Vulkor regardait l'horizon, débout sur la colline. Partout le monde s'affairait pour une chose, un objectif. Ce qui attirait l'attention de Vulkor était le grouillement d'activité proche d'une colline, à l'est de la cité martyre de Sigdil. Les Nains allaient bientot trouver l'Artefact, la Hache.

Vulkor senti la brise du nord qui lui frigorifia le visage. Il était temps. Dans quelques jours, de terribles batailles allaient ensanglanté un peu plus la terre meurtrie d'Olympia.
Tous ce déroulait comme il y a très longtemps, quand les pères des pères des Thunks avaient appris le secret de l'essence vitale, de l'âme, esprit ou karma, suivant les époques, les religions, les peuples.
Le monde s'était ligué pour détruire son peuple, pour ne pas admettre que chacun était le pantin d'une entité plus puissante.

Vulkor allait devoir rentrer chez lui, encore cette fois et rendre à la création le misérable pantin de chair qu'avait été Monty. Il rentrerait à nouveau dans un corps d'acier, attendant des siècles qu'un imbécile le prendrait pour arme, le prendrait pour âme.

Vulkor repris le chemin du retour de sa maison, dans le Nord, là où personne ne va, là d'où personne ne vient, là où le vent est seul à chanter ses propres cantiques...

Vulkor se mettait en route vers les Terres Glacées du Nord quand il surprit un mouvement sur la gauche. Un humain, un étranger sur les terres d'Olympia, un être qui n'avait pas sa place dans le Grand Tout de cet univers. Un être abject et sans destin avait volé des mains de Baaldûm, le jouet des Dieux et autres divinités; il avait volé la Hache, mettant fin à une partie mille fois séculaire du Bien et du Mal.

Ce trublion avait volé la clé du Destin du peuple des Nains, et, bien qu'étant étranger à ce peuple, l'âme de Vulkor avait été en partie souillée par les sentiments puissants de son incarnat.

Cette fois la fusion n'a pas été aussi totale que de normale

Rends moi mon corps graine de vomi spectral!....

Vulkor s'arrêta un instant. Quelle était cette pensée parasite? La fusion avait-elle été si imparfaite?

Se retrouvant, par hasard "n'avais-je pas commencer à me diriger vers le Nord?" au milieu de la formation naine à l'ouest de Sigdil, Vulkor "Non, Monty!" décida de s'asseoir et de détruire une bonne fois pour toute l'esprit réticent du nain et de posséder pleinement ce petit corps moche et sans grâce qui sentait la sueur et le chien mouillé...

Vulkor passa en transe et tenta de retrouver, à travers la psyché tortueuse des Nains, l'esprit rebelle.
Après quelques opérations, détours et cul de sacs, il décida de se réhydrater.

D'abord, Vulkor fut surpris de ne pas à avoir à ouvrir les yeux. Ils étaient déjà ouverts. La seconde surprise fut de voir une hache tomber rapidement sur le corps meurtri d'un seigneur olympien. La dernière surprise fut d'entendre :
Pour mes ancêtres, les Nains et le Roi, par ma barbe!

Vulkor repris rapidement le contrôle du corps boudiné du nain et tenta de détruire l'esprit retord quand il s'aperçu que ce dernier avait déjà disparu dans une cachette, invisible pour le thunk désappointé.
Où te caches-tu misérable?