Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Le destin et Gourlx
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Le destin et Gourlx
Topic visité 218 fois
Dernière réponse le 14/06/2006 à 14:05

geant Par Gourlx  le 02/06/2006 à 22:39

[HRP]Première chronique: longue, chiante, nul, bref, ma chronique . En gros je justifie les raisons de tout ce que j'ai fait, j'ose espèrer que ça sera assez crédible[/HRP]



Je n’ai jamais raconté ma vie, parce que je ne la trouve pas spécialement drôle ou intéressante. Mais on doit bien finir par me connaître si je veux connaître les autres…

Je suis né au nord-est de Zagnadar, à une distance assez importante pour que cette ville soit, pour moi, plus un rêve qu’une réalité. Mon village, si on peut appeler ça ainsi, était suffisamment petit pour qu’on ne prenne pas la peine de le nommer autrement que « chez nous » : 5 familles, 18 personnes au total. Nous vivions dans la montagne, entourés d’arbres et de roches. Ma famille et les autres habitants du village étaient des trappeurs, des bûcherons, des miniers, bref nous vivions dans la montagne pour la montagne. Mon père, ma mère, mon petit frère et moi-même étions très souvent en quête de gibier ou de ressources quelconques. Très vite j’appris à connaître la forêt et la montagne. Mon père m’apprit à trouver de la pierre de taille, apte à la construction de solides bâtiments, ou à couper un arbre dont le bois était correct et utilisable. Il m’apprit a suivre la trace du gibier, à pister les animaux, a rester tapit dans l’ombre et tirer au moment opportun sur ma cible. Ma mère me fit apprendre le nom des plantes diverses, et très vite je sus reconnaître les herbes utilisées dans les potions. Je passais la majeure partie de mon temps à flâner dans les environs, à suivre mes parents ou jouer avec mon frère. Toutes les deux saisons un convoi arrivait de Zagnadar pour prendre des matériaux et nous donner ce dont nous avions besoin et que l’on ne pouvait pas se procurer. A chaque fois je me précipitais vers le maître de la caravane qui me parlait des autres lieux où il allait chercher des ressources, des dangers qu’il affrontait sur la route, et surtout de Zagnadar, la grande, la magnifique ville des géants. J’étais fasciné par ses récits, et je rêvais de découvrir cette cité. Mais je ne pouvais me permettre d’y aller, étant encore enfant. En grandissant je donnais de plus en plus de coups de main a mon père dans ses diverses taches. Travailler à extraire des ressources et chasser me plaisait énormément. Je devint assez vite plutôt doué pour ce boulot.

J’approchai à grand pas de l’age adulte, et pour ainsi dire à mon age la plupart des géants avaient passé le rituel de la croix. C’est durant la saison de la grande cuvée que je pris la décision de partir pour Zagnadar. Je n’étais pas le seul à vouloir changer de paysage : mes parents souhaitaient partir plus au sud, là où le gibier allait se réfugier pendant les temps froids, mais pour s’y installer définitivement. Mon frère ne souhaitait pas quitter son village natal, et décida de rester avec les habitants pour garder les maisons et aider. Notre famille se séparait donc, et ce fût assez dur. Je savais que je ne reverrai jamais mes parents, car ils n’avaient pas encore décidé précisément du lieu ou ils habiteraient. Les adieux furent très larmoyants, mais mon destin était ailleurs. Je promis à mon frère de venir le voir un jour, promesse qui ne fut qu’a moitié tenue. Je parti avec la caravane pour Zagnadar, et une longue route nous attendait.

Notre voyage se passa sans encombre particulière, mis à part quelques attaques de loups. J’étais très excité à l’idée d’arriver à Zagnadar, qui fut à la hauteur de mes attentes. Une immense ville suspendue dans les nuages et les montagnes. Vision de rêve. Je découvris plus tard que ce rêve n’était pas aussi beau que ça. L’Engourdissement avait été dur, et nous nous doutions que les constructions et les géants en auraient pâti. Zagnadar avait été ravagé par le froid, la neige, le vent. De nombreux bâtiments avaient besoin d’être reconstruits. Secrètement je priais pour que ce ne soit pas l’air ou l’eau qui me choisirai pendant le rituel, ces éléments ayant violement perturbé le cours de la vie de cette cité, et donc mon existence.
Déjà de nombreux géants se rassemblaient afin de remettre en état la cité. Je pu passer le rituel de la croix et fut choisi par le feu, comme l’avait été mes ancêtre pour la plupart. Ce rituel ne fut pas un rituel habituel pour les habitant de Zagnadar, du fait de mon age plutôt avancé et de l’état de la ville. Mais les éléments n’ont pas à attendre. Après mon rituel je décidais d’aider de tout mon possible à la construction de la ville. Mais un problème important se posait : Les matériaux de constructions manquaient cruellement. J’étais impatient de mettre mes talents au service de Zagnadar, mais tout seul cela semblait difficile.

Peu après j’appris l’existence d’un groupe de géants dont la mission était de rechercher des ressources et d’aider a la construction de Zagnadar : Les Sourceurs, dirigés par Mormus, un personnage un peu bourru, mais très charismatique et travailleur. Pour moi la question ne se posait même pas, le destin avait choisit a ma place. Sans plus tarder je fit ma candidature auprès des sourceurs, et rejoignit leur groupe. Cela se passa plutôt bien. L’ambiance était chaleureuse, les collègues motivés, le travail intéressant et utile, bref, je me sentais bien. J’étais persuadé d’avoir trouvé ma voie. On avait besoin de pierres et de bois. Je partis à la carrière et fis de mon mieux pour ramener des pierres de taille. Mais Zagnadar avait aussi besoin de minerais de fer. C’était une ressource vitale. Les Sourceurs entreprirent donc une longue et harassante expédition pour en trouver. Le voyage durât très longtemps et fut très éprouvant pour moi. Nous parvîmes à trouver une mine et l’extraction du fer pouvait commencer. Ce fut très long et difficile vu le manque de matériel adapté et d’expérience des récolteurs. Mais finalement nous ramenâmes suffisamment de fer à Zagnadar. Cette expédition avait été un vrai calvaire pour moi, et je fus assez déçu de constater que notre entreprise ne fut pas félicitée plus que ça.

Après ce très long voyage je pris la décision d’aller retrouver mon frère pendant quelques temps afin de lui raconter ce que j’étais devenu. Cette fois ci je partis seul pour aller plus vite, même si cela était risqué. Le voyage fut assez rapide, et j’arrivais à la fin de la saison des vents. Les jours qui suivirent furent les plus horribles de mon existence… Dès que j’aperçus mon village je su que quelque chose n’allait pas. Je me précipitais dans ces lieux qui m’avaient vu naître et grandir, pour ne trouver qu’un silence pesant. En m’approchant des première maison j’aperçus le corps d’un géant sur le sol. Le monde tourna autour de moi, j’avais l’impression que mon sang avait décidé de faire une pause, et mon cœur s’était arrêté de battre pendant quelques secondes. Horreur, ce pauvre géant que j’avais si souvent côtoyé pendant mon enfance, Arm, un artisan hors pair, était mort. Et je su déjà ce que j’allais trouver dans les autres maisons. La totalité des habitants avaient été tués. Je n’avais jamais vu autant de sang, jamais vu autant de cadavres, de personnes aimées devenues froides, immobiles, le regard vide. Lorsque je découvris le cadavre de mon frère je sombrais dans un gouffre psychologique. Déprime, tristesse, incompréhension, désarroi.… Je mis presque deux jours à reprendre mes esprits, sortant enfin de ce trou noir qui avait dévoré mes pensées. Mort. Tous mort… plus que ça, tués. Prenant mon courage à deux mains j’ai examiné leurs blessures. Pour sûr, ce n’étaient pas des géants qui avaient commis ces meurtres. Je crut un instant que c’était une meute de loups, mais compris bien vite qu’il n’en était rien, car les corps n’avaient pas été dévorés, et que la plupart avaient des blessures bien différentes de celles que causent les crocs et les griffes : des flèches et des entailles de lames fines, ainsi que des hématomes dus à des coups de bâton. Je ne comprenais pas comment les blessures provoquées par des animaux, probablement des loups, avait pu se retrouver là. J’avais identifié les flèches comme celles d’elfes, c’était presque certain. Mais ce n’était apparemment pas un pillage, les maisons étant encore bien en ordre et les objets de valeur présents. Plutôt que de me poser des questions j’ai décidé d’enterrer tout les corps, et de retourner à Zagnadar, 3 jours après mon arrivée. Je su que je quittait mes montagnes natales pour toujours.

On aurait dit que le temps s’était adapté à mon humeur. Il faut dire que ce n’était pas étonnant, étant dans Les Longues Pluies : Les orages m’accompagnèrent pendant la majorité du retour vers Zagnadar, j’était presque aussi abattu moralement que physiquement. Tous les jour c’était le même problème, trouver un endroit pas trop trempé pour dormir en s’épargnant de mourir d’humidité. Je me demandais comment on pouvait se sentir dans son élément quand on avait l’impression que la pluie allait remplacer votre sang. A cause d’énormes inondations je du faire un assez large détour vers le sud. Plus je repense à ces inondations plus je me dis que le destin avait décidé de ne pas me lâcher. J’approchai à grand pas de Zagnadar, et il devait me rester quelques jours de marche quand le destin me mit en face de ce que j’allais détester le plus au monde. La journée avait été dure, j’étais une fois de plus trempé au point de me sentir deux fois plus lourd. Mes jambes commençaient à protester et je me dis qu’il serait préférable de se reposer pour la nuit. Je cherchai désespérément un abri pour dormir, quand j’aperçu quelque chose : un bosquet d’arbres suffisamment fourni pour qu’il puisse m’abriter. Je pressai le pas quand, à moins de cent mètre de ce tas d’arbre, j’entendis un grondement qui n’avait rien à voir avec celui de l’orage. Je baissais les yeux et vis un immense loup gris à quelque pas de moi. Ses yeux sombres étaient fixés sur moi, et il grognait en montrant les crocs. Pendant les secondes qui suivirent, nous ne cessions de nous regarder droit dans les yeux, j’étais incapable de penser des choses plus réfléchies que « sale bête » ou « sont vachement gros dans le coin ». Si son cœur lui en avait dit, il m’aurait sûrement arraché la gorge et dévoré, mais il se retourna vivement et partit en trottinant vers le bosquet. Je restai planté sous la pluie, le suivant du regard, et quand ma tête se décida à refonctionner, je m’avançai vers le bosquet, prêt à combattre la bête pour pouvoir dormir au sec. En m’approchant je m’apercevais que cette forêt était vraiment sombre, et alors que je m’interrogeais sur mes chances d’apercevoir le loup a temps, une voix hautaine, aigue, provocante, s’éleva de derrière les arbres :
« -Je regrette messire géant, mais je craint fort que nous ne puissions partager le peu de couvert qu’offre ces arbres. »
Je m’arrêtai net, essayant de distinguer celui qui m’avait adressé la parole, plissant les yeux sous la pluie. Je ne voyais que l’ombre, mais j’étais sûr que la voix appartenait à un elfe.
« -Qui êtes-vous ? » demandais-je, et a nouveau cette voix :
« -Je ne m’entretien pas avec les résidus de votre genre, encore que vous pouvez être utile comme allié. Mais je vois que je ne peux attendre de vous qu’un peu de distraction, même si les autres idiots perdus dans leurs montagnes étaient assez amusants »
Pendant quelques secondes mon esprit tourna à plein régime. Village, elfe, montagne, meurtrier. Sans même y penser j’avais commencé à m’avancer vers la voix, en quête de réponses et de vengeance. A ce moment je sentis une violente douleur dans la cuisse droite. Je tombais immédiatement a genoux, et entendit plusieurs rire provenant du bosquet. Plusieurs elfes. Je ne les voyais pas, mais ce n’était pas réciproque. Je posais le regard sur ma cuisse et fit une grimace : Une flèche Elfique y était profondément enfoncée. Je tentais néanmoins de me relever quand une autre douleur me fit reculer : Une fléchette venait de se planter dans mon épaule. La voix de l’elfe s’éleva à nouveau :
« -Comme c’est misérable, je suis sûr que même sans mes gardes je n’aurais aucun problème à vous défaire, messire géant. »
La haine me poussais à charger, et je tentais encore une fois de me relever, en soufflant un « tu vas voir », mais je fût assez vite interrompu par un violent choc suivi d’une cuisante douleur. Cette fois si la fléchette m’avait percé le ventre, assez profondément à cause de l’absence d’armure. Je sentais mes forces me quitter, j’avais du mal à ne pas m’effondrer sur le sol. En mon sein je sentais un feu naître et se répandre dans mon corps. Le feu semblait m’habiter, et j’avais l’impression que la pluie ne m’atteignait plus. Mais c’était trop tard pour la haine. Mon corps sombrait, et les elfes durent s’en apercevoir car j’entendis encore un de leur rire si agaçant.
« -Je crois que monsieur en a suffisamment, laissons le vaquer à ses occupations maintenant, nous avons du chemin à faire. Au revoir, cher ami !
-Tu verras beau parleur ! Je t’aurai, j’aurai ma vengeance ! Hurlai-je avec le peu d’énergie qu’il me restait, puis dans un dernier souffle : je le vengerai lui aussi »
Je sombrais dans l’inconscience, et je ne sais si c’était des rêves ou des délires, mais à mon réveil je me souvenais avoir vu mon frère agonisant, et l’ombre d’un elfe le taquinant, tout en riant aux éclats. Je ne savais combien de temps j’avais passé étalé dans la boue sous la pluie, mais je suis persuadé que c’est le feu qui ma permit de ne pas mourir d’une pneumonie au autre chose qui aurait pu me tomber dessus pendant mon inconscience. Je rampais vers le bosquet d’arbre et pu reprendre suffisamment de force pour repartir. Moins de 2 semaines après j’étais de retour à Zagnadar.

A mon arrivée j’appris que Hardaway recherchait des ambassadeurs. Encore une fois, j’étais persuadé que cela n’était pas le fruit du hasard : quoi de mieux qu’un poste d’ambassadeur pour enquêter sur une autre race ? Je me proposais donc pour ambassader auprès des elfes, en espérant bien retrouver mon agresseur. Mes recherches furent très nombreuses et discrètes, je pense avoir glané beaucoup d’informations sans éveiller les soupçons d’un seul elfe. Je compris vite que les elfes qui m’avaient fait tout ce mal était à coup sûr un clan d’elfes des lunes (un nom à coucher dehors), et je me renseignais sur ces clans avec le peu d’information dont je disposais. La chance me sourit de nouveau, j’appris l’existence d’un clan dont les membres se faisaient appelés les Loups, ou aussi la Meute. Cela collait. A cet instant j’étais persuadé de ne pas pouvoir me tromper, et je crois toujours que la succession d’événements dans ma vie est mon destin déjà tout tracé. J’étais sûr de tenir les coupables, mais je ne pensais pas que toute la meute devait payer. Ils ne devaient être que deux ou trois, il était inutile de causer un massacre. Trouver la personne ayant pu faire ça fut beaucoup plus difficile. Je ne pouvais plus glisser mes questions dans une conversation, je devais trouver des informateurs discret et sûrs. Mon statut d’ambassadeur aidant, je réussis à mettre la main sur un elfe bien peu honnête, qui contre quelques pièces d’or me promettait de dire tout ce qu’il savait sur ce clan. Il me parla beaucoup d’un de ces loups, le plus connu, le plus investi, un des plus important. Il s’appelait Kowu, était chargé des relations de leur clan avec les autres, mais était très actif quant à l’organisation de leur clan. Il faisait parfois de longs voyages dans des contrées plus ou moins désertiques, et était souvent accompagné de gardes du corps. C’était lui, lui, lui, c’est sûr. Tout collait parfaitement, il n’y avait que lui qui aurait pu faire ça. Kowu, l’elfe qui a brisé ma vie. Assassin ! Meurtrier ! Kowu, je te hais…

Je bouillonnais de rage. Je voulais le tuer, le savoir mort, le projeter dans le royaume d’Hadès, qu’il paie pour le massacre de mon village natal. Mais je ne pouvais me permettre d’aller le tuer. Certains parlaient d’une ville cachée du nom d’Héliké, et les Sourceurs avaient décidé de partir à sa recherche le plus tôt possible. Je ne pouvais pas me venger, je ne savais pas quoi faire. Le voyage allait être long et je ne savais pas si je pouvais avoir la conscience tranquille pendant tout ce temps. J’étais énervé contre le destin, qui m’avait amené jusqu’ici pour me laisser dans une impasse. Et la suite alors ? Je devais tout oublier ? Mais le chemin de ma vie ne s’arrêtait pas là. L’idée vint comme si le destin lui-même me l’avait amenée, me l’avait montrée en disant « tiens, c’est par ici la suite » : Un groupe de mercenaires proposait leurs services pour de nombreuses choses, dont le meurtre. Encore une fois je ne réfléchis pas, et pendant que je m’apprêtais a partir pour Héliké, j’envoyais une lettre aux Sombres Exécuteurs afin qu’ils vengent la mort de mon frère. Bien entendu, je ne leur avais pas expliqué les raisons de ce contrat, mais l’argent suffisait toujours, et ils acceptèrent. Je pu partir pour Héliké la conscience tranquille, vraiment tranquille. Je me sentais plus que vengé. Je me sentais presque libéré.

Le voyage pour Héliké fut très long, comme je le pensais. Mais arrivé là-bas j’eu un peu plus d’action : ça grouillais de monde. Plein de géants, plein d’olympiens, plein de nains, plein de monde quoi. Je ne me sentais vraiment pas à l’aise. Ce n’était pas les combats qui me gênaient, mais le fait d’être entouré d’autant de monde. Et puis je me sentais assez bizarre depuis quelques jours. Mais j’étais vraiment déterminé à explorer Héliké. Un soir, que je réfléchissait aux raisons de ma détermination, je fut assez choqué de constaté que je voulais combattre non pas pour protéger mes amis, mais surtout par plaisir ; que je voulait rentrer dans Héliké non pas pour servir d’éclaireur et amasser des connaissances pour les géants, mais surtout pour assouvir ma curiosité personnelle ; et surtout, que je ne voulais pas prendre les richesses cachées de la ville pour le bien de Zagnadar, mais surtout pour ce que ça m’apporterai. A moi. Je voulais faire ça pour moi et moi seulement.

Sur le front, nous affrontions des olympiens pas très coriace. Avec mon épée je pu mettre fin à la vie de trois d’entres eux. J’étais plutôt content. Ça m’avait bien plut de les tuer. Splitch ! Couic ! Paf ! C’est fou, je pensais que mes premiers meurtres seraient plus difficiles psychologiquement. Quoi qu’il en soit nous parvîmes à repousser les olympiens et pûmes explorer tranquillement les ruines d’Héliké. Les gens peinaient à trouver l’entrée, mais mes yeux habitués à repérer le moindre détail me permirent d’être un des premier a rentrer dans la cité. En me précipitant à l’intérieur, une question perturbante se posa dans mon esprit : « suis-je sur la bonne voie ? ». Une fois à l’intérieur, je pu prendre du recul sur ma situation : je venais d’atterrir dans une ville toute pleine d’eau, avec des tas de sirènes qui me regardaient bizarrement en levant leurs grandes griffes, et je ne savais pas encore comment sortir. Bravo Gourlx ! Tu as encore foncé tête baissée. L’appât du gain m’avait fait oublier la prudence, et quand je vis ce sac remplit de richesses par terre, j’eu l’impression que mon corps agissait plus vite que ma tête. Ce sac était lourd, et d’autant plus lourd que je tenais absolument à le sortir d’ici. Mais les sirènes étaient déjà sur moi, et alors que je me dirigeais vers ce qui semblait être une sortie, je reçu le coup de grâce. J’étais déjà en sang, le dos lacéré, lorsque je reçu un dernier violent coup. Je le ressenti plus que je le senti. Tout semblait flotter, devenir flou, et en voyant que je me rapprochais du sol je compris que je venais de tomber à genoux. Tout semblait s’assombrir, mais avant de sombrer je regardais mes mains qui venaient de lâcher malgré moi le sac. Elles étaient couvertes de sang. « Du jus de moi » fut ma dernière pensée. Ensuite le noir.

Et me voila à mon premier séjour dans le royaume d’Hadès. Pas très accueillant, plutôt lugubre. Mais étrangement je me sentais…. calme…. en harmonie avec moi-même. J’errai pendant quelques temps, dans l’espoir de voir mon frère. Mais Hadès me renvoya à Zagnadar. Tant pis, il y a plus a faire dans le monde des vivants. En arrivant dans la ville, je me sentais vidé. Ce n’était pas la mort, mais plutôt l’impression de ne pas avoir été là où il fallait être, d’avoir fait des choses pour rien. Vide, ailleurs, c’était ce que je me sentais. Mais je décidais de ne pas attendre les bras croisés. Je parti pour le nord, j’avais des choses à faire. Il fallait que les sourceurs se remettent au travail, et j’avais des mercenaires à payer. Là, j’eu sûrement le petit tilt le plus important de ma vie. Sans que je le sache le destin venait de me rediriger vers la bonne route. En marchant je laissai mes pensées vaquer mes idées, et sans trop m’en rendre compte me sentais de mieux en mieux tandis que je pensais a la vie aventureuse et pleine de risque que vivaient les mercenaires.
Mon voyage solitaire ne fut pas très long. J’avais envie de rester un peu seul, de faire route sans trop suivre les autres. Pendant la plupart du trajet je pensais a ce que devaient vivre les Sombres exécuteur. Vivre dans l’ombre, être constamment menacés, proposer ses services, mener a bien des contrats, poursuivre et combattre des gens. Cela semblait me remplir de joie et d’excitation, je me sentais rêveur rien que d’y penser. Au fond de moi j’aspirais a une vie aventureuse, les longues missions monotones de Sourceurs ne me satisfaisant plus tellement. Pendant mon trajet je reçus un message de Constantin, le chef des Sombres exécuteurs. Je savais déjà ce que contenait le message, et même si je pensais que cela était tout a fait normal, je ne pouvais m’empêcher de trembler en touchant cette lettre, de me sentir emplit d’un sentiment aventureux rien qu’en pensant d’où elle provenait. Je lus pourtant cette lettre. Kowu était mort. Leur mission avait réussie. Ils avaient fait ce que je ne pouvais faire. Ils avaient fait ce que j’aurai voulu faire. Et en cet instant la ma pensée fut claire : j’aurai tué pour être avec eux.

Essayant de revenir au concret, je me remis en route dans l’espoir de trouver de quoi rembourser les mercenaires. En effet j’avais mal calculé mes finances et je devais absolument trouver une ressource suffisamment importante pour pouvoir les payer. Je continuais donc au nord, vers les foret et les fleuves, vers les montagnes enneigées, vers des ressources probables, vers la gloire, vers Quatar, vers la richesse, vers le risque, enfin bref vers le nord. J’étais impatient de rencontrer Constantin.

Le reste du chemin vers ma petite découverte, était de plus en plus « hanté » par cette idée fixe de ces mercenaires. Je ne cessais de penser à leur vie aventureuse. Quelques jours plus tard je fis une petite découverte qui symbolise pour moi un tournant important dans ma vie. Un magnifique champ de genévrier. De quoi extraire plein de plantes et enrichir considérablement ma ville et mon groupe. Déjà j’imaginais comment j’allais annoncer cela a mes collègues, et je me mis à la rédaction d’une organisation que je proposais afin de tirer profit de cette découverte. Je m’apprêtais à envoyer le message, quand une pensée presque aussi claire que la parole a haute voix raisonna dans mon esprit « Mais qu’est-ce que tu fais ? Es tu sûr que ce sont les bonnes personnes ? » Mon corps entier frissonna d’un coup. Devais-je vraiment en parler aux sourceurs, ou plutôt a « eux ». Plus qu’un rêve, les Sombres exécuteurs était devenu pour moi un projet réalisable. Mon cœur s’obstinait à demander Quatar, tandis que ma raison me priait de penser Zagnadar. Un souvenir de mon frère me revint alors à l’esprit, je me souvinsse de lui, une fois alors que nous étions petit, me disant « soyons fous ! », et ce jour là j’avais été heureux. Ma décision était prise. J’allais demander à rejoindre les Sombres exécuteurs. J’abandonnais ma vie d’antan pour celle de Hors-la-loi et cela me remplissait de joie. Le destin m’avait amené la où je devais aller, je me sentais bien. J’écrivis une lettre à Constantin dans laquelle je lui expliquais a quel point je souhaitais les rejoindre, une autre a Hardaway pour qu’il puisse trouver un remplaçant au poste d’ambassadeur elfe, et une aux sourceurs, pour leur témoigner de ce que j’avais vécu avec eux, et m’excuser de les quitter comme ça. Le destin m’avait mené ici. Et je suis ici, à attendre de pouvoir me mettre en route vers Quatar, la magnifique cité sombre, perdue dans la forêt… Je venais de renaître.



elfe Par Kowu  le 03/06/2006 à 13:19

HRP/C'est très sympathique comme chronique, mais y'a un léger problème au niveau de mon intervention et de celle des Loups :

1- On est un clan pascifique
2- On se cantonne dans la forêt
3- Kowu n'est pas un violent mais un pascifique
4- On a pas aller du côté de Zag, et les seuls Géants qu'on a rencontrés (perso j'en ai pas vu) nous ont agressés les premiers.
5- Kowu n'est pas le plus important du Clan

C'est bien marant, mais ça bousille un peu le RP de Kowu et des Loups.

Voilà. J'aimerai qu'on puisse en discuter, et que tu revois un peu ça./HRP



geant Par Gourlx  le 03/06/2006 à 13:38

HRP/ Kowu n'interviens jamais directement, on est jamais sur que c'est lui ou la meute/HRP



elfe Par Kowu  le 03/06/2006 à 13:46

/HRP : Oki, dans ces conditions, ça me va. /HRP



olymp Par Hemsilk  le 14/06/2006 à 14:05

T'inquiete, moi je trouve que c'est tres credible tout ça!!
C'est long mais c'est bon!! Il y a une suite?? Je la veux absolument, vas y envoie!!



L'Ombre ne survit que par la Lumière..
Archéos est donc la flamme de mon existence..
Profitons-en et brûlons nos ennemis avec!