Révélations I | |
Topic visité 2 fois Dernière réponse le 18/07/2004 à 07:25 |
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C'était une nuit sans nuage.
Voici maintenant plusieurs jours que Chiro, Kalik et quelques autres HS, dont Syrtis, étaient réunis à Luminae pour le rituel consistant à contacter Gaïa. Gaïa. Même si les Dieux de l'Olympe et toutes ses histoires ne sont pas les miennes, Gaïa, je ne sais pas pourquoi mais je la vois différemment. Je me sens attirée par elle. Il m'arrive de penser à elle et dans ces instants là, je sens comme une sorte d'amour, un amour féminin. Ce ne peut pas être celui du Dieu félin. Tout cela est étrange. Est-ce pour éprouver ma foi ? Ou suis-je en train de la perdre ? Je dois savoir. Syrtis se leva et quitta le campement qu'ils avaient monté, au fur et à mesure de leurs arrivées, autour de la cabane de Chiro. A quelques distances de là se trouvait une petite mare dans laquelle un immense saule pleureur s'abreuvait. Au pied de l'arbre, dans l'entrelacs de racines, Syrtis s'allongea sur un tapis de mousse. Des lucioles virevoltaient au-dessus de l'eau, illuminant telles des dizaines d'étoiles dansantes la surface qui reflétait déjà le ciel. Après avoir admirer le ballet de lumières et vérifié qu?elle était seule, elle ferma les yeux. Sa méditation commença et elle ouvrit son esprit. Elle était maintenant vulnérable. Gaïa. Les bruits de la nature l'environnant furent d'abord amplifiés, le bruissement des feuilles dans une légère brise, le clapotis de l'eau quand un poisson sauta pour attraper un insecte, le cri d'une chouette au loin fonçant sur sa proie. Tout commençait comme une méditation normale jusqu'au moment où une étrange sensation sembla fondre sur elle. Un amour si débordant, puissant et profond qu'elle fut pris d'intenses vertiges. Elle voulut fermer son esprit mais il était trop fort, c'était impossible de revenir à la réalité si facilement. Elle redoubla donc sa tentative de fuite mentale et après un ultime effort, le réel réapparut. Syrtis était haletante, en sueur et complètement désorientée. Elle voulut se lever pour rejoindre la sécurité du campement mais de nouveaux vertiges, plus légers cet fois, la persuadèrent de rester assit encore un moment. Une nouvelle sensation, plus douce cet fois, semblait flotter dans l'air. _ As-tu besoin d'un conseil ? dit une voix dans son esprit. A ses côtés, se tenait assit Artéyos, le maître de la terre, renard au couleur de l'automne, son émeraude reflétant la lumière des lucioles. Après un petit sursaut de surprise, elle lui répondit : _ Je...je ne sais pas. Je ne sais pas où j'en suis. Qu?est-ce que je dois faire ? Je n'en ai aucune idée. Je suis sensée être " la grande prêtresse du Dieu félin ", être la sagesse même, celle qui a réponse à tout, celle qui...,mais j'en suis loin, cette tâche est trop lourde pour moi, je n'en ai pas la force. _ Ce n'est pas la naissance qui détermine ce que l'on est mais on devient ce que l'on sera. Tu le sais, maéris, personne n'a de destin fixe, libre à toi de choisir le tien. Si tu pense que nous t'avons surestiminé en te confiant cette mission et que tu as levé la barre trop haute en l'acceptant, le choix te revient d'abandonner. Mais la question que je t'ai posé reste sans réponse, si tu ne veux pas de mes conseils, je les garderai pour moi. Artéyos se leva et fit mine de partir. _ Je suis perdu, ne m'en voulez pas. J'accepterai vos conseils volontier. Le maître de la terre paru satisfait et revint s'assoir au côté de la jeune femme sauvage. _ Tout d'abord, je trouve que tu ne t'amuse pas assez, tu te surmène trop et prends trop à coeur la plupart de petits problèmes qui ne le mérite pas. En ces temps incertains, il faut que tu apprennes à te détendre. Ensuite, plus sérieusement, venons en à ton problème. Que veux tu me demandez exactement ? _ Les dieux de l'Olympe ou encore plus spécialement Gaïa, que dois-je en penser ? _ Cela te revient de te faire ton opinion. Mais je peux te donner quelques conseils, les apparence peuvent parfois être trompeuses, soit ouverte aux choses qui t'entourent même si elles paraîssent insignifiantes ou si elles ont tendance à t'éblouir pour ne pas voir l'évidence. Le passé pourra peut-être t'aider... Sur ces mots, il disparu sans fumée ou artifices mais il laissa à sa place un livre rouge sur lequel était inscrit en d'élégante lettres dorées " La pierre d'Araïssar ". Elle le ramassa et rejoingna le campement son mal de tête ayant disparut. A son retour, c'était l'aube et pourtant le campement était en ébullition. Syrtis se rapprocha en courant, serrant contre elle le livre rouge, et vit Etheyel en sanglot. Elle dessinait des symboles de ses mains tremblantes et lança un sort sur un ennemi au loin. La pêtresse comprit ce qui s'était passé, Chiro s'était fait tué. Sentant la rage monter en elle, Syrtis la réfrenna, se calma et vit au loin le meurtrier s'enfuir, les hommes sauvages alentour s'acharnant sur lui. Un géant apparemment très affaiblit, il ne survivra pas longtemps. Elle eut un petit rictus satisfait, se joignit au groupe et entama la préparation de ses sorts. Effectivement, il n'a pas survecue. Elle eu juste le temps d'identifier le géant avant qu'il ne disparaisse dans les lymbes. Délèm Samor, cela faisait quelques temps qu'il sévissait autour du campement. Il ne nuira plus aux HS de Luminae avant un petit moment. Chiro...je sais que je le reverai, mais à chaque fois cela fais tout de même un choc et Etheyel...ce doit être pire. Elle se retourna pour tenter de la voir mais elle n'était plus là. Syrtis retourna donc dans sa cabane improvisée et entreprit la lecture de mystérieux ouvrage. |
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La foi tremble et s'ébranle comme un furieux cortège, poussé par des chevaux divins..
Syrtis, tu te noies dans les remous tournoyants d'une tâche et les dieux se battent pour te harponner... Prends du recul comme t'as conseillé le plus sage d'entre eux, cela sauvera ta vie de mortelle, et c'est tout ce que tu peux faire... |