La mort du poète, la relève du guerrier. | |
Topic visité 0 fois Dernière réponse le 21/01/2005 à 02:05 |
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- Fais dire au Seigneur que les tours sont en vue...
- Dois-je l’informer de l’identité de nos opposants ? - Nul besoin. Le temps qu’il soit des nôtres nous les auront écrasés. - B..bien. A vos ordres. L’éclaireur se laissa glisser de l’arbre et commença, plus de dix mètres plus bas, une course véloce vers le sud-est, vers Astoria. Sous le regard de l’Elfe aguerri, l’avant-garde se faufilait entre les ombres des arbres effilés et minces qui marquaient la frontière du territoire Elfique avec l’Empire Olympien. Serpentant avec grâce entre les troncs, semblant flotter sur le duvet de feuilles, ils avançaient. Tout petit déjà, Dionysos favorisait le chaos. Il aimait aider le camp le plus faible, rien que pour le tumulte qui en naissait. Mais à voir Orphée aux prises avec de nombreux Elfes, archers et mages apprentis, il ne pût que lui venir en aide. La conjoncture était telle qu’il fallait se méfier de tout groupe hostile. Dionysos favorisa donc l’Olympien, tant par dette que par devoir divin, il trouvait « stimulant » de voir un seul Olympien tenir tête à un tel groupe... Le Prince seul contre une marée d’assaillants aux oreilles aussi effilées que leurs flèches. Si l’occasion était belle, le danger décida Dionysos à ne pas en faire une chanson... Car ce n’était pas un petit détachement. Il s’agissait bien d’une armée. Dionysos vit se faire balayer Airik puis Orphée, deux des piliers de Lardanium. Mais ne prenant pas encore au sérieux ces frictions, le jeune Dieu ne faisait qu’assister à l’avancée des Elfes. Ce n’est que lorsqu’il dut faire un bond prodigieux pour éviter un météore surpuissant qu’il s’inquiéta. Jamais il n’avait vu une telle quantité de mana concentrée en un sort. Quel mortel pouvait invoquer de pareils pouvoirs ? Le cratère s’élevait une fumée malsaine... Se laissant pousser par la curiosité le Dieu du Vin s’enfonça dans l’orée du bois. Mais il ne fit pas un pas de plus car une aura particulière se fit sentir. Non seulement cette aura était forte, mais il s’en dégageait une sorte de défi : elle ne se cachait point. Dans un élan d’orgueil, Dionysos dévoila la sienne... et ses ennuis commencèrent. Si ses quelques sorts attirèrent l’attention de l’avant-garde Elfique, ralentissant la progression de toute l’armée, Dionysos ne crut pas un seul instant que toutes ces créatures des bois s’acharneraient sur sa personne. Et il avait tort, découvrirait-il dans les jours qui suivraient. Tentant d’ouvrir le dialogue, il ne cessait d’être interrompu par des aigles fantasmagoriques, déchirant la toile de la réalité, leurs serres floues et bleues précédaient la silhouette du prédateur ailé avant de fondre sur lui. D’autres sortilèges, plus ou moins complexes, plus ou moins puissants s’abattirent sur lui. Une pluie de sorts. Le jeune Dieu tenait fermement sa thyrse, invoquant son pouvoir pour se protéger... Peut-être espérait-il que la tempête ne se calme d’elle-même. Après trois jours de pilonnage intensif, le calme. « Et bien, c’est pas trop tôt... Je.. Pourquoi vois-je les braseros bleutés du temple de.. AH NON ! Ils ont osé ? Ne craignent-ils pas nôtre pouvoir ? N’ont-ils donc aucun respect pour les maîtres de l’OLYMPE ? » D’un pas saccadé, le jeune Dieu se dirigeait vers le centre des Enfers. De hautes tours se dessinaient à l’horizon, transperçant une voûte brumeuse, d’une triste couleur grise. Si le calme du lieu mettait Dionysos mal à l’aise d’ordinaire, la colère l’étreignait cette fois. Les cheveux en pagaille, les yeux sanguins et les muscles saillants, Dionysos était méconnaissable. La colère était toute nouvelle pour lui ce qui explique qu’il ne se maîtrisait toujours pas le jour suivant. Des larges dalles de pierres s’élevait une poussière sans âge, qui retombait sans bruit. D’ailleurs, nota Dionysos, le silence n’était interrompu que par le claquement de ces sandales, bruit qui lui vrillait les nerfs, bien plus que la solitude qui accompagnait son périple. « Je vais tous les tuer. Père avait raison. » Pour se calmer, Dionysos coiffa sa barbe de son peigne... « Traîtres de Nains, eux aussi s’en prennent à notre divine demeure ! Et dire que je les ai aidés à reprendre Zagnadar... Tiens ces crapauds de Géants ahuris aussi sont sur le chemin de la guerre... » Dionysos serra sa thyrse et la regarda longuement. « Serrait-il temps ? Nous les saignerons tous. Qu’ils comprennent qui sont les maîtres d’Olympia ! Ne les a-t-on pas aidé à se développer ? N’avons-nous pas été cléments ? » Arrivé sous le temple du Roi de ce Monde Souterrain, Dionysos entrepris la montée du millier de marche qui séparait Hadès des bas Enfers. Empruntant un passage que seul les Dieux étaient autoriser à voir, Les marches se succédaient, se lovant entre des colonnes sans cesse plus large, plus haute. « Si ce cher Hadès était un peu moins mégalo j’en aurai pas pour trois jours... » Sous les yeux divins se dessinaient les contours d’une formidable forteresse en forme de pyramide inversée. D’en bas l’édifice avait de quoi forcer le respect, mais Dionysos savait que cela n’était fait que pour préparer les éventuels visiteurs à rencontrer le maître des lieus... |
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Oui mais voilà, de Maître il n'y eut point.
L'immense estrade suportait une lourde table de pierre ronde, étonnament lisse, en son centre se tenaient de fines bougies dont les flammes orangées se reflétaient sur la table d'obsidienne. Des colonnes montaient si haut qu'on eut dit qu'elle soutenait la voûte céleste. Les étoiles... Dionysos se rappela qu'il était dans le Royaume souterrain et en chercha le Maître, le grand Hadès, dont le trône était, une fois n'est pas coutume, vide. Son large linceuil rouge, sa faux si effilée que la lame paraissait invisible sous un certain angle et son imposante armure... Tout son équipement avait disparu, preuve irréfutable de son abscence. Abattu, Dionysos en laissa tomber ses bras. Il fit tout de même le tour de l'édifice, la table en fait, mais les proportions étaient telles que le terme ne semblait pas choquer. Arrivé à la droite du trône, un détail attira l'attention du Dieu. Une fine volute de fumée s'élevait de la table. La faible lueur des bougies limitaient fortement la visibilité contraignant le visiteur à s'approcher davantage. Il s'avança encore, encore, la tension lui serra l'estomac, l'inconnu le troublait, lui qui pensait tout connaître ou presque, lui qui était venu ici tant de fois... Quelques mètres de plus lui livrèrent la réponse attendue. Il s'agissait d'une tasse de thé ! Encore fumante... Surpris, mais las, Dionysos s'assis sur une colonne raccourcie après avoir rapprocher la tasse. Il la bû et entrepris juste après la lecture d'un morceau de parchemin. ------ Requette : (à remplir) Condition(s) et faveur(s) : ------ Dionysos leva un sourcil interrogateur et son air ne fut pas plus illuminé lorsqu'il aperçut plume et encrier. Il s'avisa d'un autre mot, légèrement plus riche. Désolé mon grand mais j'ai moi aussi mon devoir à faire. Il n'y pas de raison pour seuls ton Père et sa petite famille s'amusent. Si tu as quelquechose à demander, utilise le contrat... PS : le thé est pour toi. Dionysos se dépêcha de remplir sa moitié du contrat, mais les mots furent guidés par la colère et l'excitation... Je veux revenir sur Olympia pour éclater ces satannés traîtres et renvoyer les Titans en sommeil ! Et vite ! A peine la pointe de la plume toucha l'encre que le parchemin disparu, laissant l'autre moitié du contrat se baigner de mystère. Dionysos attendit. Pour la troisième fois de sa vie, il transforma sa thyrse en lance. Les bougies brillèrent de mille feux au point d'aveugler le jeune Dieu. Les flammes semblaient danser et fusionner pour ne former qu'une seule grande flamme qui diminua. Les contours devinrent acier puis eau puis air. Tout et rien. Enfin pas exactement. Il s'agissait d'un vortex tant convoité. Dionysos traversa le portail liant le monde souterrain au royaume terrestre. Sans se soucier de ce que lui demanderait Hadès en échange... |
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Invoquer la puissance destructrice du feu, puiser dans la sérénité de l'eau, briser l'air tout en le laissant porter les mots de l'invocation... et faire apparaître ce poing gigantesque.
Dionysos adorait l'absence totale de subtilité dans ce sortilège issu des Montagnes du peuple Géant et aujourd'hui était une parfaire occasion, une tester cette manière de manier la mana. Dionysos posa un pied sur Olympia et reconnu les familières et chéries rues de Lardanium avant que son second pied ne touche le sol. Ne prenant pas le temps de saluer le moindre passant, il n'effectua qu'un rapide signe de tête au trio qu'il avait côtoyé dernièrement : Airik, Parium et Orphée. Plus qu'un rapport de divinité à suivants et moins que de l'amitié, un étrange lien s'était créé. Plus que jamais Dionysos se sentait redevable car il n'avait su en sauver aucun. Tous trois s'étaient retrouvés à proximité du jeune Dieu, se sentant confiant ou au moins revigoré. Pourtant, à chaque fois les limbes concluaient la journée des malheureux. Alors, en ce jour, plus que tout autre, Dionysos allait lâcher sa fureur et tant pis pour celui qui croiserait sa route... Profitant de la rentrée de blessés, Dionysos sortit de la ville et trouva rapidement un visage parmis la centaine d'attaquants qui ne lui était resté gravé en mémoire. Un magicien puissant mais qui manquait de maîtrise... Ludock. Celui-ci lançait sort sur sort, triant le chaos de la bataille des ordres des Titans. Le poing de granit le percuta de plein fouet, meurtrissant son flanc. L'Elfe roula sur plusieurs mètres après un bon vol. Désorienté, il ne s'en remis pas moins sur pieds et dû revenir sur ses pas, délaissant un Dieu déjà terrassé pour un nom bien plus grandiose. La surprise se lut sur son visage mais le temps manquant, il se détourna vite, laissant Lardanium dan son dos. "Etonnant ce sort... Qui aurais cru que le sort le plus puissant soit maitriser par les piètres magiciens que son tles Géants ? Ô mais tu tentes de t'enfuir. Non, j'aurais ma vengeance." Un autre sort parti et bientot d'autres viendraient. Le jeune Dieu ne souhaitait pas qu'un seul des attaquants ne repartent en traversant les plaines de Lardanium mais bien les méandres du Styx. Cependant, après moins de vingt-quatre heures... Un poigne enserra sa tunique et il se sentit comme aspirer par un syphon sortit du néant. Après un combat qui dura une poignée de secondes, Dionysos bascula vers un ailleurs inconnu de lui...mais pas d'Hadès. |