[HRP : Cette chronique plutot ... nouvelle dans la vie de Légan est dédiée à ma puce qui se reconnaitra sans doute.
Je tenais par ailleurs à remercier l'équipe de LoO sans qui je ne l'aurais jamais rencontrée, Shaolan et Omura avec qui nous avons crée l'OdS, toutes les Ombres qui ont participé à l'élaboration du dossier pour le blason sans qui l'OdS n'aurait jamais été officielle, et une mention toute particulière pour Shaolan, avec un remerciement plus grand encore, sans qui je n'aurais jamais connu ma puce puisque c'est lui qui l'a recrutée dans l'OdS. Merci à tous !!!
Je t'aime mon coeur !! /HRP]


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S'il y a bien une chose qui est inconnue à Légan, c'est l'amour. Il ne connait pas cette joie de vivre, cette passion qui nous anime, cette folie qui nous habite, ce feu qui nous consume de l'intérieur, et ces pensées délicates qui embuent notre esprit, jusqu'à ce qu'on en oublie l'essentiel. Mais il ne connait pas non plus la souffrance que cela peut occasionner, il ne connait pas les semaines à se demander si l'on plaît à la bien aimée, il ne connait pas non plus le manque qui peut survenir quand on est trop éloigné de sa douce ...

Ce jour là, un jour sans rien de particulier, pas d'évènement spécial, rien d'autre que la routine, Légan allait commencer son voyage dans les méandres de l'amour.

C'est aujourd'hui que pour la première fois, son regard se poserait sur cette jeune Olympienne et que ses pensées s'échapperaient pour ne laisser de place qu'à cette Olympienne. C'est aussi aujourd'hui qu'il percuterait le laitier du quartier parce qu'il ne regardait pas devant lui .......

Maintenant qu'il l'avait vue, cela lui semblait évident, c'était Elle. C'était cette demoiselle qui lui apporterait son bonheur, et il ne se voyait plus qu'avec elle, il ne vivait plus qu'à travers elle. Non pas qu'elle fut d'une beauté renversante, mais elle avait ce charme, cette touche de simplicité, cette confiance en elle et ce naturel qui plaisaient à Légan.

Il devait la revoir, encore, encore, il ne s'en lasserait pas ... Il n'avait pas besoin de lui parler, il se contentait de la regarder vivre, sourire, c'étaient les seules choses qui l'importaient. Lorsqu'il la regardait, le monde autour de lui aurait pu s'écrouler qu'il ne l'aurait même pas remarqué ... il était coupé des autres, parce qu'elle était là, à quelques mètres de lui ... et cela lui suffisait. Pour le moment ......

Car très vite, la voir ne lui suffisait plus. Il ressentait le besoin pressant de lui parler, de sentir son parfum, de toucher sa peau, caresser ses cheveux ... Il fallait qu'il entame la discussion avec elle, mais comment ?

Légan n'était pas de ces tombeurs de dames qui abordent sans mal et font succomber toutes les filles pour n'en choisir aucune. Il ne savait pas du tout s'y prendre avec la gente féminine, et là, aucun moyen d'échapper à la confrontation directe. Il devait faire en sorte qu'elle le remarque ...

Bon sang ... il avait beau passer devant elle, jamais elle ne le voyait ... il faut dire aussi que c'est plutot dans l'habitude de Légan de rester discret, question de survie. A toujours se déplacer sans bruit, avec sa cape noire sur les épaules ...

Elle parlait pourtant avec des dizaines d'autres jeunes Olympiens, peut etre des amis, des collègues, des marchands ... en tout cas, aucun ne semblait avoir capturé son coeur. Légan était énervé de ne pas attirer son attention, mais rassuré qu'elle fut encore libre de tout engagement.

Décidément, il ne pourrait rien faire de plus que l'observer aujourd'hui ... mais malheureusement ce fut comme ça tous les jours ... il rentrait chez lui en regrettant déjà de ne pas avoir pu l'aborder ... et toutes les nuits il les passaient en regardant le plafond et en se persuadant lui même que demain serait plus facile. Mais le demain en question était le même que le hier ...

Ses nuits, il les redoutaient. Il appréhendait les moments où il avait du temps à consacrer à lui même, car malgré sa solitude, Légan était très prisé ... Mais la nuit, on se met à penser, à se remémorer sa journée, ce qu'on a fait, ce qu'on aurait du faire et qu'on regrette déjà ...

Pourtant quand le jour arrive enfin, rien n'est jamais comme on l'avait prévu. C'est la vie, c'est comme ça. Même si vous y réfléchissez pendant des heures et des heures, que vous répétez dans votre tête ce que vous allez dire à la fille qui vous plaît, vous pouvez être sur que rien de ce que vous aviez imaginé ne se produira ...

Les jours défilaient ... ils s'enchaînaient sans que Légan ne trouve le moyen d'approcher cette demoiselle qu'il trouvait de plus en plus resplendissante.

Mais il était empli d'une profonde tristesse. La tristesse qu'on ressent quand notre bien aimée nous manque, qu'on ne peut la voir et la serrer dans nos bras ...

C'était décidé, il trouverait un moyen, n'importe lequel, d'approcher cette Olympienne. Il ne savait rien d'elle, même pas son nom, mais ça ne changeait rien. Il était parfaitement capable d'aller la voir, et d'entamer la discussion. Il le ferait, il le ferait, il devait le faire ...


Il laisserait libre cours à son imagination. Pas la peine de préparer à l'avance ce qu'il allait dire, de toute façon, le trac prendrait le dessus. Il fallait qu'il gère son stress, comme il le faisait face à une autorité importante.

Oui mais là, c'était une Olympienne ...

Bon, il avait dit qu'il lui parlerait, alors il lui parlerait. Aujourd'hui, pas un autre jour ... il ne repousserait pas encore une fois l'échéance ...

Il se dirigea d'un pas faussement assuré vers elle, et ...

se retrouva face à elle, elle façe à lui. Elle le regardait ... ses yeux oranges avec une pointe de jaune étaient tout simplement magnifiques, Légan n'en revenait pas. Elle était là, à le regarder, et il en oubliait même ce qu'il était venu faire ...c'est comme si le monde s'était arrêté, juste pour eux ...

- Oui ? demanda la jeune demoiselle
- ...

Légan ne répondait pas, il était absorbé par son regard.

- Euh ... oui désolé ... euh ... je voulais ... euh ... savoir si ... euh ... si vous accepteriez de ... euh ... de ... de prendre un verre avec moi un de ces jours, pour que j'ai le plaisir d'apprendre à vous connaitre d'avantage ...

Ca y est, Légan lui avait parlé, il était déjà plus rassuré ... même si dès qu'il eut finit de parler il regrettait fortement ce qu'il avait dit, en se disant qu'il aurait pu faire mieux ...

- Pourquoi pas ... répondit l'Olympienne avec un petit sourire ...

C'était sans conteste le sourire le plus sublime qu'il n'ait jamais vu.

- Je m'appelle ...

Ils se voyaient maintenant assez souvent ... Depuis ce jour, Légan avait gagné en assurance auprès de la gente féminine. Lorsqu'il la regardait, il ne pouvait s'empecher de sourire. Elle lui eut à plusieurs reprises demandé ce qui le faisait sourire, Légan se contentait de répondre :

- Oh non rien, continuez ....

Ils parlaient comme ça, de tout de rien. Légan passait à chaque fois un excellent moment en sa compagnie. Il écoutait cette demoiselle parler d'elle, sans rien dire. Parfois elle lui posait quelques questions sur l'OdS, Légan n'avait pas pu cacher qu'il en était Général lorsqu'il avait reçu un rendez vous d'Ackron .... Mais l'Olympienne ne voulait pas parler sans cesse des obligations de Légan avec l'OdS, elle avait elle aussi besoin de se sentir aimée .....


Au fil des jours une véritable complicité s'était établie entre Légan et l'Olympienne. Ils variaient les sujets de discussion. Ils parlaient parfois dans le but de faire rire l'autre, parfois de sujets plus graves ... Ils passaient donc fréquemment des fous rires aux larmes.

Légan se souviendra toute sa vie de la première fois où il avait vu l'Olympienne pleurer ... Ils étaient alors en train de parler, comme toutes les fois où ils se voyaient, et Légan devait lui annoncer qu'ils ne pourraient pas se revoir pendant quelque temps, à cause d'un "truc" qu'il devait faire, et qui l'éloignait de Lardanium. Il n'avait pas voulu en dire plus, car il ne pouvait pas. Elle avait voulue l'accompagner, en lui disant qu'elle adorerait voyager, qu'ils passeraient un bon moment. Mais Légan n'avait pas pu accepter ... Evidemment qu'il aurait adoré qu'elle vienne avec lui, mais ce n'était pas possible, et bien trop dangereux pour elle.

En réalité, elle ne voulait pas rester seule à Lardanium. Légan était entré dans sa vie, dans ses habitudes, et elle savait que cette proximité lui manquerait rapidement s'il devait s'en aller.

Et le jour du départ de Légan, il était venue la trouver pour lui dire au revoir, et elle s'était mise à pleurer ... devant lui ... Légan ne savait pas quoi faire ... il n'avait à vrai dire jamais vu quelque chose d'aussi beau, une telle marque d'affection. Il s'approcha d'elle, et la serra dans ses bras. Il ne voulait pas l'embrasser tout de suite, elle n'avait pas besoin de ça ...

Lorsqu'il fut enfin seul, Légan se rendit compte qu'il avait été troublé par ces larmes. Il pensait de plus en plus à elle, et au jour où ils se retrouveraient enfin ...

Mais ce jour n'arrivait pas ... chaque fois qu'il croyait pouvoir rentrer à Lardanium, on avait besoin de lui ailleurs, ses missions lui prenaient toutes ses journées, et souvent ses nuits. Il comptait les jours qui le séparaient encore d'elle, et le temps semblait s'écouler plus doucement quand il pensait à elle et qu'il se rendait compte qu'elle lui manquait horriblement, c'est à dire tout le temps.

Il avait compté, il restait encore à peu près 40 jours ... à peine une saison ...
Il espérait toujours être rappelé à Lardanium ... mais en vain. Bien sur que non, il ne sera pas rappelé ...

Les jours passaient, encore, inlassablement. A croire qu'une entité supérieure se plaisait à les voir souffrir ainsi, par manque de l'autre. Légan s'ennuyait de l'Olympienne, et chaque jour ne faisait que lui rappeler davantage.

Il passait le peu de temps qu'il arrivait à ne consacrer qu'à lui-même à se torturer l'esprit en pensant à elle, et en se demandant si elle ne finirait pas par l'oublier à cause de la distance. Mais il recevait alors au petit matin un message qu'il s'empressait de déplier car il savait qu'il venait d'elle. Lorsqu'il le lisait, son coeur s'emplissait d'un bonheur sans limite, et cela égayait le restant de sa journée. Il les conservait précieusement sur lui, pour avoir l'immense privilège de les lire encore et encore, aussi souvent qu'il le souhaitait. Il les relisait tellement qu'il finissait par les connaitre sur le bout des doigts. Cela lui donnait l'impression d'une telle proximité que rien n'aurait pu lui faire réaliser que cette jeune demoiselle vivait actuellement loin de lui ...

Il n'avait pas encore eu le besoin de se confier à quelqu'un, mais il sentait qu'il en aurait besoin prochainement ... même sans se confier, au moins de pouvoir parler d'elle, parler de lui, parler de ces deux personnes si proches et si éloignées, parler de ce petit couple en ayant la joie de prononcer "nous" ...

Ca y est ! C'était sur ! Il rentrerait à Lardanium prochainement ... Et il reverrait sa douce dans ... 39 jours ...

C'était long, trop long, mais la joie de revoir son visage et son doux sourire aurait pu suffir à supporter mille sacrifices. Alors si seul le temps à attendre était leur ennemi, il fallait mieux ne pas s'en plaindre. Après tout, plusieurs scénarii auraient été possibles. Ils auraient pu ne pas avoir la possibilité de se revoir, plus jamais ... ou auraient pu être issus de deux familles qui refuseraient leur amour. Rien de tout ça, Légan aimait l'Olympienne, et il se plaisait à croire que c'était réciproque.

Mais tout de même, 39 jours ... 39 jours où il se demanderait ce qu'il se passera lorsqu'il se reverront, 39 jours où il imaginerait ce qu'il dira quand il croisera le regard de l'Olympienne, mais aussi 39 jours horribles où elle lui manquerait de plus en plus ...

Son appétit avait diminué, mais pas ses forces. Il se nourrissait de la pensée chimérique d'elle près de lui. Elle était présente dans tous ses rêves ... enfin quand il en faisait car c'était de plus en plus difficile pour Légan de trouver le sommeil. En plus des charges qui lui étaient attribuées habituellement, et son insomnie quotidienne, le stress de cette mission en campagne et les pensées réservées à l'Olympienne étaient venus le tenir éveillé.

Sa lyre était toujours près de lui. Elle n'avait jamais été aussi souvent utilisée, Légan ignore pourquoi, mais il jouait grâce à elle, pour elle. Elle était devenue un genre de Muse, Sa Muse.

C'était plus fort que lui, il ne pouvait s'empecher de jouer. Si bien que quand il ne jouait pas, ses mains s'animaient inconsciemment et pinçaient des cordes inexistantes. Mais en lui la mélodie existait.

L'Olympienne obstruait toutes les pensées de Légan, et le manque qu'il ressentait grandissait chaque jour. Il avait désormais cette "petite boule dans le ventre" qui ne le quittait plus, et c'est elle qui le liait à l'Olympienne, qui lui montrait sans cesse qu'elle comptait beaucoup pour lui. C'est cette même petite boule que les enfants ressentent lorsqu'il sentent arriver le jour de leur anniversaire, et qu'ils s'impatientent d'ouvrir leur cadeau. L'Olympienne était le cadeau que Légan souhaitait plus que tout, le cadeau de ses rêves. Sauf que pour lui, le cadeau n'arrivait pas ...

Le pire supplice qui pouvait lui être infligé était encore l'imaginer elle avec d'autres olympiens. Et lui aussi était parfois en compagnie des rares olympiennes au combat. Pourquoi alors était-ce si difficile pour eux deux de se voir ?

Ils continuaient malgré tout leur échange de lettres, Légan répondait dès qu'il avait un moment de libre, ce qui malheureusement n'arrivait pas assez souvent à son goût. Chaque message qu'il recevait de l'Olympienne le faisait sourire, et au plus profond de lui, il était bien.

Il désirait plus que tout la voir, la retrouver enfin, et pouvoir la serrer dans ses bras. Il aurait tout donné pour être avec elle toute sa vie.

Il voulait la sentir près de lui, mais pas uniquement par la pensée ... Il désirait la retrouver, tout de suite, il voulait céder à ce caprice d'enfant, à ce désir qui transcendentait tous les autres, rien qu'une fois, cette fois ...

Mais il savait pertinement qu'il ne pourrait jamais rester près d'elle très longtemps ... Légan n'avait pas une vie très .... posée, il voyageait souvent et n'était malheureusement pas prévenu assez tot à chaque fois. Il cragnait de perdre l'Olympienne. Il avait peur que la distance et le manque fassent pencher son coeur pour un autre, mais il n'osait pas le lui dire. Il ne voulait pas brusquer les choses, et effrayer l'Olympienne.

Il savait maintenant qu'il lui plaisait. Lorsqu'il avait lu cette phrase sur un message, Légan ne sut quoi répondre dans l'immédiat. Il était trop absorbé dans ses pensées, où il se voyait, elle dans ses bras, admirant les étoiles, dans le petit coin d'herbe où il s'était découvert cette envie de jouer de la musique, et où le spectacle avait été des plus somptueux. Puis il imaginait le moment où il se reverraient, elle et lui, ce moment de bonheur, uniquement réservé à ces deux jeunes amoureux.

Mais l'Olympienne manquait à Légan. Il voulait absolument la revoir, et rapidement. Il ignorait comment il ferait pour tenir encore tellement de jours sans elle. Le manque grandissait, l'ennui aussi. Sans elle, la vie était devenue tellement terne, vide ... Les jours se suivaient, mais ils étaient tous identiques : loin d'elle.

Cette souffrance pesait de plus en plus sur Légan. Il pouvait encaisser les reproches, les remarques, il arrivait même à ne pas montrer qu'il était triste et malheureux quand il l'était. Mais là c'était quelque chose de différent. Quelque chose de bien plus fort. Il le cacherait aux autres, il ne leur montrerait pas qu'il va mal, mais il ignorait s'il pourrait le cacher à l'Olympienne ...

Plus que 25 jours. Ca défilait. Trop lentement, c'est sur, mais ça s'approchait tout de même. Légan était impatient de la revoir. Il lui avait écrit une lettre qui avait fait énormément plaisir à l'Olympienne à en juger par la réponse qu'il obtenut quelque temps après.

Mais par tous les Dieux, pourquoi ne pouvaient ils pas être ensemble maintenant ? Pourquoi fallait il attendre ? Est ce qu'ils avaient fait quelque chose de mal ?

C'est à cet instant que Légan se rendit compte d'une chose. Il ignorait encore beaucoup de détails de la vie de l'Olympienne. Il ne savait pas par exemple quel était son plat préféré, les prénoms de ses parents, et tellement d'autres petites choses comme ça. Ils n'avaient pas eu le temps ...

Rah ... le temps, toujours le temps ... C'était donc une guerre ouverte ! Le temps était leur plus grand ennemi, c'était clair.

D'un autre côté, Légan se disait que le jour où ils se retrouveraient, ils l'auraient avec eux, le temps. Il pourrait apprendre toutes ces petites choses, tous ces détails, et il pourrait enfin connaître son monde, et en faire partie.

Etre amoureux signifiait beaucoup de choses pour Légan. Il s'était découvert un véritable côté créatif qui ne cessait de vouloir s'imposer au côté plus strict du Général qu'il était. Il voulait à présent dessiner, chanter, jouer de la musique, écrire ... Il savait pertinement que tous ces signes étaient dus à son amour pour elle, et que si elle en venait à l'oublier, ils repartiraient aussitot et ne se manifesteraient plus.

Depuis qu'il était amoureux de l'Olympienne, Légan avait la tête remplie d'idées farfelues, de songes chimériques et de rêves enchanteurs. Il mettait des projets inimaginables à exécution, chose qu'il n'aurait jamais faite sans l'Olympienne dans son coeur. Grâce à elle, tout lui semblait possible et réalisable, tout lui semblait étonnemment atteignable. Il se lançait tout de suite dans des travaux extraordinaires, tout en ayant à l'idée que c'était faisable, même ( et surtout ) quand ça ne l'était pas.

A vrai dire, peut être que le travail permettait à Légan de ne pas trop penser à l'Olympienne, et de mettre légèrement de côté tous les tourments que l'Amour lui occasionnaient. En fixant ses idées sur un point, on oublie, temporairement seulement, les choses autour. Comme une douleur qu'on évacue en s'en procurant une autre ...

Mais pour une douleur, on a des calmants. A chaque mal, il y a un remède. Légan devait juste attendre encore un peu avant d'avoir son remède ... En attendant, il souffrait.

Il supportait de plus en plus mal la distance qui le séparait de l'Olympienne et le manque qui n'en pouvait plus de grandir. Il n'était pas du genre à se plaindre, il ne montrait pas, ou du moins faisait tout son possible pour que ne paraisse pas, ce manque. Il savait encaisser beaucoup de choses, mais les souffrances du coeur sont les plus pénibles à supporter.

Il tiendrait les 17 jours qu'il restait, il le devait de toute façon. Le bonheur qu'il éprouverait en la revoyant à Lardanium valait bien la peine qu'il souffre et qu'il doive attendre encore. Il l'imaginait, là devant lui, resplendissante de joie, lui offrant son plus beau sourire et le plus chaleureux des accueils, et communiquant ainsi à Légan bien plus de bonheur, d'affection et d'amour qu'il n'aura eu à endurer de souffrances et de peines.


Mais l'amour entraîne quelques désagréments il faut le dire. Légan se rendait compte au fur et à mesure des jours qu'il devenait jaloux, ou d'ailleurs peut être l'était-il depuis toujours ... Quoiqu'il en soit, ce n'était pas une jalousie maladive, oppressante et négative, c'était une autre forme de jalousie ... Ce qui rendait Légan ainsi, c'est que certains olympiens parvenaient à passer du temps avec l'Olympienne, alors que c'était impossible pour lui. Il était persuadé que ça irait mieux quand elle serait près de lui. Pour le moment, il ne pouvait que lui faire confiance, et l'attendre ...

Il ne voulait surtout pas qu'elle l'oublie à cause de la distance, ou à cause de quelqu'un d'autre ...