Par dralnu le 07/06/2004 à 02:09 [Chronique] La réconciliation
La pluie était battante, et le sang coulait de lui même, sans que l’elfe ne puisse nullement faire quelque chose pour l’arrêter. L’attaque du dieu du ciel n’avait pas été fatale, mais il ne restait presque plus aucune force à Cixi. Accablée par la douleur, celle que l’on nommait reine des elfes noirs s’affala sur le sol, ne pouvant plus bouger un membre. Elle imaginait déjà son voyage vers les lymbes : doux, lent, apaisant, lui permettant de quitter une seconde la barbarie d’Olympia.
La pluie s’était arrêtée. Son regard embrassait maintenant les cieux gris, et tout à coup les yeux d’un nouvel adversaire. Après un dieu, c’était au tour d’un géant de profiter de la faiblesse de l’elfe. Un simple coup de magie aurait pu lui faire regretter son affront, mais Cixi pouvait à peine braquer son regard assez longtemps pour continuer de fixer le géant.
L’instant fatidique arriva. Le géant sortit lentement une flèche de son carquois, et banda son arc. Son geste était lent et il l’effectuait avec une assurance telle que celle d’un coureur sur la ligne d’arrivée. Cixi attendait que son bourreau finisse son œuvre, lorsqu’une flèche vint directement transpercer le bras du géant qui tenait l’arc. Le tir de ce dernier raté, il tourna la tête du côté d’où provenait la flèche, et Cixi parvint maigrement à en faire autant. Là, la plus grande surprise apparut à ses yeux.
L’elfe marchait tête baissée, la capuche lui recouvrant une partie du visage. Une cape lui recouvrait le dos, surplombée par un arc et un carquois plein, alors que l’ouverture de sa veste, laissait apparaître deux dagues aux lames écarlates. Cixi et son assassin regardaient cet étranger au loin, qui ne cessait d’avancer au même rythme. Il leva ensuite la main droite, fit un creux avec celle ci, et en une fraction de seconde, un éclair partit de ce dernier et vint diviser le corps du géant en deux. Il continuait de marcher…
Cette démarche, cette façon de combattre, Cixi n’en croyait pas ses yeux. Face à lui se tenait l’elfe qu’elle désirait tuer plus que tout au monde : Dralnu !
Il arriva enfin à son niveau et ne dis pas un mot. Cixi, ébahie par le comportement de ce dernier en fit autant. Dralnu jeta un coup d’œil aux blessures de l’elfe et conclut rapidement qu’il ne pouvait les guérir. Il se décida alors à prendre la parole, d’un ton amical :
- Ce sont des blessures faites par un dieu, je ne peux pas les panser. En revanche, je vais t’emmener avec moi, tu vas te reposer et je veillerai sur toi. Es tu d’accord ?
Cixi, toujours étonnée ne fit qu’une léger hochement de tête en guise d’acquisition, et Dralnu la prit dans ses bras, l’emmenant un peu plus loin, vers un camp qu’il avait formé entre plusieurs arbres.
Dralnu ravivait mollement le feu pendant que Cixi était allongée. Elle venait de se réveiller d’un long sommeil réparateur, qu’elle avait pu effectuer en toute sûreté. Dès son réveil, Dralnu avait mis à sa disposition de quoi manger et boire, de sorte que l’elfe reprenne rapidement des forces.
Se sentant beaucoup mieux, Cixi se redressa et fixa Dralnu. Un mot lui brûlait les lèvres :
- Pourquoi ? … Pourquoi as tu fait ça ? …
Dralnu semblait plongé dans ses pensées, mais il tourna rapidement sa tête et adressa un sourire amical à celle qui fut son amante.
- Comment un elfe peut il laisser sa sœur de race mourir sous ses yeux sans agir ? Qui plus est, quand il connaît cet elfe.
- Mais…je devrais te tuer…
- Eh bien fais le ! Je suis totalement vulnérable, et tu as assez de force pour me lancer un sort qui me tuerai sur le coup. Je ne crains pas la mort, alors fais le si tu n’attends que ça.
Son discours terminé, Dralnu fixa à nouveau le feu. Cixi était encore une fois trop étonnée par la réaction de son interlocuteur pour répondre quoi que ce soit. Celui qu’elle traitait de traître, lâche, infâme, assassin, et autre encore, apparaissait devant elle sous un autre jour, comme un elfe bon, et protecteur.
Troublée par les récents évènements, Cixi se rapprocha alors de Dralnu et vint se blottir dans ses bras, murmurant un faible « Merci… »
Repensant à sa Freya qu’il aimait, Dralnu accueillit l’elfe avec hésitation mais avec la certitude que cela pourrait être utile à son rétablissement.
Elle continua de susurrer :
- Je suis désolée de t’en avoir tant voulu…Si nous mettions nos rancoeurs de côté à présent ? Je te dois la vie et …
Dralnu lui coupa la parole pour la prendre à son tour :
- Tu n’es pas la seule coupable. J’ai moi même commis des erreurs, mais je suis pour mettre nos rancoeurs à froid, et démarrer sur un nouveau pied nos relations. Devenons amis par exemple, et ce gage d’amitié sera le remboursement de ta dette envers moi.
- Je…je…suis d’accord…
Ce fut des jours différents de tous les autres. Deux elfes voués à se livrer un combat sans merci, s’étaient finalement pardonnés leurs erreurs mutuelles et étaient parvenus à devenir amis…
Un jour nouveau naquit alors pour les elfes, celui de la renaissance et de la réconciliation. Celui de la réunification…
La pluie était battante, et le sang coulait de lui même, sans que l’elfe ne puisse nullement faire quelque chose pour l’arrêter. L’attaque du dieu du ciel n’avait pas été fatale, mais il ne restait presque plus aucune force à Cixi. Accablée par la douleur, celle que l’on nommait reine des elfes noirs s’affala sur le sol, ne pouvant plus bouger un membre. Elle imaginait déjà son voyage vers les lymbes : doux, lent, apaisant, lui permettant de quitter une seconde la barbarie d’Olympia.
La pluie s’était arrêtée. Son regard embrassait maintenant les cieux gris, et tout à coup les yeux d’un nouvel adversaire. Après un dieu, c’était au tour d’un géant de profiter de la faiblesse de l’elfe. Un simple coup de magie aurait pu lui faire regretter son affront, mais Cixi pouvait à peine braquer son regard assez longtemps pour continuer de fixer le géant.
L’instant fatidique arriva. Le géant sortit lentement une flèche de son carquois, et banda son arc. Son geste était lent et il l’effectuait avec une assurance telle que celle d’un coureur sur la ligne d’arrivée. Cixi attendait que son bourreau finisse son œuvre, lorsqu’une flèche vint directement transpercer le bras du géant qui tenait l’arc. Le tir de ce dernier raté, il tourna la tête du côté d’où provenait la flèche, et Cixi parvint maigrement à en faire autant. Là, la plus grande surprise apparut à ses yeux.
L’elfe marchait tête baissée, la capuche lui recouvrant une partie du visage. Une cape lui recouvrait le dos, surplombée par un arc et un carquois plein, alors que l’ouverture de sa veste, laissait apparaître deux dagues aux lames écarlates. Cixi et son assassin regardaient cet étranger au loin, qui ne cessait d’avancer au même rythme. Il leva ensuite la main droite, fit un creux avec celle ci, et en une fraction de seconde, un éclair partit de ce dernier et vint diviser le corps du géant en deux. Il continuait de marcher…
Cette démarche, cette façon de combattre, Cixi n’en croyait pas ses yeux. Face à lui se tenait l’elfe qu’elle désirait tuer plus que tout au monde : Dralnu !
Il arriva enfin à son niveau et ne dis pas un mot. Cixi, ébahie par le comportement de ce dernier en fit autant. Dralnu jeta un coup d’œil aux blessures de l’elfe et conclut rapidement qu’il ne pouvait les guérir. Il se décida alors à prendre la parole, d’un ton amical :
- Ce sont des blessures faites par un dieu, je ne peux pas les panser. En revanche, je vais t’emmener avec moi, tu vas te reposer et je veillerai sur toi. Es tu d’accord ?
Cixi, toujours étonnée ne fit qu’une léger hochement de tête en guise d’acquisition, et Dralnu la prit dans ses bras, l’emmenant un peu plus loin, vers un camp qu’il avait formé entre plusieurs arbres.
Dralnu ravivait mollement le feu pendant que Cixi était allongée. Elle venait de se réveiller d’un long sommeil réparateur, qu’elle avait pu effectuer en toute sûreté. Dès son réveil, Dralnu avait mis à sa disposition de quoi manger et boire, de sorte que l’elfe reprenne rapidement des forces.
Se sentant beaucoup mieux, Cixi se redressa et fixa Dralnu. Un mot lui brûlait les lèvres :
- Pourquoi ? … Pourquoi as tu fait ça ? …
Dralnu semblait plongé dans ses pensées, mais il tourna rapidement sa tête et adressa un sourire amical à celle qui fut son amante.
- Comment un elfe peut il laisser sa sœur de race mourir sous ses yeux sans agir ? Qui plus est, quand il connaît cet elfe.
- Mais…je devrais te tuer…
- Eh bien fais le ! Je suis totalement vulnérable, et tu as assez de force pour me lancer un sort qui me tuerai sur le coup. Je ne crains pas la mort, alors fais le si tu n’attends que ça.
Son discours terminé, Dralnu fixa à nouveau le feu. Cixi était encore une fois trop étonnée par la réaction de son interlocuteur pour répondre quoi que ce soit. Celui qu’elle traitait de traître, lâche, infâme, assassin, et autre encore, apparaissait devant elle sous un autre jour, comme un elfe bon, et protecteur.
Troublée par les récents évènements, Cixi se rapprocha alors de Dralnu et vint se blottir dans ses bras, murmurant un faible « Merci… »
Repensant à sa Freya qu’il aimait, Dralnu accueillit l’elfe avec hésitation mais avec la certitude que cela pourrait être utile à son rétablissement.
Elle continua de susurrer :
- Je suis désolée de t’en avoir tant voulu…Si nous mettions nos rancoeurs de côté à présent ? Je te dois la vie et …
Dralnu lui coupa la parole pour la prendre à son tour :
- Tu n’es pas la seule coupable. J’ai moi même commis des erreurs, mais je suis pour mettre nos rancoeurs à froid, et démarrer sur un nouveau pied nos relations. Devenons amis par exemple, et ce gage d’amitié sera le remboursement de ta dette envers moi.
- Je…je…suis d’accord…
Ce fut des jours différents de tous les autres. Deux elfes voués à se livrer un combat sans merci, s’étaient finalement pardonnés leurs erreurs mutuelles et étaient parvenus à devenir amis…
Un jour nouveau naquit alors pour les elfes, celui de la renaissance et de la réconciliation. Celui de la réunification…
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