Par Hugin le 01/01/1970 à 01:00 Mon cher père,
Je voudrai tout d’abord commencer cette lettre par des excuses : depuis mon départ de Zagnadar, je n’ai malheureusement pas eu le temps ni les moyens de vous écrire. Je ne sais pas si vous êtes encore dans cette cité dorénavant maudite, mais je l’espère fortement. Je vous envoie donc cette missive à notre ancienne adresse, où nous vivions avant mon départ.
Je suis parti précipitamment, je le sais, et je n’ai pas pu vous expliquer les raisons de ce départ. A cette époque, ce n’était bien sur pas à cause des spectres de l’Apocalypse, mais bien pour développer mon Art. Voyager et découvrir le monde me permettent de trouver l’inspiration pour mes poèmes et mes romans. Grâce aux paysages que j’observe et aux aventures que je vis, j’ai pu bien avancer dans l’œuvre de ma Vie. Malheureusement ces derniers temps, je suis plus préoccupé par votre sort ainsi que par celui de mère que par mon roman.
De plus, mon Œuvre ne me passionne plus vraiment et je ne sais pas si j’arriverai à la mener à son terme. D’autres arts et d’autres sciences vivent maintenant en moi : la philosophie humaine et de la nature ainsi que les arts du combat. J’imagine déjà un sourire se dessiner sur vos lèvres : oui le petit et chétif Hugin sait dorénavant utiliser l’arc et l’épée. J’ai appris juste après mon départ. En quittant la ville, j’ai croisé un ami d’enfance que je n’avais pas vu depuis plusieurs années, Darshu. Nous avons fait un peu de chemin ensemble. Il s’est avéré qu’il était un redoutable guerrier et un bon maître. Il m’a enseigné les bases du combat armé.
Cependant, au bout de quelques semaines nos routes ont divergées et nous nous sommes séparés. Je n’ai pas eu de nouvelles depuis. Quelques jours plus tard, j’ai été attaqué par trois brigands elfes et grâce aux enseignements de Darshu, j’ai pu m’en débarrasser, non sans mal.
Mais je m’égare en digressions. Ces sciences auxquelles je pense m’obsèdent. Je traverse des villages et des champs plongé dans mes pensées. Quel est le meilleur mode de gouvernement pour une ville ? le despotisme éclairé ou la démocratie ? Qu’y a-t-il au delà du grand lac ? Notre planète est-elle plate ? Parfois je m’arrête pour griffonner quelques idées dans le carnet de parchemin que vous m’aviez offert lorsque j’étais plus jeune, et dont je n’avais alors pas l’utilité, puis je reprends ma route. Route me rapprochant toujours plus de Zagnadar et je l’espère de vous et de mère.
Hugin referme son carnet, la mine déconfite. Une larme coule le long de son visage. Il l’essuie du revers de la main.
A quoi bon envoyer cette lettre. Si mes parents n’ont pas fuis Zagnadar, ils ne doivent plus être en vie.
Je voudrai tout d’abord commencer cette lettre par des excuses : depuis mon départ de Zagnadar, je n’ai malheureusement pas eu le temps ni les moyens de vous écrire. Je ne sais pas si vous êtes encore dans cette cité dorénavant maudite, mais je l’espère fortement. Je vous envoie donc cette missive à notre ancienne adresse, où nous vivions avant mon départ.
Je suis parti précipitamment, je le sais, et je n’ai pas pu vous expliquer les raisons de ce départ. A cette époque, ce n’était bien sur pas à cause des spectres de l’Apocalypse, mais bien pour développer mon Art. Voyager et découvrir le monde me permettent de trouver l’inspiration pour mes poèmes et mes romans. Grâce aux paysages que j’observe et aux aventures que je vis, j’ai pu bien avancer dans l’œuvre de ma Vie. Malheureusement ces derniers temps, je suis plus préoccupé par votre sort ainsi que par celui de mère que par mon roman.
De plus, mon Œuvre ne me passionne plus vraiment et je ne sais pas si j’arriverai à la mener à son terme. D’autres arts et d’autres sciences vivent maintenant en moi : la philosophie humaine et de la nature ainsi que les arts du combat. J’imagine déjà un sourire se dessiner sur vos lèvres : oui le petit et chétif Hugin sait dorénavant utiliser l’arc et l’épée. J’ai appris juste après mon départ. En quittant la ville, j’ai croisé un ami d’enfance que je n’avais pas vu depuis plusieurs années, Darshu. Nous avons fait un peu de chemin ensemble. Il s’est avéré qu’il était un redoutable guerrier et un bon maître. Il m’a enseigné les bases du combat armé.
Cependant, au bout de quelques semaines nos routes ont divergées et nous nous sommes séparés. Je n’ai pas eu de nouvelles depuis. Quelques jours plus tard, j’ai été attaqué par trois brigands elfes et grâce aux enseignements de Darshu, j’ai pu m’en débarrasser, non sans mal.
Mais je m’égare en digressions. Ces sciences auxquelles je pense m’obsèdent. Je traverse des villages et des champs plongé dans mes pensées. Quel est le meilleur mode de gouvernement pour une ville ? le despotisme éclairé ou la démocratie ? Qu’y a-t-il au delà du grand lac ? Notre planète est-elle plate ? Parfois je m’arrête pour griffonner quelques idées dans le carnet de parchemin que vous m’aviez offert lorsque j’étais plus jeune, et dont je n’avais alors pas l’utilité, puis je reprends ma route. Route me rapprochant toujours plus de Zagnadar et je l’espère de vous et de mère.
Hugin referme son carnet, la mine déconfite. Une larme coule le long de son visage. Il l’essuie du revers de la main.
A quoi bon envoyer cette lettre. Si mes parents n’ont pas fuis Zagnadar, ils ne doivent plus être en vie.
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