Un passage dans l'inconnu... et un voyage dans le tourment | |
Topic visité 9 fois Dernière réponse le 22/09/2004 à 13:56 |
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C’est étonnant ce besoin qu’on les géants de faire des phrases… stupides.
Ce qui suit s’est passé quelques jours avant que l’Apocalypse et les Seven n’attaquent la ville de Sigdil. Le ciel quelque peu terne, annonceur de grands malheurs, laissa échapper quelques brins de lumière pour transpercer le brouillard épais. Un colosse fumant de vapeur d'eau se frayait un chemin à travers les denses feuillus, quand il s'arrêta net. Devant lui se dressait son ennemie, dos tourné. - Hum… Tiens, te voilà sombre mage. Toi qui a porté la main sur Shadow!! Je t’ai reconnu vile sorcière ! cria le géant aux cheveux de glace. Arya Andine se retourna alors, surprise d'avoir été prise de revers par un géant balourd et peu discret. Elle voulu dégainer ses puissants sorts mais déjà une première flèche la blessa très lourdement. - Je n'ai pas pour habitude de tirer sur les belles femmes, mais vous avez tué un de mes compagnons! Passez le bonjour à Hadès de ma part! La deuxième flèche pourfendit la femme sauvage, qui regarda Hagen dans les yeux avant de mourir en émettant des murmures accompagnés d'un sourire narquois. - Ce n'est que le début… Bientôt votre ville ne sera plus… Préparez vous à succomber Sieur Hagen. L'avenir appartient aux Seven. Telles furent les dernières paroles d'Arya avant de tomber en poussière, son esprit se dirigeant lentement vers les limbes. Le géant regarda quelques instants l'ectoplasme se diffuser dans les airs. Cette phrase, il ne l'aimait pas vraiment… Ce n'était pas le genre d'informations à prendre à la légère. Hagen : - Bon ce n'est pas tout ça. Je vais informer Sigdil de ces quelques petits problèmes à venir. Hagen était non loin des portes de Sigdil. Il couru alors comme à son habitude comme un dératé… A chaque course de ce genre, Hagen oubliait les tracas de la vie et se réjouissait de pouvoir se mouvoir librement. Cela lui rappelait tellement ses courses mythiques avec Tëtram (oui, on parle bien ici de leur paris stupides, rassurez vous!). Hagen : - Qu'il est bon de courir dans les plaines quand on mesure 2m60. Tout est facile à enjamber : les souches, les arbustes, les fossés, les cerfs… les nains avec un gros marteau… Les nains avec un gros marteau ? Hagen : - Ah! Tiens Paurtnawak ! Bah tu tombes bien toi ! J'ai à te parler. Paurt, blanc comme un linge : - Dis donc mon grand, j'ai failli avoir une crise cardiaque ! Sauter comme ça par-dessus les gens, mais t'es pas bien !! J'ai bien failli te poutrer avec mon marteau qui plus est ! Hagen : Bah ne t'offusque pas comme ça. Tu me connais toujours pas depuis le temps ? Paurt : - J'ai toujours du mal avec vos habitudes, vous les géants… Hagen : - Hof, ça ne fait rien. Allez viens, on va ensemble vers Sigdil. Mais dis moi, il est très beau ton marteau ! Il me semble pas que ce soit celui que tu trimballais dans l'Outland. Paurt : - Depuis tout ce temps, tu l'avais pas vu? Bah j'y ai forgé une pierre particulière dedans : une larme de Séléné. Hagen, tout con : … C'est quoi cette pierre ? Paurt : - Quoi !! Mais attends tu sais rien ou quoi ? Les larmes, les pierres qui sont tombées de Séléné, une de nos lunes quoi ! Hagen : Aahh…. Bah moi je l'appelle pas comme ça ta lune. Pour moi c'est un grand astre à fromage. Je l'appelle Lak'tel… Au fait, t'as entendu parler de ce démon qui se fait nommer Lak'nos ? C'est un peu la honte quand même… Paurt : - Je vois pas le rapport. Hagen : - Inculte ! Paurt : - Glaçon tout mou ! Hagen : - Sale nain rondouillet et poisseux ! Paurt : - Ah toi tu vas tâter de mon marteau ! Tu me les brises ! Paurt s'élança sur le géant … Jet d'assaut : 1D10 – 1 à cause de la perte de sang froid Paurtnawak – Forgeron de Sigdil se jette corps perdu sur Hagen Daas - Géant des glaces [ Attaque : 1 / Défense : 19 => Dégâts Paurtés : 4 ] …mais étant donné le relief du terrain fit malheureusement un échec critique. Tête la première dans la terre, le nain resta figé sur place un long moment. Il se sentait très seul tout d'un coup. Rigolant aux larmes, Hagen voulut continuer ce jeu rigolo. Il prit alors la masse forgée que lui tendait sans le vouloir le nain bien malheureux sur ce coup-là. Hagen : - Il est vraiment pas mal ton marteau ! Tiens j'ai jamais testé un marteau. Tu permets Paurt ? Le géant fut troublé durant un instant. La joie qui l'imprégnait fut perturbée par une forte mélancolie. Etrange, pourtant l'heure n'était pas aux troubles du passé. Quelque peu triste de se retrouver avec ce marteau en main, Hagen se rappela son passage dans les enfers, les malheurs causés par l'armée de Drach, la perte de ses compagnons, la prise de Sigdil et son lot d'ignominies. Non, pourquoi tout cela venait t'il maintenant ? Reprenant très vite ces esprits, le colosse tenta de dissiper ces doutes en courant loin, très loin. Il ne fallait pas gâcher un tel moment, c'est tellement cocasse de se moquer de son ami Paurt. Hagen était déjà bien loin quand le forgeron lui ordonna qu'il n'était pas permis de prendre l'arme personnelle d'un nain. Paurtnawak : - Nom de dieu ! Reviens ici poisson pané ! L'heure n'est plus au jeu bon sang ! Hagen courait encore comme un dératé, et Paurtnawak, malgré sa colère noire, le perdit rapidement de vue. Hagen ne voulait pas semer le nain, il courait tout simplement… En fait il cherchait un coin "sympathique" pour tester le percutant de ce bon gros marteaux de guerre. Celui-ci d'ailleurs passait plus comme un jouet dans les mains du géant, mais cette situation ne le déplaisait pas le moins du monde. Hagen s'arrêta quand il trouva enfin son bonheur. Une bonne grosse pierre de plusieurs tonnes lui faisait face. Elle émettait quelques lueurs bleutées. Vu son état, on aurait dit un objet qui serait tombé du ciel. Bizarrement Hagen n'avait jamais vu cette pierre auparavant. Elle semblait venir d'un autre temps. D'ailleurs les couleurs de la pierre lui rappelaient étrangement celles que portent habituellement Traag sur son armure. Peut-être est-ce un de ces objets futuristes que ramènent les humains sur Olympia, se dit le géant. Hagen : - De toute façon c'est cassé… Si je tape dessus je ferais de mal à personne. C’est fou ce besoin qu’on les géants de faire des phrases… réellement stupides. Et des paris dangereux. Hagen connaissait les dons de forgerons de Paurtnawak et ne douta pas une seconde qu'avec une frappe subtile de géant, cette pierre n'allait pas tenir face à l'arme du nain. Non content de s'être trouver un challenge à la hauteur, Hagen s'échauffa les épaules puis cracha dans ses mains. Hagen, au moment de s'élancer : - Ah ça Paurt, tu vas pas être déçu par l'efficacité de ton marteau! Tiiiiiiimber !!!!! Lorsque le marteau percuta la pierre, celle-ci ne se fendit pas… elle explosa littéralement en morceaux. L'explosion fut telle qu'elle engendra un phénomène pour le moins étrange… Des gravas comme si l'en pleuvait, un mur de poussière en guise de vision, qui lentement se dissipa. Seule, au milieu d'un tas de débris, restait le marteau du nain. Il était intact et la larme en son sein oscillait et brillait intensément. Les restes de la pierre aux reflets bleutés eux aussi brillèrent longuement, avant de consumer dans un dernier râle la forte densité d'énergie ainsi dégagée. BOOM!! Paurtnawak entendit une telle explosion qu'il s'en boucha les oreilles. L'explosion fut suivie d'une sorte de vent puissant, mais qui allait en direction de l'explosion. Comme si l'on voulait aspirer l'air ambiant… Paurtnawak : - Nom de dieu, mais qu'est ce que t'as encore fait, Hagen ! Le nain se rendit vers les lieux de l'explosion, et gisant au milieu de l'équivalent d'un cataclysme trouva son marteau, seul. Il se demanda l'espace d'un instant où pouvait bien se trouver Hagen Daas. Il connaissait tout de même assez bien le gredin pour savoir que c'était un dur à cuire. Alors il ne s'inquiéta pas trop finalement de l'absence du géant, se disant, qu'après tout, pris de panique, il a fuit les lieux pour éviter de se faire remarquer d'avantage. Ils se retrouveront à l'auberge sans doute, comme à l'accoutumée. … Blip-blip-blip - Mais qu'est ce que c'est encore ? Hein ? Pourquoi tu t'affoles comme ça ? Mais c'est quoi ce taux anormal de Becquerel ? Regardes ça Emmy, c'est pas normal ce truc. … Un couloir sombre, froid. Un espace réduit, dans lequel il est impossible de se mouvoir par ses propres moyens. Le grand géant était ballotté dans tous les sens, transporté par on-ne-sait-quoi vers des lieus inconnus. Il ouvrit doucement les yeux. Hagen : - Ah, ma tête… Bon dieu, c'était pas rien cette explosion… Houlà… Le géant, encore hagard, abasourdi par le bruit et le souffle de l'explosion, se rendormit, souffrant de légères contusions. Son errance physique débuta alors… Un espace plus grand, une sorte de vide immense, sans limites. Tel est l'univers dans lequel Hagen Daas se trouvait quand il repris pleinement connaissance. Hagen : - Alors là, j'ai du faire une grosse gaffe… Comment je vais bien pouvoir sortir d'ici ? Le géant des glaces entreprit alors une marche en avant, mais à sa grande surprise ses jambes ne répondaient pas. Interloqué, il essaya alors de bouger un bras. Sans réponse. La main ? De même… Il tenta alors d'émettre un son. Sans succès, sa bouche ne voulait pas s'ouvrir, et pire encore, même en criant intérieurement, il n'entendit rien. Fâcheuse situation. Comment sortir de ce pétrin… Ou avait donc atterri le géant ? Comment prévenir ces compagnons ? Que s'était t'il passé ? Hagen tenta de se remémorer les faits. Un marteau, une larme, un appel lointain, une larme qui en appelle une autre… Une attirance certaine vers un lieu inconnu. Une tristesse mêlée de joie, l'envie de tenter un pari stupide. Un vaisseau délabré aux couleurs de la mer. Une lueur bleutée, une étrange mélancolie. Un vif coup de marteau donné sur la coque. Une explosion, une irradiation de lumière. Un trou, ou une porte, qui aspire tout. Un couloir sombre et froid. Un réveil douloureux. Un espace immense, mais dans lequel on ne peut bouger. Une vision vers l'infini mais sans pour autant s'y perdre. Des centaines de lieux impossibles à explorer. Et parmi cette masse sidérale se trouvait, fermé sur lui-même, prisonnier de son propre corps, le géant Sigdilite. Une forme de prison, voilà ce qu'en avait conclu Hagen Daas. "Si je tape dessus je ferais de mal à personne", se remémora le géant. "Tu parles d'une idée tordue, me voilà dans de beaux draps… On ne devrait jamais quitter Sigdil…Bon, réfléchir à présent. Réfléchir." Le temps n'avait pas sa place ici. Hagen ne pouvait dire s'il s'était écoulé un an, un mois, deux jours, une minute depuis qu'il s'était réveillé. Aucune notion n'était palpable. Il était inutile d'appeler à l'aide, inutile de perdre des forces à essayer de bouger… Dans des constructions en marbre somptueuses, témoignage de la puissance des dieux, se trouvaient un géant fantomatique, arrogant et éprouvé et un dieu, fort et drôle. "Dieu, tu as été pris au piège, tu ne pourras pas me vaincre ici. Tu ne pourras pas non plus tuer mes frères Tu es un dieu bien inutile." "Que d'insolence, tu te prétends fort et invincible. Mais regardes toi, tu chancelles depuis le premier instant où nous nous sommes trouvés tout deux face à face. Tu m'as provoqué en duel, mais en était-ce vraiment un ? Ton agonie s'arrête ici." Dionysos lança une ultime foudre sur Arual. Le corps du spectre se consuma alors en un instant. Leur rencontre ne dura pas longtemps. Le dieu avait pourtant laissé faire son opposant afin de juger sa force. A son grand désarroi, il n'était qu'un pauvre mortel inconscient de plus. Lorsque Dionysos décida de partir du Colysée, il était en pleine possession de ses moyens. Le spectre de l'Apocalypse ne l'avait que très peu touché. "En route vers Olympia ! Et que coule à nouveau le vin et la bière dans les tonneaux !" Une lueur dans ce désert sombre… Un rire jovial et entraînant. Hagen avait entendu ce rire une fois, et il l'avait vu décrit dans de nombreux récits de Fitz et de Tëtram. Ce rire, ce ne peut être que celui d'un dieu fêtard. Ce rire, c'est celui de Dyonisos ! Hagen se concentra intensément et pensa très fort à Dyonisos. Pourvu que son appel soit entendu. Pourvu qu'il s'arrête en chemin, et qu'il vienne à lui… Afin de redoubler d'efforts, Hagen pensa à toutes les boissons alcoolisées qui lui venaient à l'esprit. Hagen : - Dionysos, dieu parmi les dieux, entendez mon appel. Faites grâce de vos pouvoirs envers un simple mortel. Venez à mon aide. Et de dizaines de d'hectolitres vous pourrez vous abreuver au Donjon des Quatre Vents. De la Morti-mousse à la Wahaa !! Du Zeus on the rocks à la Liqueur d'Argan. Du saké au Birlou ! De la Pel-Ford à la Bugman XXX !! De la Tuet-la-mort au Gin-Fitz, de la Vanzana à mes glaces alcoolisées ! Tout, vous aurez droit à tout cela si votre chemin croise le mien ! Interloqué par un appel mental lointain mais non moins puissant et digne d'intérêt, Dionysos s'arrêta pour mieux entendre les douces pensées qu'il avait bien cru percevoir. Dionysos : - De l'alcool à profusion ? Des tonnelets à la pelle ? Du vin et des franches ripailles ? De la joie, de la fête ? Partout où l'on quémande la présence de Dionysos pour vos soirées, partout vous l'aurez ! Dyonisos se rendit alors auprès du géant immobile. Dans ces couloirs du temps faire une telle rencontre avec un mortel était assez inhabituelle. Et voyager dans de tels lieux n'est pas à la portée de n'importe qui. Seuls les dieux empruntaient de tels endroits pour se mouvoir librement sur Olympia. D : - Il me semble avoir déjà entendu parler de toi, petit homme. Hagen, dans sa tête, "Petit homme, petit homme, il en a des bonnes notre cher Dieu…" D : - Ne serais-tu pas lié à Tëtram, le mortel le plus fort de tout Olympia ? Si, c'est bien toi le géant des glaces avec qui il s'amuse à longueur de journée ! Tu es son cousin, celui qui à défier Arès l'espace d'un combat et qui n'en est pas mort ! Ah tu me plais bien petit homme ! Viens, je t'emmène vers Olympia, et tu me raconteras tes exploits avec Tëtram autour d'une bonne table au Donjon des Quatre Vents ! Mais dis moi que fais tu dans de tels lieux ? Hagen, dans l'incapacité totale de répondre, lui fit comprendre par son regard hagard qu'il n'en avait pas la moindre idée. Mais à l'avenir, il était sûr d'une chose, ne jamais taper un vaisseau humain avec un marteau de nain, même si il est cassé… Ca, plus jamais ! |
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Hrp : C'est long, mais c'est beau....mais c'est long...mais bon, c'est beau ( constructif hein? ) /hrp |
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HRP/
... C'est une baffe-dans-la-gueule!!!! Superbe chro... A quand la suite, on en veut encore!!! ![]() ![]() ![]() |
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HRP/ POv' z'humains ![]() ![]() |