- Zeus, mon amour ! Je suis si heureuse de te revoir enfin !
- Coucou ma douce, je vais aller faire mes petites emplettes à Lardanium
- Crois-tu que je vais te laisser t'enfuir aussi facilement, juste après t'avoir retrouvé ?

Thémis enlaça le Dieu des Dieux, le regard malicieux, le visage radieux... L’œil de celui-ci se promena sur les courbes de sa tendre épouse, suggestives sous la toge habilement cintrée...

- Mais cela ne presse pas en fait...

Thémis embrassa son mari avec tendresse et un plaisir non dissimulé, après cette longue séparation...

Un frisson la parcourut... Se serrant plus fort contre Zeus, elle se rendit compte que ce n’était pas uniquement un frémissement de délectation envers le Dieu barbu, mais aussi une alerte...

Rhéa n’était pas loin... Thémis pouvait sentir sa présence... Son regard... Sa pointe de jalousie...

Quelques secondes plus tard, elle savait pourquoi Rhéa était ici... L’esprit de sa sœur lui était étrangement ouvert, comme si elle désirait que l’omniscience n’ait aucun effort à faire...

Rhéa marchait d’un pas rapide, restant toujours à portée de vue de Thémis...

Celle-ci finit par tourner la tête, fronçant des sourcils...

- Pourquoi...

Les informations affluaient... une vague de mots... d’images... de sensations...

Thémis secoua la tête, chassant les visions... Le regard des deux sœurs se croisèrent...

La Déesse de la Justice et la Maîtresse du Temps hochèrent la tête dans un mouvement commun, puis Rhéa se détourna, disparaissant au loin, vers le nord...

Zeus caressa la joue de Thémis, dont le regard bleuté s’était perdu à l’horizon...

- Tout va bien ma douce ?

Thémis sourit, prenant dans ses mains le visage de Zeus, et avant de l’embrasser, murmura...

- Tu es là, cela ne peut aller que bien.

Dans la salle des thermes du Temple, la Déesse se prélassait dans un bain parfumé à l’orchidée, recouvert de pétales de rose...

La chaleur, la caresse de l’eau sur son corps dénudé, la plongeaient dans un état de demi-sommeil, un sourire béat aux lèvres...

Se laissant couler dans le fond bassin, elle se recroquevilla sur elle-même, atteignant un degré de transe propice à ce qu’elle désirait...

Le regard bleu acier croisé il y a quelques heures lui réapparut, dans une sorte de brouillard...

Thémis se laissa envahir à nouveau par toutes les émotions qu’elle avait lues dans ce regard... Toutes les informations... La pensée de sa sœur était structurée... L’œuvre d’une longue réflexion... Son but apparut avec clarté dans l’esprit de la Déesse...

** Je n’aurai jamais cru que tu aurais besoin de moi... Que tu te présentes à moi de cette manière... **

Elle fit un mouvement imperceptible de la main...

** Voyons... où est-elle...**

Le clapotis de l’eau lui parvint aux oreilles... Un regard vert émeraude...

** Montre-moi ton esprit...**

La crainte... Une forme d’anxiété... Cette douce amertume, laissant place à la peur de voir tout cela s’éteindre... Perdre ce trésor... Et faire s’abattre la colère... Non... L’amener à la puissance... Pour un avenir meilleur... Pour les trois... Au plus vite...

Thémis ouvrit les yeux, s’étira dans le fond du bassin... D’une légère impulsion, du bout des orteils, elle se laissa remonter à la surface...

Freyr l’attendait, un pan de tissus de satin dans ses mains... Il détourna le regard, ses joues quelques peu empourprées par la rapide vision de sa maîtresse ainsi dévêtue, sortant d’un pas gracile de l’eau...

Elle se drapa dans la toge improvisée, souriante devant l’embarras de son plus fidèle Chevalier, et l’embrassa sur le front...

- Reprends tes esprits, Chevalier... Ton trouble, aussi flatteur soit-il, n’a pas lieu d’être...

Elle marcha vers la chambre, sa toge improvisée, qu’elle tenait d’une main, traînant sur le sol marbré, et l’air à son passage, délicatement parfumé...

Elle fit un signe de la main aux Chevaliers restés dehors, dont la présence divine avait fait stopper toute activité...

- Je vous attends dans la salle du trône quand Hélios sera au zénith, Chevaliers !

Finalement, elle atteint sa chambre, où Zeus l’avait attendue – bien que l’envie de la rejoindre l’avait tiraillé pendant toute l’absence de son épouse...

- Tu essaierais de me retenir, moi, le Dieu des Dieux ?

Thémis ferma la porte, s’approchant du lit, encore toute humide... Elle ouvrit la main, laissant sa toge imbibée d’eau tomber sur le sol, l’œil vif, le sourire charmeur...

- Non, je n'essaierai pas... Je le ferai.

Un son cristallin résonna dans la salle, lorsque Thémis enchâssa le Glaive de la Justice dans l’accoudoir du trône, sur lequel elle prit place...

Ses cheveux détachés, tombant en cascade sur ses épaules... Sa longue robe d’un bleu foncé, aux reflets noirs, dont le tissus satiné épousait parfaitement les courbes, et dont la fente révélait les jambes, qu’elle croisa.

Elle considéra avec une pointe de satisfaction la présence de ses trois dévoués Chevaliers, et entrouvrit les lèvres...

- Relevez-vous, vous savez que je n’aime pas les cérémonials.

Un sourire amusé se dessina furtivement sur les lèvres de la Déesse...

- Je crois que je ne me ferai jamais... à ce statut de Déité. Mais passons.

Elle se leva dans un mouvement rapide et gracieux, se mit à marcher de long en large dans la pièce...

- Les nuages s’amoncellent si vite... Tout va si vite... Je dois vous parler de ce que je vois. De cet avenir qui sera bientôt le notre. De ce passé, qui revient me hanter.

Son regard se posa sur le Glaive de la Justice.

- Des décisions, qui modifieront notre futur à jamais.

Elle s’avança d’un pas décidé vers la sortie, et ferma délicatement mais fermement la porte.

- Ce que je vais vous dire... Ne devra jamais sortir d’ici.

hrp /me est un fidèle lecteur.. Vivement que je retrouve mon traitement de texte que je puisse écrire aussi.

Je te félicite oooooooo grande déesse si puissante (et séduisante).
Car tes paroles sont intelligement rédigée et j'attend la suite avec impatience.Désolé de mettre fait une petite parenthèse dans ton récit si bien raconté puissante déesse.

Ce texte est trop personnel pour que je me permet de le juger, mais mon avis est loin d'etre negatif
(hrp:elle est trop bien votre cronique)