Par Ocean - Maître des Eaux le 08/04/2004 à 09:12 L’éveil du Titan.
Océan, les flots autour d’Olympia, limites du monde connu. La vaste étendue d’eau séparant le chaos originel de la création semblait agitée de remous alors que, plongeant à grande vitesse vers le sol , un jet de lumière traversait le ciel clair de cette nuit. Les impacts, pourtant faibles pour un tel événements furent ressentis comme une apothéose par une présence diffuse. La personnalité enfermée depuis d’incommensurables éons dans une prison où le temps n’existait pas repris peu à peu conscience de stimuli extérieurs. Son être s’insinua dans l’élément liquide qui fut sien et une masse d’informations dénuée de sens mais pourtant familière s’imposa à elle. L’entité se laissa submerger un temps, cherchant à comprendre ces impressions troublantes auxquelles il n’avait plus goûté depuis des millénaires. Les sensations désordonnées s’organisèrent peu à peu en un schéma fluide qu’il pouvait percevoir, il sentit confusément que si l’ensemble était harmonieux, certains points dans la répartition des masses liquides pouvaient être équilibrés de manière plus efficientes. Il s’étira dans son demi-sommeil et choisit une position plus confortable pour profiter du spectacle qui lui était offert… Quelque chose venait de changer ! Son mouvement, simple réflexe, avait entraîné une adaptation des courants aux circonstances extérieures qu’il avait détectées.
Maintenant presque entièrement réveillée, l’entité prit conscience de sa volonté propre s’amusant à créer tourbillons et marées afin de prendre la mesure de son pouvoir sur les eaux et d’éprouver ses limites. Peu à peu ses perceptions s’affinèrent au point d’englober Gaïa et d’en comprendre la souffrance. Lacs et rivières lui apportaient des nouvelles des coins les plus reculés d’Olympia. Il se souvenait. Lui revinrent les jours de lutte lorsque lui, ses frères et ses sœurs avaient été jetés bas par les enfants de Chronos. Il était l’un des Titans, enfermés dans des dimensions étrangères. Il était Océan, le bouclier de Gaïa contre le Chaos. Sa conscience comme celle de ses pairs avait été dissoute dans une nouvelle espèce qui vit le jour lors de la victoire des Dieux Olympiens. Il contempla le monde qu’on l’avait forcé à quitter, observa le vice et la corruption qui se répandaient à sa surface et éprouva la douleur de sa Mère.
Zeus ! Lui seul était responsable, il avait bouleversé l’ordre ancien pour instituer ce chaos qu’il s’échinait à tenter de dominer. Ce pauvre fou, inconscient devait être remis au pas, ses excès canalisés, ses créations guidées afin de s’intégrer au monde au lieu de lentement le consumer.
Faisant appel à la force des eaux du bord du monde, Océan décida de s’incarner sur Olympia… Un colosse liquide s’élèverait bientôt pour réclamer justice et réparation, écrasant avec la puissance d’une tempête ceux qui se dresseraient contre les intérêts de Gaïa. Mais rien ne se passait, une marée un peu plus forte que d’habitude peut-être, une crue des grands fleuves… cependant inutile d’insister. Aucun avatar gigantesque ne prit pied sur la plage, pour, d’un pas vengeur, s’en aller punir ses présomptueux neveux et nièces. Il lança un cri rage et de frustration dont le vent marin se fit l’écho, à quoi bon avoir été réveillé s’il devait se contenter d’être le simple témoin de la lente destruction du monde ?
Il tendit ses perceptions à la limite de leurs capacités, cherchant à capter un indice de la présence des autres titans. Chronos arpentait le monde, c’était la seule certitude qu’il pouvait avoir. La voix de son frère était claire et appelait à la révolte contre les Dieux afin de rétablir un âge d’or, d’harmonie et de paix. Alors qu’il tentait de se faire entendre du Maître du Temps pour lui demander son aide, Océan capta comme un écho qui relayait ses pensées, un être vivant focalisait sa voix mentale, lui offrant un point d’ancrage sur lequel se fixer.
L’Elfe était assis sur un rocher au pied d’une cascade. Il se concentrait sur la transe méditative qu’il avait entamée afin de chercher le conseil des esprits quant à l’orientation que devait prendre son existence. Un contact fugace mais puissant, qui l’avait laissé sans voix, lui avait permis de prendre conscience du cheminement intérieur encore à accomplir. Il avait accueilli en lui, ce guide spirituel et se sentait désormais plus proche du monde, de la nature. Il ressentait avec plus d’acuité les tourments d’Olympia et le chant de la rivière toute proche semblait maintenant lui murmurer des nouvelles de lointaines contrées et d’océans du bout du monde. Il eut une vision : des flèches de lumière traversant le ciel… et un nom s’imposait à lui : Selene.
Il s’enfonça plus profondément encore dans sa méditation et perdit le contact avec son corps, il se sentit comme englouti par une vague de souvenirs et d’impressions diverses. Tandis que l'elfe nageait dans les informations du monde des esprits, cherchant à y décoder un message quelconque, Ocean sentit son contrôle se raffermir sur les membres de la créature. Cela ne durerait pas, mais l'habitude viendrait. Il se leva d’un geste coulé et contempla par les yeux de son nouvel hôte le monde qu’il avait depuis si longtemps quitté. Il serait bientôt de temps de se révéler totalement à la créature, puis aux yeux de tous, mais pour le moment… les larmes !
Océan, les flots autour d’Olympia, limites du monde connu. La vaste étendue d’eau séparant le chaos originel de la création semblait agitée de remous alors que, plongeant à grande vitesse vers le sol , un jet de lumière traversait le ciel clair de cette nuit. Les impacts, pourtant faibles pour un tel événements furent ressentis comme une apothéose par une présence diffuse. La personnalité enfermée depuis d’incommensurables éons dans une prison où le temps n’existait pas repris peu à peu conscience de stimuli extérieurs. Son être s’insinua dans l’élément liquide qui fut sien et une masse d’informations dénuée de sens mais pourtant familière s’imposa à elle. L’entité se laissa submerger un temps, cherchant à comprendre ces impressions troublantes auxquelles il n’avait plus goûté depuis des millénaires. Les sensations désordonnées s’organisèrent peu à peu en un schéma fluide qu’il pouvait percevoir, il sentit confusément que si l’ensemble était harmonieux, certains points dans la répartition des masses liquides pouvaient être équilibrés de manière plus efficientes. Il s’étira dans son demi-sommeil et choisit une position plus confortable pour profiter du spectacle qui lui était offert… Quelque chose venait de changer ! Son mouvement, simple réflexe, avait entraîné une adaptation des courants aux circonstances extérieures qu’il avait détectées.
Maintenant presque entièrement réveillée, l’entité prit conscience de sa volonté propre s’amusant à créer tourbillons et marées afin de prendre la mesure de son pouvoir sur les eaux et d’éprouver ses limites. Peu à peu ses perceptions s’affinèrent au point d’englober Gaïa et d’en comprendre la souffrance. Lacs et rivières lui apportaient des nouvelles des coins les plus reculés d’Olympia. Il se souvenait. Lui revinrent les jours de lutte lorsque lui, ses frères et ses sœurs avaient été jetés bas par les enfants de Chronos. Il était l’un des Titans, enfermés dans des dimensions étrangères. Il était Océan, le bouclier de Gaïa contre le Chaos. Sa conscience comme celle de ses pairs avait été dissoute dans une nouvelle espèce qui vit le jour lors de la victoire des Dieux Olympiens. Il contempla le monde qu’on l’avait forcé à quitter, observa le vice et la corruption qui se répandaient à sa surface et éprouva la douleur de sa Mère.
Zeus ! Lui seul était responsable, il avait bouleversé l’ordre ancien pour instituer ce chaos qu’il s’échinait à tenter de dominer. Ce pauvre fou, inconscient devait être remis au pas, ses excès canalisés, ses créations guidées afin de s’intégrer au monde au lieu de lentement le consumer.
Faisant appel à la force des eaux du bord du monde, Océan décida de s’incarner sur Olympia… Un colosse liquide s’élèverait bientôt pour réclamer justice et réparation, écrasant avec la puissance d’une tempête ceux qui se dresseraient contre les intérêts de Gaïa. Mais rien ne se passait, une marée un peu plus forte que d’habitude peut-être, une crue des grands fleuves… cependant inutile d’insister. Aucun avatar gigantesque ne prit pied sur la plage, pour, d’un pas vengeur, s’en aller punir ses présomptueux neveux et nièces. Il lança un cri rage et de frustration dont le vent marin se fit l’écho, à quoi bon avoir été réveillé s’il devait se contenter d’être le simple témoin de la lente destruction du monde ?
Il tendit ses perceptions à la limite de leurs capacités, cherchant à capter un indice de la présence des autres titans. Chronos arpentait le monde, c’était la seule certitude qu’il pouvait avoir. La voix de son frère était claire et appelait à la révolte contre les Dieux afin de rétablir un âge d’or, d’harmonie et de paix. Alors qu’il tentait de se faire entendre du Maître du Temps pour lui demander son aide, Océan capta comme un écho qui relayait ses pensées, un être vivant focalisait sa voix mentale, lui offrant un point d’ancrage sur lequel se fixer.
L’Elfe était assis sur un rocher au pied d’une cascade. Il se concentrait sur la transe méditative qu’il avait entamée afin de chercher le conseil des esprits quant à l’orientation que devait prendre son existence. Un contact fugace mais puissant, qui l’avait laissé sans voix, lui avait permis de prendre conscience du cheminement intérieur encore à accomplir. Il avait accueilli en lui, ce guide spirituel et se sentait désormais plus proche du monde, de la nature. Il ressentait avec plus d’acuité les tourments d’Olympia et le chant de la rivière toute proche semblait maintenant lui murmurer des nouvelles de lointaines contrées et d’océans du bout du monde. Il eut une vision : des flèches de lumière traversant le ciel… et un nom s’imposait à lui : Selene.
Il s’enfonça plus profondément encore dans sa méditation et perdit le contact avec son corps, il se sentit comme englouti par une vague de souvenirs et d’impressions diverses. Tandis que l'elfe nageait dans les informations du monde des esprits, cherchant à y décoder un message quelconque, Ocean sentit son contrôle se raffermir sur les membres de la créature. Cela ne durerait pas, mais l'habitude viendrait. Il se leva d’un geste coulé et contempla par les yeux de son nouvel hôte le monde qu’il avait depuis si longtemps quitté. Il serait bientôt de temps de se révéler totalement à la créature, puis aux yeux de tous, mais pour le moment… les larmes !
Par