Legends of Olympia : L'Ode Mythologique - Une vie s'éteint...
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Une vie s'éteint...
Topic visité 106 fois
Dernière réponse le 04/02/2005 à 20:39

dieu Par Une étoile naissante...  le 02/01/2005 à 16:09

Ambiance...


Now the day has come...
We are forsaken this time...


Lardanium la Blanche...

Voilà plusieurs jours que ma peau est devenue albâtre... Que mon corps s’est figé...

Seuls mes yeux et mon cœur peuvent encore observer et percevoir toute l’horreur de la guerre... Ce conflit qui ne m’inspire plus que l’indifférence... Je me sens si lointaine de tout cela, détachée des craintes terrestres... Comme morte.

Pourtant je suis encore là.


We lived our lives in our paradise, as Gods we shaped the world around.
No borderlines we stayed behind, though balance is something fragile.


Dans ce corps de verre, une âme subsiste...

Je sens les émotions comme jamais auparavant... Un bourdonnement incessant à mes oreilles... Les voix, les cris de douleur et d’agonie, les prières de centaines de personnes me parviennent...

Le cri d’une âme... non loin... pleurant la perte de sa femme...


While we thought we were gaining, we would turn back the tide, it still slips away.
Our time has run out, our future has died, there's no more escape.


Ëarfuin est déjà à mes côtés, les larmes coulant sur ses joues... Fidèle Chevalier... Rien ne peut être fait... J’ai choisi cette voie.

Préviens Freyr... Préviens les tous, dis leur à tous que leur maîtresse est en train de quitter ce monde...

Gardez ce Temple... Le symbole que j’aurai défendu jusqu’à la mort... Gardez-le en ma mémoire.


Now the day has come, we are forsaken,
There's no time anymore.


Je n’aurai jamais du revenir... Ma place n’était pas ici... Je l’ai su dès le début.

Il me faut concentrer mon énergie... pour repartir...

Et que dans ce monde où la mort règne en maître... je puisse apporter la vie.


Life will pass us by, we are forsaken,
We're the last of our kind.


Se souviendra-t-on de nous lorsque tout ceci sera fini... Retournerons-nous à l’état de vieilles légendes, que chacun s’efforcera d’oublier...

Zeus... Le Temple de notre amour... Que deviendra-t-il...

Que restera-t-il de nous... quand tout sera achevé...


The sacrifice was much too high, our greed just made us all go blind.
We tried to hide what we feared inside.
Today is the end of tomorrow.


Et toi Japet, sens-tu Gaia comme je la perçois maintenant... Entends-tu ses pleurs... Sa clameur me déchire les entrailles...

Mère... Devines la dernière volonté de ta fille... Accompagne-la...

Aide-moi.


As the sea started rising, the land that we conquered just washed away.
Although we all have tried to turn back the tide, it was all in vain.


Montre moi le chemin vers ce dernier voyage... Prête moi ta force...

Guide ce corps... Le moment est venu...

Se lever... Le corps engourdi... Concentrer l’énergie... pour avancer, une dernière fois...

Je peux me voir à travers le regard des personnes massées là... L’étonnement, la stupeur, devant une statue, animée d’un souffle de vie, entourée d’un halo de puissance...


Now the day has come, we are forsaken,
There's no time anymore...


Un dernier regard en direction de Zeus et Japet... Interpellés par le brouhaha soudain, et l’agitation devant un tel spectacle, ils se retournent...

Le temps semble avoir suspendu son cours... Je leur adresse un léger sourire, mélange de tendresse et de douleur par la difficulté à décrisper mon visage...

Mère... Il est temps.


Life will pass us by, we are forsaken,
Only ruins stay behind...


Une vive lumière illumine les environs de Lardanium... L’intensité de mille soleils, concentrés en un point...

Nulle brûlure... Nulle douleur...

Je sens mes membres éclater, mes os se fendre tels du verre brisé...

Délivrance, vient à moi...

Mes amours... Pardonnez-moi...

Tout mon être implose, provoquant une onde de choc qui secoue toute la région de Lardanium...

Un vent d’une force rare s’engouffre dans chaque rue, chaque maison, alors que je laisse échapper un cri de douleur...

Le dernier...


Now the day has come...
We are forsaken this time.


Un silence de mort a envahi la ville... La plupart des gens sont encore aveuglés, sous le choc... Certains pleurent...

Un bruit de clochettes, un tintement régulier, perturbe ce silence...

Une pluie de cristaux, telles des lucioles... Des centaines de morceaux tombent du ciel...


Now the day has come, we are forsaken,
There's no time anymore.


Ces morceaux de conscience... s’insinuent dans chacun des elfes présents...

Elles leur réchauffe le cœur... guérit leurs blessures... leur insuffle un souffle de vie...

Adieu mes enfants...


Now the day has come...

Adieu mes chevaliers, mes amis...

The day has come...

Adieu mes frères, mes sœurs...

The day has come...

Adieu mes amours...


Le soleil se couche à l’horizon... Cherchez moi parmi les étoiles naissantes.



nain Par Paurtnawak  le 02/01/2005 à 16:48

This world is spinning around me
The whole world keeps spinning around me


Paurt venait de sortir de Sigdil. Un seule idée en tête, rejoindre le Temple de Thémis et tenir sa promesse... Son apprenti, le jeune Radulph, manifestait sa joie de revoir son maître forgeron.

Pourtant, un étrange sentiment d'angoisse avait saisi le Nain à sa sortie de la Cité. Quelque chose dégageait un énergie intense, très près de lui, d'un tristesse infinie...

All life is future to past
Every breath leaves me one less to my last


Paurt sorti de son sac de voyage la petite boite contenant le cadeau que lui avait fait Thémis. C'était bien cela...

Pull me under pull me under
Pull me under I’m not afraid


Un flash... Lardanium semble au loin s'embraser... Une pluie d'étoiles, d'une beauté incroyable.... Un souffle chaud, une présence fugace... Puis plus rien.

All that I feel in honor and spite
All I can do is set it right


Pour la seconde fois en peu de temps, si peu de temps, une larme roula sur la joue du vieux Nain. Il tiendrait sa promesse, coûte que coûte...



dieu Par Zeus - Dieu du Ciel  le 02/01/2005 à 16:51

Les mots de Japet raisonnaient encore dans mon esprit, avait il raison?
Pourquoi douter de ses dires ? S'ils étaient erronés, tout laisse penser qu'il aurait préféré se taire.

Thémis l'avait appelé, lui demandant de le rejoindre lorsque notre combat serait fini.
Les couleurs palissent.
Celle à qui j'avais tant donné. Celle que j'avais acceptée telle qu'elle était, sans chercher à la changer, j'ai tellement voulu la protéger, si forte et pourtant si fragile.
Pourquoi retourner vers ses frères ? Eux qui n'ont pas cherché à la comprendre, eux qui l'ont dénigrée tant. Eux tellement avides de revanche… Eux qui détestent pourtant tellement ce que je lui avais appris à apprécier.

Des réflexions jaillit le doute
Jusqu'à ma mère… Elle qui me connaissait mieux que quiconque. Elle a cherché depuis le début à la manipuler tout en me manipulant, je vois clair aujourd'hui, pas besoin d'être omniscient pour comprendre le monde et les personnes.

"Je remercie l'homme qui de part sa volonté fera de moi la femme la plus heureuse du monde".
Tu peux être heureuse Rhéa … Profite, savoure ta victoire.

Des doutes vient la désillusion
Japet toi aussi tu as gagné, tu prends ma bien aimée, celle pour tout j'ai tout sacrifié, quelle victoire éclatante. Tu es sûrement plus fidèle, mais tu n'es pas un mari… Aussi terne et prévisible que l'acier d'un sabre s'abattant sans cesse sur la même chair. J'espère que cette éternité sera on ne peut plus lassante pour tous les deux, titans de la Justice. Je vous laisse l'éternité pour savourer votre victoire bien amère, car elle le sera…

Le rouge et le noir, l'amour et la mort
Quand à toi Thémis, Déesse de la Justice, regarde donc ta justice. Quel bel emblème, la lâcheté aurait été plus appropriée. Incapable de juger, mais également incapable d'apprendre. Insultée par les fils de Gaïa tu vas aujourd'hui t'acoquiner avec eux, délaissant un peuple qui t'a accueilli à bras ouverts, un peuple te respectant, un peuple reconnaissant, honorable et juste.
Il n'y a plus de déesse, mais y avait-il une justice à incarner?
Non, je vais démontrer que non au monde entier.

Tout devient gris, même les sentiments les plus éclatants peuvent ternir
Tu t'es sacrifiée pour donner une source vivifiante à tous ceux que tu abandonnes … Un manque de courage de plus… Laisse-moi assumer pour deux… Titans, je vais vous montrer ce qui arrive quand on s'en prend à une personne qu'on ne peut défier.
Titans je vais vous montrer que me prendre ce qui comptait le plus pour moi était une erreur… Car vous allez perdre autant voire plus…
Je vais venger le sang répandu dans la ville sainte. Je vais venger mon honneur, mon amour, et l'indulgence dont j'ai fait preuve envers vous… Le sang effacera tout…

Quand le cœur est mort il ne reste plus que la volonté de se venger puis d'oublier, de tout détruire
Dans ce combat ou j'ai tout perdu, vous allez perdre Gaia…
Ouranos a créé ce monde en faisant appel aux éthers, je les utiliserai pour en finir.
"MAINTENANT SAVOUREZ VOTRE VICTOIRE!"



geant Par Ëarfuin  le 02/01/2005 à 18:57

Je pleurais… On me jetait des sortilèges, auxquels je ne répondais point. Mon corps se vidait se son eau et de mon sang, telle une mer qui se retire, agressée par la folie meurtrière… Lardanium la Blanche était à présent devenue La Rouge, tachée par le sang versé dans cette guerre inutile…

Une voix parla dans ma tête… Celle de Thémis… Je relevais la tête, fixant ce visage, encore figé… Je sus que c’était ses dernières volontés qu’elle me dictait… Non, vous ne pouvez pas quitter cette terre… Nous avons trop besoin de vous…

« Fidèle Chevalier... Rien ne peut être fait... J’ai choisi cette voie.

Préviens Freyr... Préviens les tous, dis leur à tous que leur maîtresse est en train de quitter ce monde...

Gardez ce Temple... Le symbole que j’aurai défendu jusqu’à la mort... Gardez-le en ma mémoire. »

Je la suppliais de rester… Mais rien ne pouvait l’empêcher de partir… Sa décision avait été prise, et demeurerait inchangée… Je lui fit mes adieux, puis baissai le visage pour qu’elle ne voie pas les larmes couler à nouveau sur mes joues… Je savais que je ne pouvais lui cacher ma tristesse, mais je n’étais pas en état de réfléchir, et ces gestes ressemblait plus à des instincts qu’à des décisions réfléchies…

Tout à coup, une vive lumière m’éblouit… Elle partait, et j’assistais à son départ… Une force me plaque alors au sol alors qu’une vive plainte s’élève, déchirante, s’imposant dans le silence qui avait été causé par la lumière…

Je me redresse, pleurant encore… Partie… Elle était partie…

« Dame Thémis, vos souhaits seront respectés… Je retourne de ce pas au temple… Les autres seront prévenus… Je protégerai votre œuvre jusqu’au bout… Moi, Ëarfuin, fils et envoyé de la mer, votre Chevalier et serviteur, je resterai au temple jusqu’à ce que la mort me délivre des tourments de ce monde… »

Je me mis en marche, essuyant mes larmes… Je désirais plus que tout quitter cette ville… Cette ville qui avait assisté muette à la disparition d’une déesse…



dieu Par Zeus - Dieu du Ciel  le 02/04/2005 à 20:39

Il faisait jour, un jour aveuglant, le ciel déchaîné faisait pleuvoir la lumière sur le sol comme des milliers de gouttes d'eau, diluant chaque ombre alors que les nombreux nuages menaçants cachaient aux yeux des vivants la voûte céleste olympienne.

Parmi les coups de tonnerre s'élevaient encore des bruits de combats, des tintements métalliques, des fracas de pierres brisées, les longs cris d'agonie.
La foudre s'abattit de nouveau sur l'édifice de pierre qui peinait à se maintenir droit au milieu de tout ce chaos, perdant un peu plus sa fierté à mesure qu'on le peignait de sang, lui arrachait monceaux de murs ou enflammait portes et fenêtres.
La décharge électrique perfora le toit et ressortit par une fenêtre, carbonisant sur son passage tout ce qui osait lui tenir tête, elle serpenta le long des rues de la cité blanche désormais rouge avant de s'écraser contre un bouclier d'énergie ou nombre de ses soeurs avaient déjà subi le même sort.

Japet ne broncha pas, se contentant de provoquer un peu plus les guerriers ennemis qui tentaient encore de défendre le donjon de Lardanium. Des projectiles non électriques zébrèrent le ciel gris inquiétant, les flèches apportèrent elles aussi leur lot de désolation, comme chaque coup d'épée ou chaque sort lancé. Tout contribuait à ce Chaos ambiant.
Un colosse s'approchait lentement, une lame double dans les mains, deux éclairs scintillants qui vibraient à chaque fois qu'une décharge apportait la destruction, frappait le sol, meurtrissait un peu plus Gaia.

Ses yeux gris comme sa barbe et ses cheveux se posèrent sur la troupe d'assaut, les titans poussaient un peu plus elfes et nains dans le combat, cherchant par tous les moyens à faire tomber la fierté olympienne.

"Du vent misérables..."

Le vent s'engouffra un peu plus dans les rues à sac de la ville et le vacarme de la mort retentit encore.

SchiiiiiakkkBAOUM

Une goutte de lumière fondit droit du ciel sur Océan se multipliant en une multitude de minuscules soeurs projetées dans toutes les directions par la puissance de l'impact. Les guerriers se protégèrent tant bien que mal et nombreux furent aussitôt balayés par le rayon de lumière ne laissant que quelques plaques de métal brûlées et des cendres à l'endroit où ils se trouvaient.

Un deuxième éclair s'abattit puis un troisième et un quatrième, apportant à Japet le repos qu'il avait tant cherché, un allé simple vers Thémis, le maître de la justice venait de passer de vie a trépas.
Cette musique continua encore et encore enlevant à Gaia chaque étincelle de vie, brûlant faune et flore, remplissant le royaume d'Hadès de nombreuses âmes tourmentées.

Le jeune homme avait fait place au vieillard, ses cheveux avaient terni à la mesure de ses sentiments, les rides creusaient son visage comme d'innombrables cicatrices.
Tout n'était que cendre et ruines, le siège de Lardanium était terminé, terminé par la destruction des deux camps. Quelques silhouettes encore debout constataient l'ampleur des dégâts, d'autres pleuraient la perte d'êtres chers.
La foudre s'abattait encore au loin mais avec un rythme bien moins soutenu, qu'avait-elle encore à détruire de toute façon?

Une main furtive se posa sur l'épaule du colosse grisonnant, laissant grésiller le bouclier de foudre qui l'entourait, une main puissante et familière, elle se serra pour attirer l'attention.

"C'est fini mon frère, arrête donc te t'acharner, Gaia ne s'en relèvera pas, c'est bien ce que tu voulais?"

Zeus se retourna vers son frère, et acquiesça silencieusement. Il n'avait plus la force de parler et encore moins de réfléchir.
Son frère avait sûrement trouvé la force de se soustraire à l'emprise de Chronos avec les âmes qui peuplaient définitivement son royaume.
Dionysos se tenait là lui aussi ainsi qu'Arès et Athéna, tous sortis des Enfers pour l'occasion, leurs regards alarmés se posant tout autour d'eux.

"Partons maintenant, laissons ce caillou sans vie aux Titans, ils l'ont bien mérité... C'est le prix de leur victoire"

Le ciel s'apaisa laissant la paix sur la planète meurtrie, le silence afin de ne pas troubler le deuil de Thétys, Ocean et des quelques survivants au cataclysme.
Un nouveau jour commençait sur Olympia, au milieu des ruines de Lardanium, d'Astoria, de Sigdil, rien que des ruines pour les survivants, certainement le jour le plus douloureux et le plus long de l'histoire d'olympia.