Par Taël le 01/01/1970 à 01:00 Ce que je suis ? En voilà une question indiscrète ! Je t’ai demandé quelque chose, moi ? Je suis Althoran un point c’est tout, va jouer plus loin sale petit curieux !
Toujours là ? C’est du harcèlement ma parole ! Tu ne vois donc pas que j’ai autre chose à faire ? Comment ça « quoi » ? Mais… euh… Bon, c’est vrai, je m’ennuie ferme ce soir, et alors ? JE NE VEUX PAS QU’ON ME QUESTIONNE, C’EST COMPRIT ?
Décidemment tu es têtu. Oh, très bien, reste, tu vas l’avoir ton explication ! Mais je te conseille d’écouter jusqu’au bout, parce que faudrait pas se moquer de moi, non plus !
Bon, c’est parti…
Avant, j’étais un elfe… Ne fait pas ces yeux là ! Oui, avant j’étais un elfe, ça pose un problème ? Bon, je reprends :
Avant j’étais un elfe tout à fait normal. Enfin quand je dis « normal », je veux dire que rien ne laissait croire que j’allais devenir cette chose. Sinon, effectivement, je n’étais pas normal, j’étais plutôt hors du commun. Vois-tu, aucun elfe n’avait mon physique, mon charisme, ma dextérité, mon talent… Sans parler de ma finesse d’esprit, bien entendu (mais ça je l’ai toujours, comme tu as pu le constater).
Qu’est-ce que c’est que ce sourire en coin ? Une objection peut-être ? Pff, tu ne sais probablement pas ce que « finesse d’esprit » signifie…
Bref, comme je le disais, j’étais un elfe particulièrement brillant – et arrête de sourire, ça m’agace.
Brillant, parfaitement ! Jusqu’au jour où j’ai rencontré Taël…
Etonnant, non ? C’est ce jeune elfe effroyablement insignifiant qui a causé ma perte. Bien sûr il ne l’a pas fait exprès, il est bien trop stupide pour ça !
N’empêche…
Quoi ? Oui oui, c’est bon je continue ! Même plus le droit de se perdre dans ses pensées un moment ? Tu veux que je te dise ? Tu es infernal !
Où en étais-je au juste ? Ah oui ! Le jour où j’ai rencontré Taël… Ce jour-là, je sortais (victorieux, cela va sans dire) d’une éprouvante bataille. Mes ennemis (5 nains déchaînés, mais sans aucun sens tactique) m’avaient salement amoché avant leur trépas, et je ne m’en étais sorti vivant que de justesse. J’étais d’ailleurs enchanté de ne pas être mort aussi, parce que je ne voulais surtout pas me retrouver en enfer avec ces dingues ! (Ca aurait vraiment été pire que tout. Après toutes les insultes et les sarcasmes que je venais de leur faire subir, ils se seraient sans doute montrés très peu amicaux !)
Donc, complètement hors de danger (du moins c’est ce que je croyais) et plutôt satisfait de m’être dégourdit les doigts et les cordes vocales avec ces moins que rien, je m’apprêtai à partir en direction d’une auberge quelconque lorsqu’un objet pointu me perfora la poitrine. En temps normal, j’aurais bien évidemment évité la flèche, mais mes blessures m’avaient considérablement affaibli, et puis je ne m’attendais pas à être attaqué ici ! Qui aurait pu ? Mes assaillants n’étant plus de ce monde, il n’y avait que des elfes autour de moi, et tous pitoyablement faibles. Alors qui ?
Suspens, hein ? Hahaha ! Je vais te le dire, moi : c’était Taël ! Comment ? Tu l’avais deviné ? Mouai, c’est facile de dire ça après, petit vantard !
En effet c’était lui. Je l’entend encore balbutier : « Oh pardon… j’ai… trébuché sur un arc et…c’est… c’est parti tout s… Vous êtes blessé ?! Oh ! Ah ! Pardon, je vous assure, je n’ai pas voulu !!! »
Et il me débitait ses imbécilités pendant que je sentais la vie qui m’échappait peu à peu… Le sacripant ! A cause de ce nabot, j’allais retrouver mes amis les nains, et cette fois ci, quelque chose me disais que je m’amuserais beaucoup moins…
Et c’est là que j’ai fait la bévue du siècle !
Ahah, ça commence à t’intéresser hein ? J’ai bien envie de m’arrêter là, tiens, et de te laisser en plan, comme j’aurais dû le faire tout à l’heure ! Hé non, ça va, inutile de te montrer si agressif ! Je plaisantais bien sûr… tu ne perds rien pour attendre, bonhomme, si j’avais encore ma forme originelle…
Non, non je n’ai rien dit ! Allez, range ton épée, je continue l’histoire.
Taël était toujours devant moi à bredouiller des excuses pathétiques, et la vue de ce sombre crétin, seul responsable des douloureuses heures à venir, en train de m’assommer avec ses vaines paroles, me mit soudain hors de moi. Dans un accès de rage bien compréhensible, je lui hurlai une malédiction du genre : « Soit hanté par mon âme à tout jamais, pauvre maladroit ! ».
Aussitôt dit, aussitôt fait. C’était la première fois qu’un de mes vœux était exaucé. La preuve que je n’aurais jamais dû croire.
Je fermai les yeux et me préparai psychologiquement à supporter les railleries de mes 5 adversaires. Lorsque la voix de Taël se tût, je les rouvris non sans appréhension. Mais au lieu des terres désolées du royaume d’Hadès, j’avais devant moi la même plaine, et le même abruti en face de moi. Seul changement : celui-ci ne parlait plus et me fixait avec de grands yeux ronds, la bouche stupidement entrouverte (vous voyez la tête d’un poisson qui s’asphyxie parce qu’on l’a mis hors de l’eau ? C’était exactement ça.).
« Alors quoi, je suis pas mort ? »
J’entrepris de me frotter les yeux, histoire de vérifier ma vision, c’est alors que je m’aperçus que je n’avais plus de mains ! Ni de bras d’ailleurs ! Je regardai mes pieds : rien, je ne vis que de l’herbe, parsemée de tâches de sang.
« Hum… dit-moi petit, tu vois quoi là ?
_ …
_ Oh ! Tu m’entends ? Je suis quoi ?
_ …
_ TU ME VOIS OUI OU NON ?
_ Ou…oui. Vous êtes… euh…
_ PARLE OU JE ME FACHE, AVORTON !
_ Ben… vous êtes une boule verte qui vole…
_ ARGHH ! »
Voilà, satisfait ? Quoi la suite ? Ben c’est fini, y a pas de suite ! Je suis l’âme d’un elfe hors du commun condamnée à suivre ce résidu nommé Taël ! C’est tout ! Comment ça il aurait suffit que je te dise ça dès le départ au lieu de tout raconter dans les détails ? JE FAIS CE QUE JE VEUX, ENTENDU ? Quel manque de respect ma parole ! Elle t’a plu mon histoire oui ou non ?
Toujours là ? C’est du harcèlement ma parole ! Tu ne vois donc pas que j’ai autre chose à faire ? Comment ça « quoi » ? Mais… euh… Bon, c’est vrai, je m’ennuie ferme ce soir, et alors ? JE NE VEUX PAS QU’ON ME QUESTIONNE, C’EST COMPRIT ?
Décidemment tu es têtu. Oh, très bien, reste, tu vas l’avoir ton explication ! Mais je te conseille d’écouter jusqu’au bout, parce que faudrait pas se moquer de moi, non plus !
Bon, c’est parti…
Avant, j’étais un elfe… Ne fait pas ces yeux là ! Oui, avant j’étais un elfe, ça pose un problème ? Bon, je reprends :
Avant j’étais un elfe tout à fait normal. Enfin quand je dis « normal », je veux dire que rien ne laissait croire que j’allais devenir cette chose. Sinon, effectivement, je n’étais pas normal, j’étais plutôt hors du commun. Vois-tu, aucun elfe n’avait mon physique, mon charisme, ma dextérité, mon talent… Sans parler de ma finesse d’esprit, bien entendu (mais ça je l’ai toujours, comme tu as pu le constater).
Qu’est-ce que c’est que ce sourire en coin ? Une objection peut-être ? Pff, tu ne sais probablement pas ce que « finesse d’esprit » signifie…
Bref, comme je le disais, j’étais un elfe particulièrement brillant – et arrête de sourire, ça m’agace.
Brillant, parfaitement ! Jusqu’au jour où j’ai rencontré Taël…
Etonnant, non ? C’est ce jeune elfe effroyablement insignifiant qui a causé ma perte. Bien sûr il ne l’a pas fait exprès, il est bien trop stupide pour ça !
N’empêche…
Quoi ? Oui oui, c’est bon je continue ! Même plus le droit de se perdre dans ses pensées un moment ? Tu veux que je te dise ? Tu es infernal !
Où en étais-je au juste ? Ah oui ! Le jour où j’ai rencontré Taël… Ce jour-là, je sortais (victorieux, cela va sans dire) d’une éprouvante bataille. Mes ennemis (5 nains déchaînés, mais sans aucun sens tactique) m’avaient salement amoché avant leur trépas, et je ne m’en étais sorti vivant que de justesse. J’étais d’ailleurs enchanté de ne pas être mort aussi, parce que je ne voulais surtout pas me retrouver en enfer avec ces dingues ! (Ca aurait vraiment été pire que tout. Après toutes les insultes et les sarcasmes que je venais de leur faire subir, ils se seraient sans doute montrés très peu amicaux !)
Donc, complètement hors de danger (du moins c’est ce que je croyais) et plutôt satisfait de m’être dégourdit les doigts et les cordes vocales avec ces moins que rien, je m’apprêtai à partir en direction d’une auberge quelconque lorsqu’un objet pointu me perfora la poitrine. En temps normal, j’aurais bien évidemment évité la flèche, mais mes blessures m’avaient considérablement affaibli, et puis je ne m’attendais pas à être attaqué ici ! Qui aurait pu ? Mes assaillants n’étant plus de ce monde, il n’y avait que des elfes autour de moi, et tous pitoyablement faibles. Alors qui ?
Suspens, hein ? Hahaha ! Je vais te le dire, moi : c’était Taël ! Comment ? Tu l’avais deviné ? Mouai, c’est facile de dire ça après, petit vantard !
En effet c’était lui. Je l’entend encore balbutier : « Oh pardon… j’ai… trébuché sur un arc et…c’est… c’est parti tout s… Vous êtes blessé ?! Oh ! Ah ! Pardon, je vous assure, je n’ai pas voulu !!! »
Et il me débitait ses imbécilités pendant que je sentais la vie qui m’échappait peu à peu… Le sacripant ! A cause de ce nabot, j’allais retrouver mes amis les nains, et cette fois ci, quelque chose me disais que je m’amuserais beaucoup moins…
Et c’est là que j’ai fait la bévue du siècle !
Ahah, ça commence à t’intéresser hein ? J’ai bien envie de m’arrêter là, tiens, et de te laisser en plan, comme j’aurais dû le faire tout à l’heure ! Hé non, ça va, inutile de te montrer si agressif ! Je plaisantais bien sûr… tu ne perds rien pour attendre, bonhomme, si j’avais encore ma forme originelle…
Non, non je n’ai rien dit ! Allez, range ton épée, je continue l’histoire.
Taël était toujours devant moi à bredouiller des excuses pathétiques, et la vue de ce sombre crétin, seul responsable des douloureuses heures à venir, en train de m’assommer avec ses vaines paroles, me mit soudain hors de moi. Dans un accès de rage bien compréhensible, je lui hurlai une malédiction du genre : « Soit hanté par mon âme à tout jamais, pauvre maladroit ! ».
Aussitôt dit, aussitôt fait. C’était la première fois qu’un de mes vœux était exaucé. La preuve que je n’aurais jamais dû croire.
Je fermai les yeux et me préparai psychologiquement à supporter les railleries de mes 5 adversaires. Lorsque la voix de Taël se tût, je les rouvris non sans appréhension. Mais au lieu des terres désolées du royaume d’Hadès, j’avais devant moi la même plaine, et le même abruti en face de moi. Seul changement : celui-ci ne parlait plus et me fixait avec de grands yeux ronds, la bouche stupidement entrouverte (vous voyez la tête d’un poisson qui s’asphyxie parce qu’on l’a mis hors de l’eau ? C’était exactement ça.).
« Alors quoi, je suis pas mort ? »
J’entrepris de me frotter les yeux, histoire de vérifier ma vision, c’est alors que je m’aperçus que je n’avais plus de mains ! Ni de bras d’ailleurs ! Je regardai mes pieds : rien, je ne vis que de l’herbe, parsemée de tâches de sang.
« Hum… dit-moi petit, tu vois quoi là ?
_ …
_ Oh ! Tu m’entends ? Je suis quoi ?
_ …
_ TU ME VOIS OUI OU NON ?
_ Ou…oui. Vous êtes… euh…
_ PARLE OU JE ME FACHE, AVORTON !
_ Ben… vous êtes une boule verte qui vole…
_ ARGHH ! »
Voilà, satisfait ? Quoi la suite ? Ben c’est fini, y a pas de suite ! Je suis l’âme d’un elfe hors du commun condamnée à suivre ce résidu nommé Taël ! C’est tout ! Comment ça il aurait suffit que je te dise ça dès le départ au lieu de tout raconter dans les détails ? JE FAIS CE QUE JE VEUX, ENTENDU ? Quel manque de respect ma parole ! Elle t’a plu mon histoire oui ou non ?
Par 
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