Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Cauchemar à Héliké?
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Cauchemar à Héliké?
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Dernière réponse le 12/06/2006 à 15:38

elfe Par Aislinn  le 08/06/2006 à 02:09

//Ceci est l'histoire d'un groupe coupé du monde de [nains - rebelles - elfes] dans le même sac à ennuis dans les ruines d'Héliké et plutôt perplexe quand à l'évolution de la situation suite à un gros retournement de situation...\\



Aislinn était dépité : rien de la journée ne s'était déroulé comme prévu. L'elfe, tapi dans les ruines, avait observé les sirènes et en avait déduit qu'elles avaient le matinal agressif et meurtrier. A quelques heures de l'aube, alors qu'il s'attendait à saisir un bât sur un cadavre fraichement mutilé, il n'apercut non seulement aucun bât mais comble de malchance, un nain de la garde de pierre vint lourdement chuter devant lui, ruinant toute chance d'atteindre la porte de sortie, pourtant là, à quelques centaines de mètre,...

"Faut faire gaffe à ce qui tombe du plafond ici", pensa avec humour Aislinn alors qu'il tournait déjà le dos au nain et regrettait même que celui-ci ne soit pas tombé dans l'eau.....

L'elfe, revenant à sa position, ragea de sa déveine dans un geste vain de la main comme pour chasser une mouche. Mais outre la frustration, une atmosphère lourde et poisseuse semblait comme vouloir figer la scène, même les habits d'Aislinn commençaient à s'imprégner de l'humidité et de l'odeur de mort des ruines, pesant petit à petit sur ses épaules autant que la fatigue sur sa lucidité. Une grande lassitude l'envahit à l'idée de devoir rester encore dans ce piège que devenait ces ruines pour lui. Ces même ruines où des fumerolles étranges donnaient une sulfureuse ambiance mystique à l'endroit, lui conférant l'aspect inquiétant de ces demeures impénétrables qui ne désirent pas se révéler...

Aislinn resta un instant interdit lorsqu'une agitation soudaine derrière lui attira son attention. Une ombre olympienne, celle qu'Aislinn a vu la veille, venait de se lever et chargeait une sirène blottie contre une berge, des nains l'aidaient à la tâche...L'elfe remarqua que la sirène ne put éviter des blessures profondes... presque belles sur sa peau nacrée. Des cris s'ensuivirent qui vinrent du tumulte, " Achevez là!! elle est blessée...."

Aislinn reconnut : " Dakon!!".
L'engeance rebelle n'inspirait pas réellement de sympathie pour Aislinn, néanmoins en tant qu'elfe de lune, il ne pouvait ignorer qu'une partie de sa communauté avait préféré les rejoindre. Pour cela, Aislinn ne les verrait jamais totalement comme des ennemis, pour cela Aislinn partit aider Dakon...S'approchant de la sirène, l'elfe vit que la sirène blessée n'en était que plus mortelle. Sa douleur la rendait aussi vive et dangereuse qu'un nid de vipères qui se disperse au gré du vent, ses griffes acérées fouettaient l'air sifflant lui même presque de douleur...

"J'ai aucune chance de lui porter un coup, murmura Aislinn, alors autant qu'elle m'entraîne!!" De façon complètement surréaliste, Aislinn se jetta à ces mots dans la mêlée, et fit ce qu'un elfe faisait le mieux, gêner l'adversaire et le fatiguer...Lorsque la sueur vint saluer son effort et lui signifier qu'il avait fait son possible, l'elfe se retira du combat...

...Soudain la terrible nouvelle tomba en un charivari de cris, de voix où se mélaient angoisse, colère et incompréhension. Tout venait de la sortie qu'Aislinn avait espérer un temps rejoindre. N'en saisissant pas le sujet, l'elfe tendit l'oreille.

"...ludmar a été piégé à la sortie...C'est Kardrim le meneur ..."

Une indescriptible rage afflua dans les veines d'Aislinn à ces mots.
"Immonde bâtard, achever un elfe épuisé qui a pu se sauver de ces saletés. Tu me payeras un jour ou l'autre ta bassesse" La colère de l'elfe se fit encore plus vive à la pensée de toutes ces épreuves qui l'avaient amené là depuis le retour des ambitions elfiques sur héliké : le massacre des elfes par les humains, la chasse aux derniers olympiens et maintenant cet acte vil de tromperie de ces alliés de circonstances qu'avaient été les nains contre Lardanium, acte qui vraisemblablement ne serait pas le dernier et ruinait plus que certainement toute l'entreprise elfique dans cette ville plus que jamais maudite.

Chaque elfe présent regarda alors instinctivement son voisin, chacun y jaugeant l'état de fatigue et des blessures de son compagnon et dans les yeux de tous, cette même constatation ; "si réellement la sortie d'héliké est piégée, nous n'aurons pas la force de faire face aux sirènes et de tenir tête aux nains à l'extérieur...Nous sommes perdus".

Relevant la tête, en proie à ses sombres pensées, Aislinn vit alors l'inattendu : Dakon, debout l'allure fière et sauvage sur le corps sans vie de la sirène, le fier olympien semblait regarder l'elfe avec dans les yeux, ces simples mots : " Pas forcément...."



elfe Par Labyala  le 08/06/2006 à 11:40

"Pas forcément..."

Ces derniers mots sortis d'un être qui dégageait tant de puissance avaient un impact certain sur le reste d'elfe qui continuaient de survivre dans ce tombeau...Labyala, l'allure complètement enragée face à la dernière nouvelle de la surface, avait le regard arrêté face à cette soudaine apparition. Elle n'avait même pas remarqué la présence des Rebelles à côté d'elle, complètement obnubilée par l'élaboration d'un plan pour sortir et aider les porteurs...

Peut-être allait-il proposer une alternative à cette traitrise...? Les Rebelles ne pouvaient pas se permettre de poignarder ceux qui les ont aidé, à la différence des nains...Malgré la tendance, il faudrait donc se serrer les coudes, car il ne pouvait y avoir qu'un seul front à Héliké : les sirènes contre les...autres.




elfe Par Here'al Tanuil  le 08/06/2006 à 11:46

// HRP : Eh ben... bravo à vous, chronique magnifique. Pour un peu, je sentirais la mienne misérable à côté. : HRP //



Prenez garde à ceux que le Monde dota de conscience ; ce sont les plus versatiles des êtres, et leur coeur peut cacher beaucoup de bien comme le mal le plus absolu.

olymp Par Dakon  le 08/06/2006 à 16:22

Une lueur s'intensifie, un Olympien s'effondre dans une marre putride. Un regard noir se redresse dans l’incohérence des évènements. Devant lui se dressait des visages chavirant de toutes parts, effrayés. Des Elfes criaient, les Nains présents étaient t’ils en train de sévir en toute discrétion ? Non, les cris d’une femme Elfe gémissant sur la mort de l’un des siens ne pouvait prendre le risque de tourner le dos à l’un de ses ennemis les plus ancestraux. L’Olympien s’avança, distinguant le regard de cet Elfe. Le porteur des mémoires Elfiques, l’un des derniers anciens juges Kaeniel aperçu la présence de Dakon, soufflant à ses hommes ses derniers murmures dans d’étranges complaintes Elfiques.

Et un Elfe parti rejoindre l’autre rive accompagné de la tristesse de ses fidèles, une étrange vision pour un Olympien d’un autre bord sûrement détesté de tous.

Un de ses semblables approcha. Kröh, le regard brillant d’une incroyable sueur, toutefois, rassuré d’une telle présence en ces lieux qui réussi à briser cette loi du silence.

- Seigneur, Seigneur Dakon vous êtes là ! L’assemblée détourna avec surprise le regard, accompagné d’une mine à demi soulagée. La situation bien que déjà dangereuse ne laissait peut être rien présagée de bon pour certains…

Un nain cria quelques paroles écorchées de son dialecte en dressant une main accusatrice, l’ennemi était tout proche. Les meurtriers du juge Kaeniel se révélaient enfin, de retour une nouvelle fois pour faucher une vie.
Une première vision s’offre à l’assemblée. Taillées dans un corps sublime, l’attrait de leurs formes dénudées faisait chavirer les esprits d’une première rencontre où déjà, un doux murmure se glisse dans les oreilles. Une mélodie oubliée des temps anciens, chantée par de soi-disant ″gardien des profondeurs″. Les Sirènes comme l’on les appelait, ainsi les légendes disaient vraies…
Le cœur serré Dakon entailla sa main maîtresse, gardant une douleur certaine dans sa paume autant qu’il supportera le poids d’une lame en main. Dans une grimace il s’adressa aux présents déjà sur leurs gardes.

- Il vaut mieux mourir l’esprit clair que de périr dans les mensonges d’un sombre envoûtement… Voyageurs Elfes, nains, ces créatures sont peut être bien d’origine divine, vous ne pourrez ainsi plier leur volonté par de simples moyens...
Je désirai en apprendre plus sur cette cité mais ce pressentiment me donne à présent une tout autre pensée. Nous allons tous périr à ce rythme, si vous croyez en un quelconque espoir alors resserrez-vous côte à côte… Je ne pense plus être le futur témoin des récits narrant les légendes de cette cité, mais, peut être qu’ensemble…


L’Olympien fit murmurer la mélodie d’une lame fraîchement sortie du fourreau. D’une ébène brute se dressait une lame parfaitement mesurée. L’Olympien vint prendre place au devant, prêt des nains, repoussant du danger une Elfe déjà affaiblie.

Un nouvel allié les avait rejoint…



En un homme repose le sacrifice d’innombrables vies, en un homme surgira la volonté d’une nation.

Pour Sigdil, vivre libre ou mourir !

elfe Par Sylia Leïthael  le 08/06/2006 à 22:45

C’est à cet instant que Sylia fit sa seconde entrée dans les ruines. L’elfe passa d’abord devant le valeureux groupe de combattants sans y prêter la moindre attention : elle était bien trop furieuse pour prêter attention à quoi que ce soit. Son ami Ludmar venait de se faire tuer sous ses yeux quelques minutes auparavant et sa colère ne retombait pas. Aussi ne se mêla-t-elle pas à eux, trop occupée qu’elle était à broyer du noir d’une voix un peu trop vive… Labyala, qui était aux prises avec une des créatures ailées, trouva tout de même le temps de se tourner vers l’endroit d’où provenaient les ronchonnements de la consule. Elle reconnut immédiatement la silhouette et l’interpella sans parvenir à s’en rapprocher.

« Sylia ! Je suis ravie de te voir ! Viens nous aider, Polonëll est en mauvaise posture ! »

Elle balaya les alentours d’un regard éteint. Polonëll était son cousin, elle n’avait pas le droit de faire la sourde oreille, mais depuis l’incident avec Kardrim Gromthi tout son courage était parti en fumée. A quoi bon lutter encore dans un monde aussi tordu ? Amis, ennemis… tout s’embrouillait dans son esprit, tout s’annulait et puis c’était le grand vide… Ne restait que la haine. Une haine noire, puissante, destructrice… Sans même y prendre garde, elle s’était jetée sur la sirène la plus proche, abattant comme une furie sa lame aux mauvais endroits… Pas une fois elle ne parvint à atteindre sa cible, mais sa rage décroissait à mesure des coups. Elle s’épuisa ainsi jusqu’à enfin redevenir elle-même. Pantelante, elle fixa un à un tous les individus présents à ses cotés.
Il y avait Labyala, toujours aussi entière dans sa manière de résister, mais aussi Haiiael, déterminée comme jamais, et Aislinn qu’elle avait surnommé mentalement l’elfe-réveil en raison de ses interventions virulentes et utiles. Et puis il y avait ces olympiens traîtres à leur patrie, mais fidèles à leurs principes jusque dans des chaos comme celui-ci… Tous se battaient, les coudes serrés et les yeux étincelants d’espoir… Non décidément, personne n’aurait jamais assez de légitimité pour les faire échouer… Pas même les sirènes, pas même les dieux, pas même la colère qui risquait de ressurgir à tout instant.

« Où est Polo ? J’arrive… »



elfe Par Polonëll Hal'Uechïr  le 11/06/2006 à 20:56

Depuis qu'il s'était emparé de se bat, l'enfer s'était abattu sur lui. Des formes ailées jaillissaient de toutes parts, abattant leurs griffes crochus, déchirant ses chairs. Son chargement l'encombrait au plus haut point, il ne pouvait se défendre, il ne pouvait repousser ces multiples assaults.

Polonëll avançait à travers les marécages, soutenus par ses camarades elfes, mais également par des Rebelles, le noble Dakon en personne étant présent. Devant lui une Sentinelle tomba sous les coups des sauvages sirènes! Il vit un bat s'echapper de ses mains et s'enfoncer à moitié dans l'eau boueuse du marécage ! Des hurlements lugubres se mélaient aux cris de souffrances... Il fallait qu'il survive, il devait y arriver...

Il courait à en perdre haleine et il l'apperçut enfin ! Il était si proche du but... La sortie était là, juste devant lui.

"Donnez moi des potions, vite, j'y suis presque... Empéchez ces sirènes de m'approcher !!"

Il jeta un regard derrière lui. Des individus de toutes races combattaient ensemble contre un même ennemi au coeur d'une mélée confuse. Il vit Labyala interpellant un individu invisible à ces yeux... Une lame de plus à leur coté, c'est le nombre qui donnerait la victoire...

Il se retourna, le corps lacéré et sanglant, mais sûr de sa réussite prochaine. Soudain, alors qu'il s'apprétait à gravir les premières marches qui le ménerait à la liberté, une sirène se jeta devant lui et l'agressa sauvagement. Déjà blessé, il ne put résister à cette dernière violence et il s'effondra à terre dans un cris de souffrance, sombrant dans le néant...








[Sentinelle]
Elfe Noble

elfe Par Labyala  le 11/06/2006 à 21:47

Labyala, aux côtés de Polonëll, semblait rassurée par la vue de la sortie toute proche. Restant quelque peu en arrière, elle s'assurait du bon état des autres elfes restés derrières, avec les créatures...C'est alors qu'elle apperçut Sylia, et son coeur ne fit qu'un seul bond ; elle l'avait rencontrée à plusieurs reprises, et nourrissait déjà à son égard une amitié, renforcée par les liens qui l'unissait à la famille Hal'Uechïr.

Sylia ! Polo est juste devant moi, et il va bien pour le moment ! Il ne lui reste plus que quelques mètres à parcourir, et je...

Elle fut interromput par un cri venu d'outre-tombe...Elle se retourna précipitament, et ce qu'elle vit lui fit comprendre toute l'horreur qui régnait à Héliké...Polonëll venait de se faire transperser par les griffes d'une des créatures. De son bras il eut juste le temps de lancer le bât devant lui, puis s'effondra, vaincu. La sirène, le visage couvert de sang...frais, regarda l'assistance d'elfes terrifiés, et elle poussa à un nouveau cri, à faire glacer le sang de n'importe quel géant. Les jambes flageolentes, Labyala fila vers son ami...Défiant la sirène du regard, elle ramassa le bât, l'installa sur ses épaules meurtries par la pesanteur de l'air environnant, et souffla

Polo...Mon ami tu n'as pas fait tout ce chemin pour rien...

Laissant couler une larme sur la joue, elle courrut vers la lumière, croisant le regard d'une dizaine d'elfes.

Allez, c'est tous ensemble que nous allons y arriver ! Aidez moi !!



elfe Par Aislinn  le 12/06/2006 à 03:19

Aislinn attarda son regard sur Dakon. Celui-ci faisait déjà demi-tour, rejoignant un rebelle qui s'était emparé d'un bât et reculait pour se protéger. L'elfe perçut dans les mouvements du chef rebelle comme une sorte d'invitation à venir se battre à ses côtés...mais la panique qui transpirait des elfes proche de la sortie l'en dissuada.

"On va payer cher notre manque de sang-froid mais... je ne serais pas de trop avec eux...tant pis." A contre-coeur, Aislinn tourna les talons et rejoignit ses compagnons. Plusieurs sirènes rendaient la proximité de la sortie mortelle, certaines blessées d'autres indemmes mais toutes effrayantes dans leurs furies. Paradoxalement, aucun trait disgracieux ne venait se dessiner sur le visage des sirènes, au contraire même, celui-ci contrastait par son apparente douceur et sa sensualité. En fait, une inexplicable et attirante tendresse paraissait se dégager de leur être....

Un moment preque subjugué, Aislinn se fit alors surprendre par l'apparition de nains autour de lui et ceux-ci l'apercevant s'écrièrent en commun, "Un compromis vient de tomber entre Kardrim et Kaeniel, et fait de ces ruines un sanctuaire pour nos deux peuples!"...L'elfe n'en crut pas ses oreilles. Etait-ce de la ruse? surement pas, un nain ne se serait pas avancer mortellement à découvert devant des ennemis pour les tromper s'il pouvait les ravager d'une charge dévastatrice en tournoyant du marteau...Aislinn en fut d'autant plus convaincu quand les nains vinrent se poster à côté de lui, le saluèrent plus poliment qu'amicalement et chargèrent la seconde plus tard, la sirène la plus proche....

"pppfff ces nains toujours aussi enjoué au combat..."

Aislinn allant rejoindre la mélée fut surpris de remarquer l'extreme efficacité naine, les queques nains qui venaient de le quitter avaient déjà grièvement blessé une sirène et continuaient l'assaut sur une autre. La première succomba l'éclat d'une lame elfique au plus profond de la gorge.

"Chierie...quelle déveine encore une fois" maugréa Aislinn, contemplant sa lame brisée d'un profond et rageant dépit qui ne tarda pas à se muer rapidement en un nauséeux sentiment d'infine lassitude lorsque l'elfe vit tous ces elfes sans vie que la panique et l'irrépressible volonté de piller les trèsors dans une fuite désordonnée avait inutilement condamné à une mort horrible. En y réfléchissant, Dakon qu'à Na'Helli ont prenait quasiment pour un moins que rien sans honneur était apparu plus meneur de troupes que n'importe quel elfe qui etait entré à Héliké, Aislinn sourit à la pensée d'avoir reçu une leçon mémorable..."nous aurions du le rejoindre".

Réellement désabusé par toute la cruauté de la situation, Aislinn se décida à quitter ce tombeau imbibé jusqu'à vomir du sang d'elfes ...
"Sanctuaire ou pas, je ne remettrai pas les pieds dans ces ruines...J'en ai ma claque de ce trèsor."



olymp Par Dakon  le 12/06/2006 à 15:38

Des cris de rage, un sifflement strident retentit alors d’une incroyable force à troubler le repos des trépassés. Un Olympien apparaît au devant des combattants engagés, blotti et immobile dans l’étreinte de l’une de ces créatures. Ses poignées repoussèrent avec force la lame profondément enfoncée dans ce corps somptueux à présent mutilé de toute part. Un regard noir se révèle au monde, laissant s’échapper définitivement la vie de cette créature dans une dernière expression hébétée. La mort…

- Elle était seule, y en aurai t’il d’autres encore ?… Murmura t’il en glissant une main sur son visage entaillé par l’étreinte d’une griffe.

Un Elfe se dresse devant tous, Ainslinn était son nom. Une colère désappointée se lisait sur son visage.

- Les nains nous ont trahi en dépit du pacte établi. C’est la fin…

Un pacte ? Kardrim ? Songea t’il en écoutant d’une oreille avisée. La discorde se semait progressivement, les regards accusateurs ne cessaient de cribler les quelques nains présents. De biens nouveaux et sombres présages, Héliké semait sa malédiction sur de pauvres fou en mal de savoir ou pour certains, de richesses…

L’Olympien s’approcha du cercle, semant une certaine crainte sur ses intentions au sujet des dernières révélations. Les Rebelles s’étaient eux aussi liés avec ce peuple, qu’attendrai de plus un Elfe de leur part ? Dans le voile d’un doute, l’Olympien s’exprima.

- Je ne sais ce qui vous lie à ces derniers, mais n’oubliez pas où nous, nous trouvons…

- En quoi cela changerai t’il quelque chose, que nous restions ou pas notre sort demeurera le même. Le peuple nain n’éprouvera pas la moindre pitié à notre égard…

Le regard de l’Olympien s’aiguisa sur ces paroles, ils n’avaient sûrement pas tord, pourtant…

- Pas forcément... Je ne peux rien promettre mais si vous savez ce qu’il vous attend dehors, le plus sage serait alors de rester à nos côtés. Bien que nous ne partagions une même cause, sans l’aide de chaque l’on n’aurait pu venir à bout d’une telle entité.
Je ne pourrai vous avancer qu’une chose... Nous autre Rebelles savons envers qui ils savent être redevable, sans vous nôtre aventure aurait sûrement déjà prit fin, c’est une chose que nous garderons à l’esprit malgré votre visible allégeance au défunt Juge…


Dakon braqua son regard sur les êtres les plus embourbés avant de poursuivre.
- Mais maintenant… Qu’en est t’il pour vous autres, guerriers nains ?

Certains gardaient l’incohérence dans leur esprit au point de ne croire en de telles vérités accablantes. Leur Gardien même avait agit, était-ce là un signe ? Pourtant rien ne laissait croire en une mauvaise plaisanterie… Personne n’était vraiment prêt à affirmer son point de vue, perdu de tout face à un danger imminent. L’assemblée préféra rester de marbre. S’entretuer n’était cette fois-ci pas la meilleure des solutions.

- Alors… Sachez que vous ici présents ne mourrez pas des mains rebelles, ainsi est notre esprit. Si nous ressortons ensemble cela vous laissera une plus grande chance d’éviter une nouvelle effusion de sang, je serais retenir les armes contre vos personnes en échange de cette entraide. Le choix est entre vos mains.

Il y avait là comme un apaisement, de l’incohérence face à un dilemme impossible mais qui signifiait plus qu’une mort rapide. Le souffle vicié des marais se leva, intriguant à nouveau l’assemblée qui déjà observée avec prudence les alentours. Une chose n’allait pas, la dépouille de la sirène pourfendue n’était plus là, gisante sur la bordure d’un rocher surplombant un profond lac. A la stupéfaction de tous une silhouette émergea lentement de l’eau, une autre, d’autres…

Quatre de ces créatures se dressèrent, de leurs chants maudits elles dévoilèrent de longues parures de griffes et leur regard s’effaça, un rictus infernal les changea aussitôt. A présent aussi déterminées que les perturbateurs, garder possession de ces lieux dans la passion du sang correspondait clairement à leurs envies.

Les rangs se refermèrent naturellement pour ne former qu’un fronton hérissé d’armes. Les nains se tenaient prêt, rabaissant leurs corps pour surprendre dans leur élan les assaillants. La bataille ne faisait que commencer et personne n’osait imaginer ce qu’il en adviendrait.

- Il faut fuir ! pesta un Elfe dans l’assemblée, semant une certaine confusion dans l’esprit de ses semblables.

Il était trop tard, déjà les hommes d’armes engageaient le combat. Des lames s’écrasaient sur leur grande défense naturelle, repoussant avec virulence les premiers assauts. Des Elfes s’enfuirent alors, l’espoir d’en finir définitivement en quittant ces terres, un acte qui leur coûta le prix d’autres vies et un profond goût d’amertume… Les sirènes ne laisseraient personne quitter ces terres vivants, il en allait ainsi alors que d’autres surgissaient pour stopper l’élan Elfique. A présent séparés des rangs, il était trop tard pour eux…



En un homme repose le sacrifice d’innombrables vies, en un homme surgira la volonté d’une nation.

Pour Sigdil, vivre libre ou mourir !