Legends of Olympia : La Litanie du Passé - La face cachée...
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La face cachée...
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Dernière réponse le 26/05/2006 à 23:47

olymp Par Oscar  le 26/05/2006 à 21:59

Page arrachée d'un manuscrit d'Oscar.

Un œil rouge est entrouvert… il guette. Cette prudence l’avait protégé plus d’une fois depuis l’indéniable choc qui l’avait marqué. Cet œil est plus rouge que le second… plus marqué par la souffrance, l’effroi et la panique, cet œil a appris à se défendre. Il ne veut plus revivre l’événement qui l’a porté jusqu’ici. Plus de carnage, ou il se fermerait à tout jamais.

Le second œil est fermé, il dort. Il fait un beau rêve où une dizaine d’humaines et olympiennes l’excitent dans toute leur splendeur. Le festin est servi et il ne manque de rien. Cet œil là, il ne sait rien, et il se laisse guider par le pourpre.

Ces deux yeux sont les âmes qui régissent ma vie… Je contrôle le second, il est mon prisonnier. Le premier œil, l’œil rouge, était caché par la main du cavalier au masque de fer, lors du carnage dans cette petite coure ronde. L’autre a tout vu, il a changé. Le sang versé et la vue des lames souillées l’ont rendu plus fort. Il me guide à travers ces lieux, je crois en lui… il me protège de la mort cloîtrée dans mon ombre depuis maintenant plusieurs mois. Mais il ne la chasse pas, la mort m’oblige à avancer. Je suis un animal, la mort est une carotte et cet oeil… cet œil est mon cocher.

Je ne suis plus moi-même, et j’ai l’impression d’être dirigé par une force qui me surpasse… Je me suis regardé dans un miroir… l’œil prend de l’importance, je suis l’œil et l’œil me dicte qui je suis. Je suis deux. J’ai l’impression parfois de perdre le contrôle de mon corps, et je ne me rappelle plus. Je ne sais plus ce que j’ai fait. Cela fait quelques mois que je suis seul… mais quelques chose me dit que cela fait bien plus, je ne me souvient plus du reste. Parfois, je me réveille en sursaut… avec l’expression d’un insomniaque. Mes sens observent les lieux… mon odorat découvre la mort, mon œil découvre le sang… de longues traînées de sang qui souillent mes vêtements, et pourtant, mon corps est intact. Je frissonne devant ce spectacle, mais c’est un goût…….. un goût……. un goût métallique et poisseux… c’est… un goût de sang qui baigne dans ma gorge. L’œil pourpre se ferme alors quelques secondes, comme s’il s’agissait d’un deuil… puis il regarde au loin, et je repars vers le chemin.

La mort ne m’a toujours pas rattrapé.