pour toi, acheva-t-il avec un sourire carnassier.
-Décidément tu es stupide…Comment tu crois que j’ai survécu aux nombreuses batailles jusqu’à présent ? L’entraînement et le talent ne font pas tout, sans allié, personne ne peut aller bien loin.
-Oh…Tu parle de ton épée ? Je ne pense pas que cette chère petite… »Il s’interrompit alors qu’il découvrit que la main et le fourreau de Sylän étaient vides. Reportant son regard vers le visage de son frère, Sànter Shelin y découvrit un sourire éblouissant de confiance, et il eut à peine besoin de jeter un regard sur les yeux qui lui confirmèrent que Sylän regardait la mort approcher derrière lui. Espérant triompher le temps de s’enfuir, Sànter se retourna, prêt à parer l’attaque de Nil-Ankh, mais à peine arrivé à la moitié du mouvement, il comprit son erreur : l’épée n’avait JAMAIS bougé de la main de son maître.
« Maintenant ! » Au cri de son jumeau, il sut qu’il était trop tard ; l’épée sortit de son invisibilité temporaire alors que Sylän la jeta vers son frère comme il le pouvait avec son bras entravé. Sànter n’avait qu’une parade, il ne voulait pas l’utiliser avant le moment opportun, mais il sut que c’était sa seule chance de rester en vie. Sur un mot de pouvoir, tous trois se retrouvèrent dans la salle sécrète de la ville, où dormaient depuis des siècles les dragons protecteurs d’Umbrey.
Sylän repris ses esprits dans une brume épaisse et, profitant de son rétablissement plus rapide, il prit prestement son épée par terre et donna un estoc mémorable là où il supposait que se trouvait son frère. Il ne rencontra que du vite mais sentit un frissonnement sur sa gauche. Il se baissa à temps pour esquiver une décharge électrique. Sachant qu’il n’avait pas son pareil en magie que son frère, il lui concéda néanmoins un petit duel, pour lui montrer qu’il avait fait des progrès. Lâchant son épée qu’il savait ne rien risquer, il entreprit de montrer à son jumeau ses talents. Enchaînant magie sur magie, Sànter espérait affaiblir son adversaire voire le tuer et se pensait avantagé car ce dernier était magiquement ciblé par ses soins. S’attendant à un enchaînement rapide de magies peu puissantes, Sylän pris le temps de repérer le jeu de déplacement de son frère et il comprit alors qu’au travers du brouillard son jumeau savait exactement où il se trouvait. Avec un sourire, il proposa son idée à son amie. Deux secondes plus tard, Sànter voyait se profiler deux cibles identiques à deux endroits différents.
« Merde ! Lâcha-t-il entre ses dents » Abandonnant le ciblage, il se mit à dégager la brume autour de lui pour mieux y voir. Comptant sur cette réaction naturelle, Sylän perçu les courants dans le brouillard. Prenant son temps, il prépara son meilleur sort. Un crépitement apparu à ses oreilles et le traître n’eut que temps de se retourner pour voir une boule de feu arriver droit sur lui.
Ses protections tinrent le choc, mais les deux frères furent expulsés de part et d’autre à plusieurs mètres de distance. Le combat au corps à corps était ce qui les déterminerait. Sànter sortit ses dagues, et Sylän en une pensée, ordonna à Nil-Ankh de réintégrer sa main.
« On va voir si tu pourras tenir longtemps ! Lui lança Sànter
-Oh, mais je regarderai ton corps essoufflé se tortiller quand il sera à terre. »
Après un regard, le combat s’engagea dans un tourbillon. Les dagues magiques fendirent l’air avec la même célérité que l’épée longue. Chacun ripostait à l’autre avec génie. Les parades se succédaient à un rythme ensorcelant. Il semblait impossible que l’un prenne l’avantage. Se déplaçant tous deux avec grâce, ils se mirent au centre de la pièce. Tout autour, les quatre dragons s’éveillèrent peu à peu aux bruits métalliques des cliquetis des armes. Scrutant le visage de son jumeau, Sylän redoubla d’ardeur. Sa rage sublimée, il voyait clairement ses priorités grâce à Nil-Ankh. Sànter n’était que le dernier obstacle à la libération de la ville. La tête froide, le bretteur réagit aux attaques aussi calmement que s’il était de nouveau dans le gymnase du palais, à l’entraînement. Quand Sylän abaissa son épée, l’autre parra et pointa sa dague dans l’ouverture, croyant le poignarder au cœur. Le bretteur avait compté sur cette réaction. Il releva son épée et toucha son jumeau derrière le coude. La dague tomba au sol. Grimaçant de douleur, Sànter sauta en arrière. Ayant prévu le coup, son frère le retint au bras, une main sur la blessure. D’une précision redoutable, il trancha la main qui tenait la dernière dague, puis, il amena son adversaire à lui en tirant sur le bras. Approchant ses lèvres des oreilles de son jumeau tout en plaçant son bras droit loin derrière pour plus d’élan, il lui susurra :
« Je suis désolé, mon frère, ajouta-t-il, venimeux »
Ebahi, Sànter sentit l’épée le transpercer au niveau du thorax. Le contact glacial de la lame cachait une réalité plus effrayante : l’épée aspirait l’essence vitale de ses ennemis. Il sentit ses forces se vider pratiquement au même rythme que le liquide presque noir qui s’écoulait de ses blessures. Quand son jumeau tomba à terre, le regard vide, dans la marre de son propre sang, Sylän ne sentit qu’une profonde lassitude. Il savait qu’il aurait du affronter son frère un jour et il arriva plus tôt qu’il ne l’aurai pensé.
Un grognement le tira de ses pensées : les dragons. Il ne lui restait qu’un chose à faire, à savoir les rendormir, nettoyer la ville et venger ses habitants. Puis il se souvint. Umbrey renfermait quelque chose d’important quelque chose qu’il ne pouvait pas prendre le risque de protéger à lui tout seul. Regardant son épée comme pour la première fois, il savait qu’utiliser le lien unissant Nil-Ankh à Umbrey aurait de lourdes conséquences, mais il n’avait plus le choix.
« Tu sais ce que je vais te demander de faire j’imagine.
-Oui, mais je ne le ferai pas ! Il n’en est pas question !
-Pourtant nous n’avons tous les deux pas le choix. Il n’existe aucune autre solution. Rendors les Gardiens, scelle la ville et que personne ne puisse jamais en retrouver les fondements ! »
Lâchant son arme, l’elfe noir mit un genou à terre, offrant de par ce fait sa force vitale et son âme à l’épée lévitant devant lui entourée d’une aura blanche. Une force le souleva dans les airs. Les bras écartés, un feu bleu-blanc l’assaillit, le consumant de toutes parts aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Acceptant son sort avec une volonté stoïque, il ne put s’empêcher de hurler de douleur lorsque le feu atteignit les tréfonds de son âme pour la lui arracher à son corps et l’enfermer dans le joyau de Nil-Ankh. Cette dernière était désormais la garante de la survie de son maître. Le rituel l’avait fatiguée, mais elle lui restait une chose à faire. Le souhait de son compagnon, ce pour quoi il avait donné sa vie. Avec un lumière éblouissante, et puisant la magie dans les forces du corps de Sylän, le rituel s’effectua et finalement, se termina dans la plus sombre obscurité.
Volant sans but à travers la forêt, Nil-Ankh ne se voyait plus d’avenir, maintenant qu’elle avait scellé tout ce qui pouvait la relier à la réalité. Elle avisa une lumière bleue avec des petites étoiles vertes. S’approchant prudemment, elle aperçut un bébé entre des racines d’un arbre. A la vue de ses oreilles et de ses yeux, elle sut que ça ne pouvait être qu’un elfe, mais un elfe blanc ! Elle n’avait jamais vu que des elfes noirs, mais leurs cousins l’intriguaient… Elle s’approcha juste à coté et sentant la puissance magique de l’enfant et celle contenue dans sa pierre se stabiliser avec les mêmes vagues d’énergie, elle sut qu’elle devait rester aux cotés de ce bébé encore qu’elle en ignora la véritable raison de cette certitude. Se posant près du petit être, elle s’endormit, contente de pouvoir oublier les derniers événements pendant quelques temps. Le petit Torqua s’endormit à son tour, tenant Nil-Ankh de ses petits doigts frêles.
Par 
Par 
. J'espère que cette chronique ne plait pas seulement qu'à vous^^. J'avoue qu'elle est longue (comme la première aussi) mais elle ne doit pas être si mal que ça à vous croire 
. Pour l'atmosphère héroic fantasy, je suis désolé si certains trouvent cela trop présent, je ne fais que prendre l'inspiration où elle me vient, et forcément, je vais pas faire une chronique SF^^. Je trouve que cette chronique est plus profonde et mieux réussie que la précédente, mais ça, c'est mon avis en tant qu'auteur 
. /HRP.
pas mal j'avoue