Au milieu de Lardanium | |
Topic visité 121 fois Dernière réponse le 21/01/2005 à 18:53 |
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J’avais quitté Astoria pour aller défendre la ville des enfants de Gaïa, la ville des miens. Dans ma précipitation, j’avais tout laissé derrière moi. Juste mon bâton qui était mon compagnon de route depuis le départ de mon périple.
Jamais je n’aurais pensé que cela se passerait comme cela… Il était rare de voir autant de monde. Néanmoins, le peuple divin ne parvint pas à terminer son assaut sur Luminae. Au contraire, et à la surprise générale, ils furent repoussés jusqu’à Lardanium. Bien décidé à ne pas se laisser marcher dessus, les Enfants de Gaïa accompagné des habitants d’Astoria, de la Horde des Glaces et marchant aux cotés des Titans se rendirent aussi à Lardanium. Les nains semblaient désirer récupérer la hache du premier de leur roi qui était actuellement en possession de Traag, l’humain de la garde impériale et pillaient par la même occasion la ville des Olympiens. Même la majorité des dieux s’étaient mêlés à la guerre, sous la cause du peuple qui le vénérait le plus. Jamais une guerre ne fut d’une telle intensité. Et ce, même du temps de l’apocalypse et des Sevens. Plus jamais je ne regarderais chacun d’entre nous de la même façon. De la façon dont chacun recherchait le sang d’un autre. J’avais d’autant plus de mal à croire que je prenais part à ce massacre. Pourtant, j’étais la, près à mourir pour la cause des Titans. Au loin, Hadès faisait un massacre. La horde toujours plus nombreuse de ceux qui tentaient d’arracher la vie au dieu des enfers. Pourtant, il continuait de répandre toujours plus le sang des malheureux kamikazes. Sans Chronos qui l’envoya je ne sais ou, Hadès aurait put massacrer la quasi-totalité des troupes à lui seul. Et moi, au milieu de tout le monde, n’arrêtant pas de recevoir des ordres des premiers venus, je m’épuisais magiquement et physiquement face à la masse des Olympiens qui sortait de la ville. J’avais du mal à me dire qu’il y a quelques mois encore, ils permirent à Luminae de s’installer pacifiquement. Que Orphée accompagné de plusieurs de ses amis avaient permis de laisser la ville des Enfants de Gaïa à tout les Hommes et Femmes «Sauvages», alors que rien n’aurait put les empêcher d’en faire une simple province de Lardanium. Pourtant, c’était bien eux. Contre ceux qui nous avaient aidé à mettre en place le conseil de Luminae. Mais malgré cela, ils nous avaient déclaré la guerre, et nous leur lui avons rendu… La plus grande tuerie jamais organisée. Voila où nous en étions. Une larme coulait le long de mon visage. A chaque fois que je me retournais je voyais toujours plus de morts chez mes amis. J’étais décidé. Je prendrais le mal à la racine. AGISSONS MAINTENANT! A peine eut je le temps de réfléchir aux conséquences de mes actes que j’étais dans Lardanium. J’étais en train de lancer des sorts sur ceux qui pourrissaient le peu de paix de ce monde. Tentant d’en empoisonner le plus possible, j’étais non loin du centre de Lardanium. Mes arcanes me lâchèrent. Plus le moindre sort ne parvenait à sortir de moi, et pourtant, je ne regrettais rien. Bientôt, je serais la proie d’une horde d’Olympiens assoiffée de sang mais trop lâche pour sortir. Je regardais autour de moi mais rien. Aucun ami en vue à part une elfe apeuré qui se cachait du mieux qu’elle pouvait et un Homme «Sauvage» qui se demandait sûrement ce qu’il faisait ici… J’étais seul, me demandant pourquoi… Pourquoi j’étais seul au milieu de Lardanium. |
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[Suite]
La guerre continuait mais plus personne n’avait besoin de moi. Celui qui parcouru les terres sous le surnom de l’aveugle s’en va. L’histoire d’un amour qui le torture va reprendre vit aujourd’hui. Ai le courage de tes actes. Va toujours jusqu’au bout. Mon père me répétait souvent ces phrases lorsque je déprimais un peu ou que je voulais abandonner. Cela fait plusieurs années que je me répète cela mais je n’en peu plus. J’espère depuis trop longtemps que tout s’arrêtera, aujourd’hui, plus personne n’a besoin de moi, alors autant m’en aller. Après tout, personne ou presque n’entrait dans Lardanium… La guerre était omniprésente. A peine la guerre contre les Sevens et les Apocalypses fut terminée, une nouvelle commençait. Une qui avait lieu contre mon peuple. L’assaut mené par le Peuple Divin contre celui des Enfants de Gaïa. Olympiens contre les Hommes et Femmes «Sauvages». Pendant ce même temps, les nains dont j’avais eut par un moment une grande estime combattaient tant bien que mal pour récupérer la Hache de leur premier roi. Le jour s’était levé avec mon arrivé dans Lardanium. La lutte faisait rage. Alors que les sorts d’une elfe ne m’avaient pas fait le moindre effet, contrairement à Odin, la géante alliée aux membres de la Confrérie du Futur m’avait gravement blessé. Deux flèches dans le ventre, je continuais de combattre avec rage, la haine de survivre mais avant tout la haine de pouvoir venger l’affront fait aux Enfants de Gaïa. Puis, il est arrivé. Celui que l’on nommait le Parrain, ou Traag. L’humain qui servait la cause du Peuple Divin. Il brandit son épée en l’air et frappa fort. Je suis tombé à genoux, leva les yeux face à mon nouvel adversaire. Sans aucune pitié, il brandit à nouveau son épée en l’air et me frappa. Il frappa d’une telle puissance que mon corps roula hors de Lardanium. Laissé pour mort pour les Olympiens… Rapatrié d’urgence, on m’a installé sur un lit destiné aux blessés. Cedras veillait sur moi. Je dormais encore mais sentais sa présence, j’étais dans un rêve ou je revoyais enfin ma défunte amie. Thècle. A ce moment, je me suis réveillé en sursaut. Je ne m’étais pas aperçut que j’avais prononcé son nom à haute voix avant que Cedras ne me demande qui était ce. C’était la première fois que je prononçais son nom depuis… Depuis qu’elle n’était plus la. Depuis que j’ère seul avec la promesse de n’aimer plus personne d’autre comme elle. Je n’avais plus envie de rire. J’ai l’impression que je suis vraiment seul à présent… -Cedras? -Oui? Qu’y a-t-il Kalik? -Je veux mourir. Prend ma vie! -Tu n’es pas sérieux j’espère! Que t’arrives-t-il ? -J’en ai marre de la vie, marre d’errer toujours tout seul. Le chemin de l’aveugle doit s’arrêter ici, alors tue moi. Si tu ne le fais pas, je repartirais me faire abattre sur les champs de bataille. Alors vas y, tue moi! -Allons, qu’est ce qui te prend? Tu délires, t’es encore sous l’état de choc. Tu n’imagines pas ? Tu laisserais tes amis comme ça. Ressaisis toi enfin! -Je ne te l’ai jamais dis Cedras, mais si j’ai servis la cause des titans, c’est parce que j’espérais quelque chose d’eux. J’aurais aimé qu’ils me ramènent Thècle, ma défunte amie… Mais dans le fond à quoi bon? Le risque de la perdre à nouveau, et je peine déjà suffisamment pour donner l’illusion aux autres d’être heureux. Et j’ai l’impression que ça fait longtemps qu’ils ont compris que je n’étais pas joyeux. Je n’en peux plus, alors fait le. -Je ne sais pas. J’hésite… Tu comprends, je ne peux ôter la vie à quelqu’un qui m’a rendu service. -Justement, si tu tiens à payer ta dette tu dois le faire. J’ai depuis trop longtemps l’impression d’être seul, alors vas-y! Des larmes coulaient le long du visage de Kalik son visage. Tu vois, j’aurais appris dans ce voyage que si l’on veut avancer il faut faire des sacrifices. J’ai sacrifié tout ce que j’aurais put vivre pour Thècle! Je ne le regrette pas un seul instant, car c’est la pensée d’elle qui m’a permis de me relever à chaque fois. Mais je suis tombé une fois de trop aujourd’hui. Je n’ai plus la force de me battre, je craque. Je n’ai plus été heureux depuis plusieurs mois et tu le sais. Je ne veux plus de cette vie, aide moi, toi seul le peu à présent. -Je suis désolé. Je peux faire ce que tu veux, mais ça je ne peux pas! -Je ne te laisse pas le choix, j’ai été seul toute ma vie, je ne veux pas l’être pour ma mort. Je veux mourir en présence d’une personne a qui je tiens et ce sera toi!Kalik saisit la main de Cedras qui tenait l’arbalète et l’enfonça dans son ventre. Je vais rejoindre Fastkilled dans un monde meilleur. Kalik appuya sur la gâchette de l’arbalète, poussa un léger cri de douleur et tomba au sol. Du sang dégoulinait de sa bouche, mais il avait le sourire aux lèvres. Adieu mon ami, je pense que tu es l’une des personnes qui me manquera le plus ici… Ne le prends pas mal, mais j’aimerais presque que tu m’accompagnes. Je transmettrais ton bonjour à Fast. Kalik toussa du sang, et expira. Le serviteur n’était plus. Les titans ayant été libérés, le serviteur n’avait plus de raison d’être en vie, il mit fin à ses jours. Alors que son corps gisait sur le sol, ses dernières pensées entrèrent dans la tête de Cedras. C’est la fin. Je ne reviendrais pas du royaume des morts cette fois ci, je vais retrouver Thècle dans l’autre monde. Transmet mes adieux à Chronos, et remercie le de m’avoir permis de garder l’espoir de la vie alors qu’elle me semblait inutile. Sans lui non plus, je n’aurais jamais tenu aussi longtemps et transmet aux nains que je regrette de ne jamais avoir assisté à l’une de leur fête. Dit aussi à Yupa de faire survivre notre famille, moi je n’en ai plus la force, je lui souhaite une meilleure vie qu’à moi. Dis aussi à Vilca de continuer à s’occuper aussi bien des Mages de la Mer d’Emeraude, il a toujours fait un bon travail et je ne lui ai jamais félicité pour cela. Quand à toi Cedras, je te souhaite autant de bonheur que possible avec Mélusine, puissiez vous connaître un amour aussi fort que celui que j’ai eut. |
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C’est les larmes aux yeux que Cedras s’écroula près de Kalik. Toute la nuit, Cedras transporta le corps inerte pour l’emmener à l’endroit ou ils se sont vue pour la première fois, entre Luminae et Astoria. Cedras creusa le sol et y déposa le corps de son ami, et prononça quelques paroles en espérant que son compagnon l’entendrait.
Kalik, je t’ai enterré la où tu as donné un sens à ma vie. Et oui, c’est bien ici que l’on s’est rencontré pour la première fois, c’est aussi ce jour que tu as décidé de m’envoyer chez les Mages de la Mer d’Emeraude. Jamais je ne t’oublierais. Chaque soir, je prierais en ton nom pour tout ce que tu as fait pour moi. Cedras partit alors en direction de Luminae le coeur faible, il savait que sans Kalik la vie ne sera plus la même. Cette amitié perdu laissera maintenant place à un grand vide |
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J’avais tant attendu ce moment… Celui ou je pourrais enfin rejoindre Thècle de l’autre coté de la rive du Styx. J’avais sacrifié ce corps aux multiples balafres pour devenir une âme. Rencontrer l’esprit de la femme qui changea ma vie. Je désirais ce moment plus que tout, mais dans le fond, ce moment que j’attendais tant, était il seulement partagé? La dernière fois que j’ai vu son âme, nous étions en enfers, et Hadès la fit disparaître alors que je m’apprêtais à l’étreindre de tout mon être. Mais elle a traversé le Styx depuis, et je dois en faire de même pour la retrouver. J’étais retourné sur Olympia ou j’ai erré, et comblé l’amour que je voulais donner par une foi inébranlable dédié aux Titans. A défaut d’un être, j’ai aimé une religion en espérant qu’elle pourrait me ramener ma défunte amie. Mais je me suis aperçut que j’était dans le tort d’espérer et est commencé à déprimer jusqu’à en arriver au suicide.
Elle doit penser à moi. A sa mort, j’ai fait la promesse de n’aimer que elle et est brûlé mes yeux pour être sur de ne jamais subir la moindre tentation. J’ai passé des années dans le noir pour elle, ai fouillé à plusieurs portes des enfers pour la retrouver, mais cela n’a pas suffit. Ceci est mon trajet, ma vie, mon œuvre si je puis dire. Dans le fond, j’aurais du commencer par la, la rejoindre en enfers ou nos âmes pourront s’aimer jusqu’à la fin des temps. Cette fois ci, je ne repartirais pas par la porte ou les âmes s’en vont habituellement, celle que j’ai emprunté à maintes reprises, avec à chaque fois l’espoir que je ramènerais Thècle. Aujourd’hui, je ferais plus simple, je prendrais le bateau pour traverser le Styx, aller dans une partie de l’enfer ou seule les âmes qui ne reviendront pas sur Olympia peuvent aller. Goûter aux fruits défendus des enfers pour ne jamais avoir à retourner là haut. Je m’approche du passeur, pour qu’il m’emmène la ou j’ai tant voulu tirer Thècle tant de fois, lui tend une pièce symbolique pour qu’il comprenne ou je veux aller, il dit alors. -Je suis désolé, je ne peux rien pour toi. Voyant que je ne comprends pas, il repris la parole. Les suicidés n’ont pas le droit aux plaisirs des enfers. Il ajoute comme pour justifier sa fauteC’est le règlement. -Mais… Ce n’est pas possible! Je veux traverser! Je dois traverser! -C’est possible mais j’y peux rien. Tente à la nage si l’envie te vient, mais si tu arrives à trouver ton chemin, tu seras tout de même condamné à ne jamais pouvoir en sortir. Autant que tu retrouves ton corps en haut, c’est ce qu’il te reste de mieux à faire. -Mon corps est déjà en train de se faire ronger par les vers… -Je vois, c’est assez embêtant… Tu n’as plus qu’à retourner sans âme sur Olympia. Mais avant, je tiens à te montrer ceci. Il sortit un petit miroir et prononça le nom de mon amie. Il apparut alors sur la surface une image d’elle en train de festoyer avec des créatures au corps parfait. J’aurais espéré qu’elle ne m’oublie pas, j’avais tort. J’aurais du écouter Tenebre lorsqu’il entendit mon histoire, il m’avait dit que j’aurais du rester tel que je suis et que je devais l’oublier pour vivre mieux. C’est ce qu’elle aurait voulu. Il avait raison, aurait je dut oublier? Faire des avances à celle avec qui j’aurais aimé avoir une relation plus « poussée»? Ou était ce juste un prétexte pour que ceux qui s’en vont puissent se faire plaisir sans remords? Cette image resta gravée en moi, l’image de celle que j’espérais retrouver depuis tant de temps en train de se vouer aux plaisirs élémentaires de la chair, comme si notre amour n’avait jamais existé. Je regardais le Styx avec une légère nostalgie. Finalement, je remontrais sur Olympia en tant qu’âme. Une âme errante comme il y en eut tant lors du passage de l’Apocalypse sur ce monde. A présent que je suis une âme, il n’y a plus aucune limite physique qui s’oppose à moi. J’ai la possibilité de franchir les murs. Je vais devenir un rat de bibliothèque, trouver un moyen de franchir le Styx et arriver face à Thècle. A défaut d’amour, je lui conterais mes souffrances. Lui offrirais la honte de ce que j’ai enduré pour elle sans qu’elle ne fasse ne serait ce que l’effort de se souvenir de moi. Un jour, j’aurais trouvé le moyen de traverser le Styx, et ce jour là… Kalik partit et le Passeur aurait probablement affiché un sourire malsain si il avait eut des lèvres. Ainsi est mon destin. D’abord privé d’yeux, puis d’un corps normal, pour finir en tant qu’être immatériel. Comme j’envie le papillon qui se transforme du pire vers le meilleur. Alors que lui connais l’évolution, moi suis soumis à une éternelle régression. Mais un jour, je comprendrais. Je comprendrais ou est ma place et je ne la quitterais plus. HRP: Voila, la c'est la fin de cette chronique, postez vos commentaires si vous désirez que je corrige certains détails pour mes futurs chroniques ![]() Au fait, si un anim passe par la, est ce que Kalik pourrait devenir Kalik, Âme Errante ? Je sais, ça commence à faire lourd les changement de noms répétitifs ^^ /HRP |