L'Exil de Silberham | |
Topic visité 664 fois Dernière réponse le 18/03/2008 à 19:57 |
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Tout commença au milieu de la saison des vents.
Un mineur d’un âge avancé déjà père une fois dans sa vie se rendait aux Halles de Kazad avec une mule et une charrette chargée de sacs de charbon. Il s’appelait Silberham Gramm, fils d’Eldhart Gramm Tagazog l’Ancien. Il avait des yeux sombres et des cheveux d’un brun ténébreux et était vêtu de simples vêtements de cuirs, une pioche attachée dans le dos et une dague à la ceinture. Ce jour là il avait aussi un peu d’ambre et d’opales brutes, ainsi que deux sacs de minerai d’argent. Il était fier, la concession familiale achetée par son père il y avait environ trois cents ans de cela était productive. Il y travaillait avec sa femme et son frère. Son fils Tagazog l’aidait parfois mais était trop prit selon lui par l’études de sciences naines ou par l’écriture de choses qui lui semblaient futiles. Silberham lui rabâchait souvent les oreilles : « Quel besoin de savoir ce qui pousse tel individu à agir ainsi, quel idée de vouloir analyser les comportements ? !». Ce jour là Silberham était un peu agité, plus que de coutume, du moins c’est ce que ses amis auraient pu noter en le regardant. Il passa quelques heures aux Halles à négocier ses marchandises, et en retira un très bon prix, près de huit cent pièces d’or. Avant de repartir il s’arrêta à l’auberge du Griffon Colérique. Là il bu une bonne pinte avec deux de ses amis mineurs. Et puis des nouveaux venus entrèrent. Ils s’installèrent à une table. Il s’agissait de quatre nains, plutôt bien habillés, des voyageurs apparemment. Ils commandèrent à boire et commencèrent à jouer aux cartes. Ils jouaient au gant d’or, un jeu ou les participants misaient de l’argent et où l’un d’entre eux remportait la mise commune avec la combinaison de cartes la plus forte. A un moment l’un deux alla au bar pour passer une nouvelle commande et s’adressa à Silberham. « Et bien cher frère ne seriez-vous pas tenté de jouer avec nous ? A cinq c’est bien plus intéressant ! » « Gnmmpffff !! nan merci ! »répondit l’intéressé. « Très bien je n’insiste pas alors …elddd kelldathhh lakrtoorrr !! »mumura-t-il à l’oreille du mineur en s’éloignant. Après quelques secondes, Silberham alla vers la table et s’y installa pour commencer à jouer. Ses deux compères tentèrent de le raisonner mais il ne les écoutait plus. A un moment l’un des attablé se redressa vers eux, sa cape, glissa et laissa apparaître alors un insigne. Il représentait un cercle au centre duquel figurait un œil brodé, sur la gauche de sa chemise. A sa vue, les deux mineurs payèrent leur consommation et s’en furent. Mais Silberham ne fit pas attention à cela ni même à l’insigne pourtant connu de l’Ordre de Contrôle du Divin, appelé en nain l’Onis Contrario Dei. Cet ordre bien que n’ayant pas pignon sur rue jouissait d’une vaste réputation et pas seulement chez le peuple de la montagne. On disait que cet ordre oeuvrait parmi toutes les espèces. Sa vocation était de traquer tout signes relatifs aux divinités quelles qu’elles soient et de cacher ou détruire ces évidences afin d’essayer un jour ou l’autre d’imposer une nouvelle croyance, un dieu unique pour tout Olympia. Ses membres étaient peu nombreux mais la puissance de l’ordre commandait qu’on les laissa tranquille. En effet on disait que ce groupe avait des yeux et des oreilles partout. Ses lieux de réunions étaient tenus secrets de même que ses dirigeants,dont certains figuraient parmi les hautes élites de ce monde. On disait que même le regard de Zeus n’avait pu percer à jour ni démanteler leur organisation jusqu’à présent. On attribuait à cet ordre répressif certaines exactions tels le meurtres d’une douzaine de fermiers olympiens, celui de quelques géants et aussi un groupe de commerçants nains. Ainsi Silberham commença à jouer avec ces nouveaux venus. Au début il gagnait et puis peu à peu la malchance, ou un quelconque sortilège voulut qu’il commence à perdre, et perdre encore. Pendant ce temps ses partenaires de jeu lui offraient pintes sur pintes si bien qu’à la fin Silberham avait non seulement perdu ses huit cent pièces d’or fraîchement gagnées, mais avait également contracté une dette de jeu de près de trois mille autres pièces. C’est alors que le sortilège de confusion prit fin et qu’il constata à qui il avait affaire. « Tu sais ce qu’il se passera si tu ne t’acquitte pas de ta dette » fit l’un des joueurs. Silberham réfléchissait à une issue. La fuite n’aurai apporter que la mort sur sa famille. Alors il se résigna. « Que voulez-vous de moi, je n’ai rien » dit il. « Si mon cher, nous avons eu vent que ta mine recelait un certain objet assez inhabituel n’est-ce pas ? » Silberham eut alors une lueur de haine dans ses yeux. « Où est-il ? » dit celui qui semblait être le chef. « Je ne vois pas de quoi vous voulez parler ?? »répondit Silberham mimant la surprise. « Ne nous fais pas perdre plus notre temps, donne nous la concession de ta mine en paiement de ta dette »continua le premier. « Ma mine, non….c’est un héritage, c’est l’honneur de ma famille » « Tu préfère que l’on prenne ta vie et ta mine ? Un acte de donation ne sera pas difficile à falsifier pour nous ». continua le chef du groupe. Silberham fit parler encore une fois son orgueil « mais pourquoi….pourquoi …laissez moi exploiter ma mine je vous rembourserai très vite ». Le nain à sa droite sortit discrètement sa dague de façon à ce que les autres clients de la taverne ne le remarque pas et dit « Nous pouvons te laisser pour mort ici et partir sans que personne ne s’en rende compte avant des heures et nous pouvons aller en faire de même avec ta famille stupide mineur ! » « D’accord ! » fini par craquer Silberham « Pas ma famille, je vous cède la mine ». Après avoir signé le papier de cession de sa mine, Silberham rentra chez lui pendant que les quatre tyrans portèrent un toast. Puis l’un deux alla directement devant la mine, afin d’y monter la garde. Plusieurs témoins n’avaient compris que la partie selon laquelle Silberham avait bu plus que de raison et avait perdu sa mine au gant d’or. Il faisait nuit lorsque le mineur arriva chez lui. Il posa sa charrette et fit rentrer sa mule dans la petite étable. Puis il alla discrètement dans sa chambre sans réveiller sa femme. Il la regarda tendrement, prit quelques affaires. Enfin il alla devant la chambre de son fils, mais n’ouvrit pas la porte. Personne ne le vit verser la larme qui se perdit dans sa barbe à ce moment. Il prit divers équipements et les chargea sur son poney, Hellespont, et partit doucement dans la nuit, hors des montagnes. Lorsque les trois membres de l’OCD restants sortirent de la taverne au petit matin ils allèrent vers la chambre de la propriété foncières de Kazad pour clamer leur dû. « Allez mes frères, demain la mine sera à nous, et avec elle, l’étui à parchemins en métal d’Héphaïstos. ». A suivre... "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Les soleils se levaient à peine lorsque Silberham marchait dans la plaine à côté d’Hellespont.
Il n’avait pas eu le temps de prévenir sa famille de ce qui s’était tramé la nuit précédente. A l’heure qu’il était son honneur ne devait plus peser grand-chose. Mais il ne pouvait revenir maintenant. Il avait réussi à préserver le secret qu’il avait découvert quelques jours plus tôt et il fallait continuer ainsi. Il savait aussi qu’un jour ou l’autre il lui faudrait revoir son fils, mais en un lieu plus sûr. Il quittait tout ce qu’il aimait, mais il le faisait selon une conviction profonde et l’objet métallique dans l’une des sacoches du poney en était la cause. Pendant ce temps dans son ancienne mine, une dizaine de nains étaient à l’œuvre. Le chef du détachement de l’Onis Contrario Dei parlait à ses sbires. « Nous n’avons toujours rien trouvé, comment est-ce possible, nos renseignements étaient pourtant clairs, l’objet était pratiquement mis à jour. » « Peut-être que le vieux nous a berné » répondit l’un d’eux. Soudain un des mineurs engagé pour excaver la mine se présenta à eux et marmonna à l’oreille de leur chef. Ce dernier se retourna vers ses compères un sourire à la barbe et leur annonça : « Une crypte ils ont trouvé une petite crypte. Allons-y » Les nains hâtèrent de plus en plus le pas dans la mine jusqu’à l’endroit que leur indiquât le mineur. « Laissez nous seul !» ordonna le chef sur un ton impérieux. Puis se munissant d’une torche il inspecta l’endroit. « Ces éboulis ne sont pas naturels on dirait que quelqu’un avait rebouché l’entrée de cette cavité. » « Là !! » cria l’un des nains. Approchant la torche d’un mur leur regard s’illumina à la vue d’un dessin qui frappait tel un sceau l’une des parois. » « La rune de feu !! » souffla le chef du groupe. « Fantastique ! » commença à jubiler l’un des nains. Le chef le toisa avec mépris « Garde ton excitation pour les putains des faubourgs de Lardanium » fit-t-il dune voix menaçante. Les quatre nains commencèrent à farfouiller dans la crypte. Cette dernière ne comportait qu’un petit autel grossièrement taillé dans la roche, ainsi que la rune gravé sur le mur. C’était tout. « Diantre ! Il doit bien y avoir une cachette secrète ! » murmura le donneur d’ordres. « Ici ! » fit l’un des acolytes qui avait décelé une fausse pierre sur l’un des côtés de l’autel. Il appuya dessus, et un bruit sourd se fit entendre. « Une pierre a pivoté non loin d’ici …approchez vos torches des murs » fit le quatrième de la bande. Rien…absolument rien, les nains avaient beau scruter chacun des murs avec minutie il ne voyaient rien. Furieux le chef commença à s’énerver. « Par l’enfer !! ce n’est pas possible ! » il jeta sa torche par terre la piétina. Ses trois compères reculèrent d’un pas connaissant les colères dévastatrices de ce maître des runes. « De quoi avez-vous peur bande de lâches ?! » lâcha-t-il. Puis levant les yeux vers le plafond : « Maudit sois tu !! Pauvre…. » il stoppa nette sa voix et un rire tout d’abord à peine audible entrouvrit sa barbe avec fracas. « Ah Ah Ah !! Vous n’auriez pas dû cher Silberham Gramm, non, vraiment pas, et vous allez le payer très cher ! ». Au plafond une alcôve secrète était là ouverte et béante de la taille et la forme d’un grand rouleau de parchemin. Il intima à ses suivant d’aller dehors avec lui. Il se dirigea vers la maison des Gramm et vit la femme du nain à qui il avait arraché déloyalement la concession. L’un de ses sbires lui demanda « doit-on faire payer sa famille ? ». Le chef hocha négativement la tête « Non il y a trop de témoins et de voisins ici, par contre regardez ». Au loin un nain d’age moyen, à la barbe rousse avec une pioche accrochée dans le dos prenait la route de Kazad a Gorod. « Vous deux, vous allez le suivre et me rapporter le moindre de ses faits et gestes. Surtout n’entrez jamais en contact avec lui. » dit le chef en désignant deux de son groupe. Puis s’adressant au quatrième nain, le plus discret jusqu’à présent « Toi et moi nous allons pister ce mineur qui s’est joué de nous l’autre soir ». A ces mots le nain peu loquace découvrit dans un sourire macabre une rangée de dents taillées et limées en pointes, recouvertes d’une couche d’argent. A suivre … "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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HRP/
Plus que sympa... ![]() ...Emmenez-moi, où coule la bière, emmenez-moi au pays des tonnelles...
Zerk, Grand Maître dans l'Art Délicat du Tabouret de Comptoir(De Zagnadar!!!)... [Alcoolique Migrateur] |
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Merci mon cher Zerk ! "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Silberham marchait maintenant depuis fort longtemps, le jour en était presque à sa moitié et il n’avait toujours pas dormi. Il décida de s’octroyer une petite pause. Il avait coupé à travers la plaine, sans emprunter la route de l’est, trop fréquentée, et ce afin de laissé le moins d’indice possible concernant sa route.
Il vit un petit talus avec un bosquet. Il y laissa s’y restaurer son poney et s’allongea aux soleils. Le nain avait les cheveux et la barbe d’un brun foncé. Il portait sa tunique de travaille bleue, aux manches élimées. Il n’était pas de ceux qui aimaient arboré des couleurs criardes et des vêtements à carreaux. Par-dessus cette chemise il avait encore le tablier de cuir épais, qui sert aux mineurs pour protéger un peu leurs vêtements et dans lequel on glisse divers outils de taille, de mesure, de marquage et de carrotage. Il pensa un instant retirer ce bric-à-brac. Mais était top las. Il sombra ainsi dans une sieste réparatrice d’une heure et demie. Hellespont lui lécha le visage pour le réveiller, il était presque trois heures de l’après-midi. Le nain s’étira, et se mis sur ses pieds. Il repartit vers l’est. Ainsi pendant une semaine il ne croisa âme qui vive. Puis il arriva à l’orée du désert. Il prit la décision de le longer vers Sigdil, la ville des rebelles. Après trois nouveaux jours il se réveilla un matin et se trouvait entouré de sable. Le vent soufflait sans commune mesure. « Tiens donc, le désert se déplacerait-il ? » se demanda le nain. Mais n’ayant le temps d’analyser ce phénomène naturel il entreprit de retrouver sa route. Grâce à sa boussole il allait vite trouver la plaine, qui était désormais hors de tout horizon, à cause des nouvelles dunes. Les vivres seraient juste suffisants pour arriver à sa destination pensa-t-il. Alors Silberham suivit la direction du nord-est indiquée par sa boussole. Mais au bout d’une heure de marche il se rendit compte de son erreur d’orientation par rapport à la position des soleils. Il changea de direction et avança laborieusement. Pas très longtemps car une tempête de sable vint tout obscurcir. Le sable tourbillonnant violemment fouettait les joues du nain. Tout juste arrivait-il à respirer. Il tenait fermement la bribe d’Hellespont qui était de plus en plus agité. Le nain chercha dans ses sacoche la toile de tente qu’il avait toujours prête, et en recouvrit lui et le poney, essayant de maintenir une sorte de bulle, mais le vent était trop fort, s’engouffrant dans les plis de la toile, il l’arracha des mains puissantes du nain. Silberham avait les larmes aux yeux, irrités par le sable. Il se mit en protection devant la tête d’Hellespont. Le poney noir avec sa jolie mèche de poils blancs sur le front avait ses yeux foncés tout irrités, des larmes épaisses maculaient les coins de ses paupières. Silberham improvisa un masque avec sa manche devant son propre nez et en fit autant pour le poney. « J’vais pas nous laisser être étouffés par cette saloperie de vent de sable Helles’. T’entends ! » confia-t-il à son compagnon. Le poney fermait les yeux contre l’élément déchaîné et le nain en fit de même. Il du tenir ainsi près de deux heures, peut-être plus, protégeant le museau de l’animal assaillit par les grains minéraux volatiles. La tempête passa après plusieurs heures. Puis… Sur la croupe de l’animal, une main fut agitée de soubresauts, les doigts se plièrent puis se tendirent comme pour tester leur consistance physique, ou leur fonctionnement normal. Alors une tête à la barbe teintée d’or et d’argent, scintillante aux soleils, émergea d’un petit tas de sable. « REUHHH !! Kofff Kofff !! » toussa Silberham. Crachant le sable qu’il avait dans la bouche. Il s’extirpa avec difficulté de la gangue de sable. Puis il s’allongea au soleil, reprenant ses esprits. Il se redressa sur son séant et alors pleura doucement et se prit la tête entre ses deux mains. Les larmes se mêlèrent à la poussière de ses joues formant de minuscules fleuves de sable sur sa peau craquelée par la chaleur des astres solaires. Il avança vers la bête qui gisait immobile, et presque entièrement recouverte d’un linceul sablonneux. Il la dégagea sans dire mot, tout juste quelques hoquets entrecoupés de reniflements et de sanglots déchiraient le silence pesant et lourd du désert de notes de révolte, de tristesse et de résignation à la fois. Hellespont avait un air serein, il avait lutté contre le sable s’insinuant dans ses naseaux, et la protection offerte par son maître avait été d’un grand réconfort, mais même le petit masque de toile improvisé n’avait été que peu efficace. Le poney avait succombé doucement pris par la fatigue et l’asphyxie, et en sentant ses forces et la vie le quitté avait mis son corps en protection pour son maître. Silberham ne connaissait pas de dieu pour les animaux, alors il se retourna vers celui qui l’avait amener ici par la force du hasard, ou du destin, peu importait à ce moment précis d’ailleurs. « Dieu forgeron, accorde à cette bête sa place aux cieux, que sa vie éternelle soit paisible, et qu’à mon trépas je la retrouve dans l’au-delà » pria-t-il. Le nain prit quelques affaires qu’il estimait utiles, et remis les sacoches qu’il devait laisser là en ordre, afin que son fidèle compagnon parte bien paré et ordonné dans l’autre monde, et il le recouvrit de sable, et embrassa une dernière fois la tête à la mèche blanche. C’est le cœur lourd et la tête emplie de tristesse que le nain repartit sous les étoiles. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Un récit rempli d'émotions...et qui semble s'orienter vers une dimension tragique qui n'arrangera pas les choses!
On va forcément pleurer à la fin, quoi! Que dire...sinon que je reste admiratif, grand maître des runes (au sens "écrivain" et non "magique", puisque vous, peuple nain, utilisez les runes pour vos écrits); admiratif devant le récit des périples de votre père (si j'ai bien déchiffré, malgré le fait que j'eus du mal, dans ma traduction, pour ce qui concernait les liens familiaux; les runes devenant beaucoup plus complexes à cet endroit). Cependant, si j'avais une objection à omettre (rien qu'une); ce serait la suivante, concernant ce passage (je cite): « Garde ton excitation pour les putains des faubourgs de Lardanium » fit-t-il dune voix menaçante. [2ème partie] Je trouve que la phrase est inexacte. Les termes sont mal employés. En effet, la Cité Blanche n'est pas un bordel! On peut comprendre que le nain ait confondu Lardanium et Ordenum mais tout de même! On peut en déduire que les dires de ce nain, tout brigand soit-il, sont fondés sur de mauvaises connaissances; le rendant à mes yeux encore plus pitoyable! D'autant plus qu'un nain de sa "stature" n'aurait jamais été admis en Lardanium (nous avons de bons informateurs); alors qu'il n'aurait eu qu'à montrer sa "carte de brigand" (si l'on puis dire) pour e,trer en Ordenum sans plus de difficultés! En dehors de cela c'est parfait, vivement la suite! |
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Merci du temps que tu as pris cher Dlog. Je note vos commentaires. "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Après cinq jours de marche Silberham était toujours en plein désert.
Ses vivres s’amenuisèrent et il n’avait plus bu depuis près de 36 heures lorsqu’il s’évanoui, tombant dans le sable. Des rêves confus furent catapultés dans son esprit fatigué. Il eut des visions de vagues de sables sur lesquelles il semblait flotter en équilibre sur une planche de bois se servant de ses bras comme balancier. Il se revit enfant, courant dans la montagne derrière la pépite d’or que son père avait faite tomber et qui roulait vers l’aval, et soudain le décor s’inversait et une pépite d’or gigantesque roulait vers lui de l’amont et il devait s’enfuir en courant. Et puis une voix vint le tirer de ses délires… « Effendi….effendi ! » Sa vision fut déchirée par un trait d’intense lumière et il s’entendit gémir de cet aveuglement. Puis il eut une vision plus globale mais floue de ce qui l’entourait, deux formes qui bougeaient. Et puis d’un coup ses sens furent mis en alertes lorsqu’il entendit « BRAAA BRRAAA ! » Aussitôt il se dressa sur ses courtes jambes à la recherche d’une arme et perdit aussitôt l’équilibre. Il était trop faible. La voix étrangère au fort accent s’adressa de nouveau à lui. « Doucement, vous encore très faible, repos vous nain. » Et Silberham sombra dans des ténèbres calmes et réconfortantes, il sentit pour la première fois la douceur et la fraîcheur d’un cousin sur lequel reposait sa tête. Après un sommeil qui lui parut une éternité il s’éveilla à nouveau. Sa vue était claire. Un brasero dispensait une douce lueur dansante dans ce qu’il semblait être une tente. Le nain se leva et se dirigea vers l’entrée et il put constater que la nuit était tombée. Il entendit quelques voix, des chants, des rires, des claquements de mains. Il osa s’aventurer au dehors et un fumet de viande braisée vint le faire saliver. Il vit alors une petite troupe d’individus qui conversait jovialement autour d’un grand feu de camp. L’un le vit et un sourire illumina son visage. Il annonça à ses convives, dans sa langue étrangère si caractéristique incompréhensible par Silberham, la venue de ce dernier. Cette langue sonna comme une mélodie aux oreilles du mineur, des accents brusques mais avec des enchaînements de mots tellement harmonieux. Il fut invité à s’asseoir par terre sur des nattes faites de roseau, qui avaient été disposées à même le sable. Visiblement un seul de ses hôtes parlait un peu sa langue, c’était la voix qu’il avait entendu dans une demi conscience. Il s’appelait Sahha et avait environ 35 ans. Il venait d’un sultanat situé loin au sud, sa famille était originaire d’une petite île située dans une mer lointaine, et son nom était typique de cet endroit, il signifiait « Dieu te bénisse », ou encore « Que ta route soit chanceuse ». Sahha expliqua à Silberham que son groupe venait rarement ici, mais et qu’ils étaient venus pour essayer de vendre quelques marchandises caractéristiques de leur contrées. Le nain lui demanda comment il maîtrisait la langue commune d’Olympia. Sahha lui expliqua qu’apparemment leurs langues avaient des racines communes ce qui l’avait aidé. Il était venu une dizaine de fois dans ce désert et avait rencontré comme Silberham quelques voyageurs égarés. Certains partirent même vers son pays. « Mais tout à l’heure, j’ai entendu un drôle de mot…echangui...non …essene ghui » « Effendi » fit Sahha en riant « C’est cela » fit Silberham. « Quel est le sens de ce mot ?» "ahh effendi est marque de respect, longtemps avant, mot était aphentés " Silberham tiqua à ce mot, cela lui rappelait quelque chose, mais ses nombreuses années à la mine l’empêchèrent de savoir quoi. Si seulement son fils était là, il aurait sûrement su lui. A cette pensée, le nain leva les yeux au ciel et pensa à sa famille. Ses hôtes notèrent son trouble et se levèrent, sortirent des instruments de musique pour danser et chanter et ils convièrent le nain à se joindre à eux. Ainsi cette nuit, le mineur put enfin soulager son esprit du fardeau qui lui pesait et se laisser un instant bercer au rythme de la fête. Un peu à l’écart, dans l’ombre deux silhouettes grelottaient dans la froide nuit du désert. « Amuses toi bien mineur, tu ne seras pas toujours en aussi bonne compagnie. Maintenant que nous t’avons retrouvé nous allons pouvoir régler nos comptes. » Le feu bien que lointain projeta un léger reflet sur la dentition du deuxième nain. Un sourire sadique déformait son visage. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Quelques heures avant le levé du jour sur l’étendue froide et désertique, les tentes nomades ondulaient doucement au gré du glacial vent de nuit.
Le ciel étoilé formait une parure de diamants au-dessus de la tête des deux nains qui avançaient silencieusement dans le sable. Ils contournèrent le campement évitant les deux individus qui gardaient le feu et discutaient dans leur langue natale, de choses et d’autres. Puis longeant les tentures il arrivèrent devant la tente où dormait Silberham. Ils avaient pris soin de la repérer de jour. Le problème était que chaque abri accueillait quatre à cinq personnes. Le nain aux dents d’argent sortit doucement une longue dague d’un fourreau de cuir et d’étain. « Range cela ! » lui intima le chef, qui avait une courte cape de velours noir cachant un collier en argent gravé de runes. « nous ne pouvons pas le tuer sans quoi nous aurons tout le campement à dos, volons l’objet et partons, nous nous occuperons du mineur en un meilleur moment, lorsqu’il sera seul. » Lentement les nains entrèrent soulevant à peine le pan de tissus faisant office de porte. A l’intérieur un seul brasero diffusait sa douce lueur sur les tapis colorés de rouges et d’oranges. Quatre nattes étaient disposées par terre mais seules trois étaient occupées. Le nain au poignard se dirigea vers les effets de Silberham qui étaient à ses pieds. Il eut vite fait de trouver l’étui à parchemin en métal. Il rejoignit son camarade. Les deux souriaient maintenant. Ils firent alors demi tour. A ce moment par une ouverture, la tête d’une bête avait fait son apparition à plus d’un mètre soixante dix du sol. Elle les fixait. Les deux nains sentirent le sang battre à leurs tempes et affluer douloureusement aux bouts de leurs doigts. « Qu’est-ce donc ? » demanda le chef tout bas. « Je n’en sait rien » répondit son acolyte. La tête de la bête était toute en longueur, avec un museau et des lèvres proéminentes. Deux petites oreilles rondes ceignaient son visage. Elle ouvrit la bouche découvrant des dents plates. Son long coup bougeait doucement de droite à gauche. Ses yeux globuleux semblaient les sonder. Les deux voleurs décidèrent d’ouvrir un mur de la tente avec le poignard mais un bruit effrayant se fit entendre. « BRaaaa Braa raaaRraa ! » L’animal inconnu venait de réveiller toute l’assistance en criant. Les deux nains pris de panique se jetèrent sur la toile pour la déchirer et s’enfuir, en effet c’était la première fois qu’ils voyaient un chameau de leur vie et la lueur du brasero avait donné au visage de l’animal certes têtu mais au combien serviable un air démoniaque et chaotique. Pensant que cette bête inconnu avait lancé un rire magique ou sadique avant que de vouloir se jeter sur eux pour les dévorer vivants, nos deux nains jusque là furtifs firent un bouquant du diable. A peine avaient-ils déchiré la toile de tente et passé le nez dehors qu’on entendit le juron de Silberham et les cris de ses hôtes. Puis l’agitation gagna tout le campement, de ci, de là, des torches naissantes scrutaient les recoins du bivouac. D’autres camélidés se mirent à blatérer, donnant au lieu un instant de capharnaüm peu commun. « Ils y en a plein de ces créatures » fit le nain aux dents argentés. « ahh on ne les avait pas vu en faisant le guet, c’est bizarre. » fit son chef serrant la précieuse relique contre son flan, car il avait décidé d’en prendre lui-même soin. Silberham, prit sa hache et se rua dehors, avec lui trois nomades marchaient sabres recourbés au clair. En peu de temps la quinzaine de nomades s’était regroupée discutant de vive voix, certains montaient déjà sur les chameaux et Silberham fut aidé à en faire de même. Ainsi cinq camélidés partirent en traque des voleurs, le mineur était accompagné de son hôte Sahha. Après une heure de marche dans la lueur naissante du jour, ils retrouvèrent les traces des nains. Silberham avec l’aube pu mieux observer ceux qui lui avaient offert leur hospitalité. Sa curiosité le piqua lorsqu’il réalisa que ces individus étaient morphologiquement plus fins et moins grands que les olympiens. Mais on distinguait cependant quelques traits les y apparentant. De plus leur peau était tannée par le soleil, et leurs yeux pouvaient aller du noir le plus profond au bleu le plus cristallin. Mais plongé dans ses analyses, le nain tout comme ses compagnons se firent surprendre d’un coup par un mur de sable qui s’abattit sur eux. Deux nomades furent ensevelis, les autres virent leurs montures immobilisées et empêtrées dans le sable. Tous mirent pied à terre pour dégager les malheureux. Silberham et sa force de mineur fut d’un grand secours jusqu’à ce que l’un des nomades s’effondre terrassé par un jet magique. « La fosse aiguisée » fit Silberham saisissant sa hache et faisant volte face. Au sommet de la dune se trouvaient les deux adversaires. A suivre... "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Mais? Ca n'en finira donc jamais?!?
On veut la fin! On veut la fin!!! ^_^ En tout cas, bravo! Voilà une suite qui prolonge avec force le suspense constant de cette histoire! Qu'arrivera-t-il à Silberham? |
Par Google   |
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L’un des nomades resta en arrière pour essayer de soigner son camarade qui avait reçu le jet en plein sur la tempe. Un filet de sang chaud et épais maculait le sable. Il lui fit un bandage avec son turban.
Les trois autres voyageurs du désert, dont les deux qui avaient été libérés des sables, ainsi que Silberham se mirent face aux deux nains. Les hommes enturbannés de blanc, noir et bleu dégainèrent de fines épées courtes à la lame recourbée. Silberham n’en avait jamais vu de telles. Le maître des runes en haut de la dune psalmodia une nouvelle fois, désignant l’un des nomades. Ce dernier hurla et se tint la tête d’une main. Silberham courut vers leurs ennemis la hache levée. « Ah ah ah qu’espères-tu faire avec cette petite hache, ce n’est pas une arme de guerre » ria le mage nain. Le mineur n’était plus qu’à deux mètres, lorsqu’il fut dépassé par les deux nomades encore en possession de leurs moyens, dont Sahha. Le premier s’appelait Joshua et se jeta sur le nain maître des arcanes. Un combat commença entre eux deux. Le petit être para le premier assaut en dégainant une hache runique. Silberham voulait l’aider mais déjà sur sa route et celle de Sahha se tenait l’autre nain, le sourire brillant et les yeux injectés d’un sadisme rare. Le nomade eut une moue de dégoût en voyant cet être de plus près. La moitié droite de son visage avait les séquelles d’une grave brûlure et un maigre appendice lui tenait lieu d’oreille. Il lui manquait deux doigts à la main gauche, et un tatouage en forme de vierge nue olympienne empalée était dessiné sur son avant bras droit. Le nain poussa un rire strident et se jeta avec sa hache de bataille sur Silberham. Prit de court il para mais la charge était telle qu’il en fut déséquilibré. Sahha attira l’attention de l’adversaire pour qu’il ne profite pas de l’occasion pour tomber sur le mineur. La fine lame de Sahha frôla la barbe du guerrier nain faisant voler quelques poils, ce qui fit bien rire l’intéressé qui plongea son arme à la lame affûtée vers les jambes du nomade. Ce dernier para de son épée, mais les vibrations propagées dans ses poignets et ses coudes le firent gémir en sourdine. Pendant se temps l’autre nomade ne parvenait pas à prendre le dessus sur le mage nain. Au contraire se dernier le repoussait et se fendait en assauts de plus en plus précis. Fort heureusement arriva un troisième nomade, celui qui avait subit le sortilège de migraine, s’était finalement reprit. Silberham se posta aux côtés de Sahha et tous deux firent reculer leur adversaire. Soudain bloquant l’arme nomade le nain s’approcha du bras de ce dernier et referma sa mâchoire aux dents argentées et aiguisées dessus. Dans un réflexe inouï l’homme du désert ôta son bras ne laissant dans la bouche brillante qu’un lambeau de tissu. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Je me suis motivé pour tout lire d'un coup... Baaah oui, vu ta réputation Tagazog, je me devais de lire tes écris! Et je n'ai qu'un mot à dire, Wouahou! Le seul hic est que tu n'as pas l'air de poster très souvent donc je vais devoir encore attendre pour savoir la suite..grrr "La féminité est un art de vivre !"
Elfe des Lunes/Adoptée des Loups/fille de Kowü/soeur de Labyala [Membre des Rôdeurs des Lunes avec Nippalur, Labyala, Khelefkin, Takila et Elwë] |
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Merci d'avoir pris ce temps ![]() "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Les yeux du nain étaient illuminés d’une folie perceptible.
Il se rua sur Silberham, bousculant le nomade au passage. Sa hache s’abattit violemment sur celle du mineur qui para dans l’éclat d’une étincelle jaillissant du choc des deux lames. Leurs visages s’approchèrent. « Je te trancherai la gorge avec mes dents » fit l’ennemi d’une intonation étranglée. « J’aimerai bien voir cela par ma barbe » fit Silberham le repoussant. Au même moment le maître des runes juste à côté déséquilibra l’un de ses deux adversaires. Il se retrouva seul face à Joshua. L’épée du nomade fendit l’air avec une rare précision, il blessa le nain au bras et entailla sa tunique au niveau du torse grâce à un souple mouvement d’escrime. Alors son adversaire entrouvrit les lèvres tout en parant l’assaut suivant. « Erleed daes Mineäl Faulbräntt », et ayant dit ceci il tapa du pied dans le sable pour en envoyer sur les jambes de Joshua. Silberham luttait avec Sahha contre leur ennemi commun, lorsqu’il reconnu sa langue ancestral psalmodiée non loin. Un cri attira alors son attention. « ahhhh mes jambes !!» hurlait Joshua. En effet celles-ci était désormais prisonnières d’une gangue de sable semblait-il. Il était immobilisé mais continuait avec son allonge à repousser le maître des runes. Le nomade qui avait chuté revint à ce moment sur le nain l’empêchant de désarmer Joshua. Les deux opposants s’éloignèrent laissant le nomade empêtré dans le sable. Sahha et son compagnon nain n’arrivait pas à prendre le dessus sur le nain à la dentition brillante. D’un geste leste ce dernier projeta son poignard au ras du sol. Sahha mit un genou à terre sous la douleur de l’arme qui lui avait entaillée le mollet. Silberham dans un cri abattit sa hache sur le flan de celui qui lui faisait face. Un filet de sang lui éclaboussa le visage et lui obligea à fermer les yeux un instant. En les rouvrant il sentit la présence du nomade qui était venu le rejoindre. Au sol le nain gisait on pouvait voir deux de ses côtes se dessiner de leur blanc immaculé sous un pan de chair découpée d’où s’échappait un liquide rouge. « C’est fini ! » fit le nomade. Au même instant une voix se fit pleinement entendre. Se retournant les deux vainqueurs virent le maître des runes avec sa hache runique à la main et à ses pieds un homme sans tête. Sahha hurla dans son dialecte et se rua en direction de l’assassin d’un de ses frères. Au même moment Joshua le rejoint suivi de près par les deux nomades qui étaient restés à l’écart depuis le début. Silberham prit son temps. Il savait qu’à un contre quatre le nain n’avait que peu de chances de s’en sortir. Il descendit la dune sur laquelle il se trouvait afin de se rendre vers l’autre où allait se dérouler une mise à mort, lorsque le soleil dans son dos lui fit voir sur le sable une ombre qui n’était pas la sienne. Se retournant il sentit un douloureux impact sur le bord de son crâne, assourdissant. Il faillit perdre conscience mais se ressaisit. Un genou à terre il roula dans les jambes de celui qui l’avait frappé le faisant tomber. Un casque, visiblement celui de l’inconnu chuta par terre. Les yeux pleins de sang il distingua le reflet des rayons d’un des soleils sur des dents acérées qui plongèrent vers sa gorge. Le froid de l’argent lui donna la chair de poule lorsqu’il le sentit sur sa carotide. Il n’avait même plus la force de crier. Et il perdit conscience finalement. A cet instant le nain qui était sur Silberham n’arracha pas le cou de sa proie sans mouvement. Il redressa la tête et un rictus de victoire et de haine se fit sur son visage. Il inspira longuement. Il était heureux, il allait pouvoir s’adonner à ce qu’il préférait. Il ouvrit la bouche et s’en alla égorger Silberham. « Kroakk !! » Les dents se resserrèrent sur la chair sans tenir compte de ce bruit étrange. « KROAAK ! » « KLONG !!!» fit la tête du nain qui s’affala à côté de Silberham. Une noix de Coco cassée en deux à côté de lui. Un battement d’ailes plus tard, un perroquet magnifique se posait sur le bras du mineur et entreprit de manger sa noix de coco. « Kroaak ! » fit ce dernier. Pendant ce temps le maître des runes avait asséné un coup de hache à l’un des nomades qui ne pouvait dorénavant plus se servir d’un de ses bras et avait rompu le combat. Néanmoins, Sahha et Joshua étaient les auteurs de nombreuses nouvelles balafres sur le nain qui sentait qu’il s’épuisait et ne tiendrait plus longtemps. De plus la chaleur du désert le fatiguait énormément alors que les nomades semblaient toujours aussi à l’aise. C’est alors qu’un cavalier fit son apparition. Il était vêtu de vert et de blanc, encapuchonné. Avec lui il traînait une mule. Lentement il arma un arc et lança sa flèche dans le ciel. « By Feuealf Ignäthion » dit il d’une voix qui stoppa l’assaut des nomades. La flèche tomba entre les hommes du désert et le nain qui s’empressa de reculer vers le cavalier. Alors la flèche s’embrasa et mit le feu à un large périmètre autour d’elle obligeant les nomades à reculer vivement. Les deux compères se dirigèrent vers Silberham. Le nain à la hache runique voulut décapiter le mineur. Mais le cavalier le rappela semblait-il à l’ordre. Le perroquet s’envola et décrit des cercles concentriques, sa noix de coco était encore là. Le cavalier hissa le nain aux dents d’argent sur la mule. L’individu encapuchonné entra en vive discussion avec le nain encore conscient qui lui montra le rouleau à parchemin en métal. Puis ils s’en allèrent. Les nomades coururent vers le nain qui gisait dans le sable. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Mmmh... la voilà enfin, l'utilité de ce volatile! ^_^
Bravo! Nous devrions tous posséder un compagnon afin de nous sortir de ce genre d'embûches! J'y pense mais... moi et ma chauve-souris...! |
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ah ah ! ...qui sait ^^ "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Deux jours plus tard Silberham ouvrit les yeux, et à ce moment des exclamations joyeuses vibrèrent dans ses oreilles.
Ses hôtes à son chevet exultaient. Le nain pu distinguer dans une clarté presque funeste le large sourire d’un faciès qu’il connaissait bien…celui de Sahha. Le mineur pu se lever au bout des deux jours suivant. Il récupéra vite. Ainsi il appris que les nomades avaient voulu poursuivre les agresseurs et leur étrange cavalier, mais ceux-ci avaient disparus comme absorbés par une dune. Mais Silberham n’avait plus le précieux rouleau à parchemin. Cependant un sourire malicieux ne quittait pas son visage. Il devait reprendre la route au plus vite. Ainsi il quitta ses amis voyageurs du désert avec quelques produits exotiques et salua le perroquet qui lui avait prêté main forte et qui semblait voyager avec la caravane. Le nain atteignit le soir suivant l’orée du désert et la fraîcheur des plaines le ravi bien qu’il y préféra sans aucune discussion possible, celle des montagnes. Il s’orienta et commença à suivre la direction du nord-est. Une averse lui permit de remplir ses deux gourdes. La saison des Longues Pluies serait en avance cette année songea-t-il. Le soir précédent, dans une clairière située bien plus à l’ouest, deux individus discutaient autour d’un feu de camp. Les bûches claquaient sèchement dans le foyer et les flammes semblaient animées d’un déhanchement chaotique. Aux pieds du plus grand individu, qui était encapuchonné dans une longue robe verte aux ourlets blancs, des braies blanches apparaissaient sous les ouvertures du vêtement, l’étui en métal gisait ouvert et vide. « Imbécile ! » fit celui-ci « Ce mineur s’est encore moqué de nous ! » répliqua furieusement le maître des runes jetant violemment une pierre dans le feu. « Ceci était ta dernière erreur nain ! » fit le premier tendant son index vers le petit être. Voyant le danger et l’intolérance de son acolyte, le barbu se concentra sur un sort de protection car il savait que les pouvoirs du mage guerrier en face de lui étaient bien plus conséquents que les siens. « Ah ah ah ! que crois tu pouvoir faire…tu es déjà mort, toi et les tiens êtes la lie d’Olympia, et ce n’est pas parce que nous sommes dans le même ordre que nos différents raciaux ne peuvent jouer. » Un mouvement des flammes projeta un peu de lumière sous le capuchon où deux yeux amandes d’un vert profond apparurent, brillants de méchanceté. Puis sa voix prit les accents des arcanes olympiennes : « Nobstan Mana Via Nell’Mio » fit il répétant cette phrase de plus en plus vite. Le nain se tint la tête à deux mains, les runes qu’il s’apprêtait à invoquer s’effaçaient de sa mémoire sous l’effet du drain de mana que son bourreau était en train de faire. « Et maintenant ressent toute ma haine par les Ars Illuminae. Eklaikt Bult Licht El Bleitz ! » Cria l’elfe. Le ciel vrombit et une colonne de foudre enveloppa le nain. Elle disparu aussi vite qu’elle était venue, laissant près du feu le corps calciné aux chairs encore craquelant et sifflante sous l’effet de la brûlure. L’elfe se leva et alla jusqu’à un arbre. Il s’accroupit et fouilla l’un de ses besaces de mage. Il y saisit une petite boîte puis dans une autre poche il sortit une petite bourse en daim. Il passa la main sur le sol et trouva l’emplacement de la terre fraîchement retournée pour enterrer le premier nain qu’il avait récupéré mort dans le désert. Il ouvrit la petite boîte et en sortit un œuf d’Ebouatff. De la petite bourse il prit deux pincées d’une poudre de couleur rouille. Puis il alla chercher le corps du maître des runes et le mit par-dessus. Il traça avec un sable argenté une figure à six côtés et des symboles d’origine olympienne. Puis il s’écarta et se rapprocha du feu. C’était l’un des savoirs transmis par l’OCD aux mages suffisamment puissant de l’ordre. La maîtrise d’arts olympiens occultes. En effet pour combattre tout ce que représentaient les divinités en Olympia, il fallait aussi savoir se servir d’elles. Alors l’elfe commença à psalmodier dans le plus parfait accent de la race aimée des dieux. « cla ek Hades ma olk e klo, camb a mai ma dai e klo.... ” il continua ainsi pendant quelques minutes puis se tut. Un silence pesant se fit sentir. L’elfe sentit une angoisse monter en lui. Et s’il n’avait pas réussi son incantation, si la divinité avait perçu ne serait-ce qu’un trouble, une hésitation du mage, il était condamné. Non cela n’était pas possible il avait travaillé cela des milliers de fois. Il était sûr de lui, il avait été parfait de bout en bout se disait il. Il se sentait fier. Alors il pu contempler sa réussite. Devant ses yeux, le corps du maître des runes fut absorbé dans le sol. Un sourire de triomphe illumina le visage de l’elfe qui abaissa son capuchon. Il avait trompé Hadès, échanger un mort contre un autre. Mais après tout, qui aux limbes se soucierait de distinguer un nain plutôt qu’un autre se dit il riant de sa bonne répartie. Bientôt le nain ramener à la vie serait son fidèle esclave car bien sûr son esprit avait été détruit lors de sa descente aux enfers. Un légume serviable et dévoué, sans peur et fort comme trois nains. L’elfe pourrait accomplir le reste de sa mission sans crainte. Une main sortit du sol et commença à déblayer la terre. Le nain aux dents de métal surgit enfin, le regard vide. « Viens avec moi, tu répondras au nom de Eldenthrill à présent, les dents de l’épouvante, dans la langue de mon peuple. » Et l’elfe s’en fut sous la nuit suivi par se fidèle serviteur. Mais son acuité d’elfe, toute aguerri qu’elle fut ne distingua pas dans un arbre un témoin bien effrayant qui l’épiait d’un regard gourmand. Eaque s’apprêtait à statuer sur les nouveaux arrivant au tribunal. Droit et stoïque il marcha sur un chemin d’où il voyait le Styx en contre bas. Soudain une voix à peine perceptible résonna au-delà du fleuve qu’empruntaient les morts avant que d’être jugé de leurs actes dans leur vie passée. En sa qualité Eaque était à même de percevoir de nombreuses choses qui se passaient aux enfers. Il sentit qu’un évènement contraire à l’ordre naturel se passait. Effectivement aussitôt il pu sentir que dans le monde d’au-dessus, une furie, ou harpie ne tarderai pas à rapporter à Hadès ce qu’on avait tenté de lui substituer en cachette. Aellô posa son corps osseux de vautour doucement dans un arbre haut et robuste. La nuit dissimulait son visage ridé, ainsi que son bec et ses ongles crochus. Seule son odeur pestilentielle aurait pu la trahir. Fort heureusement le vent la dissimulait à l’être en contrebas, qui partait à cheval suivi d’un nain à moitié mort. Elle souri de plaisir, depuis qu’elle avait dévasté un village de fermiers plus au nord en y répandant la peste elle n’avait plus rien amené à Hadès et son royaume. Voilà qui allait être réparé. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Silberham marchait dans les plaines depuis maintenant six jours. Il ne croisait aucune route commerciale, mais par moment un semblant de chemin semblait tracé dans le sol, mélange d’herbes courtes et de poussières sablonneuses. En effet le nain s’orientait en longeant les bords septentrionaux du désert de Yaacov, afin de contourner la Forêt des Cendres par le sud.
Il avait décidé d’éviter le territoire des elfes en le longeant puis remonter vers les collines de Zagnadar. Les vents qui lui cinglaient le visage de sable avaient cessés depuis huit jours environ, laissant le ciel obscurcit de nuages tant et si bien qu’à midi, on se serait cru à la fin de la journée. Les Titans peinaient à réchauffer l’air. Puis d’un seul coup, un rideau de pluie enveloppa le mineur. « Haaa enfin ! » fit il. « Les pluies ont un peu de retard cette année. » Puis continuant à arpenter le sol vers l’est il reprit ses chants puis éternua. Il dit alors à voix haute : « comme dit le proverbe : Nain trempé, Nain contrarié ! J’espère que je vais pas tomber sur un casse enclume sur mon chemin, mais avec ce temps y’a pas trop de risque. » et il coupa le grondement de tonnerre d’un rire sonore. Après quatre heures de pluie sans arrêt, le sol était détrempé, et boueux à cause de sa consistance mi sable, mi terre. Le mineur fit une halte profitant de la maigre protection qu’offrait un petit palmier isolé. Il scruta le sol, en ramassa un peu et l’écrasa entre ses doigts. Continuer maintenant serait une grave erreur. Des sables mouvants devaient se former de ci, de là et par une visibilité nulle il était impossible de les déceler. Après une heure d’attente l’orage céda la place à une fine pluie éparse, redonnant une bonne visibilité. Silberham décida de reprendre la marche. Il lui restait la possibilité de progresser pendant encore deux bonnes heures avant de se retrouver contraint et forcé par l’obscurité à camper en rase campagne. Plusieurs minutes plus tard il aperçu comme une patte dépassant du sol. Intrigué et en même temps devinant ce dont il s’agissait il s’approcha avec prudence, observant le sol. S’arrêtant à un mètre de ce qui semblait être une patte de volatile, il saisit une ficelle et fit un nœud coulant qu’il fixa sur son bâton. Habilement il passa le nœud autour de la patte et d’un geste sec ferma celui-ci et tira délicatement. Ainsi il reprit son chemin avec une poule d’eau qui avait succombé dans un sable mouvant. Pendant trente deux jours Silberham marcha sans relâche, trouvant parfois un refuge abrité des ondées, prenant un jour de pause pou sécher ses vêtements. Chassant le menu gibier qu’il trouvait. Affrontant les dangers de la faune sauvage. Au vingt et unième jour il avait bien failli périr en cherchant refuge dans une caverne. Il s’y était engouffré imprudemment et avait failli être décapité par un ours. Fort heureusement sous l’effet de la surprise (et non de la peur) le mineur s’était retrouvé cul par terre, et prenant sa hache, avait profité de l’avantage pour ouvrir le ventre du plantigrade. A la mi-journée du trente troisième jour, Silberham montait les collines de Zagnadar, trop heureux de les atteindre avant l’Engourdissement. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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L’hiver à Zagnadar ne semblait pas avoir d’emprise sur sa population.
Les géants du feu marchaient le torse à l’air comme si de rien n’était. Silberham pensait devoir négocier un droit de séjour pour passer l’hiver mais à cause de la rude saison les autorités de Zagnadar autorisèrent le mineur à rester. La neige avait rendu nombre de cols impraticable et il aurait été suicidaire pour un nain seul de reprendre la route. Ainsi cette année 7997 s’achevait. Silberham avait travaillé de ci de là avec des artisans forgerons et tailleurs de pierre géants. Les derniers jour de la froide saison étaient là, les soleils semblaient réchauffer l’atmosphère plus que d’habitude et les chemins de montagnes étaient praticables. Le mineur alla prendre un repas chaud avant son départ. Il l’accompagna d’une bonne bière géante. Il rencontra là un géant nommé Mormus de Chtéüsse, un Sourceur Ed’Zag, qui portait une étrange planche avec lui. Il se surnommait «c'esteut l'roi d'la Fuuuuse » . Le nain avait un peu de mal à comprendre mais resta intrigué par ce personnage bon vivant et sympathique. Il lui offrit même une pinte, ce qui dénoua la langue du géant. Brièvement ils sympathisèrent et avant de partir Silberham lui fit cadeau d’une petite pioche en pendentif. « J’frai attention à point l’casser ni l’ped. C’est qu’c’est tout p’tit dans la main c’t’objet. N’ai crainte je l’donnerai à ton rejeton si il passe dans l’coin. Bonne route l’ami ! Bon qui m’offre à boire maintenant ? » Silberham prit ses affaires et quitta la cité des géants dans l’aube naissante de l’an nain 7998. Plus de trente jours auparavant. Silencieusement deux silhouettes arpentaient les sentiers boueux du centre d’Olympia. Les deux marcheurs l’un petit et rondouillard, et l’autre qi le suivait grand et fins avaient dû contourner Sigdil et les Grandes Fosses par le nord. « Marcher dans cette boue nous ralentit considérablement, nous aurions pu déjà rejoindre la Forêt des Cendres si mon cheval et la mule n’avaient pas disparus mystérieusement » fit le plus grand d’une voix douce et furieuse à la fois. Dans les airs au-dessus d’eux une sorte de vautour tantôt planait, tantôt disparaissait dans les nuages. Soudain l’elfe aperçu une forme sombre qui avançait sur un chemin plus grand. « la route de l’est, finalement. Hmmm on dirait une carriole, approchons nous en et tiens toi près Eldenthrill. Le nain ne disait rien, simplement un large sourire métallique déforma son visage. A suivre ... "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Le grincement léger des roues tournant sur leur axe de bois était le seul bruit alentour. Les chaos du chemin faisaient trembler le véhicule, que tirait doucement et laborieusement une mule. Sur le bastingage avant, courbé dans une cape grise et sale, la tête rentrée dans les épaules sous un bonnet épais de laine noire de mouflon de Rak Haye, petite région de l’est des Monts de Zagnadar, un cocher était assis.
L’elfe et le nain rattrapèrent sans problème l’équipage. « Il nous faut ce moyen de transport » murmura l’elfe à son compagnon. Sans se faire prier le petit être sauta à côté du cocher et le jeta à terre. L’elfe sortit la tête de son capuchon de surprise en voyant le corps se désintégrer en morceau lorsqu’il toucha le sol. Des fragments d’os étaient éparpillés sur le sol. Il s’en approcha, tata ces restes du pied. « Que signifie ceci ? » Il scruta les environs, rattrapa le nain et monta à ses côtés sur la carriole. « Partons d’ici ! » fit-il. Eldenthrill secoua les rênes, mais l’animal de trait ne bougeait plus. «ahhh espèce fainéante ! La violence ne servirait à rien avec elle. » lança l’elfe à l’adresse du nain qui s’apprêtait déjà à descendre pour motiver violemment l’animal. « Je vais essayer quelque chose de plus subtil : Flaeus tael, un nie hentd, zuheot nu melch !*» Après avoir lancé son charme, le mage rouvrit les yeux, sortant de la faible concentration que ce simple sort lui avait demandé. L’animal restait cependant immobile. « Mais qu’est-ce que cela signifie ? » dit-il, descendant à terre suivi par le nain. Alors, lentement la mule tourna sa tête vers les deux individus. Une tête aux orbites vides, décharnée, où le blanc du crane apparaissait par endroit. C’est alors que l’elfe fit plus attention à l’ensemble de l’animal qui dans son aspect était maigre et cadavérique. « Cette bête est morte et a été en partie dépecée ! » L’animal poussa un cri surnaturel et avança vers les deux humanoïdes. Le nain ne se fit pas prié. Il saisi sa longue dague et avança vers l’animal un sourire improbable sur le visage. L’elfe jubilait, quiconque avait voulu lui jouer ce mauvais tour, verrait que c’était inefficace contre celui qui était désormais son fidèle nain de main. Le nain cisailla prestement les ligaments restants des deux genoux gauches de la bête qui tomba sur le flanc, ne pouvant se relever, elle essayait d’avancer vers ses adversaires. « C’est bon elle ne nous posera plus de problème. Je n’ai pas envie de dépenser mon mana à défaire cette chose mort-vivante. Laissons là ici et allons-nous-en ! ». Mais avant de partir l’elfe ne pu contrôler le nain qui sectionna méticuleusement le coup de l’animal, jetant la tête au loin. Les premières tombaient neiges lorsqu’ils arrivèrent à l’orée de la forêt de Na’helli. « A présent je dois te dissimuler aux yeux des miens. » fit l’elfe à son compagnon de route. « Joyeuse Année 7998 !! » cria Silberham aux contreforts des Monts de Zagnadar ! « Quelle tristesse, boire et célébrer tout seul ! » fit il buvant une rasade d’alcool géant. Il lui fallait reprendre la route. Mais où aller. Rentrer à Kazad ? Non pas tout de suite. Il devait d’abord en savoir plus sur ce qui se tramait et surtout que son fils suivrait ses traces. Pour l’heure il lui fallait des preuves sur les intentions de ses poursuivants. Il fallait se confronter à eux. Il décida donc de partir vers le territoire olympien jusqu’au milieu du monde connu d’Olympia. Il aviserait ensuite. *Animal, va en avant, et jamais en arrière, écoute seulement ma voix! A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Quarante jours…..quarante jours de marche, pensa Silberham.
Il laissa retomber sa main qui tenait la petite plaque de bois sur laquelle il comptait le lever des soleils pour tenir le compte de la durée de ses expéditions. Sa peau était tannée par la fatigue et le froid, par le climat. Heureusement le Chant du Renouveau commençait son œuvre et la douceur du climat réveilla chez le nain un peu de joie de vivre. Durant cette marche il s’était égaré un peu vers le nord, non loin du territoire de Quatar et avait échappé à un groupe de voleurs assoiffés de sang de justesse. Il avait également passé de nombreuses nuits à ne dormir qu’un œil , tantôt alarmé par les loups, tantôt par les coyotes olympiens. Il avait traversé plusieurs hameaux, dont un très proche de la forêt des Cendres, où il avait réussi à se faire servir un verre d’eau, le fameux verre d’eau syndical chez les nains, avant de se voire chasser à coup de flèches. Il avait croisé des hommes en déroutes, en sang, errants et délirants, des pièces d’armures à moitié calcinées ou brisées comme seul équipement. Ils parlaient d’une cité perdue au milieu de marais, gardée par d’étranges êtres mi femmes, mi-poisson, au chant séducteurs mais à la cruauté monstrueuse. Il s’arrêta finalement dans un tout petit village au nord de ce lieu maudit dont il avait entendu parlé mais auquel il ne prêtait guère d’attention. Il avait décidé de se reposer là pendant trois jours. Mais un après-midi alors qu’il se promenait dans la proche campagne il entendit un cri venir d’un champ de betteraves. Il y couru aussitôt et là, une jeune adolescente olympienne étendu sur le dos essayait de se sauver à reculons en s’appuyant sur ses coudes. Elle criait et était paniquée. Silberham vit alors la cause de sa terreur. Un bestridius s’approchait de la jeune fille. Elle avait un bras dont le biceps pendait dans des chairs sanguinolentes et déchirées par les griffes de l’animal. Le sang excitait encore plus le prédateur qui rugit. Le mineur tourna son regard alentour, il n’y avait personne, du moins qu’il ne put voir de sa petite taille. Vaillamment mais en maudissant déjà cette vie et la suivante Silberham dégaina sa hache de bataille qu’il emportait toujours en voyage et s’avança, il s’avait qu’il allait probablement mourir avec la jeune femme. A suivre ... "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Silberham comme tout mineur expérimenté avait fait ses classes à l’école de magie de Kazad lorsqu’il était jeune, c’est-à-dire lorsqu’il avait environ 70 ans.
En effet un service militaire obligatoire formait les nains à l’art de la guerre dans beaucoup de domaines très variés. Les bases étaient bien sûr constituées du maniement des armes classiques hache et marteau. Un enseignement placé au même niveau d’importance était également dispensé en matière d’arcane. Ainsi les jeunes nains apprenaient-ils tous les runes de bases. Ensuite l’enseignement supérieur voyait chaque nain s’orienté vers la magie plus approfondie, l’art du combat rapproché ou autre. Enfin après son devoir militaire, Silberham avait rejoint l’école des mines de Kazad. Là il avait pu se former à des techniques exceptionnelles tels que la fabrication de grenades ou l’expertise des filons miniers. Il avait même obtenu une bourse et en avait profité pour s’inscrire à l’école royale de magie pour suivre quelques enseignements complémentaires. Puis il était reparti dans sa petite bourgade de province montagneuse pour aider ses pères dans l’exploitation familiale. Le Bestridius n’avait pas encore sentit le nain, le vent était en faveur du petit être. Silberham se concentra pour retrouver un savoir qu’il n’avait utilisé depuis des décennies. En effet il s’était toujours tenu à l’écart des conflits et dans sa mine la guerre n’avait pas sa place. Mais l’on sait bien que la puissance du mana est si fortement inscrite dans les gènes du peuple des montagnes que soudain les runes s’illuminèrent dans l’esprit du mineur. Voyant que le temps de la jeune femme était compté il décida d’utiliser la majeure partie de son mana quasi simultanément. C’était risqué, mais c’était la seule chose à faire. Silberham lança discrètement un sort de fosse aiguisée sur le derrière de la bête. Sous la brûlure de la plaie qui venait de se faire sur son postérieur, elle rugit terriblement cherchant derrière elle sans trouver d’adversaire. La femme tétanisée ne bougea pas. L’animal se mit à renifler l’air, le vent faible avait tournée, soudain son regard se porta sur le chemin et son œil s’injecta, elle s’apprêta à bondir. « Faerwandlt Brudaer Blutter Berseker » Le nain avait terminé l’incantation de la rune. L’animal arriva au même moment. Le nain s’anima soudain alors en criant « Par Hephaïstos soit broyé par ma hacchhhhheeeee ! » , et il tourna sur le flan de la bête qui fut prise de court par la vitesse de sa nouvelle proie. Silberham enchaîna quatre coups de hache dans les côtes de la bête ouvrant autant de plaies sanguinolentes. Puis la tête lui tourna, l’effet de la magie du Berseker se dissipa rendant quelque peu confus l’esprit du nain et il n’en fallu pas moins pour le félin blessé et fou furieux pour décocher un formidable coup de griffes au crâne du mineur qui partit rouler en gémissant vers la jeune femme blessée. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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« Eiselnbäeth yuisthals delwaltfh ! » fit une voix aigue.
La créature s’immobilisa alors, les pates gelées. Silberham reprit quelque peu ses esprits et vit deux individus qui s’approchaient de lui. « Enfin te voilà ! » fit la voix qui avait lancé le sort, puis elle ajouta « Eldenthrill tue le !Il est plus que temps, j’interrogerai son esprit mort!» La femme attrapa un caillou et le décocha violemment au petit individu qui s’approchait du nain qui était venu à son secours. Il ne stoppa pas sa marche et donna un coup de poing tel, à celle qui l’avait agressé, qu’on entendit sa mâchoire se briser. Elle tomba inconsciente. Puis les dents métalliques brillèrent et un long couteau s’approcha de la gorge du mineur qui cherchait quelque chose pour se défendre. En effet il avait laissé échapper sa hache sous le coup du bestridius. C’est alors qu’un cri formidable fit dresser la chair de poule à Silberham et à l’elfe, un cri à se boucher les oreilles sans parvenir à ne pas l’entendre, un cri qui vous glace au plus profond du corps, jusqu’aux os. La terreur s’empara du mineur. L’elfe sentit le danger mais trop tard, cette présence mortelle, pourquoi ne l’avait-il détecté plus tôt? Ses narines lui apportaient une odeur de putréfaction et de mort si intenable qu’il mit la manche de sa robe devant son nez. Il reconnu cette odeur. La première fois qu’il l’avait décelé sans y prêter attention était cette fameuse nuit où il avait enfin réussi à soustraire un mort de l’emprise du monde d’Hadès. Le jour où il avait enfin compris qu’il pouvait appréhender le même pouvoir que celui d’un dieu. Il se souvint aussi de l’équipage composé d’un attelage mort vivant, et de tant d’autres signes depuis ce jour là. Se serait-il fourvoyer depuis le début ? Le cri insupportable reprit de plus belle. L’elfe lança un ordre au nain qu’il contrôlait mais celui-ci était à présent immobile. Enfin le nouvel arrivant se posa au sol, sous les yeux horrifiés de l’elfe et de Silberham. Aellô, la harpie posa ses pates de vautour à terre, ses grandes ailes battaient furieusement l’air. Sa tête de femme au dessin osseux et cauchemardesque fixa tour à tour le mineur et son ennemi. Ce dernier reprit rapidement la maîtrise de lui-même et commença à psalmodier : « Nobstan Mana Via Nell’mio », il répétait cette phrase de plus en plus vite, puis étant satisfait de son sort il changea de posture pointant un doit vers le ciel et l’autre main vers la harpie et se mit à incanter : « Eklaikt Bult Licht El Bleitz ! ». Mais rien ne se produisit. L’oiseau de la punition divine émit un rire atroce. « Ma magie …ma magie ne marche pas ?? » L’elfe était complètement déstabilisé, il tenta néanmoins de se concentrer à nouveau. « C’est comme si je n’avais plus de mana …mais comment cela est-il possible ? » Le bestridius se retrouva libéré de l’emprise du gel des Arts Illuminae lancé sur lui et s’enfuit de peur à cause de la présence de la créature mythologique. Aellô se rapprocha de l’elfe. Elle frôla Silberham et une telle atmosphère de mort se dégageait d’elle qu’elle contracta les muscles du nain jusqu’à l’arrêt cardiaque et il tomba à terre. L’elfe regarda son bourreau approché et cria « Voilà pourquoi nous luttons contre le pouvoir des dieux, un jour nous aurons notre destin en main et vous ne pourrez plus intervenir dans nos vies. L’OCD vaincra ! » La harpie planta ses serres dans le ventre de l’elfe qui cependant resta en vie et l’emporta dans les airs. A ce moment le corps d’Eldenthrill se fondit dans le sol et y disparu. Quelques villageois arrivaient enfin et la jeune femme revint à elle. Ils constatèrent que le nain qui avait volé à son secours était pâle et froid comme un mort. Malgré tout le clerc du village qui était présent ordonna qu’on lui donne un grand coup sur la poitrine et avec de l’assistance il réussi à relancer le cœur de Silberham. « Clerc Neerg, docteur, pensez vous qu’il vivra ? » fit l’un des villageois. « Le diagnostic est encore à définir, soyons patient et nous verrons » fit le sage. A suivre... "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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Pendant ce temps aux Enfers.
Eaque méditait. Il s’était rendu exceptionnellement à la porte des enfers. Il attendait, patiemment. Soudain un cri déchira le silence, suivi d’un rugissement. Alors Eaque brandit les clefs des enfers et la porte s’entrouvrit. « Calme toi Cerbère, écoute la voix d’un des trois juges des enfers, la voix du porteur des clefs de ce royaume. Laisse la entrer ». Aussi facile qu’il fut pour elle de partir le retour n’en était pas de même, Aellô rentra silencieusement par la porte. Elle déposa devant le juge un corps encore vivant et reparti hors du monde des morts. Derrière elle la porte se referma. Eaque toisa le corps meurtri de l’elfe qui se tenait au sol. Les griffes de la harpie lui avait transpercé le ventre en plusieurs endroits, sa jambe gauche ne tenait plus à hauteur du genou que par un tendon. Il avait un avant bras en moins, sans aucun doute un gueuleton de la harpie durant son voyage. Ce dernier ouvrit péniblement les yeux, il contempla l’individu au visage serein qui se tenait devant lui. « Wälf Qie ? » balbutia-t-il. Sa langue maternelle étant la seule qu’il arrivait alors à formuler. « Je vais te répondre, mortel » fit Eaque. « Mais avant j’aimerai te dire ceci. Vous autres, elfes, vous êtes si fiers de votre culture que vous reniez les êtres divins qui ont créé le monde qui vous entoure. Quelle arrogance. Et maintenant toi, tu te permets d’essayer de voler l’un des pouvoir des dieux, de soustraire quelqu’un à son destin mortel et gouverner son être. Nous allons trouver un supplice à la mesure de ta prétention jeune elfe » Le juge fit quelques pas et ajouta : « Je suis Eaque, ou Aiakos, fils de Zeus et d’Egine, roi des Myrmidons, arbitre des dieux. » Sur ce il claqua des doigts et tout deux disparurent. Qui sait ce qui allait arriver au mage elfe. Deux jours après le combat, Silberham ouvrit les yeux. Il était allongé sur un lit fort confortable. Une charmante chambre se dressait sous son œil encore un peu brumeux. Son œil…. Il porta une main à son visage mais une douleur violente au coude fit retomber son effort. Il essaya lentement son autre bras et toucha doucement la ouate qui obstruait son deuxième orbite. Que s’était-il donc passé ? Il chercha à se remémorer les derniers évènements mais rien ne lui vint. Une personne de haute stature rentra alors dans la pièce, une femme olympienne. "Une olympienne!!" pensa-t-il alors comme un cri d’alarme dans sa tête et il voulu sauter du lit. « Monsieur, je vous en prie ne bouger pas vous allez ré ouvrir vos blessures. N’ayez crainte, je suis la sœur de celle que vous avez sauvée. » A ces mots le nain s’immobilisa, fit encore un effort pour se souvenir, mais c’était le trou noir. La seule chose qui lui revenait à l’esprit était une grande étendue d’eau claire, chose bien paradoxale pour un nain. A suivre… "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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Silberham resta alité trois jours de plus.
Le chef du village était venu le voir pour le remercier de sa bravoure. Plusieurs personnes qui ne l’avaient jamais vu lui avaient offerts des fruits et même des vêtements de cuirs neufs et de fort belle facture. Il pu ensuite s’asseoir et commencer à sortir de son lit pour aller dans la pièce principale de la demeure où il se trouvait, au moyen d’une béquille. Il vivait chez les sœurs Troade, dans le village d’Ida. Petite agglomération où des agriculteurs d’origine olympienne vivaient aux confins du territoire de leurs pairs. L’armée ne venait jamais en ce lieu, ni même les percepteurs d’ailleurs. Ces gens étaient simples et essayaient de commercer avec les elfes ou parfois même les géants de passage. Les trois sœurs se prénommaient : Eurystile, Péclalque et Ionée. Cette dernière, la benjamine était celle que Silberham avait défendue. Elle avait repris des forces et discutait tout les jours longuement avec son ronchon de sauveur. Dès que Silberham eut récupéré il se mit à aider le village, mettant un savoir dont il avait d’ailleurs oublié l’origine, à la disposition de ses hôtes. Il améliora le système d’irrigation des cultures. Il se mit à travailler avec le menuisier. Pourtant lorsqu’il entendait le bruit d’une pioche martelant de la pierre il restait pensif, il semblait que cela lui évoquait quelque chose, mais il n’arrivait pas à savoir quoi. Ainsi les saisons commencèrent à s’écouler et le nain restait dans le village d’Ida, ne sachant où se rendre, se raccrochant à la seule chose qu’il connaissait à présent et qui lui était chère, sa nouvelle existence. FIN de ce volume. "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
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