Décision | |
Topic visité 101 fois Dernière réponse le 01/12/2004 à 12:22 |
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Rémio se réveilla. Son corps parcouru de spasme le faisait atrocement souffrir. Lorsque les convulsions s’arrêtèrent il se rendit compte d’un changement, une modification brutale de ses capacités. Pourtant il ne parvenait pas à discerner ou était survenu le changement. Le soleil se leva alors qu’il réfléchissait encore à son réveil tourmenté. Décidé à reprendre la route pour Lardanium, Rémio partit bon train. Alors qu’il marchait, il se remémora de nombreux souvenirs, sa rencontre avec les membres de la Dark Compagnie et plus particulièrement avec Krâan, l’elfe possédé par un esprit Nordique, dont le destin s’était achevé de manière fort mystérieuse. Rémio repensa ensuite à Sephirott, Roda, Gôb'Mooch, Thorik et tous ses compagnons de la Dark Compagnie. Alors qu’il marchait il se souvint de la dernière réunion des « leaders » de la DC, elle s’était tenue dans l’Out land, et ce fut la dernière fois qu’il les vit. Puis vint le souvenir de sa rencontre avec Kröhom, son amant, son amour, sa vie. Le nain imberbe lui manquait, pourtant il faudrait attendre avant qu’il revoie le barde. Peut être un jour pourraient ils vivre tous les deux, sous le même toit. L’Olympien marchait depuis quatre heures lorsqu’il croisa sa destinée, incarnée dans le corps d’un elfe portant fièrement le blason Seven ! Rémio hurla : « Un seven en plein Lardanium ! Quel est ton nom jeune fou ? -Zigomar, on me surnomme le singe. -Seven tu vas périr par la foudre ! » Tout en parlant, Rémio psalmodia l’incantation qu’il utilisait habituellement pour foudroyer les Géants de l’Apocalypse. Lorsque le dernier mot sortit de sa bouche il tendit les deux mains vers sa cible. Le tonnerre ne gronda pas, aucun éclair ne vint frapper le jeune elfe, comme si aucune magie n’avait été invoquée en ce lieu. Ne cherchant pas à comprendre les raisons de son échec, l’Olympien attrapa le bâton qui lui servait de gourdin et asséna un violent coups à son adversaire. Sa haine pour la Seven le submergea et il ne put retenir les deux coups qui suivirent le premier. Il exulta car jamais il n’avait ressenti autant de bonheur après avoir frappé un ennemi. Il s’apprêtait à achever sa besogne lorsque une lance transperça son adversaire à terre. Après avoir fermé les yeux du mort, Rémio reprit sa route en réfléchissant aux événements survenus. L’altercation n’avait duré que quelques secondes et pourtant elle avait modifié bien des choses pour lui. Ce matin il avait ressenti un changement ; à présent il comprenait cette sensation : sa maîtrise de la magie avait disparu. Son avenir en tant que mage était par conséquent compromis. Le soir venu il se trouvait à une heure des portes de Lardanium mais il décida de monter son bivouac et de passer la nuit à la belle étoile. Il pourrait réfléchir à son avenir. La nuit s’écoula alors que Rémio se questionnait sur la disparition de ses pouvoirs. Il repartit à l’aube sans même avoir dormi. Il entra dans Lardanium, les Olympiens qui s’y trouvaient étaient tous des camarades de combats, il avait lutté avec beaucoup d’entre eux contre les hordes démoniaques. Mais désormais son avenir était incertain, il avait pensé foudroyer les géants de l’Apocalypse jusqu’à la fin de la guerre, mais maintenant… toutes ses certitudes s’étaient envolées avec ses sorts. Les nouvelles du front étaient mauvaises, la Seven et l’Apocalypse tenaient toujours Sigdil et les efforts de la coalition pour reprendre la ville étaient restés jusqu’alors vains ! Pire ! Une rumeur laissait penser que la guerre tournait à l’avantage de la Seven ! La ville de Lardanium était bourdonnante d’activité. Et c’est au coin de la rue menant à l’Olympien’s Bar qu’il bouscula un individu du nom de Jonas, un guerrier croisé sur le front : Rémio: - Désolé. Jonas: -Il n’y a pas de mal. Rémio: - Les nouvelles sont mauvaises. Jonas: -En effet. Rémio : Cette guerre paraît interminable La discussion qui s’ensuivit eut lieu autour d’un verre de Vodka. A la nuit tombée les deux compères se séparèrent. Rémio prit une chambre à l’Olympien's bar et rumina sur la disparition de sa magie, toutes ces années d’entraînement partis en fumée en une nuit. Au petit matin il arriva à une certitude : ce qui lui était arrivé était une sanction des Dieux pour son engagement dans la lutte contre l’Apocalypse, il prit donc la décision de devenir un bretteur hors pair même si cela risquait d’être long, très long……. |
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Le tonnerre gronda. La nuit orageuse ne permettait pas de voir à plus d’une dizaine de mètres. Pourtant en scrutant bien l’obscurité, Rémio pouvait discerner des formes en mouvement qui pénétraient dans une grande maison. Ces choses étaient vêtues de longues robes de bure noire, de tailles différentes. En observant mieux, il pouvait reconnaître ses amis de la Dark Compagnie. L’Olympien s’approcha de la bâtisse où ils étaient entrés. Il ouvrit la porte et se faufila à l’intérieur, la pièce était éclairée par le feu d’une immense cheminée. Assis autour d’une table en plein de milieu de la salle, tous les membres de la DC se trouvaient réunis ici. Chaque visage lui était familier. Là se trouvaient Sephirott le géant ainsi que Roda, le jeune elfe porte étendard de la compagnie qui fixait étrangement les cinq derniers arrivant de la troupe : Thorik, Eutrot, Aeryn, Crabepeople et Gob Môoch. Personne ne remarqua la présence de Rémio, ils ne réagirent même pas lorsqu’il demanda : « -Que se passe-t-il ?? Une réunion de la DC à laquelle je ne suis pas convié ? Aucun visage ne se tourna vers l’Olympien, ses amis restaient figés, les yeux vides de toute vie, de toute âme. « Mais par tous les Dieux quel mal sévit ici ? Vous vous réunissez en pleine nuit dans cette vielle bicoque, vous tentez de passer inaperçus avec vos robes noires, mais que se passe-t-il donc !! » Alors qu’il finissait sa phrase il déposa sa propre épée sur la table. Ce geste provoqua une réaction des plus inattendues chez ses camarades : en effet, dès que Rémio lâcha la garde tous se jetèrent sur lui, Sephirott, Gob Môoch et Eutrot l’immobilisèrent au sol alors que Roda, Thorik et Aeryn le ligotèrent solidement grâce à d’énorme chaîne d’Adamantium. Lorsqu’il fut privé de toute possibilité de mouvement il fut jeté sur une chaise. « Que se passe-t-il ?? Qu’est ce qui vous prend ! Vous êtes fous ! » Sephirott regarda son prisonnier avec cruauté, la haine se lisait dans son regard, pourtant sa voix ne laissait rien paraître de ses sentiments : « -Tu es ici pour répondre de ton crime t…… -Quel crime ? » hurla l’accusé. -Silence ! Tu ne parleras que lorsque le conseil te le permettra, tu nous as trahis et nous allons te juger pour ton acte et te condamner ! Je t’accuse de trahisons auprès de la DC, tu veux la quitter depuis longtemps, avoues ! Qu’as tu à dire pour ta défense ? - Comment… -Nous savons tout, ne cherches pas d’explication ! -Mais c’est un cauchemar ! -Peut être, mais pour l’instant tu ferais mieux de tout nous expliquer. -Je vais me réveiller, ce ne peut être qu’un horrible rêve, une hallucination. » Roda s’avança alors, une dague à la main : « Alors cette lame ne devrait pas te faire souffrir ! » Sans un mot de plus il s’approcha du captif et lui entailla la main. « Tu la sens la douleur, elle est bien réelle, n’est-ce pas ? -Je suis donc éveillé ! Alors soit ! je plaidera mon cas. Pour ma défense, je ne peux rien dire ; hormis une chose : ce dont vous m’accusez ne peut être condamné ! Ma foi en cette compagnie s’est envolé il y a bien longtemps! Je ne crois plus en nos idées voilà, jugez moi mais tous vos chefs d’accusations n’y pourront rien changer ! Ma décision est prise, je pars! Sephirott reprit la parole : - Tu avoues ton crime, ladre ! Pour ton cas, pas de jugement, une guillotine sera ton dernier amant ! Mes amis ! Amenez le couperet ! En cinq minutes tout fut en place, la tête de Rémio allait tomber. Plus rien ne pouvait le sauver. SLING. La tête roula sur le sol. ……………………………… Rémio se réveilla en sueur. Dehors le tonnerre grondait. « Il faut que j’avoue à Sephirott que je vais quitter la DC, je me dois de lui dire, demain je lui enverrai une missive. » |
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Le vent soufflait. Le pigeon voyageur peinait pour garder son cap initial. Pourtant après trois jours de vol, le destinataire du message reçut enfin le billet qui lui était adressé. Rémio, mon amour, la guerre nous sépare ; ma mort m’a conduit aux confins de Luminae. La tristesse de ne pas te voir est l’épée qui pourfend mon âme ! Rejoins moi, ensemble nous partirons pour le front et nous combattrons ensemble. Mon amour, mets toi en route sans plus attendre. Ton bien aimé Kröhom. Après sa lecture Rémio brûla le message et les yeux emplis de larmes il vit les cendres du papier s’envoler au vent. Il s’était trompé en suivant Parium, sa place était avec son Amour, Kröhom sur le front contre l’Apocalypse. Ce message l’avait remis sur le droit chemin, il allait reprendre la lutte, combattre jusqu’à la mort. Les larmes coulaient à flot sur le visage de l’Olympien et s’est la vue brouillée qu’il griffonna le message destiné à son amant : Kröhom mon amour, Comme toujours tu as les mots qu’il me faut entendre, ma participation à cette expédition n’aura été qu’un moyen de nous rapprocher. Je te rejoins sur le champ, nous partirons ensemble pour le front. Je compte déjà les heures qui nous séparent. Le lendemain, comme prévu, Rémio envoya un message à Sephirott : Sephirott, Bon je vais faire simple, je quitte la DC. Mon chemin me mène vers un autre horizon, Je sais que mon départ est soudain et inexpliqué, mais j’ai mes raisons. J’espère que tu comprendras. Bonne chance pour toi et les tiens. La lettre était plus que courte pourtant Sephirott devrait s’en contenter. Le chemin était court pour rejoindre son Amant mais la région dangereuse, Kröhom n’était qu’à deux ou trois jours de marches pourtant de nombreuses embûches se dressaient sur le chemin des deux amoureux. |
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L’elfe s’affala. Rémio remit le bâton qui lui servait d’arme à sa ceinture. Il venait de fracasser le crâne d’Elfinko sans aucun remord. L’oreille pointue avait assassiné Crabepeople le HS et dernier arrivé de la DC. Pour ce crime il avait été exécuté par l’Olympien. Tu as expié ton crime, si tu cherches vengeance alors je serai ton adversaire, mais saches qu’il n’y avait rien de personnel. » A peine avait-il terminé sa phrase que son adversaire trépassait. Après avoir vidé les poches du cadavre, il inhuma le corps, dressa une tombe sans épitaphe par manque de temps et se remit en route. Il marcha toute la journée afin de rejoindre Kröhom. La nuit se passa sans encombre, pas âme qui vive à plus d’un lieu de son bivouac. Le lendemain matin, comme à son habitude Rémio se réveilla avant l’aube. Il n’avait pas revu le nain imberbe depuis fort longtemps et lorsqu’il reprit la route ce ne fut pas sans une certaine anxiété qu’il appréhenda la future rencontre. Il voyagea toute la journée, absorbé par ses réflexions. Il ne s’arrêta que bien après le crépuscule. Tiens ! déjà. L’Olympien passa une nuit de plus seul avec ses pensées. Avant de s’endormir il connecta son esprit au plan dimensionnel que les êtres d’Olympia nommaient « La grande Assemblée ». Beaucoup de monde était réuni ce soir pour parler de différents points. Alors qu’il écoutait attentivement un des nombreux débats, il vit Kröhom monter sur une estrade : Il y a de cela quelques jours Séphirott fut pris d'un mal étrange, apparemment dû à des troubles du sommeil persistant et à une angoisse obsédante, par la suite il fut prit de convulsion, et perdit toutes fonctions motrices, n'étant plus qu'un corps sans âme. Mes chers compagnons, nous nous sommes tous engagés dans un jour solennel, à nous repentir de lourds péchés en tentant d'éliminer les maux qui hantent ce monde, mais je suis pris entre deux flots et le remord me rattrape, tous les cris des villageois en flammes, aucune bonne action ne pourra compenser le mal que j'ai fait. Je suis de plus en plus tenté par l'Apocalypse, mais je ne veux pas retourner du côté où l'on fait souffrir. Pourtant le dilemme est là : maintenir ce monde qui se déchire ou se réunir tous sous une même bannière pour détruire ce monde et en reconstruire un meilleur. Je vous prie de ne pas souiller la mémoire du géant en ces lieux, que tous ceux qui veulent se recueillir le fassent et que les autres se taisent. La nouvelle eut un effet destructeur sur Rémio ; certes il avait quitté la DC, mais il comptait toujours Séphirott comme un frère. Son esprit réintégra son enveloppe charnelle. Malgré sa volonté de ne pas déshonorer son ami en pleurant sa mort, Rémio ne put retenir ses larmes. Si le géant avait pu lui parler, il l’aurait sûrement réprimandé Ne pleures pas, on va tous y passer de toute façon et puis la mort ce n’est que l’aboutissement final de ton existence. Plutôt que de chialer, va botter le cul de ces spectres. On se reverra Rémio, pas dans cette vie hélas. Rémio se dit pour lui-même : T’as raison Séphirott ; on se retrouvera tous ; aux Champs Elysées, et peut être plus tôt qu’on le croit. De toute façon je continuerai la lutte jusqu’à la fin, au passage salut Krâan pour moi. Le lendemain matin il se remit en route, la mort du géant l’avait empêché de se reposer, sa nuit avait été entrecoupée de cauchemars où il se voyait avec les deux disparus de la DC morts, exécutés par l’Apocalypse. Il atteignit un petit défilé lorsqu’une embuscade survint, deux elfes et un Homme Sauvage le bombardèrent de maléfices. Sa reconversion en guerrier le rendait vulnérable aux différents charmes et sortilèges employés par les mages et après un quart d’heure de lutte l’olympien gisait mort. Sa dernière pensée fut pour Kröhom : il faudrait encore attendre pour le revoir. |
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Rémio...REMIO....RERMIO!!!!!!!!!!!!!!!
NON!!!!!!!!!!!!!!!! Ma muse, mon espoir, ma vie...je...je..je n'est désormais plus degout pour les autres, le seul qui m'est fait connetre la beauté et l'art des lettres. Si mon amour et mort je me consacrerais à se chemin! |