Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - (II) Passé et métamorphose
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(II) Passé et métamorphose
Topic visité 2 fois
Dernière réponse le 10/07/2004 à 12:38

olymp Par ZoliveR  le 07/09/2004 à 21:45

Un jour de plus où je m'ennuyais au sein de la Meute. Un jour sans fin où la joie de vivre des premiers jours fit place à la lassitude. Un dernier jour. Je me souviens encore des premiers jours comme si c'était hier. J'étais alors un jeune magicien et j'errais sans fin pour perfectionner mon art, et pour venger mes parents. Un jour, alors que je descendais d'une montagne, je vis un Loup blessé. Il avait l'air gentil et je le soignai avec ma magie. Il repartit alors et je repris mon chemin, satisfait d'avoir fait le bien

Trois jours plus tard, je le revis. Mais il n'était pas seul, il y avait une quinzaine de personnes. C'était majoritairement des elfes, mais il y avait aussi des êtres d'autres races (des lutins vinrent plus tard compléter ce groupe). Ils me remercièrent tous d'avoir sauvé le loup blessé. Je fus étonné de la mixité du groupe, ainsi que de l'entente qu'ils avaient entre eux. Je n'en croyais pas mes yeux. Il y avait partout des dissensions entre nains et elfes, entre olympiens et géants, entre hommes sauvages et elfes, et pourtant ces dissensions n'avaient pas prise dans cette meute. Ils m'expliquèrent qu'en rejoignant leur meute, ils n'étaient pas seulement olympiens, nains, elfes, géants, ou hommes sauvages, mais ils étaient avant tout des Loups.

Ils me demandèrent alors si je voulais entrer dans leur "Meute" (c'est le nom qu'ils employaient pour désigner leur groupe). Après un court instant de réflexion, j'acquiescai. J'expliquai alors les raisons de mon choix. Je voulais à la fois faire le bien, mais aussi venger la mort de mes parents. Ils acceptèrent après avoir entendu mon récit. Conformément à la tradition, chaque Loup devait promettre allégeance devant le Totem et y apposer son sang, ce que je fis. Durant ma première année au sein de la meute, j'appris à faire connaissance avec chacun de ses membres, et avec son chef, Ecthelion Singollo. Je constatai aussi que la vie au sein de la meute n'était pas de tout repos. Il y eut des départs et de nouveaux membres. J'assistai à chaque venue d'un nouveau membre, et je saluai le départ d'anciens, je ne les connaissais pas assez déjà pour les regretter.

Durant les 3 années qui suivirent, je commençai à m'intégrer au sein de la Meute et je connaissais bien ses membres (sauf les nouveaux arrivants). Je regrettai alors un peu plus chaque départ. Mais il n'était pas question de s'apitoyer sur son sort ou de laisser aller la nostalgie du passé. Car il y avait de quoi faire. En 3 ans de temps j'ai beaucoup progressé dans la Meute. Auparavant jeune aspirant, je gravis les échelons. Je pris des initiatives originales, comme par exemple la tenue d'un parchemin contenant l'état de survie de tous les membres de la meute. Bien évidemment, l'utilité de ce parchemin dépendait de sa fréquence de mise à jour, ce qui parfois faisait défaut chez certains membres, et ce qui me mettait dans une colère folle à chaque fois que je sus qu'un membre était mort. Et ce parchemin était protégé par un sort, de sorte que je puisse le protéger des yeux indiscrets. Ensuite, les Loups qui vivaient dans une vallée eurent l'idée de construire une Tanière, afin de leur assurer une défense efficace en cas d'attaque, mais aussi un lieu où ils pourraient se reposer ou soigner leurs blessures. Ils mirent 3 mois à la construire, et une fois faite, je fus chargé de sa sécurité (je tenais à jour un parchemin censé contenir l'historique des entrées-sorties de la Tanière). Et récemment, Ecthelion me nomma au sein du Conseil. J'étais donc le dernier venu dans un Conseil qui décidait des actions que la meute devait entreprendre.

Voila mon passé vous est conté. Cela fait déjà 5 ans que je fis partie de la Meute. 5 ans que j'ai un jour soigné un Loup blessé. Durant ces 5 années j'ai servi la meute du mieux que j'ai pu, j'ai assisté à nombreuses batailles. Avec mon Opaline de Pathôkyr j'ai tué et blessé des dizaines d'ennemis. Mais chaque chose a une fin et je vais vous conter il y a un mois ce qui se passa.

Un jour de plus où je m'ennuyais dans la Tanière. Où je remplissais par habitude les parchemins de survie et de l'historique des allées et venues.
Je vis des membres aller et venir, rares furent ceux qui vinrent me faire état de leur survie. Je saluai tous ceux qui passèrent à ma proximité, qui sortaient et qui rentraient. Et qui m'ignoraient. J'eus l'impression d'être un robot. Un automate. De faire partie des meubles. J'en avais marre, vivre ainsi m'était insupportable, surtout après le départ d'Hestia, qui déchira mon coeur. La rage au ventre, je décidai de prendre l'air et sortit de la Tanière, non sans avoir détruit mes parchemins et cassé le mobilier. Deux ans plus tôt j'avais eu vent qu'il existait une fontaine mystérieuse. Quiconque la buvait pouvait se transformer. On ne connaissait pas la pouvoir de cette fontaine, c'était sans doute une légende destinée à faire peur, mais on m'avait dit qu'elle se trouvait dans la montagne qui se situait à trois kilomètres de la Tanière.

Avant de partir définitivement de la meute, j'ai écrit une missive destinée à Ecthelion, pour lui annoncer que je voulais m'en aller et que je ne voulais plus avoir affaire à la Meute parce qu'elle me dégoutait. Je faisais partie des meubles, et c'était bien cela qui me gênait car il n'y avait jamais d'action, j'étais le scribe de la Tanière, un outil qu'on utilisait et qui moisissait sans rien faire d'autre, sans partir à la guerre, sans tuer quiconque, or avec le temps j'avais besoin de cela. J'avais besoin d'occire, de faire couler le sang, d'entendre les cris d'agonie, les supplications de personnes voulant qu'elles soient épargnées par le massacre.

A partir de ce moment là, je n'ai plus fait partie de la Meute. J'ai passé une quinzaine de jours à fouiller la montagne de fond en comble, à repérer et entrer dans toutes les grottes. Je voulais vraiment découvrir cette fontaine et boire son eau mystérieuse. Un jour j'en ai eu marre, j'avais cherché partout, j'avais inspecté tous les recoins de la montagne. J'allais la quitter pour poursuivre mon chemin, dégoûté d'avoir perdu un temps précieux pour une chose qui semblait n'être qu'une légende. Il se faisait tard et je pouvais voir la pleine lune qui brillait intensément. Mais tout à coup j'entendis un murmure qui semblait venir de la montagne. Une petite voix dans ma tête me dit alors de suivre ce murmure. Une fois fait, je me trouvai dans un coin d'une grotte que j'avais déjà inspectée deux fois auparavant. Mais cette fois-ci, il y avait une empreinte de main creusée à même la roche. Elle était deux fois plus grande que la mienne. Par simple curiosité, je mis ma main contre cette empreinte. Brusquement elle s'éclaira. Le murmure se tut soudain, et une porte secrète s'ouvrit. J'exprimai intérieurement mon étonnement face à cette technologie si avancée, que ne connaissait pas la meute.

J'entrai dans une petite pièce. Elle était éclairée par 2 flambeaux. Je sus alors que c'était la fontaine qui m'avait choisi, car sinon, pourquoi cette empreinte qui n'existait pas la dernière fois, et pourquoi ce murmure. Elle était vieille mais l'eau qu'elle faisait couler était d'un bleu étincelant. J'avais tellement envie de la boire, moi qui désirais ardamment connaitre ses effets. Tout à coup j'entendis faiblement une voix, au loin. C'était celle d'Ecthelion. Il savait que j'étais là. Il me mit en garde et me dit que si je buvais cette eau, des forces maléfiques entreraient en action en moi, et que je n'aurais plus rien d'un esprit bon. Je lui envoyai alors en pensée ce message "Je m'en moque! Laisse moi choisir ma voie, qu'elle soit bonne ou mauvaise. C'est la mauvaise que j'ai choisi et personne ne pourra me faire reculer, même pas tes mises en garde débiles. Oublie moi, je ne reviendrai plus dans votre meute à la noix. Tu peux laver mon sang de ton stupide Totem!". Je savais qu'il était triste, mais je m'en foutais. Il ne s'était pas rendu compte que j'avais bien changé ces derniers mois. Il pensait que j'avais perdu la raison. Il pouvait penser ce qu'il voulait, cela m'était bien égal, car jamais auparavant je n'avais eu autant toute ma raison qu'à cet instant précis où mes mains s'apprêtaient à prendre un peu de l'eau de cette fontaine, et où j'allais la boire. Il me parut bien long, cet instant, mais il ne dura pas plus d'une minute.

Désormais, le sort en était jeté, mon destin scellé. L'eau de cette fontaine traversa ma gorge et quelques minutes plus tard elle se trouva assimilée à mon sang. Je sortis de la montagne, et je sus qu'à cet instant s'opèrerait ma transformation. Elle dura une heure. La pleine lune y était surement pour quelque chose. Cette heure me parut durer une éternité. Je souffrais, je sentais mon corps se métamorphoser. Je pris de la hauteur, du poids et de la carrure. Des griffes apparurent à mes pieds et mes mains, et mes dents se développèrent pour devenir des crocs puissants. De la fourrure émergeait de ma peau. Après cette heure de transformation, je quittai la montagne et je parcourai une dizaine de kilomètres. Je ne souffrais plus et j'étais soulagé. Je voulais avoir le coeur net et je décidai de me voir dans le reflet d'une rivière qui coulait d'une autre montagne. Ce que je vis dans ce reflet ne m'étonna pas, curieusement d'ailleurs. Lors de ma métamorphose, je sus ce que je deviendrais. Et ce que je vis me prouva que j'étais bel et bien ce que je pensais être, c'est à dire un Loup-Garou, ou homme-loup. Mi-homme, mi-loup, j'avais les bras, les jambes, la tête d'un homme, mais les poils, les griffes, les crocs, tout cela confirmait que j'étais aussi loup. Hormis cela, je mesurais plus de trois mètres de haut, et vu que je pouvais porter de lourds rochers, je supposai que j'étais beaucoup plus gros, plus lourd et plus musclé qu'auparavant. Plus fort aussi. Fait troublant, je ne retrouvai plus mon Opaline de Pathôkyr sur moi. Après une heure de recherche, je compris enfin. Lors de ma transformation, elle s'était fichée sur ma poitrine. Je ne pourrais l'enlever sans me blesser. Je la voyais dans mon reflet, à peine cachée par les poils qui avaient poussé. Elle formait un T majestueux et était étincelante. Le fait qu'elle s'était enchâssée en moi prouvait que malgré ma métamorphose, malgré mon passage du bien vers le mal, elle était disposée à m'aider à chaque fois que j'en avais besoin.

J'étais donc un Loup-Garou. La haine coulait dans mes veines. Je voulais répandre le chaos, tuer, faire gicler le sang et entendre les cris de souffrance de ceux que je voulais occire. Désormais, rien ni personne ne pourrait m'arrêter. Je continuai à marcher, au hasard. Du moins c'est ce que je croyais. Car le hasard n'y était pour rien. Mes pas étaient guidés par une voix qui m'indiquait le chemin. Ce chemin qui allait me conduire vers mon destin. Après une centaine de kilomètres harrassants, à marcher dans de la boue, à escalader des montagnes, et à éviter des dizaines de périls, je me trouvai dans une vallée. Celle-ci contenait une ville, qui s'appelait Zagnadar. Autrefois on y trouvait des géants, mais un fléau avait autrefois ravagé cette cité et ses habitants, et maintenant on n'y trouve plus que des spectres. Ils m'attendaient et me signalèrent que j'étais le bienvenu. Evidemment, je n'étais pas comme eux, mais vu que la haine et le mal coulaient dans mes veines, ils m'acceptèrent comme l'un des leurs.

Que me réservera mon avenir. Je ne le sais encore. Mais personne ne m'arrêtera et je servirai dignement leur cause. La cause de l'Apocalypse!



nain Par Chevalier Kidini  le 07/10/2004 à 11:49

Voilà une créature bien surprenante qui apparait là. Des créatures plus surprenantes les unes que les autres apparaissent chaque jour, vampires, loup-garou, spectres... Le mal est en train de se révéler partout sur Olympia sous des formes bien diverses... Celà annoncerait-il de mauvais présages? Un prémice à la fin du monde? Ou peut-être ce déchainement d'esprits maléfiques annonce-t-il la renaissance d'une puissance plus maléfique encore? En tout cas nous ne tarderons surement pas à le savoir...

HRP: superbe chro, sauf que tu parles de toi comme d'un homme, d'un humain, n'oublie pas que tu es en réalité un olympien. A part cela je n'ai rien à dire c'était passionnant à lire, bravo.



olymp Par ZoliveR  le 07/10/2004 à 12:38

HRP: Bah pour moi un Olympien est un homme, un humain... donc même si c'est pas pareil, ca m'a facilité la tâche.

Oui il se peut que des forces maléfiques remettent tout en question. J'en suis d'ailleurs la preuve