Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Le Malade, la Fontaine et la Belle
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Le Malade, la Fontaine et la Belle
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Dernière réponse le 17/08/2006 à 15:12

olymp Par Alando, Demi-main  le 06/08/2006 à 14:12

.-Bel avenir qu'on disait dans mon village... Tu parles...
-Qu'est ce que tu grognes encore?

*L'olympien leva la tête vers la seule forme de vie des parages. L'olympienne l'accompagnait depuis quelques jours déjà, tout deux avaient la même destination. Dans le village, on parlait d'une fontaine dont l'eau pouvait guérir les pires mots. Alando posa son regard sur sa main droite. Les deux derniers doigts dégageaient une odeur de pourriture tandis que la chair s'étaient déjà teinte en noir. Il ne parvenait même plus à les bouger. A nouveau, il grommela.*

-Rien... Une simple coupure...
-Oui, tu me l'a déjà dit... Tu t'étais coupé avec une lame lors d'un entraînement au combat. Mais aucune lame ne ferait pareille blessure si tu veux mon avis.

*Elle s'assit et sortit un bâtonnet de viande fumée qu'elle commença à mâchonner avant de lui en lancer un. Bien que personne ne parla pendant un moment, le vent était tel qu'il donnait des impression de voix.*

-Et si tu me disais ce qu'il en était vraiment Alando? Pourquoi es tu à la recherche de cette fontaine?

*Alando se plongea dans ses songes, comme il avait l'habitude de faire quand il voulait fuir les questions de l'olympienne.
Pourtant, cela semblait simple: Il avait contracté une maladie le rendant insensible au niveau de ses extrémités. Insensible, mais pas invincible hélas. Si il n'avait pas sentit la petite coupure qu'il s'était faite, l'infection ne s'en était pas moins faite, et voilà que déjà, la gangrène menaçait une partie de sa main d'épée.
Bien sur, il aurait put se faire amputer de ses deux doigts pour éviter que la chose ne le gagne d'avantage, mais comment accepter la chose? Deux doigts en moins étaient synonyme d'une moins bonne prise de main, et, par conséquent, l'impossibilité de manier le moindre outil avec précision. Non, il ne pouvait s'y résoudre, il ne lui restait plus qu'à espérer que les légendes soient vrai et qu'il puisse boire à la fontaine pour y restaurer ses doigts.
Mais comment dire à la personne qui vous accompagne que le mal qui vous ronge est probablement contagieux? Même avec la meilleure volonté du monde, cela restait dur. Le voyage était déjà suffisament dur à deux, alors que lui
Alando plongea son regard dans l'azur de sa compagne de voyage avant de prendre une longue inspiration.*


-Si certaines maladies vous permettent de prendre en compassion le malade, ce n'est pas le cas de celle que j'ai. Si je ne guérit pas, je serait très certainement boursouflé de partout, mais le physique n'est pas le véritable problème. La moindre petite blessure peut être mortelle. Car ne pouvant m'en appercevoir par la douleur, mon corps s'infectera pour tourner à la gangrène, bref...
-En d'autres termes?

*L'espace d'un quart de seconde, il se revit au village une semaine plus tôt quand il avait commencé à craindre la couleur que prenait ses doigts. L'olympienne avait utilisé mot pour mot la formule dont il s'était servit pour demander au prêtre le mal qui le rongeait. En un mot comme en cent, le verdict était tombé, d'une voix grave.*

-Lèpre.



elfe Par Adsannair Vuepercante  le 06/08/2006 à 21:53

Hrp : Pas mal, j'avoue ^^



olymp Par Alando, Demi-main  le 07/08/2006 à 15:35

-Et c'est ça qui te tracasse tant? T'y connais rien Alando. *Elle lui lança un clin d'oeil amusé.*Si jamais tu me contamines sur le chemin, la fontaine nous en guérira tout les deux.
-C'est... Sûrement vrai, oui...
-Bon, c'est pas tout ça, mais il reste encore du trajet à faire.
-On est pas si pressé que cela, non?
-Décidemment, t'y connais rien Alando.

*Elle se leva pour effleurer de ses lèvres celles de l'olympien. Comme pour camoufler son visage qui s'empourprait, il se mit en position de "prêt à partir". Il essaya de sortir une phrase, mais elle mourut dans sa gorge, entrainant le rire de l'olympienne. Un rire cristallin, pur, divin... Ce genre de rire qui vous mettent du baume au coeur.

Ils se remirent finalement en route. Bien que la voix du vent dominait les leurs, ils s'échangeaient de temps à autre des mots qui leurs mettaient un peu de baume au coeur. Deux jours s'écoulèrent ainsi, sans rien d'autre que de long chemins sinueux, du vent, et, finalement, avec l'arrivée de l'Engourdissement, de la neige. Le terrain glissait un peu plus sur les plaques de glace, La progression était plus lente, aussi ne s'arrêtaient ils que le moins possble. Quitte à prendre sur leurs heures de sommeil, ils marchaient également une bonne partie des longues nuits. *


-Et maintenant, qu'est ce qu'on fait?

*Ils étaient arrivés au bout du chemin, face à eux se tenaient une falaise, presque verticale.*

-T'y connais rien Alando. Le chemin nous a mené jusqu'ici, c'est qu'on doit continuer tout droit.
-Là haut? *Levant les yeux au ciel* Mais tu es folle! Ca fait au moins... Une centaine de mètres!
-Raison de plus pour s'y mettre maintenant, tu penses pas?

*Tandis qu'elle commençait l'escalade, lui regarda sa main droite. La noirceur de la pourriture de ses deux doigts avaient commencé à gagner sa paume. Il se résigna à son tour à grimper, non sans grommeler. L'ascension fut longue, pénible, et sans doute aurait elle été douloureuse si Alando avait encore une once de sensibilité dans les mains.
Alors qu'il s'apprètait à se hisser sur le plateau, il entendit l'olympienne crier. Dans un ultime effort, il se tracta à la force des bras sur le plateau enneigé. Il voyait la voyageuse sauter sur place en continuant de crier, des cris de joie. Il se releva à bout de souffle, il se releva. Devant lui se tenait un bassin grossièrement taillé dans la pierre qui sans doute avait dut connaître un passé plus glorieux. Dans son heureuse folie, elle etreignit Alando tandis que ce dernier semblait abassourdi par la fontaine.*


-Tout ça... Pour... Ca?
-T'y connais rien Alando! C'en est finit de nos longues marches dans la neige, on est arrivé!

*Elle le relacha et couru vers la fontaine, le laissant sur place, l'air perdu. Ils avaient fait tout ce chemin pour un minable morceau de roche creux qui contenait de l'eau.*

-Elle est gelée!

*Il se sentit bouillir. Déjà qu'il s'attendait à quelque chose de plus impressionant, voilà qu'il devait supporter cette nouvelle. Pris d'un accès de rage, il saisit à deux mains une pierre et commença à frapper la surface de la glace avec violence. Chaque coup s'accompagnait d'un juron.*

-ATTENTION!

*L'avertissement avait traversé son esprit sans l'atteindre. Ce n'est que le grognement qui survint ensuite qui le fit se retourner. Perché sur ses deux pattes arrières, un ours d'une bonne demi-tonne menaçait de retomber sur Alando. L'olympien n'attendit pas plus longtemps et fit une roulade sur le coté tandis que l'animal laissait retomber lourdement le reste de son corps sur le bassin.
Un craquement sonore se fit entendre et de l'eau coula.
Dans l'instant qui suivit, une pierre vola avant de ricocher sur le crâne de l'animal.
*

-Tu cherches la bagarre? Vient par là!

*L'olympienne perchée sur le bord de la falaise avait commencé à lui jeter dessus tout ce qui était à porté de main pour détourner son attention d'Alando. Chose qui eut surtout pour effet d'énerver d'avantage la bête tirée de son sommeil par le tapage. La bête se précipita vers l'olympienne dans une charge furieuse. A son tour, l'olympien tenta de canarder l'animal de ce qui pouvait faire office de projectile. Sans succès.
L'olympienne était impassible. Semblant guetter le moment où esquiver la bête. A deux mètres de la fin de la charge, elle fit un bon sur le coté. Trop tard. La bête ne put arrêter son élan et fut attiré dans le vide. Mais dans ce même élan il percuta la jambe l'olympienne, qui se fit entrainer dans le vide.
D'une main elle se rattrapa à la falaise.
Alando couru aussi vite qu'il put, sauta et glissa sur le sol de manière à s'assurer une prise sur une pierre de la main gauche tandis qu'il attrapait une des mains de l'olympienne de la droite. Sans savoir pourquoi, il hurla*


-Je te tiens! Tu ne crains plus rien!
*Elle afficha un léger sourire, tandis qu'une larme dévala sa joue. D'une voix faible, elle souffla:*
-T'y connais rien Alando...

*A peine eut-elle terminée sa phrase que l'olympien sentit ses doigts lâcher. L'olympienne chuta, entrainant avec elle le morceau de main putréfiée de l'olympien. Un hurlement secoua Alando tandis que l'olympienne semblait s'être résignée à son sort. N'offrant comme dernier son au monde que celui de quelqu'un qui choit dans la neige, à présent pourpre au bas de la falaise.
Des larmes dévalaient de visage tordu de souffrance d'Alando.*

-Chaque être doit mourir.

*Une voix grave était venue de derrière. L'olympien se retourna et vit, assis sur les restes du bassin, un vieil homme vêtu d'une tunique blanche.*

-Qui... qui êtes vous?
-Un sage à un nom, mais n'en voit pas l'intérêt de le divulguer. Un sage pense que l'Olympien n'a pas besoin de connaître le nom d'un sage.
-Pourquoi êtes vous là? Vous auriez put m'aider à la sauver!
-Un sage a pour rôle de garder la fontaine. *Il jeta un bref regard sur le morceau de bassin cassé** Avait du moins...
-Parlons en de votre fontaine... L'eau est gelée et y'a pas de quoi faire du feu aux alentours. Elle ne sert à rien!
-En effet... D'autant plus que ce n'est jamais que de l'eau.
-P... Pardon?
-De l'eau... Si jamais elle avait eut des vertues, un sage en descendrait des fioles dans les villages pour les gens. C'est le voyage qui les guérit, pas l'eau.
-Vous voulez dire que pendant plusieurs jours j'ai marché dans votre putain de montagne pourquoi? Pour apprendre que ce que j'ai fait à servit à rien d'autre que faire perdre la vie à... *Il se mit à hurler alors que de nouvelles larmes le traversaient* Mais vous vous foutez de la gueule de qui?
-Un sage comprend ta colère et ne t'en veut pas. Mais un sage doit te dire: Les gens qui viennent ici sont ceux qui n'ont plus rien à perdre.
-Si! Leur vie... Comme... Elle vient de le faire.
-Elle était condamnée par sa maladie, seul lui restait l'espoir. L'Espoir est le seul bien de ceux qui n'en ont plus.

*Alando se mit à rire. Sans réellement savoir pourquoi. Tout cela lui semblait si... Ridicule... Dénoué de sens et pourtant... *

-Vient, un sage va soigner les blessures de tes doigts... Il vaudrait mieux éviter que cela s'infecte et pourrit de la même manière que tes deux doigts perdus.
*A peine eut il finit sa phrase qu'Alando se calma. Oui, la situation était absurde, non, ce n'était pas un rêve stupide, et de par celà, il se devait de l'accepter.
-Vous avez sans doute raison.

*Le vieil homme guida Alando au travers d'un chemin presque invisible à cause de la brume qui se levait lentement. Finalement, ils arrivèrent dans une grotte où vivait le sage. Celui ci s'occupa de désinfecter et bander les mains de l'olympien tandis que celui ci visitait du regard les lieux. L'endroit était petit mais sec. Un tas de fourure faisait office de lit dans un coin. Une bibliothèque remplit de vieux livres poussiéreux et de fioles, et posée contre le bois du meuble, une longue lame de deux mêtres couverte de runes.*

-Prend toujours cette fiole.
-Qu'est ce que c'est?
-De la sève d'Arkasu. Une fougère. Applique ça sur tes plaies, ça désinfectera et aidera à cicatriser. Et surtout, ça t'évitera de commencer à pourrir comme tu l'as déjà fait par le passé.
-Merci...
-Un sage est vieux et n'aura plus l'occasion de s'en servir... Tu n'auras qu'à la prendre si tu veux. Avec cette bourse, ça pourra toujours te servir.
-De... Pardon?
-L'épée. Elle te sera plus utile qu'à un sage.
-Je... Ne sais que dire.
-Alors ne dit rien et part... Un sage t'attendra si tu as besoin de conseil, sinon... *Il lui offrit un léger sourire* Tu trouveras un chemin pour Lardanium en sortant. A présent, tu peux partir.

*Alando saisit la longue lame et remercia le vieil homme d'un signe. Il désirait quitter cet endroit le plus vite possible. Néanmoins il n'aurait pas osé sans l'autorisation de son hote. Ce dernier ne lui avait pas mentit, il finit par trouver le chemin. Lentement, Lardanium parut sur l'horizon.*
La Cité Blanche...
*Lorsqu'enfin il atteignit les murs, un garde l'interpella*

-Belle lame que tu as là petit. Elle à un nom?

*Il resta un instant figé, puis souffla un unique mot.*

-Espoir...



elfe Par Kowu  le 08/08/2006 à 13:47

HRP/C'est superbe ! C'est drôlement beau.../HRP



olymp Par Rolf  le 13/08/2006 à 19:07

Hrp : C'est un régal à lire mais c'est triste ... Bravo !



Par personne  le 17/08/2006 à 15:12

c'est super j'ai bcp aimé aussi mais ya une ptite faute

"Alando couru aussi vite qu'il put, sauta et glissa sur le sol de manière à s'assurer une prise sur une pierre de la main gauche tandis qu'il attrapait une des mains de l'olympienne de la gauche."

-T'y connais rien Alando... T'a qu'une main gauche


sinon j'aime beaucoup