Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - souvenir d'un passé glorieux
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souvenir d'un passé glorieux
Topic visité 6 fois
Dernière réponse le 09/10/2004 à 21:03

olymp Par Walach  le 07/09/2004 à 15:57

Je lève la tête vers le ciel noir...


Une nuit noire et glacée... La lune semble palpiter, telle un coeur agonisant et soufreteux, et projette de faibles lueurs blafardes à travers les ombres noires des arbres morts et pourris des marécages... Une terre morte... Vidée de toute vie... plus rien ne pousse depuis des siècles ici...

Ce sont mes Terres...

Ici s'est dressé le Fort du Sang... Ici s'est rassemblé un ordre de puissants immortels... A mon image, ces braves faisaient partie d'un rêve... Oui! Ils incarnaient la puissance...! l'Orgueil...! Le courage...! Et par dessus tout, l'Honneur...! Nous étions craints... L'ombre du Fort de Sang s'étendait partout et nul roi n'osait contester ma volonté...! Des armées entières ont pliés sous les assauts de mes chevaliers d'élite... une engeance fidèle, bien au dessus de toute cette vermine mortelle... Nous étions tout puissants !

Seulement, notre plus grand allié fut la cause même de notre chute... le Temps ! A force de mépriser ces mortels nous nous retirâmes pour ce qui ne nous parus être qu'une fraction d'éternité... Seulement aux yeux des mortels, les années et les siècles passèrent et avec cela, des changements se produisirent...
Les ancien cultes disparurent... De nouvelles religions firent leur apparition... Beaucoup de ce qui étaient alors fut perdu, détruit ou simplement oublié... Toutefois, il est une chose qu'ils n'oublièrent pas... le Grand Maître de L'Ordo Draconis, Walach Harkon.

Les mortels voient en leur descendance un faible moyen d'échapper à la mort et à l'oubli... Ils transmettent à leur enfants leurs royaumes, et sur leur lit de mort tentent en vain de leur arracher quelque promesse de veiller sur leur royaume... Les mortels, de part leur nature faible inférieure, ne respectaient pour ainsi dire jamais ce à quoi ils s'engageaient... et les guerres civiles éclataient... Ecoeurante espèce que celle-ci, vraiment ! Toutefois, parmis tous ces vieux rois séniles agonisants il en fut un qui parvint à arracher un son fils unique un serment... Depuis plusieurs générations royales, un souffle pour moi, cette famille s'est toujours entêtée contre moi, cherchant sans arrêt à me défier... Ils ne me pardonnèrent jamais d'avoir fait don à leur fille Aurora du Baiser de Sang, faisant ainsi d'elle mon épouse pour l'éternité... Inconscients de l'immense honneur qui leur avait été fait, cette ignoble lignée royale renia me déclara ouvertement la guerre... Arkus, le père d'Aurora renia sa propre fille, la traitant de monstre et hurlait qu'il mettrait sa tête sur une pique ainsi la mienne, le "démon" qui lui avait volé son enfant... Arkus en appella aux autres familles royales et rassembla des hommes... L'affaire prenant une trop grande envergure, je décidais d'intervenir personnellement...

Je fis parvenir à Arkus une missive lui proposant de régler ce différent par un duel.

Plusieurs jours après, sa réponse me parvint enfin... en 2 morceaux. Mon messager, et sa tête dans un panier... Ce minable petit roi osait me défier...! Cela ne se pouvait...! Il me faudrait procéder autrement si je voulais l'obliger à livrer bataille seul contre moi... Il fut aisé de m'infiltrer au coeur de son palais au milieu de la nuit... Pliant les vents magiques à ma volonté, je passais dans la chambre d'Arkus... La vue du vieux souverrain endormi faillit me donner la nausée... Tout en cet homme m'inspirait le plus profond mépris... Tout ce qui émanait de lui n'était que faiblesse, sénilité, paresse et entêtement obstiné... Sa bouche, telle une fente dessechée au milieu de la plaine sordide de son visage, semblait se tordre en une moue pathétique... Il eut été facile de tuer cette fiente...! Mais je ne m'abaisserais pas à cela... Il avait osé me provoquer... Il le payerait de son sang et devant tous !
Je ne venais pas pour lui cette nuit... mais pour quelque chose d'autre...

Quelque chose de très précieux au coeur de ce cher vieux fou d'Arkus...

à suivre



olymp Par Raziel le Vampire  le 07/09/2004 à 21:20

hrp c'est étrange j'ai l'impression d'avoir déjà lu ca autre part...
*tente de se souvenir* enfin je me trompe peut etre en tout cas joli chro* /hrp



olymp Par Walach  le 01/01/1970 à 01:00

(suite)

Je détachais mon regard du morne spectacle que la vision du morne vieillard endormi m'offrait. J'avançais vers la porte de la chambre tout en me concentrant... Je tendis mon esprit en modeliser et ne plus en percevoir que la structure hors de ce plan... Je la franchis, tout en ayant l'impression que de mutiples échardes me striaient et lacéraient les chairs... Je n'y fis pas attention... Il y avait bien longtemps que mon corps et mon esprit s'étaient habitués au passage d'un plan à l'autre...

Je me retrouvais dans un long couloir éclairé par quelques torches et orné de tapisseries vantant les exploits des ancêtres de la lignée d'Arkus.

Je m'immobilisais et me concentrais encore... Je cherchais... Prononçant quelque supplique dans un langage inaudible aux oreilles des mortels, j'attendis... Je fus alors légèrement happé vers l'avant... les vents magiques me guidaient... J'entendis à présent ce que je cherchais... Son souffle semblait presque hurler à mes oreilles... tel un ouragan déchainé ou une tempête cherchant à tout engloutir et broyer entre ses bras... Le moindre de ses mouvements provoquant un séisme dans ma tête... des montagnes s'effondraient... leurs strates explosaient et étaint projetées au loin... D'un infime effort de volonté, je fis taire tout ce tintamarre grossier et seul quelques reliquats, tels de petits bouts de verre tombant au sol, se firent entendre... puis se turent.
Je savais à présent où aller...

Je marchais sans un bruit vers mon but... Derrière moi, les flammes des torches s'éteignaient... au yeux des simples mortels, leur ardeur avaient été consummée mais aux yeux des miens je voyais leur flammes mourir puis renaître... elles étaient mûes par un feu noir et froid dont les flammes dansaient au ralenti... Je m'arrêtais devant une porte... J'y étais... Je la franchis...

Je sentis son souffle dans toute la vaste pièce... Il m'enveloppait, pareil à cet air dont ces insipides mortels ne peuvent se passer... je le sentis, là sur ma nuque lorsque je regardais dans un coin de la chambre... Un énorme armoire décoré avec mauvais goût contenant sûrement la garde-robe de sa bien-aimée Majestée... La reine dormait seule dans sa chambre... Depuis qu'Arkus ne pouvait plus la contenté il l'avait parqué dans une chambre à l'écart... Bien plus jeune que le vieux roi, son épouse Blanche lui avait été marrié il y a bien longtemps alors qu'elle était une jeune enfant... on l'avait grimé et arrangé pour la faire paraître plus vieille et mature qu'elle n'était en réalité... Arkus avait aimé la fillette, puis la jeune femme... mais au fur et à mesure que le temps s'écoulait il avait commencé à détester la femme qu'elle devenait... Elle lui rapellait le temps qui passait, la rendant, elle, plus belle, et lui, vieux, courbé et fatigué... La reine Blanche s'était également attiré de courroux de ron époux de roi au sujet de leur progéniture... Le couple royal n'eut que des filles: deux, Aurora et Elisabeth. Une odeur bien connue me parvint... une odeur si tendre...

Aurora, la fille aînée du couple royale, avait une grâce qu'aucune immortelle ne pouvait pouvait prétendre posséder... Sa délicatesse rendait le moindre de ses gestes gracieux et sublimes, chacuns tous dignes plus belles d'éloges les une que les autres... Sa beauté était sans pareille... Sa peau claire et fraîche était parfaite, semblable à doux flocons de neiges glacés virvoltant au milieu de pétales de roses... Sa voix était merveilleuse et enchanteresse... Rien à voir avec les cacophonies atroces connues sous le noms d'"opéras" qu'Arkus se plaisait tant à écouter l'hiver lorque sa goutte lui interdisait de sortir... Hélas, les mortels disent que toute grâce est éphémère... et Aurora était ce qu'elle était: une mortelle. Tôt ou tard, même si cela ne revêt pas vraiment de sens, le temps la lacererait de ses griffes et l'emporterait... Je ne pouvais laisser cela...! Et je décidais d'aller vers elle... Au départ, je vins à elle dans ses songes... Je me fis connaître... Elle ne réagit pas comme ces pitoyables rebuts mortels... Elle ne me craignit pas... Elle semblait intriguée... Nous nous vimmes plus souvent et...

un bruit me fit sortir de ma langueur... Je tournais la tête...

Un oiseau chanta. Le jour approchait...

Quittant à regret ces souvenirs qui me revenaient, je me tournais et marchais vers le centre de la pièce... La reine Blanche dormait dans un lit décoré de façon très simple, sans prétention aucune de faire effet sur un éventuel visiteur... Cette femme me connaissait et ne m'avait rien fait... Mais l'éxecution de mon plan passait par elle... Arkus n'avait jamais aimé cette femme... en avait-il jamais aimé une de toute façon ? Mais il ne pourrait éviter de rester les bras croisés après ce qui allait suivre... De mes doigts je poussais les mèches de cheveux devant son visage et soufflait légèrement sur elle... Ses yeux s'ouvrirent... Elle me devisagea, sans ciller... Rien ne se passa... Je regardais cette femme qui n'avait jamais trouvé sa place au coeur de ce palais qui avait été pour elle une prison depuis son plus jeune âge... Je reconnus sur son visage certains traits son avaient hérités ma bien-aimée Aurora... Au fond de ses yeux brillait le même regard que la première fois qu'Aurora et moi nous sommes vus... Un petit bruit de gazouillis se fit entendre... En un instant, la reine écarta les yeux et voulut ouvrir la bouche...
Un flot de sang s'écoula de sa gorge ouverte tandis que ses yeux me regardaient toujours fixement mais teintés de tristesse... Sa tête roula sur le côté de l'oreiller qui passait de l'immaculé au rouge sang... Je fis alors glisser la dague que j'avais dans la main gauche à ma ceinture... Un autre bruit léger me parvint derrière moi... Peu importe! Il fallait faire vite... Tandis que le dernier souffle de vie quittait Blanche je devais être prêt à guetter le bon moment... J'en appellais à mes pouvoirs nécromantiques et sentis les vents magiques tourbilloner autour de moi... Des volutes noires et fumantes s'élevaient depuis mes pieds et montaient vers le plafond de la pièce... Je vis l'âme de la reine se détacher et s'élever au dessus de son corps encore chaud... Je lâchais mon pouvoir tout en prononçant les antiques mots de Nehekara... Un hurlement se fit entendre... Tandis que le corps de la reine semblait se décomposer et vieillir en accéléré la forme flottant au-dessus d'elle pris une une forme plus précise... Ses contours disparâtres se mêlaient au sang qui se répandaient sur les draps du lit... Une odeur de cadavre putréfié emplit toute la pièce tandis que je continuais à psalmodier... Le corps de la reine finit par tomber en poussière au milieu d'un sang à présent noirâtre... J'enlevais mon gant gauche et portait ma main à ma bouche... D'un coup de canine, j'ouvris une veine et laissa le sang perler... Tandis que les mots continuaient à sortir de ma bouche, mon sang flotta dans les airs et partit en tourbillonnant rejoindre la silhouette qui se tenait devant moi... Je remis mon gant et regardais ce qu'était à présent Blanche, épouse royale d'Arkus... De sa forme immatérielle, une voix cristalline me parvint...

"Seigneur Walach... Si vous ésperez peiner Arkus par ma mort, vous vous trompez..."

-Cela je sais, ma Dame...

-Alors, pourquoi... pourquoi...? dit-elle d'une ton effaré mêlé de crainte, Je ne vous ai jamais nuis en rien, Seigneur... Si vous vouliez le royaum...

-Il suffit, ma Reine ! Mes plans ne regardent que moi... Vous devriez me remerciez de vous avoir débarassé de cette vie sordide que vous passiez dans le palais de ce fou sénile d'Arkus...

-Tout comme vous avez récompensez ma fille Aurora ? Vous remerciez, sale monstre ? J'aurai préférer mourir mille fois que de devenir ainsi... Vous êtes une abomination ! Arkus avait raison... Vous...

-Vos insultes ne m'atteignent pas, noble dame. Quand à votre fille, mon épouse, vous pourrez lui dire ce que vous pensez bientôt...

-Vous allez me ramener avec vous, monstre ?!?, sa voix résonnait tel un hurlement désespéré, Pourquoi...?

-Tout ceci me regarde, je vous l'ai déjà dit... Mais avant de partir, il me reste une dernière chose à finir...


Elisabeth dormait dans son berceau... Ses gazouillis ressemblaient à ceux d'un oiseau ayant trop mangé et ses petits doigts gigotaient dans le vide... Je sortis ma dague et la montrais à la banshee qu'était devenue la reine Blanche... Ses yeux s'écarquillèrent mais je lui imposais mentalement le silence... Tout ce qu'elle verrait ne ferait que renforcer sa peine et sa douleur... et sa puissance...
Le visage calme, j'enfonçais d'un geste précis la lame dans le coeur de l'enfant...
une petite plainte... des mains s'agitant en vain... un souffle précipité...
A mesure que le sang coulait et que la vie quittait le nourrisson, la banshee se tordait de douleur, ses griffes immatérielles lacéraient l'air...

Je souris.
J'en avais terminé cette nuit...
Après cela, Arkus ne pourrait plus rester à faire le sourd et comploter dans mon dos... Le vieillard se sentirait obligé de répondre à ma demande... Il ne pourra pas résister et sera obliger de m'affronter, croyant être un souverrainj digne de ce nom... Il mourra devant les siens et j'écraserai cette rebellion dans l'oeuf...

à suivre...



nain Par The cho  le 01/01/1970 à 01:00

Très bon RP wallach j'aime bien la facon dont tu raconte l'histoire,avec le coté un peu sadique de ton perso



nain Par Abborash  le 01/01/1970 à 01:00

Très très bon !!! j'apprécie beaucoup :-)))
Du grand art, à mon sens...



olymp Par Walach  le 10/09/2004 à 10:59

HRP la suite que j'ai de ce que j'ai fait... meme si cela n'amuse que moi ;-) HRP


Au château d’Escabrute, demeure royale et centre du royaume d’Arkus…




Une salle obscure, des silhouettes floues aux mouvements indistincts, des chuchotements…

Une voix se fait entendre :
« Seigneur, voilà maintenant une bonne heure que vous nous avez convié au grand complet. Nous sommes tous présents. Qu’attendons-nous donc ? »
Les sons se précisent et semblent former un tout à peu près cohérent. C’est le Grand Maréchal qui a pris la parole. Mais le petit être rabougri assis à l’autre bout de la table et la présidant semble entièrement dévoué à une toute autre tache : c’est d’une main tremblante et desséchée qu’Arkus, souverain des Terres du Nord, despote autrefois puissant et ayant réussi à diriger son peuple avec sévérité mais justice, sacré Maître de Guerre et Grand Stratège par son Empereur la veille de ses 20 ans, décoré pour ses maintes prouesses et illustrations innombrables au combat, et plus encore, s’amuse à parcourir de son ongle racorni les lignes dans le bois de table, sous le regard consterné de ses conseillers.
Les chuchotements reprennent de plus bel, on y parle de folie du Roi, de sénilité, de succession… Le Grand Maréchal, un ami de longue date d’Arkus tente de mettre un terme à tout ceci :
« Mes seigneurs, mes seigneurs ! Je vous en prie… Il est vain de commencer à vous quereller sur des problèmes qui ne se posent même pas. Notre Roi est malade et a subi un choc profond je tiens à vous le rappeler… Aucun d’entre nous ne saurait mesurer l’étendue de la perte qu’il vient de subir… »
Il continua dans ce sens mais les paroles hypocrites et vides de sens du Maréchal sonnaient bien faux . Tout le monde savait, et c’était même de notoriété publique, que le vieux Roi n’avait jamais accordé d’importance à son couple et au fruit de leur union… Les superstitions les plus folles couraient aussi sur la conception de feu la petite Elisabeth…
Pendant ce temps, le Roi trouvait son siège fort inconfortable… Il serait plus judicieux de faire mettre des coussins sur toutes les chaises du château… voilà une décision utile ! en tout cas elle serait bien plus utile que celle qu’ « il » avait eu en lui demandant de réunir tout son Conseil et de l’attendre pour prendre l’affaire en main. « Il » s’y connaissait, c’est vrai. Il avait dévoué sa vie à les connaître, à les apprendre, à les combattre, à les traquer. Leur chasse était son métier… « Il » n’était certes pas bien vu de la populace car annonciateur de mauvais présages mais les petites gens le remercieront bien vite, lui Arkus, d’avoir fait appel à quelqu’un d’aussi compétent… Enfin, à condition qu’il le soit toujours… Cela faisait tout de même un sacré bout de temps qu’ils ne s’étaient pas revus. Qu’à cela ne tienne ! Il était à présent Roi, garant et maître des Terres du Nord, une lourde tache, certes, mais d’un honneur sans précédent !
« Tous ces jeunes damoiseaux assemblés autour de cette table ignoraient naturellement tout des sacrifices que j’ai du faire pour mon royaume… pensa Arkus. Mon sang est mêlé à cette terre bien plus que le leur ne le sera jamais ! J’étais là bien avant que leurs mères ne se fasse culbuter pour la première fois au détour d’un sentier ! Ils ne voient plus en moi q’un vieillard avachi sur un trône de bois… Les idiots ! Ils m’imaginent faible et agonisant, et veulent se disputer mon royaume… Quelle misère… Cette comédie est toutefois nécessaire pour m’assurer des alliés fiables. Je pourrais toujours compter sur le Grand Maréchal, c’est une bonne chose : Joseph a toujours été un ami fidèle et un sage conseiller depuis son enfance. Les autres lui envient son poste mais il a ce qu’il mérite… En revanche, le groupe assemblée autour de Gargand d’Ost ne me plaît guère… Gargand n’a jamais supporté l’incorporation de son « royaume » comme il le dsait si bien à l’époque aux Terres du Nord et être ainsi placé sous ma juridiction… Quel dommage qu’il n’accepte depuis toute ces années ma souveraineté que de mauvaise grâce… Il aurait fait un excellent Capitaine d’écuries… C’est sûrement à présent l’un des meilleurs duellistes de l’Empire… Le fait que je l’ai battu voilà neuf ans lui est aussi peut-être resté en travers de la gorge… comme le poison ainsi que les innombrables dagues qui ont bien failli trancher la mienne à diverses reprises… Oh… je suppose que Gargand n’est pas étranger à la chose… mais bon, il semblait pourtant s’être calmé ses derniers temps… C’est étrange… on dirait bien qu’il a maigri… il n’avait pas les os qui ressortaient ainsi du visage avant… Il prétend avoir parlé à Walach Harkon, source de tous mes soucis actuels, comme je lui avais ordonné… Il nous a toujours servi de messager… Ce pauvre Gargand avait voulu afficher un prétendu courage, chose dont il est absolument dépourvu en servant de porte-parole quand j’avais demandé un volontaire pour les pourparlers… Il est toujours en vie, chose étonnante ! J’avoue que je ne croyais en rien les paroles du vampire lorsqu’il annonça que notre messager aurait la vie sauve et n’avait donc rien à craindre… Mais depuis les récents évènements, on dirait bien que Gargand a vraiment pris peur… Diable ! le seigneur d’Ost n’est guère plus très vaillant lorqu’il s’agit de mourir pour servir son Roi… La missive qu’il est sensé avoir fait parvenir à Walach, mais qu’il a du abandonner devant les marches du Fort de Sang je suppose sans même y entrer, devrait nous permettre de nous faire gagner du temps… A condition qu’ « il » arrive…! »
Arkus, perdu dans ses pensées, se réajusta discrètement sur son séant et laissa échapper par mégarde un petit pet… Satisfait que ses conseillers soient trop occupés à se disputer entre eux pour avoir remarquer cette petite bévue royale, le Roi entreprit de penser qu’il serait vraiment temps de donner l’ordre de faire mettre un coussin sur son siège. Et d’une cela fera moins mal à sa majesté et de deux qu’il avait eu de la chance tout à l’heure mais un coussin pourrait sauver l’honneur si l’occasion se représente…
« On dirait que le seigneur d’Ost ne se sent vraiment pas bien, songea Arkus, cela devient inquiétant… Il ne s’agirait pas que le seul fait d’avoir « vu » ce vampire Harkon, ne serait ce qu’une fois, sape autant le moral de mes chevaliers… Il parle toujours et conspire contre moi mais à l’air bien plus malade que je ne feins de l’être moi-même. C’est malgré tout étrange qu’il ai rassemblé autour de lui Argos et Fister… Ces deux là, bien que l’intelligence ne soit pas leur qualité première, m’étaient on ne peut plus loyaux et fidèles, et là ils semblent captivés par les rares paroles qu’il prononce… Dès qu’ « il » sera là nous règlerons cela…
Ciel ! Antoniel hurle de plus en plus fort ! c’est insoutenable ! Cherche-t-il à imposer sa volonté à coups de clairon celui-là ? Haaa… Raik arrive vers moi discrètement, comme à son habitude, je suppose qu’ « il » est arrivé… enfin ! »
Le vieux serviteur bossu se déplaçait avec peine derrière les chevaliers, qui sans même remarquer sa présence, gesticulaient sans cesse le gênant par mégarde pour arriver jusqu’au Roi. Une fois parvenu à son maître, Raik lui annonça :
« Mon Roi ! Majesté ! Votre ami est arrivé… Nous avons ranger une bonne partie de l’équipement qu’il transportait avec lui dans une charrette et sur son dos dans sa chambre… En revanche, il est certaines choses dont il ne veut se décharger, dont des armes notamment, et il insiste pour êtes reçu tel quel… Que dois-je faire ? »
-Faites le entrer.
-Armé, Sir ? et en plus il pue le bouc ou quelque chose de plus malsain encore à plein nez… je…
-Raik !
-Pardonnez moi, Maître ! Je m’oublie, je m’oublie… je vais le faire quérir tout de suite…
Le vieux serviteur s’enfuit précipitamment en direction des portes, manquant à deux reprises de tomber au sol. Mais à peine eut-il posé sa main sur la poignée que les deux portes s’ouvrèrent en grand avec force et fracas. Raik fut projeté violemment contre le comte Antoniel, ce qui eut le mérite de mettre un terme à ses vociférations croissantes. Les voix baissèrent et la pièce parut minuscule. L’homme s’avança vers la table. Derrière lui, Raik, s’était promptement relevé, avait vite filé et refermait les portes, aidés par un serviteur qui était avait lâché la botte de l’inconnu auquel il était cramponné au début.

Arkus se leva et le silence complet se fit…



geant Par Sephirott  le 10/09/2004 à 21:03

Le vents souflais fort lorsqu'un soufle arriva à l'oreille de Walach :

"Un jour un nom te reviendra...Séph..."