Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Le début d'une vie.
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Le début d'une vie.
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Dernière réponse le 26/08/2006 à 14:22

olymp Par Xenos  le 07/05/2006 à 15:23

C'était il y a dix sept ans. En plein hiver, alors que les vents soulevaient des rideaux de neige, derrière la forge d'Anthios, que naquit Xenos. Né du fruit de l'amour d'un forgeron et d'une marchande itinérante, le jeune olympien avalait ses premières bouffées d'air et hurla au ciel.

Le jeune bambin grandit ballotté, entre les feux de la forge et les haltes marchandes de sa mère. Pendant les voyages il apprenait avec elle ce qu’offrait la nature. Où dormir au sec, comment trouver de quoi se nourrir et se désaltérer. Elle lui parlait aussi des peuples qu’ils rencontraient, sans jamais les juger. Grâce à elle il visita de nombreuses contrées et pu même entrer dans les villes étrangères. Une fois revenu à la forge il passait des journées entière à travailler avec son père. Il musclait son corps autant en jouant à l ‘assassin avec lui, qu’en allant tailler le bois pour alimenter le feu. Plus tard il apprit aussi à se battre. A main nue d’abord, puis au bâton. Il prenait aussi du temps à s’exercer au tir. Toujours utile pour chasser. Il apprit comment traquer une proie et rapidement devint aussi agile pour cela qu’un jeune loup. Bien sûr il restait du chemin à faire mais il en avait conscience.

Année après année il grandissait et mûrissait. Son père travaillant pour Ordenum, il se prit d’amour pour cette ville qui était la sienne. Il faut dire que son éducation se basait sur l’honneur et le respect. Un homme se devait de protéger et d’aider tous ceux qu’il pouvait. Ceux de son peuple bien entendu surtout. Son père lui expliquait souvent des histoires. Des histoires dures, décrivant le schisme des olympiens entre autre. Mais il finissait toujours en disant qu’en fin de compte, lardaniens et ordeniens restaient les mêmes. Avec le temps il se forgeait ses propres convictions. Xenos passait le plus clair de ses journées à aider ses parents, et dés que ses tâches étaient finies il partait pour aller aider au marché ou au temple. La vie n’était pas simple et facile, mais il était heureux de vivre.

Jusqu’à il y a trois ans. Un soir d’été alors qu’il était allé jouer sur la place avec des amis, Xenos trouva le feu de la forge éteint en rentrant chez lui. Après une seconde d’étonnement il comprit que quelque chose clochait. Son père aurait du travailler. Il avança furtivement et pénétra dans la cuisine…la porte donnant sur l’escalier était entrouverte. Il glissa un œil dans l’ouverture mais ne vit rien. Il poussa la porte de quoi pouvoir passer puis entreprit de monter. Tout était calme. Trop calme. Deux marches avant d’atteindre le palier il distingua quelque chose sur le bois. DU bout du doigt il en prit un peu et l’amena à son visage. C’était du sang. Encore tiède. Impulsivement il fonça alors. D’un coup d’épaule il ouvrit la porte…et se figea. Le corps de son père était là, dans une position grotesque, à moitié sur le lit, une jambe sur une chaise renversée, l’autre pliée en trois pendant jusqu’au sol. Une flaque brunâtre s’étendait aux pieds du lit et sur les draps. Il balaya du regard la chambre d’un air hébété. Aucune trace de sa mère. La fenêtre donnant sur le toit de la forge était ouverte. DU coin de l’œil il vit une ombre glisser au loin sur un des toits. Sans réfléchir il ramassa l’arme plantée dans le buste de feu son père et s’élança à la poursuite des assaillants. Ivre de rage il courait et sautait de toit en toit, jusqu’à arriver au pied des remparts Sud. Il y avait devant lui cinq silhouettes. Deux d’entre elles portait un corps inerte, les deux autres ouvrant et fermant la marche. Toujours sous le coup de la colère Xenos hurla en attaquant le dernier être. Rapide. Ce fut le seul souvenir qu’il eut de l’attaque de son adversaire, avec au passage un visage à jamais gravé dans sa mémoire. Puis il tomba. Il passa à travers un étal de boulanger et se fracassa le crâne sur les pavés. L’inconscience l’accueilli alors…prélude aux cauchemars qui n’auraient dés lors de cesse de le hanter. Des rêves noirs où un visage entouré d’ombres tuait son père et lui enlevait sa mère.



olymp Par Xenos  le 26/08/2006 à 14:22

Xenos venait d’avoir vingt ans quand enfin il osa avancer jusque sur la place où les prétendants au poste de Chevalier Noir se présentaient. D’un pas mal assuré il s’avança à la suite d’un autre ordenien, tout en regardant du coin de l’œil alentour. Enfin son tour vint. Il se retrouvait face à Slash, le chef de la meute d’assassins. Il était impressionnant, plein d’un charisme et d’une force renversants. Mais étonnamment il n’en avait pas peur. Pas qu’il ne le craignait pas, mais quelque chose lui faisait d’ores et déjà aimer cet homme. Le jeune ordenien s’agenouilla et resta ainsi un petit moment, puis se redressant il prit la parole pour se présenter et demander à offrir sa vie aux Loups d’Ordenum.

Quelques mois se déroulèrent, durant lesquels il travailla aux côtés de Chevaliers Noirs tels que Constantin qui avait accepté le prendre comme apprenti. Durant cette période il put entrevoir la vie d’un Loup Noir et ceci le conforta dans son opinion. Mais il ne fut pas accepté de suite. Son caractère encore jeune lui valut de dire des mots qu’il n’aurait pas du. Après une explication avec Slash il fut toutefois blasonné. Enfin ! Ce jour était symbolique pour lui, le jour d’une nouvelle vie. Une vie pour laquelle il se donnerait à fond. Une vie de service, mais une vie de meute. Depuis tout petit il se trouvait quelque peu différent de la plupart des olympiens…un rien trop animal. Il allait pouvoir vérifier cela, maintenant qu’il était un Chevalier Noir.

Les mois se passèrent, entre missions et douleurs. Constantin quitta leur groupe, formant une nouvelle troupe et laissant derrière lui un apprenti blessé. Les paladins se déchirèrent. Les sauvages trahirent les olympiens, et une coalition se forma pour faire face à son peuple. Les batailles se suivirent, à peine entrecoupées par des périodes d’accalmie. Le sang coulait, les cicatrices n’avaient guère le temps de se refermer et rares étaient les soirées où il pouvait se reposer avec ses frères d’armes. Peu à peu son corps se développait, sa conscience s’aiguisait, seuls bons côtés de ses passes d’armes. Mais à côté de cela son âme se noircissait encore un peu plus, et le Styx laissait des traces sur elle. Pertes fugitives de mémoire, somnambulisme, il arrivait à Xenos de se réveiller dans un lieu différent de celui où il pensait se trouver, sans se souvenir de certains faits. Heureusement il avait avec lui ses frères et sœurs, dont certains prenaient peu à peu une part importante dans son cœur. Il n’osait vraiment se l’avouer mais ces êtres là devenaient réellement importants pour lui, plus que quiconque, plus que jamais il n’aurait pensé pouvoir s’attacher à quelqu’un. Mais pour rien au monde il ne regrettait cette vie, une vie de loup, une vie de meute, faite de plaisirs simples et de chasse.