[chro GA] Le Cycle Eternel | |
Topic visité 14 fois Dernière réponse le 07/07/2004 à 13:17 |
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Et un cri déchira l'air:
"-Zombie! Tu maudiras le jour où tu as osé lever la main sur moi. Tes tripes me serviront de collier et je laisserai les charognes se nourrir de tes restes, si elles acceptent de s'approcher de ta chair putride. Comment as-tu osé? tu n'as donc aucun honneur pour rompre ta parole le lendemain même du jour où tu l'as donnée? Sois maudit!!! Je te traquerai, tu connaîtras mille tortures et ton agonie sera longue avant que tu ne rendes l'âme." Un grognement se fit entendre derrière Lia. La surprise qu'elle eut en se retournant leva le voile qui masquait ses yeux, mais quelques instants seulement. -"Toi, ...comment as tu fait? Dégage! Dégage d'ici tu m'entends!!! " Les yeux percants la fixaient toujours, d'un air surpris, apeuré et triste à la fois, mais il ne bougea pas. -"Je t'ai dit de partir! LAISSE MOI." Elle se mit à lui courir après lui,la dague à la main, cherchant à le poignarder, à se débarrasser de lui à tout prix, vu qu'il ne voulait pas partir. Mais il était plus rapide qu'elle; à chaque fois il esquivait, s'éloignait un moment, puis revenait doucement et prudement vers elle, en restant toutefois à distance respectable pour avoir le temps de s'enfuir devant ses assauts. Cela dura bien deux heures; Puis tout s'arréta. Il la vit, comme figée en pleine course, le visage livide. Elle aussi, elle se vit. Une mare d'eau limpide,lovée dans le creux de la roche qui remplaçait l'herbe à cet endroit, s'étendait à ses pieds. C'était cette mare qui avait bloqué sa course, ou plutôt le reflet qu'elle y voyait. Ses yeux injectés de sang, ses traits figés, sa chevelure couleur de feu tout emmélée, tombant sur ses épaules salies par la boue et l'herbe... Elle n'avait pratiquement plus rien d'humain, tout en elle reflétait une haine sans limite, elle émanait d'elle, créant comme une aura brûlante. Elle leva les yeux, pour croiser le regard de celui qu'elle aimait tant. C'est alors seulement qu'elle y vit cette peur mélée d'inquiétude et d'amour. Elle fit glisser plusieurs fois son regard entre lui et son reflet ...et ce fut fini. Elle s'éveilla à quelques dizaines de mètres de là, dans un coin d'herbe bien verte, protégée du soleil par l'ombre d'un arbre. Ces derniers événements lui revenaient peu à peu en mémoire. Elle était à Lardanium quand un certain Zombie des marécages s'était attaqué à elle. Et tout à coup la scène qui venait de se dérouler à quelques mètres lui revint. C'était revenu. Elle n'avait pas réussi à se contrôler et ça avait recommencé. Elle avait échoué. Ses larmes tracèrent des sillons sur ses joues tachées de pousières, les lavant comme son coeur des impuretés qui la souillaient. Et elle pleura, longtemps, vidant son coeur de la tristesse qu'elle éprouvait en repensant à cette haine qui l'avait envahie, alors qu'elle croyait avoir réussi à l'éradiquer de son être. Elle ne l'avait en fait jamais quitter. Lia l'avait controlée tout simplement, mais la haine avait réussi à se frayer un passage, dès les premières attaques reçues. C'est alors qu'il s'approcha, cet être qu'elle chérissait tant. C'est lui qui l'avait emmené sous cet arbre, elle en était sure. Il l'avait tirée, comme il pouvait, puis l'avait laissée seule, le temps qu'elle se remette, la surveillant de loin, jusqu'à ce qu'elle aille mieux. -"Galaniir, mon coeur. Je suis désolée. Jamais tu ne m'avais vu comme ça". Elle détourna la tête, cachant une dernière larme, et se parla à elle même: -"Je n'avais d'ailleurs plus été comme ça depuis que je t'ai recueilli. " L'animal vint alors se blottir contre elle, comme un enfant contre sa mère, bien qu'il soit pratiquement adulte maintenant. Le regard qu'elle portait sur lui était à présent un mélange d'amour maternel et de curiosité. Comment avait-il fait pour la retrouver; et pourquoi l'avait t-il cherchée? Il était avec elle à Lardanium, et avait assisté à sa mort. Et il était là, à présent, en ce lieu que Lia devinait être proche des terres naines. Il l'avait suivie et retrouvée, même à travers la mort. Et il n'était pas parti, malgré qu'elle veuille le tuer, il l'avait même protégée. La considerait-il vraiment comme sa mère pour être à ce point attaché à elle? -"Merci. Merci pour tout ,dit-elle en ébouriffant sa fourrure noire,le sourire aux lèvres. Pour toute réponse, il tira sur sa tunique, l'invitant à jouer.....et provoquant un énième accroc au vétement déjà parsemé de trous, notament au niveau des épaules, résultat de son transfert sous l'arbre. -"Galaniir, ma tunique! oh non! Je suis décidement condamnée à porter de la dentelle de lin!! " La plaine fut bientôt rempli de ses rires et des feulements de Galaniir. Ils finirent la journée dans un arbre, chacun sur une branche, épuisés aprés leur course au sommet, que Galaniir avait gagné allégrement, sa rapidité n'ayant d'égal que sa souplesse. -"Tu es l'être qui m'est le plus cher au monde, tu sais , et celui en qui j'ai le plus confiance ". Il comprenait ce qu'elle disait, elle en était sure. Le lien qui les unissait était plus fort que tout, et ils se comprenaient, surmontant les barrières entre elfe et animal. -"Toi, je sais que tu ne diras rien, tu ne pourras pas de toute façon, mais tu comprendras, sans juger, sans m'en vouloir et me tourner le dos. " C'était le moment, et elle le sentait. Elle était prète à parler. Et quel meilleur choix que lui. Si cela s'avérait être une erreur, il n'y aurait aucune fuite, son histoire serait gardée par la barrière insurmontable qu'est la parole. Ils s'éloignèrent de la plaine qui commencait à se remplir de nains, de gens bizarres faisant partie d'organisations inconnues par elle: OMC, LN,BLAST..., et, fuyant tout ce monde, ils s'installèrent dans un petit bosquet tranquille, loin de tout. "Avant de te rencontrer, j'étais souvent dans l'état où tu m'as vu ce matin, constament même depuis mon adolescence, depuis le jour où ... ...je l'ai tué... -------------------------------fin première partie-------------------- |
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Hrp/ J'aime bien.
Beaucoup de gens sont "hantés" sur Olympia ![]() |
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hrp je dirais plutot "maudit" ![]() |
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hrp Galaanir c'est un cerberus? Hein dis dis? /hrp
Et bien c'est une belle histoire que celle de la haine. Les conflits entrainent la souffrance et la souffrance entraîne la haine. Mais l'histoire ne s'enrichit que quand la haine est dépassée. |
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La vision qu'ils offraient tous les deux était plus ou moins atypique. Elle, assise entre les racines d'un arbre, les bras entourant ses jambes ramenées contre elle, la tête baissée, n'osant croisée les yeux de l'animal, dans une forme de honte mêlée de tristesse et d'apréhension; et lui, animal étrange venu d'on ne sait où, allongé à ses pieds,sa fourrure noire luisant sous un mince filet de lumière lune traversant les branches, la tête tournée vers elle, près à écouter.
" Ma famille vivait isolée dans la forêt, une volonté des femmes, préférant un calme absolu , afin d'être en paix pour méditer et faire leurs recherches. A l'époque, je pensais qu'elles cherchaient de nouvelles vertues aux plantes, des vertues médicinales ou autre (elles étaient très coquettes, et les secrets de beauté s'échangeaient sans cesse), mon père aussi le croyait. Dans notre maison vivaient ma mère , mon père,ma grand-mère et moi. Les autres membres de ma famille vivait dans des maisons à quelques lieues à peine.Je prenais ma grand-mère pour une vieille folle,je l'aimais énormément, mais elle était vraiment cinglée. Elle me forçait encore plus que ma mère à m'instruire correctement, à méditer, à acquérir la sagesse et la force nécessaire pour disposer de mon héritage le mieux possible. Je ne voyais pas vraiment l'utilité de la sagesse pour me servir des kryss de la famille mais bon, elle était folle donc je la laissai faire. De toute façon je n'avais pas vraiment le choix, ses méthodes étant pour le moins douloureuses. Pour la contrer, je me suis même mis à apprendre la magie au lieu de m'entrainer aux kryss (c'était peut être aussi un peu par gout personnel, mais je préfèrais l'idée que ce soit un moyen efficace de l'embéter!!)...Elle en parut heureuse et se mit à m'entrainer. J'était abasourdie, les vieilles radoteuses ne sont vraiment pas facile à comprendre. Ma mère, elle, était l'elfe la plus douce du monde, elle me guidait elle aussi vers la sagesse et le sérieux, m'apprenant les arts, la diplomatie, les langues anciennes et modernes, la danse, l'utilisation des plantes...Mais elle, elle ne me balancait pas des décharges éléctriques quand je relâchait mon attention, elle s'y prennait en douceur et ça marchait aussi bien que ma grand-mère,....en moins douloureux!!!!! Les femmes de ma famille, seules celles descendant de la lignée des femmes, pas celles y appartenant par mariage, ni leurs descendantes, se réunissaient souvent, mais je n'avais jamais le droit d'assister à ces réunions, j'était encore trop jeune et trop immature selon elles. Mes larmes et mes caprices pour y aller faisaient rire mon père, qui me disait invariablement que ces réunions m'ennuiraient, qu'elles ne parlaient que de choses de grandes personnes,de choses futiles entre elfes,de leur nouveaux remèdes,...Il ne voyait pourtant pas d'un très bon oeil ces réunions mensuelles. Il ne disait pourtant rien, il savait bien avant son mariage avec ma mère, que les femmes y étaient formidablement proches. " Les yeux de Lia se voilèrent tout à coup de larmes. Sa voix se fit plus hésitante, hachée par des sanglots qu'elle ne pouvait retenir. "Et puis un soir, toute cette harmonie, cette vie tranquille bascula. Alors que mon père dormait, je me glissai hors de mon lit et me dirigeait discrètement vers la clairière ou la réunion avait lieu. Elles étaient toutes là, ma mère, ses soeurs cadettes et ses cousines, ainsi que ma grand-mère et ses jeunes soeurs encore en vie.La clairière était légèrement éclairée par un petit feu, au centre. Elles étaient assises en cercle autour du feu, à part ma mère et ma grand-mère, debout toutes deux. Elles leurs parlaient. -"Il est temps, elle est assez mûre maintenant pour savoir. J'était à peine plus vieille qu'elle quand j'ai appris", leur disait ma mère. Je jubilais, elles parlaient de moi, j'allai pouvoir assister aux réunions -"C'est la mort et la destruction qu'elle annonce. Il faut qu'elle soit prête le plus tôt possible. Il faut que nous la préparions psychologiquement pour qu'elle puisse recevoir son héritage. Ma joie se transforma d'un coup en frayeur. Moi, je devais être prête à annoncer la mort et la destruction, c'était impossible. C'était donc ça leurs réunions. Je n'en croyait pas mes oreilles. Pourquoi? Ma mère, si douce, ne pouvait pas être cette femme, encourageant les autres à entrainer son enfant vers une destinée plus sombre que la mort." Sa voix n'était plus la même. Ses mots, sa façon de parler étaient celle d'une enfant, l'enfant qu'elle était à l'époque. Elle ne racontait plus son histoire, elle la revivai, minute par minute... " J'ai couru, le plus vite possible pour trouver mon père. Je l'ai réveillé, abasourdi devant mes larmes et ma peur, devant ce que je lui racontait. Il s'habilla en quatrième vitesse, répétant sans cesse qu'il avait épousé un monstre, une famille de démons, qu'elles étaient au service du mal absolu, qu'il fallait les arrêter avant qu'elles ne m'atteignent. Il sortit à la hâte, prenant ses armes au passage. Il me traina jusque chez mon oncle le plus proche, et me fit tout répeter, puis il lui parla. En trois heures, tous les hommes de ma famille étaient réunis. Ils étaient dans une colère insurmontable, attérés aussi de savoir que les elfes qu'ils avaient épousées étaient des "démons" . Ils décidèrent d'aller à la clairière, pour vérifier mes dires. Je les suivait, désobéissant aux ordres de mon père. Je grimpait à un arbre proche de la clairière, assez grand pour que je puisse voir tout ce qui se passait et entendre, et assez touffu pour que je ne sois pas repérée par les uns comme les autres. seuls mes sanglots éttouffés auraient pu trahir ma présence. Mon père et mes oncles, tapis dans les fourrés, entourant la clairière, écoutaient. Au moment où elles se levèrent pour partir....Les flèches partirent elles aussi. Les cibles des meilleurs archers s'écroulèrent aussitôt, mortes, une flèche dans le coeur ou la tête. Les bléssées étaient nombreuses et ma grand mère était une des rares à ne pas l'être. Je me mis à hurler devant ce carnage, mes ongles s'enfoncant dans l'écorce de l'arbre tandis que je descendait le plus vite possible. Je vis juste ma grand-mère au milieu de la clairière, hurler "Xathalyane, sauve là, il ne faut pas qu'elle meurt", tandis qu'elle deversait des trombes de feu sur les silhouettes qu'elle distinguait à présent autour de la clairière. Je commençai à m'enfuir en courant quand je sentis un bras qui m'agrippait. Je me suis retournée et ai vu ma mère, une flèche dans l'épaule. Le carnage qui se déroulait derrière était ignoble, me laissant dans une incompréhension et un désoeuvrement total. Je suivi ma mère. Notre course éffrenée dura un moment puis elle se cacha dans un épais fourré, m'ordonnant de la suivre" ----------------------------fin seconde partie------------------------------------------- |
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Ma mère s'agenouilla face à moi, les buissons nous érafflant le corps -Ma puce, que faisait tu là? Sais tu ce qui est leur arrivé, ce qui est arrivé à ton père? Pourquoi ont-ils fait ça? J'étais incapable de répondre, j'était en pleine incompréhension. Tétanisée aussi, n'ayant pas oublié ce qu'elle avait dit sur moi. Ce qu'elle me dit à ce moment est à jamais gravé en ma mémoire - Ecoute mon coeur. Si jamais ils me traquent, je ferai tout pour te sauver .rappelles toi toujours que je t'aime, mais tu dois assumer, tout comme moi, un destin qui nous dépasse , et qui te paraîtra peut etre lourd à porter. Mais tu dois le faire, pour le bien de tous. As tu déja entendu parler de l'Apocalypse? Je suppose que non. L'Apocalypse signifie la fin de toutes choses, l'anéantissement de tout. Depuis des temps immémoriaux, des personnes savent que l'Apocalypse va atteindre Olympia et ce grâce à une prophétie écrite par une des seules personnes ayant réussi à la contrer lors de sa première apparition. Mais cette prophétie a été déchirée, cachant leur destin aux Olympiens. Moi, ta grand- mère, sa mère avant elle , et ainsi de suite, gardent précieusement un morceau de cette prophétie, l'étudiant, cherchant des indices dans le monde qui nous entoure, de son arrivée, d'un moyen pour la contrée à nouveau. Nous savons que d'autres fragments ont été trouvés, nous avons même quelques copies, et nous cherchont à la reconstituer, pour obtenir les réponses à nos questions. Nous t'avons éduquée pour que tu sois prète à continuer les recherches, pour que toi, ou tes descendantes trouvent un moyen de contrer l'Apocalypse quand elle arrivera...." Et elle continua à parler à toute vitesse, comme si le temps lui était compté. Je ne l'écoutai plus que d'une oreille, une seule pensée m'omnubilait "c'est la mort et la destruction qu'elle annonce", "c'est la Mort et la Destruction qu'Elle Annonce", "C'EST LA MORT ET LA DESTRUCTION QU'ELLE ANNONCE". Elle parlait de la prophétie, pas de moi. Toute cette histoire était un malentendu. Ils s'entretuaient pour rien. Alors tout était de ... Ma mère me dit alors que pour rien au monde il ne fallait en parler à quelqu'un, qu'il fallait garder cela secret car plusieurs autres groupes de recherche qu'elles avaient connues , moins prudents que le leur avaient été détruits car les gens les avaient pris pour des annonciateurs de l'Apocalypse et non le contraire. Elle m'indiqua où était le parchemin et où la rejoindre après l'avoir récuperer. Nous entendimes alors toutes deux des bruits de pas à quelques dizaines de metres. Notre silence n'empêcha pas mon père de nous trouver. Il se mit à lui hurler après, lui disant qu'elle le dégoutait, qu'elle voulait faire de moi un monstre, servant le mal. J'essayais de m'interposer mais mon oncle me retint. Mon père lui ordonna de dire pourquoi elle faisait ça, qu'est ce qu'elle voulait faire de moi, mais elle ne voulut pas répondre. Il lui demanda même si j'était déja au courant du mal, si il m'avait déjà atteinte. Elle le regarda sans ciller et lui dit: -"Tu n'es plus le mari aimant que j'ai connu. Tu lui ressemble, certes, mais tu n'as rien à voir avec lui. Elle ne sait rien, tant mieux n'est ce pas? Ou plutôt devrais-je dire..." Elle n'eu pas le temps de finir. La dague de mon père venait de lui trancher la gorge. Jusque dans la mort, elle avait refusé de parler de la prophétie, ce que je ne comprend toujours pas. Seulement cinq hommes revinrent vivants de cet affrontement, mais aucune femme. Le cercle d'étude de la prophétie disparu ce jour là. Mon père, contrairement aux autres, ne montrait aucun regrets . Par contre, il était très attentionné, aimant et protecteur avec moi. Il me surveillait constament, voulait me proteger de tout, m'enfermer dans un cocon de soie. Et moi, j'était tombée dans un profond mutisme, l'enfer de ce jour m'avait rendue complétement amorphe. Je rêvais tous les soirs de ma mère se faisant égorger par mon père. Au bout d'une semaine, ma douleur était si grande que j'était prète à tout pour calmer ma haine, pour venger sa mort et ce carnage. Il dormait profondément quand sa propre dague, celle qui avait tuée ma mère, s'enfonça dans son coeur. --------------------Fin de Troisième partie-------------------------- |
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Hrp/
Très très bien, je suis fier de toi... ![]() |