Comme tous les matins Tarlag se réveilla avant le levé des deux soleils. Il se leva, s'habilla rapidement et monta au sommet de la citadelle. Il avait passé la nuit dans ses appartements à Quatar et il ne voulait pour rien au monde rater son spectacle favori.

Les soleils allaient commencer leur course dans l'azur et Tarlag était aux premières loges pour y assister.
Les esclaves avaient pris l'habitude de le voir perché sur cette terrasse. La plupart d'entre eux éviter maintenant cette zone, de peur de déranger l'homme sauvage. Il est vrai que le dernier qui était passé et avait fait un boucan du diable avait passait un très mauvais quart d'heure. D'ailleurs qu'avait-il bien pu devenir ? Tarlag chassa très vite cette pensé, ce n'était pas à lui de s'occuper des esclaves.

L'homme sauvage passa une petite heure à regarder la douce lumière orange matinale inonder les ruelles quatarites.

Lorsqu'il se détacha enfin du spectacle il trouva derrière lui, silencieuse, sa servante qui attendait là. C'était une elfe qu'il avait recueilli il y a quelques années déjà. Il lui avait rendu la liberté mais elle était resté et prenait soin de l'homme sauvage tel une mère depuis lors.
- Bonjour maître. Malgré sa liberté et le nombre de fois incalculable ou Tarlag l'avait reprise elle continuait toujours de l'appeler maître. L'homme sauvage c'était résigné depuis longtemps mais n'arrivait pas à apprécier ce mot sortant de sa bouche.
- Bonjour, répondit il. Il embrassa l'elfe sur le front, comme à chaque fois. Il voulut lui demander d'aller préparer le petit déjeuner mais il n'en eu pas le temps, l'elfe lui sauta dessus pour lui remettre son col droit et enlever les plis de sa chemise.
- Général de Quatar… et ça ne c'est même pas s'habiller correctement, maugréa-t-elle.
L'homme sauvage ne put retenir un sourire et essaya en vain d'échapper à l'elfe.
- C'est bon je sais m'habiller tout seul…
- En voyant cette chemise on ne dirait pas, le coupa-t-elle en cachant difficilement un sourire.
- Je me suis habillé rapidement pour…
- Venir regarder le lever des soleils, je sais.
- Mais tu vas me laisser terminer mes…
- Imagine que tu croises quelqu'un ? Quel idée ce fera cette personne du général de Quatar en voyant qu'il … Tarlag appliqua son index sur la bouche de sa servante pour la faire taire.
- Va nous chercher de quoi manger et retrouve moi dans mes appartements. L'homme sauvage continua pour l'empêcher de répliquer. Et une fois nourrit tu pourras m'habiller si je suis si empoté que ça.
- Bien maître, elle s'inclina légèrement et parti en direction des cuisines.

Il ne fallut que quelques instants à Tarlag pour regagner ses appartements. Là il s'agenouilla devant le petit autel dédié à Archeos.
Comme à chaque fois il sorti le petit anneau de bois, qui pendant à son cou accroché par un lacet en cuire, pour l'embrasser. Il ne savait plus vraiment pourquoi il faisait ça. Il ne savait même plus d'où lui venait cet anneau, mais il savait qu'il avait du être important.

Je lève les yeux vers l'Olympe
D'où me viendra le secours?
Le secours me vient d'Archeos
Descendu des cieux pour nous.

Il ne permettra point que nous tombions.
Celui qui nous garde ne sommeillera point
Vois le, il ne sommeil ni ne dort
Celui qui garde Quatar.

Archeos nous garde
Il protège nos âmes
Archeos nous garde
Il est notre asile et notre bouclier.


Il resta ensuite un certain temps en prière silencieuse jusqu'à l'arrivé de sa servante. Une fois fini, il raviva la petite flamme de l'autel et se releva, une longue journée l'attendait…