Par Miyu le 01/01/1970 à 01:00 L’arrivée dans un nouvel endroit peut s’avérer difficile à tout âge, mais quand on est enfant, c’est sans doute plus difficile de changer de climat, de perdre ses anciens amis et de devoir en trouver de nouveaux. Petit, cela ne pose pas de problème, mais arrivé à un certain âge, on a difficile à trouver de nouvelles ancres. Je fus quelques peu épargnée par ce phénomène. Enfin, épargné…
Tout débutât après que l’ancien bosquet qui nous abritait, moi, ma famille et quelques autres, eu brûlé. Nous fûmes obligés de déménager, et l’installation ne fut pas bien longue.
Cependant, il restait encore l’intégration, bien que tous les autres s’acclimataient sans trop de problèmes, j’eu assez de mal à nouer contact avec les autres jeunes elfes du village, on aurait pu me classer comme elfe solitaire. Les autres ne me dérangeaient pas, mais je traversais une période difficile pour tout être, la découverte de soi, de son corps, et en cela, je me sentais différent. Je me demandais parfois si d’autres n’arrivaient pas à faire semblant, d’oublier ses propres sentiments lorsqu’ils étaient en groupe.
Lorsqu’un jour, maman me demanda de sortir retrouver un ami, je ne sais ce qui me fit choisir une maison en particulier, mais je savais qu’un autre elfe que je ne voyais presque jamais y habitait. Je voulais trouver une personne qui souffrait comme moi, pour partager avec elle. Une dame vint m’ouvrir et je demandai poliment pour voir l’enfant qui habitait là, prétextant une quelconque matière de cours sur laquelle je voulais de l’aide, elle ne fut pas convaincue, mais elle appela tout de même son enfant.
« Aldaoniel ! »
L’elfe en question arriva dans la pièce lentement, semblant peu motivé à l’idée d’être sorti de son activité précédente.
« Un de tes amis voudrait demander ton aide, c’est… Oh, j’ai oublié de te demander ton prénom, mon garçon. »
Un moment, je restai figé devant le jeune elfe, je ne sais pourquoi, mais quelque chose chez lui me disait que j’avais frappé à la bonne porte, puis, me ressaisissant de ce sentiment de trouble, je répondis poliment :
« Ice, madame, il se prononce avec une langue qui ne doit pas être fort connue, si on veut, c’est a-i-s. Ice. »
« Fort bien, si vous voulez aller dans sa chambre, vous serez plus à l’aise. »
« D’accord madame, merci. »
Mon regard revint vers le jeune elfe en question, Aldaoniel, c’était un beau nom, il donnait envie de le répéter en le murmurant. Il me regardait, un léger sourire aux lèvres, j’étais vraiment mal à l’aise, j’aurait pu fuir en hurlant, mais je voulais l’affronter, savoir ce qui se passait, peut être le savait il déjà, lui, mais moi il fallait que je le découvre. Je répondit difficilement à son sourire, et il lui fut aisé de comprendre que c’était un sourire forcé. Je m’avançais toutefois vers lui. Il me prit la main et m’emmena doucement dans sa chambre : une large pièce mais sobre, il me demanda de me mettre nu pied pour moins salir son intérieur, et s’assis sur un tapis de feuilles tressées, sans lâcher ma main.
« Tu ne veux pas t’asseoir ? »
Gêné, mais sans vouloir lui faire peur, je sortis délicatement ma main de la sienne, puis je m’assis face à lui, et nous nous observâmes longuement, avant qu’il ne brise le silence.
« Tu n’es pas venu ici pour travailler, n’est-ce pas ? »
« C’est vrai… Je… »
« Tu n’es pas comme les autres. »
« Non, mais, en fait, ma maman m’a dit de sortir et d’aller voir les autres, et je suis passé devant cette maison, et j’ai eu le sentiment que c’est ici que je devais m’arrêter si je voulais trouver ce que je cherchais. »
« Et qu’est-ce que tu as perdu ? »
« Je… ?!? Je n’ai rien perdu !? »
« Et bien, que cherches tu, alors ? »
« Oh… En fait… Je cherches quelqu’un qui pourrait m’aider, quelqu’un qui ne se cache pas. Je ne me sens pas égal à tous ces autres, je crois que j’ai quelque chose en plus, qui me fait me sentir différent. »
« Hum... Moi non plus je ne suis pas comme eux... Ils me repoussent tout le temps et... mais rien ne t’oblige à rester avec eux. »
« Est-ce que je peux rester avec toi ? »
Aldaoniel m’offrit un doux sourire et pencha un peu la tête sur le coté, comme une réponse muette. Perdus dans le regard de l’autre, aucun des deux ne remarqua que son visage s’approchait de celui de l’autre, que leurs mains se liaient, et que finalement, leurs paupières se fermèrent alors que leurs lèvres se posaient les unes sur les autres.
Tout débutât après que l’ancien bosquet qui nous abritait, moi, ma famille et quelques autres, eu brûlé. Nous fûmes obligés de déménager, et l’installation ne fut pas bien longue.
Cependant, il restait encore l’intégration, bien que tous les autres s’acclimataient sans trop de problèmes, j’eu assez de mal à nouer contact avec les autres jeunes elfes du village, on aurait pu me classer comme elfe solitaire. Les autres ne me dérangeaient pas, mais je traversais une période difficile pour tout être, la découverte de soi, de son corps, et en cela, je me sentais différent. Je me demandais parfois si d’autres n’arrivaient pas à faire semblant, d’oublier ses propres sentiments lorsqu’ils étaient en groupe.
Lorsqu’un jour, maman me demanda de sortir retrouver un ami, je ne sais ce qui me fit choisir une maison en particulier, mais je savais qu’un autre elfe que je ne voyais presque jamais y habitait. Je voulais trouver une personne qui souffrait comme moi, pour partager avec elle. Une dame vint m’ouvrir et je demandai poliment pour voir l’enfant qui habitait là, prétextant une quelconque matière de cours sur laquelle je voulais de l’aide, elle ne fut pas convaincue, mais elle appela tout de même son enfant.
« Aldaoniel ! »
L’elfe en question arriva dans la pièce lentement, semblant peu motivé à l’idée d’être sorti de son activité précédente.
« Un de tes amis voudrait demander ton aide, c’est… Oh, j’ai oublié de te demander ton prénom, mon garçon. »
Un moment, je restai figé devant le jeune elfe, je ne sais pourquoi, mais quelque chose chez lui me disait que j’avais frappé à la bonne porte, puis, me ressaisissant de ce sentiment de trouble, je répondis poliment :
« Ice, madame, il se prononce avec une langue qui ne doit pas être fort connue, si on veut, c’est a-i-s. Ice. »
« Fort bien, si vous voulez aller dans sa chambre, vous serez plus à l’aise. »
« D’accord madame, merci. »
Mon regard revint vers le jeune elfe en question, Aldaoniel, c’était un beau nom, il donnait envie de le répéter en le murmurant. Il me regardait, un léger sourire aux lèvres, j’étais vraiment mal à l’aise, j’aurait pu fuir en hurlant, mais je voulais l’affronter, savoir ce qui se passait, peut être le savait il déjà, lui, mais moi il fallait que je le découvre. Je répondit difficilement à son sourire, et il lui fut aisé de comprendre que c’était un sourire forcé. Je m’avançais toutefois vers lui. Il me prit la main et m’emmena doucement dans sa chambre : une large pièce mais sobre, il me demanda de me mettre nu pied pour moins salir son intérieur, et s’assis sur un tapis de feuilles tressées, sans lâcher ma main.
« Tu ne veux pas t’asseoir ? »
Gêné, mais sans vouloir lui faire peur, je sortis délicatement ma main de la sienne, puis je m’assis face à lui, et nous nous observâmes longuement, avant qu’il ne brise le silence.
« Tu n’es pas venu ici pour travailler, n’est-ce pas ? »
« C’est vrai… Je… »
« Tu n’es pas comme les autres. »
« Non, mais, en fait, ma maman m’a dit de sortir et d’aller voir les autres, et je suis passé devant cette maison, et j’ai eu le sentiment que c’est ici que je devais m’arrêter si je voulais trouver ce que je cherchais. »
« Et qu’est-ce que tu as perdu ? »
« Je… ?!? Je n’ai rien perdu !? »
« Et bien, que cherches tu, alors ? »
« Oh… En fait… Je cherches quelqu’un qui pourrait m’aider, quelqu’un qui ne se cache pas. Je ne me sens pas égal à tous ces autres, je crois que j’ai quelque chose en plus, qui me fait me sentir différent. »
« Hum... Moi non plus je ne suis pas comme eux... Ils me repoussent tout le temps et... mais rien ne t’oblige à rester avec eux. »
« Est-ce que je peux rester avec toi ? »
Aldaoniel m’offrit un doux sourire et pencha un peu la tête sur le coté, comme une réponse muette. Perdus dans le regard de l’autre, aucun des deux ne remarqua que son visage s’approchait de celui de l’autre, que leurs mains se liaient, et que finalement, leurs paupières se fermèrent alors que leurs lèvres se posaient les unes sur les autres.