Histoire de la famille Lanraaz | |
Topic visité 1594 fois Dernière réponse le 16/07/2007 à 20:26 |
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Nous sommes en l’an 7902 du calendrier nain. C’est alors une époque tranquille et prospère pour tout olympia. Voilà des décennies qu’aucune guerre n’a éclatée sur la surface d’Olympia et personne ne semble décidé à déclencher la prochaine.
Dalin Lanraaz, fils de Thorin Lanraaz et de Gilgia Turgbaraz, est apprenti forgeron chez son père, il rêve de prendre la succession de la forge et de fonder une famille nombreuse dans le calme et la sécurité des montagnes. Dalin a 43ans lorsqu’en allant livrer une hache ornée chez la famille Siginturg (en ces temps de paix les haches avaient alors plus un usage décoratif que guerrier) il rencontre Dwana Siginturg, fille de Farmur Siginturg et de Dorkana Barukgabil. La famille Siginturg est une famille aisée de Kazad A Gorog. Farmur est ingénieur, il conçoit des procédés visant à améliorer l’extraction de minerais. Dalin Lanraaz n’appartient évidemment pas au même monde que la fille Siginturg mais, du jour où il la rencontra, il su qu’elle serait sa femme. Trente ans plus tard Dalin est devenu forgeron. Il a désormais une situation stable, une reconnaissance de la part de sa profession et surtout sa propre maison. Cela fait maintenant trente ans qu’il voit en secret Dwana et il est décidé à l’épouser. Malgrès sa détermination et ses arguments le père refuse d’offrir la main de sa fille à un forgeron, il l’a d’ailleur déjà promis à un ingénieur talentueux que Farmur a décidé de prendre sous son aile. Le refus de consentement de Farmur Siginturg ne changea pourtant rien au désir de Dalin d’épouser Dwana. Il décida alors de passer outre son consentement et il décida de l’enlever. Farmur Siginturg n’en resta pas là et il décida de ramener de force sa fille au domicile familial. Pourtant, lorsqu’il vit que celle-ci refusait d’obéir et lorsqu’il comprit qu’elle ne le suivrait pas il dut se résigner et accepter leur mariage. Vingt cinq ans plus tard Dalin est le père de 7 nains : Arkitès, Galaad, Gretzky, Gurdil, Himura, Hondar et Sarsan Lanraaz. Mari et père de famille comblé, forgeron respecté, il a alors tout ce qu’il avait souhaité. Ses fils prendraient la succession de la forge familiale et le nom ainsi que l’héritage Lanraaz perdureraient. Dwana Siginturg, quant à elle, avait souhaité une fille mais hélas la montagne ne l’avait pas exaucée. En réalité un seul problème tracassait Dalin: en ces temps de paix plus personne n’achetait d’arme et, bien que cela ne soit pas la seule activité de la forge, cela faisait une source de revenu manquante qui aurait été la bienvenue avec ses 5 fils sortant tout juste de l’adolescence. Il décida alors de laisser la forge familiale à ses fils le temps d’un voyage et il partit à bord d’un chariot rempli d’armes en direction de Lardanium la grande. Dalin pensait que même en temps de paix les olympiens auraient besoin d’armes pour équiper leurs armées. Il les savait avide de batailles et de conquête et il pensait pouvoir ramener de quoi offrir une vie meilleure à sa famille. Peut-être profiterait-il même de la paix pour ouvrir une forge naine à Lardanium. Le savoir faire des nains étant reconnu à travers tout Olympia il ne tarderait pas à faire fortune. Bien que des tensions existaient encore entre olympiens et nains, la paix régnait déjà depuis bien longtemps sur Olympia et même les rumeurs d’une ville de voleurs et de brigands appelée Quatar ne ferait pas reculer Dalin. Le nain rassembla donc ses affaires, ses armes et des provisions et il prit la route après avoir embrassé sa femme et ses fils. Depuis ce jour sa famille n’eut plus aucune nouvelle de sa part. Quarante ans ont passé depuis le départ de Dalin Lanraaz. La paix qui régnait jusqu’alors sur Olympia est devenue fragile. Une mystérieuse cité du nom de Sigdil, abritant elfes et olympiens en un même lieu, a fait son apparition. Quatar la ville des Hors la loi est désormais plus puissante que jamais et même les tentatives de l’armée olympienne de mettre un terme à ses activités ont été un échec. Les hommes sauvages, ennemis des nains, s’organisent dangereusement au nord et des rumeurs affirment qu’une nouvelle race ressemblant à des olympiens aurait fait son apparition dans les glaces du nord. Comble du malheur le bon roi Thror I est tombé gravement malade. En ces temps d’incertitude les nains ont repris le maniement des armes et l’apprentissage des runes ancestrales. Les commandes d’armes abondent dans toutes les forges de la cité et les forgerons connaissent à nouveau une période propice aux affaires. Les fils Lanraaz sont désormais forts et robustes. Ils sont tous devenus d’habiles forgerons et le travail ne manque pas, même pour cinq nains, mais autre chose les préoccupe. Bien entendu chacun à ses propres occupations en dehors de la forge, eux aussi s’entraînent déjà depuis quelques temps au combat, mais pour d’autres raisons que leurs frères de race : ils pensent toujours à leur père disparut. Sans aucune nouvelle de sa part ils ne savent pas ce qu’il est devenu. A-t-il été capturé ou même tué par ces brigands venus de Quatar ? A-t-il atteint Lardanium et y a-t-il fait fortune comme il l’espérait ? Compte-t-il revenir ou a-t-il refait une nouvelle vie ? Aucune de ces questions ne trouve de réponse dans l’esprit des jeunes frère Lanraaz et ces réponses ils comptent bien aller les chercher eux même. Depuis quelques mois ils se sont accordés à partir à sa recherche quoi qu’il en coûte. C’est pour cette raison qu’ils s’entraînent si dur chaque matin et chaque soir. Ils ont travaillé dur à la forge et ils pensent désormais avoir amassé suffisamment d’or pour que leur mère puisse continuer à entretenir son niveau de vie sans eux. S’il le faut, ses parents l’aideront : Dwana Siginturg a en effet renoué des liens avec sa famille, bien que son père lui reproche toujours ses choix passés, et celle-ci n’a rien perdu de son aisance passée. C’est donc dans cette situation de doute et dans ce climat de crainte que nos jeunes nains décidèrent, un matin, de prendre la route comme le fit leur père treize ans plus tôt. Comme lui leur destination était Lardanium mais eux n’y allaient pas pour chercher la fortune mais simplement pour y trouver des réponses. |
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La famille Lanraaz venaient de finir leur paquetage. Ils n'emmennaient avec eux que le strict minimum: une hache et un lance-pierre pour pouvoir se défendre et chasser, de solides bottes pour la route, une tunique légère pour ne pas être ralenti et un peu d'or en prévision. La route sera longue et ils emmenaient également avec eux quelques provisions non périssables: quelques morceaux de viande d'ours séché et un peu de bière pour le voyage. Le reste ils se le proccureraient en chemin. Les bagages étant prêts il ne restait plus qu'à aller acheter deux ânes en ville. Gretzky partit donc en ville avec un peu d'or pour s'en proccurer. Les autres frères partirent chacun dans leur coin pour terminer les préparatifs de déparent et se donnèrent rendez au sud des Halles.
Plusieurs minutes après le départ des nain la terre se mit tout à coup à trembler. C'est toute la montagne qui s'ébranlait, on aurait dit qu'Olympia toute entière allait s'écrouler. Pendant encore quelques instants qui parurent une éternité la montagne gronda encore. Lorsque cela cessa Kazad A Gorog était en ruine. Jamais nos nains n'avaient vécu un tel cataclysme, dans aucun compte d'ancien ils n'avaient entendus parler d'évènements comparable. La ville naine avait déja survécu à bien des calamités mais se remettrait-elle de cette apocalypse? Aussitôt qu'ils reprirent connaissance les pensées de nos nains se tournèrent vers leur famille. Sarsan partit aussitôt au point de rendez-vous et attendit avec impatience ses frères, Arkités, Hondar et Himura arrivèrent peu après lui et c’est avec soulagement qu’il les accueilla à bras ouverts. « Vous n’avez rien ? » « Ça fait plaisir de vous revoir entiers mes frères, j’espère que les autres n’ont rien non pl…?? » Sarsan n’eut pas le temps de finir sa phrase que Galaad arriva en faisant de grands signes en direction de ses frères, Sarsan remarqua vite que Galaad avait été légèrement touché a la tête et avait un peu de sang sur le visage, les autres frères se précipitèrent pour regarder ses blessures. Un rapide coup d'œil sur ses blessure les rassurèrent sur son état. Arkités prit alors la parole : « Quelqu’un a-t-il vu Gurdil et Gretzky ?? » Un grand silence retentit et brusquement, au loin, on entendit une voix s'élever. C’était lui, Sarsan en était sur, ça ne pouvait être que Gurdil … Peu à peu on vit une silhouette approcher. Sarsan avait bien raison, ses frère le reconnurent dès qu'il fut a portée de vue, les questions fusèrent. Tout le monde parlait en même temps. Sarsan lui resta silencieux tout en écoutant. Il avait le regard tracassé. Plus le temps passait, plus il redoutait de ne plus revoir Gretzky en vie. Il ne voulait pas alarmer ses frères mais il ne pouvait plus rester silencieux plus longtemps …. « Mes frères je pense que Gretzky est en danger ou peut être même déja mort... Dans le cas contraire il serait déjà arrivé !!! » « Formons trois groupes de deux pour fouiller les décombres et les recoins de la ville !!!!! » Personne ne contredit Sarsan et tout le monde se mit en route vers des directions différentes. Hondar et Himura partirent au nord-est, Arkités et Galaad au sud-ouest et Sarsan et Gurdil au sud-est nous nous somme donné 2 jours avant de revenir a notre point de départ … Apres plusieurs heures de fouille Sarsan et Gurdil, n’avaient rien trouvé ! Ils étaient tous les deux épuisés et mentalement démoralisés de ne pas l'avoir retrouvé. Aucun des nains qu'ils avaient croisés ne l'avait aperçu de toute la journée, la nuit était déjà tombée depuis un bon moment lorsque Sarsan demanda à Gurdil de l'accompagner encore une fois tout prêt des ruines de la taverne. Il connaissait bien le penchant de Gretzky pour l'alcool mais les recherches de la journée n'avaient rien données. Gurdil était un peu réticent mais Sarsan fini par le prendre au sentiment et lui promis qu’il passeraient la nuit là bas. Arrivés près des ruines Sarsan et Gurdil puisèrent dans leurs dernières forces et prirent la décision de fouiller les ruines à la recherche éventuelle de leur frère blessé ou peut-être de son cadavre sous la masse de gravas. Il ne trouvèrent rien … Désespérés il décidèrent d'installer une tente et de passer la nuit aux côtés des ruines. Gurdil voulut alors installer la tente derrière la masse de ruine pour les protéger de la pluie. Les deux nains s'y dirigèrent alors et quel fut leur étonnement lorsqu'ils aperçurent a l'arrière des ruines 2 tonneaux de bière et entre ceux-ci Gretzky ivre mort. Ils n'en croyaient pas leurs yeux: il était la depuis le début !!! Tous le monde le recherchait et lui buvait à en perdre conscience !!! Malgrès tous les efforts des deux nains pour réveiller leur frère ivre ce dernier restait inconscient. Sarsan pris alors Gretzky sur son dos, comme il en avait l'habitude lors de sorties arrosées, et se remit en routes vers le point de rassemblement fixé avec leurs frères. La famille était à nouveau au complet et leur voyage pouvait enfin débuter. Sarsan Lanraaz |
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Hondar et Himura étaient partis de leur côté à la recherche de leur frère Gretzky disparu après le tremblement de terre. Ils s'étaient dirigés vers le Nord-est comme il avait été convenu. Les deux frères ne perdirent pas une seule minute, ils se mirent aussitôt à la recherche de leur frère introuvable.
-Gretzzzkyy !!! -Ohh fréro ou es-tu ? Des dalles de pierre s'empilaient par centaines dans les rues de la cité naine. Les deux nains retournaient chacune d'elles à la recherche de leur frère peut-être enfoui sous les ruines. Ils les soulevaient à mains nues et utilisaient leur hache comme levier afin de les faire basculer. De leurs mains meurtries par les pierres aiguisées coulaient des filets de sang qui venaient rougir les pierres grises de la capitale. Malgré la douleur les nains s'efforçaient de ne pas y prêter attention, la seule chose qui les préoccupait était de retrouver leur frère sain et sauf. De temps en temps des pans de murs s'effondraient dont les éboulis les heurtaient au passage mais la souffrance qu’ils enduraient ne faisait que leur rappeler ce que devait endurer leur frère sous les décombres de Kazad. -Il est peut-être mo… -Ne dis pas n’importe quoi ! Lui cria Himura -Il a peut-être les os brisés et la chaire à vif ! - Tais-toi et cherche ! Dit-il après avoir lancé une petite pierre sur la tête de Hondar Ils poursuivirent les recherches. Sous les monceaux de pierres gisaient des cadavres de nains dont la tête était éclatée ou dont les membres, broyés, se trouvaient séparés du reste du corps. En l'espace de quelques heures les sublimes demeures de kazad s'étaient transformées en tombeau. Alors qu'ils mettaient à nu ces corps mutilés, Himura et Hondar entendirent une voix faible s'échapper d’un rocher. -Je me sens… partir…, la vie me quitte… aidez moi… -Gretzky ?! Crièrent en choeur les deux nains. Aussitôt ils se précipitèrent pour déplacer le rocher. Ils parvinrent à dégager un jeune nain ensanglanté de ce qui aurait pu devenir sa tombe. Ce n’était pas Gretzky mais un nain qu’ils ne connaissaient pas. Ils le soignèrent et lui donnèrent à boire. Ils le mirent alors à l’abri et ils apprirent lors d'une brève discussion que ce nain se prénommait Ptithom. Une fois assurée que le jeune nain ne risquait plus rien Hondar et Himura repartirent à la recherche de Gretzky. -Crois tu que l’on va le retrouvé Himura? -Bien évidement, notre frère est très résistant ! Le temps s'écoulait et les chances de retrouver leur frère en vie s'amenuisaient. Hondar et Himura en étaient conscient. La ville était bien trop vaste pour qu'ils puissent la fouiller en si peu de temps. Les deux frères ne se laissèrent toutefois pas décourager et se remirent plus ardemment encore à la tache. Ils fouillèrent encore quelques chaumières éventrées mais sans succès. Chaque pierre retournée, chaque dalle soulevée découvrait un nouveau cadavre et chaque fois nos nains priaient pour ne pas y reconnaître leur frère. Dans une nouvelle demeure en ruine ils aperçurent un bras tremblant dépasser des gravas. Ils savaient que ce n'était pas Gretzky: ce bras ils ne le reconnaissaient pas. Ils ne pouvaient toutefois pas abandonner ce nain comme cela. Ils commencèrent donc à dégager ce bras en espérant que d'autres nains feraient la même chose s'ils trouvaient leur frère. Bien qu'un peu sonner le nain, encore ensevelit cinq minutes auparavant, était quelque peu agité mais heureux de revoir le soleil. Le nain leur dit se prénommer Healou. Himura et Hondar lui donnèrent autant de soins que s'il s'agissait de leur frère disparu. Les deux nains étaient heureux d’avoir sauvé la vie de jeunes nains mais ils commençaient à s’inquiéter pour leur frère Gretzky. Ils continuèrent leurs recherches mais la nuit tomba rapidement. L'obscurité les empêcha rapidement de distinguer quoi que ce soit au milieu des décombres et ils décidèrent d'abandonner leurs recherches pour retourner au point de rassemblements fixés avec leur famille. Une fois arrivée à ce dernier Arkitès et Galaad étaient déjà là. Ils étaient accompagnés d'un autre nain mais Himura et Hondar s'aperçurent rapidement qu'il ne s'agissait pas de Gretzky. - Mes frères nous n’avons pas retrouvé Gretzky ! Leur dit Himura. Au même moment ils aperçurent au loin deux nains arriver lentement dans leur direction. Arkitès, Galaad, Hondar et Himura froncèrent les yeux pour tenter d'apercevoir de qui il s'agissait. Malgré la pénombre ils parvinrent à reconnaître leurs frères Gurdil et Sarsan. Ce dernier semblait porter avec difficulté un autre nain sur son dos. Grudil et Sarsan arrivèrent bientôt à hauteur de leurs frères et les quatre nains purent alors reconnaître la forme bedonnante de Gretzky sur le dos de Sarsan. La joie des frères Lanraaz pouvait se lire sur leur visage et ils ne purent contenir des acclamations et des cris de joie. Himura Lanraaz, toujours là pour sa famille. |
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C’est alors que Arkitès et Galaad partirent tous deux vers le sud-ouest pour ratisser les ruines à la recherche de Gretzky dont la disparition devenait maintenant plus que préoccupante .
Quelques heures s’écoulèrent et les deux frères inspectaient toujours les ruines de la ville avec minutie ; quand soudain ils trouvèrent un nain inanimé étendu sur le sol , son teint était pâle et sa tenue légèrement abîmée. Inquiet pour l’état de ce dernier , Arkitès décida d’emmener le corps de celui-ci dans son logis , il était persuadé qu’en consultant les nombreux livres magiques qu’il avait dans sa bibliothèque , il pourrait faire quelque chose pour lui . Lorsqu’ils furent installés Arkitès invita Galaad à lui porter assistance en cas de besoin . L’état critique du nain ne laissait présager doute au maître des runes , il fallait intervenir de toute urgence , car sa vie était en jeu. Après plusieurs rituels et autres formules magiques prononcées à haute voix ; Galaad prit congé de son frère pour poursuivre les recherches de Gretzky. Arkitès examina encore une fois ce mystérieux nain, quand soudain il découvrit un pendentif dissimulé sous son armure sur lequel des lettres argentées formaient le nom Larius. Il l’allongea sur le lit qu’il lui avait préparé pour qu’il retrouve ses esprits, le temps d’aller chercher un bouquin dans sa bibliothèque pour lui préparer une potion. Quelques minutes plus tard lorsqu’il revint avec le livre , il découvrit ,à sa plus grande surprise , que le nain se trouvait debout en train d’observer globalement l’endroit avec curiosité . -Bonjour , dit Arkitès. -Bonjour ?! Qui êtes-vous… et où suis-je lui répondit-il -N’ayez crainte , nous sommes à Kazad, mon nom est Arkitès , je fais partie de la famille Lanraaz , et vous cher nain , comment vous nommez-vous ? -Je … Je ne sais pas …Je ne sais plus répondit-il avec une expression qui manifestait beaucoup d’embarras. -Vous souvenez-vous du tremblement de terre ? reprit Arkitès -Quel tremblement de terre ?? Mes souvenirs sont extrêmement vagues , je ne sais pas ce qu’il m’est arrivé . -Vous pouvez vous estimer heureux que mon frère Galaad et moi vous ayons trouvé , votre pronostique vital était plus que critique . Vous avez certainement subit un traumatisme important lors du récent séisme , ce qui justifie vos soucis de mémoire , n’est-ce pas Larius ? -Larius ??? dit le nain d’un air étonné -A en croire ce que vous portez autour du cou , c’est comme cela que l’on vous appelle . En regardant son pendentif comme si il le voyait pour la première fois , il répondit : -Je crois …tout est si flou dans mon esprit , des flashs apparaissent par moment dans ma tête mais j’éprouve beaucoup de peine à les décrire . -Ne soyez pas inquiet , mes frères et moi allons veiller sur vous , je vais tenter de vous faire retrouver la mémoire et vous aider à éclairer ces mystérieux flashs , mais ça ne sera pas là une simple chose . Moi et mes frères sommes assez occupés ces moments-ci , mais par la suite je m’engage à vous faire bénéficier de mes services pour vous libérer de cette amnésie. Aussi quand vous serez un peu mieux , nous parcourrons les rues de Kazad pour voir si votre visage laisse des souvenirs aux habitants Sur ces quelques paroles échangées , Arkitès conseilla à Larius (comme il avait déjà décidé de l’appeler) de se reposer encore, avant d’espérer pouvoir en savoir plus sur son nouvel ami. |
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Alors que Larius écoutait inlassablement le récit des nombreuses aventures de la famille d’Arkitès ainsi que les recherches que les Lanraaz étaient sur le point d’entreprendre pour retrouver leur père .Il se trouvait toujours sans la moindre trace de son passé , cela représentait pour lui comme un nouveau départ.
Soudain Arkitès lui demanda : -pouvez-vous à présent faire quelques pas ? -Oui je pense que ça va un peu mieux , ma migraine s’est dissipée, répondit Larius. -Bien , nous allons donc interroger les villageois afin de tenter d’en savoir un peu plus à votre sujet. C’est alors qu’ils partirent questionner quelques passants et frapper à quelques portes. Larius , en attendant chaque réponse , était très mal à l’aise , d’autant plus qu’aucun citoyen de Kazad ne parvenait à mettre un nom sur son visage . C’est d’ailleurs lui qui demanda à Arkitès de jeter l’éponge , car cela le rendait très malheureux de ne pas pouvoir expliquer lui-même qui il est ou ce qu’il aurait pu être. Arkitès partit alors rejoindre Galaad qui n’avait toujours pas relevé la moindre trace de Gretzky ,et emmena Larius avec lui , en tentant tant bien que mal de le rassurer. Il parla à son frère de l’état de Larius, qui ne disait plus un mot, lorsqu’il dit soudain d’une voix vive en fixant Arkitès du regard : -Tu m’as sauvé la vie Arkitès , j’ai perdu tout de mon vécu , mais les jours prochains de mon existence je te les dois . Arkitès sans mot-dire , bien que assez touché , laissa poursuivre Larius : -Aujourd’hui je ne sais qui je suis et je compte bien le découvrir , pour cela je ne peux rester enfermé dans cette cité , j’ai envie d’explorer le monde et je tient plus que tout à t’aider toi et tes frères à retrouver votre père , sachez que quelque soit l’endroit je vous suivrai . -Mon identité est provisoirement perdue , mais étant donné les circonstances , pour vous je serai Larius !! Je m’engage sur ces paroles à défendre l’honneur Lanraaz. D’abord perplexe par cette déclaration , Arkitès accepta volontiers la compagnie de Larius , il promit de veiller sur lui et de lui porter assistance si une nouvelle absence se présentait à lui . Ils furent tous deux heureux de cette décision , une nouvelle histoire allait démarrer pour Larius , pour lui , c’était aussi l’occasion de découvrir ce dont il lui restait peu de souvenirs : la présence d’une famille . La nuit arriva , Arkitès emmena Larius avec lui afin de le présenter aux autres Lanraaz . Lorsqu’il arriva au point de rassemblement, aucun des autres frères n’étaient encore présents . Après un long moment , Himura et Hondar arrivèrent , puis ce fut le tour de Sarsan et Gurdil qui , à la joie de tous , transportaient Gretzky qu’ils venaient de retrouver complètement ivre,ce qui apaisa subitement beaucoup de soucis pour les lanraaz . Il était temps à présent de leur parler de Larius. Arkitès et Galaad racontèrent dans quelles circonstances ils l’avaient rencontré avec tous les détails qu’ils pouvaient joindre à leur anecdote , c’est ainsi que les présentations s’établirent entre les frères et leur nouveau compagnon. |
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* Où suis-je ? Il fait si sombre, je suis déjà mort ? Je ne sens plus mon corps… *
Après un court moment de réflexion Ptithom se rappela du tremblement de terre et en a déduit qu’il avait dû être ensevelit sous les ruines d’un bâtiment…. Il avait mal partout. Il ne voulait pas mourir. Ses parents étaient morts il y a peu de temps d’une maladie dont il ne connu jamais la cause. Il n'avait rien fait de sa jeune vie, il voulait découvrir le monde mais la haine des personnes qui l’entourait était grande, car jamais personne n’avait aidé sa famille ni lui-même… la mort lui faisait peur il voulait survivre pour honorer la mémoire de ses parents. Il avait le goût du sang dans la bouche, des parties de son corps lui faisaient mal, il essayait de se sortir de ce tombeau de pierre mais rien ni faisait. Il était bloqué et ne pouvait pas bouger ! Des heures s'écoulèrent mais rien ne changea, il se sentait encore abandonné par tout le monde… Il commençait à perdre espoir. -Je me sens… partir…, la vie me quitte… aidez moi… Disait-il, lui qui ne voulait l’aide de personne. Soudain les pierres qui se trouvaient sur lui semblèrent plus légères, il commençait à voir de la lumière mais celle-ci était si intense qu’il ne pu ouvrir les yeux de suite. Quand plus rien ne pesa sur son corps il sentit des mains le soulever avec précaution et le déposer sur un sol moins acéré. Il ouvrit les yeux et vit deux nains qu’il avait déjà remarqué auparavant. Les nains qui venaient de le sortir de là étaient Himura et Hondar Lanraaz. Il était surpris…. -Vous m’avez aidé…. Murmura Ptithom -C’est normal de le faire entre frères nains. Dit Himura avec un sourire. Des larmes de joies tombèrent des yeux du jeune nain, il se rendit compte qu’il n’y avait pas que des égoïstes dans ce monde, qu’il y avait de bons nains sur Olympia ! Il se dit que c’était un signe, qu’il devait lui aussi aider ses sauveurs. Que maintenant il avait trouvé un but dans sa vie, qu’il avait une chose qu’il pouvait faire, il pouvait aider les nains comme Himura et Hondar. -Vous m’avez sauvé…. Dit-il en crachant un peu de sang…. -Comment t’appelles-tu jeune nain ? -Ptithom… Au moment où le nain énonça son nom il perdit connaissance. A son réveil il était confortablement allongé et ses blessures étaient toutes soignées. Il se mit alors à la recherche des deux nains. Il rencontra un autre nain pendant son parcourt, il dit se prénommer Healou et il venait lui aussi d’être sauvé par deux membres de la famille Lanraaz. Ils partirent alors ensemble à leur recherche et au bout de quelques temps ils les trouvèrent, la famille Lanraaz au complet. Healou et Ptithom s'approchèrent des frères Lanraaz et Ptithom adressa la parole à Himura pour le remercier encore une fois de lui avoir sauvé la vie. Il lui raconta son histoire, sur sa famille, comment il vivait depuis la mort de ses parents, et il lui énonça le projet de l’accompagner pour l’aider. -Ptithom, je ne refuse pas ton aide. Prononça Himura avec un sourire. Ptithom était content d’avoir enfin trouvé un but dans sa vie. |
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sympa cette fraterie ![]() "L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"
[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs] [Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"] |
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La cité naine était toujours en ruines alors que les sept frères étaient à nouveau réunis après ces quelques moments d’inquiétude.
Ils firent plus ample connaissance avec leurs nouveaux compagnons qu’ils avaient sauvé des décombres des bâtiments encore déchirés suite au séisme . Ces derniers n’avaient qu’une seule et même volonté : s’unir à la cause des frères Lanraaz ; ci qui avait été unanimement accepté par chacun des membres de la famille . Ils continuèrent alors leur dur entraînement avant ce long voyage vers Lardanium qu’ils attendaient tous avec la plus grande impatience . Mais survint alors un autre imprévu qui s’avèrerait peut-être plus destructeur et meurtrier que le tremblement de terre : Les hommes sauvages se dirigeaient en masse vers Kazad a Gorog !! Cet assaut propagea une onde de panique au sein de la ville qui ne s’était toujours pas relevée du récent séisme . La garde de pierre était déjà prête et désignée pour les affronter et c’est ainsi que les Lanraaz et leurs nouveaux amis se sont joints à eux sans l’ombre d’une hésitation. Ils sortirent alors tous de Kazad pour attendre ces sauvages aux portes de la ville . Une fois dans le champ de vison de leurs ennemis , la bataille commença sans se faire attendre , on pouvait lire la haine et la rage de vaincre sur le visage de chaque nain qui avait prit part au combat . Les sauvages , qui étaient visiblement surpris par cette attitude , commencèrent petit à petit à rebrousser chemin , même si on avait pu constater des pertes d’effectifs dans un camp comme dans l’autre. Quand le calme revint avec beaucoup de peine aux alentours de Kazad , tous rentrèrent dans la ville après s’être fait une raison valable que le mal s’était bel et bien détourné . Les Lanraaz ainsi que leurs amis furent grandement remerciés pour leur alliance spontanée , mais toutefois périlleuse , aux gardes de pierre . Chacun fut alors pris en charge et guéri de ses blessures avec le plus grand soin , ensuite la vie reprit progressivement son cours dans la cité alors que bon nombre de la compagnie Lanraaz supportaient difficilement de voir toujours les mêmes murs craquelés et autres maisons écroulées. |
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Je suis là, sur cette plaine, ma hache tachée de sang, un corps sans vie à mes pieds.
Je relève la tête. La plaine, quelques jours auparavant encore verdoyantes ne reflète plus que le rouge du sang des combattants et le gris de la fumée. Ce champ de bataille, cette nature que nous avons transformés en ruines. Et pourquoi cela? Pour d'autres ruines ressurgies d'un passé oublié comme un cadavre refaisant surface après une tempête. Je tourne la tête. A mes côtés mes frères blessés combattent l'ennemi courageusement et avec rage. En face l'ennemi en fait autant. Je me retourne. Devant moi un sauvage vient de surgir et me fait face. Je soulève ma hache et me jette sur lui en poussant un hurlement. Est-ce un cri de rage ou bien un cri de plaisir? Ma hache s'abat sur mon ennemi. Pourquoi l'ais-je attaqué? Je ne sais pas... Ils nous ont attaqués les premiers. Mon regard se perd autour de moi. D'autres sauvages surgissent, toujours plus nombreux. Ils m'observent et je les observe. Nous restons ainsi quelques instants. Puis le calme est rompu. Survint un flash et une douleur à l'épaule. Sous l'impact du dard mon corps chancelle. Je regarde ma blessure. Du sang coule. Survint un nouveau flash. Je chancelle à nouveau en arrière. Je regarde mes blessures puis mes assaillants. Pourquoi m'attaquent-ils? Ils ne le savent pas... Nous les avons attaqués les premiers. Un autre flash, puis un autre. Je m'écroule. Mon corps saigne abondamment. Je souffre. Je reste allongé là, baignant dans mon sang mélangé à celui de mes ennemis. Je n'ai plus la force de me lever. J’attends en vain cet ultime coup qui ne vient pas. Je lance un dernier regard à mes frères combatifs. Je prie Arès de les protéger puis Hadès de mettre un terme à mes souffrances. Les secondes qui passent me paraissent durer une vie. Puis un nouveau flash salvateur. C'est le soulagement. Je ne ressens plus rien. Ni souffrance, ni haine, ni joie. Je me sens apaisé, libéré. J'ouvre les yeux. Il fait noir, je n'y vois rien. Je prête l'oreille, aucun cri de douleur ni aucun son ne vient perturber la sérénité de ce lieu. Mes yeux s'habituent à la pénombre et commencent à distinguer des formes rocheuses. "Où suis-je ?" "Tu es en enfer." Je me retourne. Un de mes semblables se tient là. "Qui es-tu ?" "Je suis l'un des tiens. Enfin je l'étais avant que je ne meurs et que je ne me retrouve ici." "N'y a-t-il pas moyen de sortir ?" "Si." "Et tu ne sors pas ?" "Non." "Pourquoi donc ?" "Plus rien ne me retient sur terre, je préfère le calme et la solitude de ce monde aux guerres et à la tristesse du tien." "Moi ma famille m'attend. Mes frères, mes amis... mon père." "Et bien va retrouver les tiens. Quant à moi la solitude est la seule famille qui me reste." "Soit. Je te laisse à ton paradis et quant à moi je m'en retourne à mon enfer. Adieu mon ami." |
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La nuit était tombée déjà depuis plusieurs heures sur les plaines d'Olympia, mais une agitation se faisait ressentir sur le front où les Hommes sauvages et les Nains de la famille Lanraaz se battaient. Un nain du nom d'Himura s'approcha de ses frères qui se battaient sur le front depuis de nombreuses lunes. Il commença à parler à Arkitès qui était là depuis le début du conflit et son esprit était tel que les sauvages ne pouvaient pas lui contrôler.
- Mon frère, j'aperçois Elisenda pas très loin de nous, nous pourrions essayer de l'attaquer par surprise ce soir ? Murmura t'il. - Je ne pense pas qu’à nous deux nous pourrions la tuer, il nous faudrait du soutien, rappelle-toi la dernière fois que l'on a essayé de la tuer, ce n'était pas il y a si longtemps, nous avons échoué et nos frères Sarsan, Gretzky et Gurdil y on perdu la vie... Lui répondit doucement Arkitès. - Je le sais très bien et cette peine me fend le cœur, mais c'est le moment ou jamais pour nous venger. Himura regarda autour de lui et vit un camarade qu'il avait croisé pendant les fouilles des décombres de Kazad, c'était Bankai, un nain dont la force était impressionnante. * Himura se rappela alors quand Bankai soulevait des gros blocs de pierre à mains nues pour sauver des rescapés après le tremblement de terre. * Himura fit alors un signe à Bankai de s'approcher d'eux. - Bankai, ça fait plaisir de te revoir, mais voilà nous avons pas le temps de bavarder car il faut agir vite. Murmura toujours Himura. - Agir vite pourquoi faire. Répondit-il en l'imitant. Himura montra Elisenda du doigt. - Nous allons essayer de venger nos frères veux- tu nous aider ? Bankai avait compris et fit un geste de la tête pour montrer qu'il était tout à fait d'accord. - Malheureusement, je suis trop fatigué pour vous aider à attaquer, nous devons trouver d'autres nains volontaires. Répliqua Himura attristé. Un nain qui écoutait depuis le début ce qui se manigançait, s'approcha des nains, c'était Larius, un ami que l'on avait sauvé des ruines. Il fit un signe de la tête dans leur direction. Arkitès , Bankai et Larius se positionnèrent autour d’Elisenda, une femme sauvage dont l'agilité était hors du commun. Bankai se lanca avec ardeur il leva sa hache tellement haut puis lui enfonça de manière si violente qu'on l'entendit crier à réveiller les guerriers assoupis, et il recommença une nouvelle fois, le sang coulait sur sa hache. Un large sourire était visible sur son visage. Arkitès ne perdit pas une seule seconde, il frappa une nouvelle fois la sauvage mais elle réussi à l'esquiver, il ne perdit pas espoir et la frappa de nouveau, faisant jaillir une giclée de sang. Larius enchaîna juste après et la toucha au niveau de l'épaule il releva de nouveau sa Hache mais celle- ci dans un dernier effort esquiva. Le combat était cours mais fatiguant, les trois nains n'avaient plus de force, ils commençaient à perdre espoir, car cette sauvage, Elisenda, a entraîné la mort de beaucoup de nains dont des frères Lanraaz. Himura voyant ceci avec un peu de recul vit Hondar blessé mais toujours en vie, on ne l'avait plus vu depuis quelques temps, il lui fit signe de s’approcher et lui expliqua la situation. - Hondar, tu as bien compris il faut la tuer maintenant ou jamais ! Lui dit-il de vive voix. - Mais je suis aussi fatigué je n'ai même pas assez de force pour soulever ma Hache... Répliqua Hondar. - Prends ton lance pierre, ramasse des cailloux et espérons l'impossible. Hondar prit son frère pour un fou, après un long moment d'hésitation, il prit un caillou et le faisant tournoyer il l'envoya dans la direction d'Elisenda, il ne voyait rien la nuit était d'une obscurité opaque. Le caillou la toucha dans l’œil comme par miracle, elle émit un gémissement aigu. Hondar, surprit, recommença une nouvelle fois, mais ce coup-ci le caillou lui transperça le crâne... elle tomba dans son sang sans un signe de vie. Elisenda est morte sous l'assaut des nains. Hondar tomba sur les fesses après avoir vu cela. - Elle est morte avec un simple caillou ! Dit-il d’un air surpris. Les cinq nains étaient heureux, mais fatigués, en espérant qu'ils ne tomberont pas sous les coups des sauvages. Himura était très fier de ses frères et amis. - Mes frères nous vous avons vengé ! Himura Lanraaz, toujours là pour sa famille. |
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....Humm j'ADORE les histoires des Lanraaz..!!!!!A quand vos histoires vues par Gretzky, Hondar et Galaad.??.... La suite!!....LA suite!!!!!!bravo a vous tous ainsi biensure qu'a Ptithom et larius. ![]() ![]() |
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Quelques mois après le trouble semé par le séisme, les jours étaient toujours les mêmes au sein de Kazad a Gorog. Le sentiment d’insécurité paraissait croître paisiblement dans le cœur des habitants et ce notamment à cause des assauts permanents menés par les hommes sauvages.
Ce fut certainement au début une préoccupation majeure pour les frères Lanraaz et leurs compagnons, mais par la suite ces allers-retours incessants entre le front sauvage et leur foyer commençaient lentement à les lasser. Depuis le début engagés corps et âmes à la protection de leurs concitoyens, plus aucun moyen ne convenait pour repousser définitivement la menace des poilus. Pourtant conscients d’avoir toujours servi au mieux leur peuple et d’avoir mené la plupart de leurs combats à bien, la « Compagnie Lanraaz » comme on l’appelait déjà, n’affichait plus la même motivation même si plus personne n’avait le moindre doute sur leurs capacités. Leur dernière bataille contre les hommes sauvages aux abords de la forêt a été ponctuée d’évènements assez conséquents qui firent réfléchir la compagnie Lanraaz par rapport à ses desseins. Pour être plus concret, les choses se déroulèrent ainsi : Comme ils l’avaient initialement prévu, ils se réunirent à l’Est du bosquet pour se préparer à l’attaque de leurs futures victimes ; les sept frères Lanraaz étaient présents ainsi que Larius,Lizardgirl,Kaliada et sa fille Klyara . A peine étaient ils sur place que les hommes sauvages ne tardèrent pas à montrer le bout de leur nez. Les deux premiers jours de cette lutte furent en grande partie à l’avantage du groupe de nains qui avait déjà rempli un sac contenant cinq têtes de sauvages fraîchement coupées. Mais comme à leur habitude, les ennemis remontaient progressivement pour attirer la compagnie vers leur ville, et plus ceux-ci montaient, plus ils craignaient d’être suivis si il leur fallait éventuellement battre en retraite. Malgré ces appréhensions, la compagnie poursuivit la bataille sans le moindre signe de désespoir. A partir du 4ème jour, les premières blessures se firent ressentir chez les nains mais celles-ci furent rapidement soignées après quelques gorgées de potions de santé qu’ils avaient apporté en grand nombre grâce aux économies de la famille. Le même jour, alors que la bataille se poursuivait, Larius tomba brusquement sur ses genoux, une expression de vide dans le regard qui faisait terriblement penser à la mort. Pris de panique, les autres ne purent s’empêcher de détourner le regard de leur cible pour se rendre compte du pire, ils virent leur ami étendu sur le sol alors que le bruit des cris et des os craquant sous les coups des haches naines se poursuivait sans la moindre interruption. Arkitès et Galaad prirent la décision de se rabattre plus au sud vers le bosquet et y transporter le corps inanimé de Larius afin de prendre soin de lui, si toutefois il y avait quelque chose à faire. Une fois sur place, ils se rendirent compte qu’il n’y avait pas la moindre trace de blessure sur le corps de Larius, pas même une goutte de sang, bien que celui-ci était très pâle et le contour de ses yeux était mystérieusement sombre. Ils constatèrent tous les deux que leur ami respirait toujours, il ouvrait la bouche de temps à autre, comme si il voulait prononcer quelque parole. Bien qu’ils s’étaient portés volontaires pour cet acte de sauvetage,Arkitès et Galaad commençaient à se sentir terriblement seuls, une journée venait de s’écouler depuis leur arrivée au bosquet. De plus, ils avaient plusieurs raisons d’être inquiets : D’une part l’état de Larius faisait au fil des heures de plus en plus penser à un cadavre de nain, et d’autre part ils se tracassaient pour le reste de la troupe qui combattait les sauvages plus au nord. Mais ils furent en partie très vite rassurés, alors même que le soleil se couchait, ils aperçurent les silhouettes du restant de la compagnie avec cependant quelques surprises. Au loin ils avaient l’air de marcher correctement et d’être en bonne santé, mais Galaad s’aperçut que Sarsan et Himura portaient aussi le corps d’un nain : Gretzky. -Nooon !!! Cria-t-il -N’ayez crainte. Répondit Gurdil avec un sourire qui rassura sur le champ les deux sauveteurs de Larius. -Comme vous le constaterez, reprit Gurdil, votre frère Gretzky n’a pas pu attendre son retour à Kazad pour fêter les trois têtes de sauvage qu’il a décapité ce matin, le voilà aussi flétri qu’une violette piétinée par un géant. Galaad reprit vite espoir et dit en riant : -Faudra penser à lui confisquer son sac de bières et de violettes pendant les combats, un jour ça pourrait lui jouer des tours. Arkitès prit alors la parole et dit : -Et les sauvages ? Où sont-ils ? Vous les avez tous tué ?? -Bien sur que non répondit Lizardgirl en rigolant .Vous connaissez les sauvages, ils nous attirent là haut, puis quand on commence à s’amuser avec eux, ils prennent le large et on ne les revoit jamais plus. A cet instant, Himura et Sarsan jettèrent deux gros sacs sur le sol, de ceux-ci émanait une odeur nauséabonde. -Allez-y, jetez un œil dit Sarsan, ce sont les nouvelles pièces de notre palmarès. -Oui dit Himura, je me demande si on pourrait pas en tirer quelques pièces d’or à Kazad. Galaad et Arkitès ouvrirent les sacs, il y avait à l’intérieur plus d’une dizaine de têtes d’hommes sauvages. -Et en fait, reprit Gurdil, Larius va mieux ?? Arkitès leur avoua alors qu’il avait peur pour lui et qu’il préférerait qu’on l’amène sans trop tarder à Kazad pour mieux s’occuper de lui. Il leur expliqua ce détail troublant : Larius n’avait pas été blessé par les sauvages, ce qui justifiait encore moins son état. -Quoi qu’il en soit, vous avez raison mes frères, dit Hondar, nous n’avons plus de temps à perdre ici, rentrons à Kazad, en route mes amis ! Galaad et Arkitès reprirent alors avec soin le corps de Larius, Sarsan et Himura firent de même avec Gretzky, qui lui, reprenait ses esprits mais était en plein délire. Hondar et Gurdil reprirent chacun un sac de têtes de sauvages tandis que Kaliada et Lizardgirl s’occupaient de transporter nourriture et autres potions, les voici alors repartis pour deux jours de marche avant d’atteindre Kazad. Une fois rentrés, ils furent naturellement dévisagés par certains habitants ; inutile de souligner qu’ils ne pouvaient pas passer inaperçus : Gretzky gesticulait dans tous les sens, hurlait et riait, et puis ils étaient tous très chargés à un tel point qu’ils furent heureux d’enfin pouvoir s’asseoir. Arkitès emmena Larius dans une chambre isolée pour tenter de lui faire reprendre conscience par le biais de la magie, mais depuis quelques jours, il n’avait plus beaucoup d’espoir à ce sujet. La posture de Larius ainsi que son aspect physique ne purent empêcher à Arkitès de se souvenir de leur première rencontre qui remonte au séisme de Kazad. Les jours s’écoulèrent et cela faisait bientôt une semaine que Larius n’avait pas encore ouvert les yeux, ce qui angoissait Arkitès malgré ses efforts réalisés. Le soir même les Lanraaz décidèrent de faire une réunion avec leurs compagnons afin de prendre les choses en main, car ils avaient à présent trois soucis majeurs qui allaient de paire avec une priorité. 1) La recherche de leur père disparu qu’ils avaient du cesser d’entreprendre à cause de l’envahissement par les sauvages. 2) L’état troublant de Larius, qui à présent donnait de plus en plus l’impression de vouloir parler à quelqu’un depuis leur retour à Kazad, demandait une surveillance particulière, il n’avait toujours pas ouvert les yeux. 3) Il fallait aussi entretenir les économies de la famille, pour cela chacun se débrouillera du mieux qu’il le pourra. Lorsque le débat général mené par Gurdil fut clos, ils décidèrent de scinder la compagnie en trois groupes pour pouvoir remédier globalement à ces différentes questions. Les groupes furent établis de telle manière : *Arkitès, Galaad et Kaliada resteraient à Kazad pour veiller sur Larius. *Sarsan, Himura et Gretzky étaient eux désignés pour partir en exploration en vue de collecter des ressources. *Quand à Gurdil, Hondar et Lizardgirl ; ils s’apprêtaient déjà pour un voyage qui leur permettrait de récolter un maximum d’informations et d’indices au sujet du père disparu. Chacun intégra rapidement son groupe, et étant donné les circonstances, ils mirent beaucoup de cœur à accomplir leurs tâches respectives. Deux jours après le départ des deux groupes d’exploration, Larius commença à montrer de légers signes de rétablissement, il ouvrait de temps en temps les yeux mais sans fixer quoi que ce soit. Aussi, il murmurait de plus en plus dans son sommeil, et aussi bizarre que cela puisse paraître, les mots tels que père, auberge, ville, bonheur, Quatar, revenaient sans cesse dans les petites phrases qu’il tentait tant bien que mal de prononcer. Plus les jours passaient, plus il donnait l’impression de vouloir avertir quelqu’un, aussi il commençait à se remuer de plus en plus dans son lit, ce qui d’après Arkitès, était plutôt bon signe. Trois jours plus tard, Kaliada et Galaad retrouvèrent Larius debout dans sa chambre, tout a fait éveillé bien que l’air un peu étourdi, ils s’empressèrent d’appeler Arkitès. Celui-ci accouru dans la pièce et n’en crut pas ses yeux, il se tenait là, debout, à peine affaibli, alors qu’il est resté inconscient pendant presque une semaine maintenant. Arkitès lui posa d’abord quelques questions pour faire un premier bilan de son état. -Larius, comment te sens-tu ? As-tu des souvenirs de ce qu’il s’est passé lorsque tu est tombé au sol pendant notre combat ?? -Je vais bien mais je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je ne saurais l’expliquer en tout cas…de plus, j’ai l’impression que cette histoire avec les sauvages s’est passée il y a longtemps, puis j’ai d’autres souvenirs mais ceux-ci me paraissent très flous. -Je vois Larius, dit Arkitès, je crois bien que tu as encore fait des rêves étranges. Mais avant de reparler de tout cela, je te conseille de te rassasier un peu …tiens regarde ce que Kaliada vient de te préparer. Et ils se mirent à table tous les quatre avant de poursuivre leur conversation, une fois le repas terminé, l’interrogatoire reprit son cours : -Larius, te souviens-tu de quelque chose, d’un rêve pendant ton long sommeil ? demanda Arkitès -Je me rappelle de brèves images, mais je ne saurais décrire d’évènements précis, pourtant j’ai l’impression d’avoir réellement vécu ces rêves. -ça y est, je crois que ça me revient reprit-il, ce qui se passait dans mes rêves ne se passait pas à Kazad, je ne saurais dire où d’ailleurs… -A Quatar ?? demanda Galaad -Euh…oui ! Oui c’est cela, Quatar, mais comment as-tu pu deviner ? -C’est simple répondit Kaliada, tu mentionnais souvent le nom de cette ville pendant ton inconscience, tu parlais de choses bizarres d’ailleurs,ce fut un vrai charabia pour nous, on espérait que tu nous donnes plus de précisions, mais nous espérions d’abord que tu sois sain et sauf. -Et tu te souviens y avoir vu quelque chose de particulier ? lui demanda Galaad -Ce qui m’a surtout marqué, c’est ce nain à Quatar, oui c’était dans une auberge ça me revient, et je ne saurais dire pourquoi mais il a mis ce pendentif que vous connaissez autour de mon cou, c’est le souvenir qui me trouble le plus à vrai dire. Et il ne fut pas le seul à être troublé, au moment précis de ces dernières révélations de Larius, Arkitès et Galaad se retournèrent l’un vers l’autre et s’écrièrent avec stupeur et émotion : Papa !! Kaliada, qui avait du mal à comprendre, ne savait pas si elle devait se réjouir ou s’inquiéter tellement les deux frères paraissaient sous le choc. -Il faut absolument que nous en parlions aux frères dès qu’ils seront de retour, cela pourrait très bien être une piste même si ça reste très abstrait, dit Arkitès. -Oui je suis du même avis, répondit Galaad. Ainsi le lendemain Sarsan, Gretzky et Himura revinrent de leur expédition avec quelques minerais intéressants, mais ils furent stupéfaits par la mystérieuse histoire de Larius, qui, avec le temps, parvenait à ajouter des détails à son récit. Dès qu’il fut totalement rétabli, ils se décidèrent à aller travailler à la forge en attendant Gurdil, Hondar et Lizardgirl. Après trois journées remplies de travail, le dernier groupe de la compagnie fut de retour, ils étaient tous les trois très heureux de voir Larius remis sur pied, les récents mystères de ce derniers leurs furent racontés, mais Gurdil et Hondar avaient une déclaration importante à faire. -Quatar…dit Gurdil, voici une étrange coïncidence et là il demanda à ses six frères de se réunir dans la pièce à côté. Une fois tous installés, Hondar et Gurdil prirent la parole : -Voilà dit Gurdil, au cours de notre expédition nous avons rencontré un nain du nom de Farfine, celui-ci est un grand voyageur il a pour habitude de rôder de ville en ville. -Nous lui avons parlé de notre famille, reprit Hondar, ainsi que de la disparition de notre cher père. -Et… ?? demanda Himura, impatient de connaître la suite. -Et en fait, continua Gurdil, d’après ce Farfine, il semblerait que nous pourrions trouver des indices intéressants sur notre père dans la ville de Quatar. Il n’a pas désiré s’expliquer plus à ce sujet mais il a souligné que nous pouvions lui faire confiance aveuglément. -Donc voilà ce que j’en pense dit alors Hondar. -Que Farfine nous oriente vers Quatar en nous étant si peu précis, j’ai trouvé ça louche, j’ai même pensé à un piège nous concernant pour tout vous dire. Mais quand vous nous dites à l’instant que Larius à rêver de cette même ville pendant notre voyage et que dans ce même rêve, le pendentif Lanraaz, lui a été remis là-bas….Et qui sait, cet homme qui lui a donné pourrait très bien être notre père. -Maintenant le tout est de savoir si il l’a rêvé ou si il l’a vécu, quoi qu’il en soit le pendentif est bel et bien sur lui. -Oui ça va être dur à élucider dit Himura, en plus avec les trous de mémoires et les absences de Larius, il va nous être difficile de faire la part des choses entre rêve ou réalité. -ça fait trop de coïncidences, je trouve dit Sarsan -Surtout que Larius n’était pas au courant des informations que vous avez eu par Farfine en ce qui concerne Quatar, rajouta Gretzky. Ce n’est donc peut-être pas un piège après tout. -Alors dans ce cas il ne nous reste plus qu’une chose à faire si nous voulons en avoir le cœur net, dit Himura. -Oui ! Allons-y dit Sarsan. Oui dit Gurdil, mais n’oubliez pas que pour se rendre à Quatar il s’agit d’un long voyage, nous ne pouvons laisser nos amis ici à Kazad. -Et peut-être que Larius aura de nouvelles visions une fois arrivé là-bas, dit Galaad. Hondar rajouta : -Seulement nous devrons certainement nous y installer provisoirement pour pouvoir tirer toutes ces questions au clair. -Moi ça ne me dérange pas repris Arkitès, puis ça nous changera un peu des sauvages, bien qu’il faudra toutefois s’armer de beaucoup de courage, n’oubliez pas que nous nous rendons en terrain inconnu. -Et bien je crois que nous somme tous à peu près d’accords, dit Gurdil, nous avons tellement de questions à poser et d’endroits à fouiller, alors … qui est pour ? Et là tous les frères Lanraaz approuvèrent de leurs têtes barbues avec une détermination qu’on avait plus eu l’occasion de voir dans leur regard depuis si longtemps. -C’est partiii cria Gretzky, allons prévenir les autres. -Du calme lui dit Sarsan, il faut essayer de ne pas ébruiter notre départ dans tout Kazad, on pourrait ainsi avoir des ennuis inutilement. -Tu as raison Sarsan , dit Gurdil , restons le plus discret possible à ce sujet . Ainsi ils conclurent avec leurs compagnons de partir pour Quatar dès la semaine prochaine, le temps de faire diverses provisions. Ils décidèrent d’ailleurs de scinder le voyage en deux groupes pour éviter tout danger inutile. |
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Trouverons t'il leur pere?? Que se passera t'il au prochain episode??
Vite la suite viiiiiiite!! ![]() "A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire" |
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La suite ![]() |
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Et ils furent ainsi partis et se dirigèrent dans un premier temps vers le bosquet, qui leur avait jusqu’alors souvent servi de point de rendez-vous pour la famille.
Alors que Gurdil,Galaad, Kaliada et Klyara se trouvaient déjà plus à l’est de cette position, l’autre partie du groupe, composée de Sarsan,Greztky,Himura,Arkitès,Hondar, Lizrdagirl et Larius, les attendaient sans avoir la moindre idée de l’endroit où ils pouvaient se trouver. Himura reçu finalement une lettre de Gurdil adressée à tout le groupe pour leur indiquer qu’ils étaient déjà partis plus à l’est et qu’ils se faisaient déjà attaquer par des olympiens membres des Chevaliers noirs. -Filons les aider mes frères !! S’écria Himura -Bien sur, répondit Sarsan, on va tout de même pas s’amuser à ramasser du bois pendant qu’ils sont en danger. Tous partirent immédiatement leur porter secours, mais quand ils arrivèrent, ils furent écoeurés car Galaad était déjà mort sous les coups de ces chevaliers, et Gurdil, quant à lui, pu reculer derrière les autres pour récupérer de ses blessures. -On ne peut décidément pas voyager en paix !! S’écria Hondar, persuadé que ce n’était pas ses frères qui avaient cherché ce conflit. La colère envahit brusquement la famille, ils se jetèrent directement sur le premier olympien en vue, c’était d’ailleurs celui qui avait participé à la mort de Galaad. Certains des frères utilisaient même la technique ancestrale du déluge de haches pour intimider tous ces olympiens car leur nombre était grandement supérieur à celui de la compagnie Lanraaz. Son âme inondée de rage, Sarsan fonça dans le tas sans trop réfléchir, à peine ses frères arrivaient pour l’aider qu’ils remarquèrent que celui-ci s’était fait prendre au piège par leurs assaillants olympiens. Un second Lanraaz venait de tomber au combat et ce pour un motif propre aux valeurs de la famille : la vengeance de la mort d’un frère. Inutile de dire que dans la journée même cet olympien fut rapidement supprimé par Himura et Gretzky, ce qui calma grandement les choses. Après la mort de Sarsan et de l’olympien en question, et après plusieurs discussions échangées entre les deux groupes, un accord de cessez le feu fut conclu sur le champs, laissant ainsi chacun récupérer de ses blessures et reprendre son chemin d’origine. La famille était donc à nouveau séparée car Galaad était à peine sorti de kazad et rejoignait sa fille et sa femme qui l’attendaient au nord du bosquet, que Sarsan s’engouffrait à peine dans les enfers. Ainsi la compagnie (à l’exception de Sarsan, Galaad, sa femme et sa fille) continua sa route vers le nord en direction des villes olympiennes, quelques longues journées de marche s’écoulèrent. Ils avaient en tête de se diriger ensuite vers l’est pour arriver directement à Quatar où ils attendraient leurs frères, si il ne leur était pas encore arrivé malheur d’ici là. Ils prirent le temps de choisir l’itinéraire le plus sur car beaucoup d’endroits sur Olympia étaient trop insécurisés à leurs yeux. En effet, d’après une lettre qu’envoya Sarsan à ses frères, Kazad était en grand danger, la cité était entourée de sauvages qui avaient décidé une bonne fois pour toute de faire régner la terreur sur le territoire nain. Sarsan était partagé entre deux sentiments, celui de vouloir aider ceux qui avaient longtemps été ses concitoyens et celui de rejoindre ses frères qu’il croyait déjà arrivés à destination. Il savait pourtant que ce n’était désormais plus de son ressort de s’occuper de la défense de kazad mais il eu un pincement au cœur quand il prit conscience qu’il n’avait d’autre choix que de quitter son ancienne cité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il prit une dernière fois la parole dans l’assemblée de kazad pour tenter de rétablir la défense de la ville, cela rajouta pas mal de tension, d’ailleurs, Gurdil du lui envoyer une lettre pour le calmer car rien n’allait plus. Alors Sarsan reprit son courage à deux mains en pensant à ses frères et tenta une échappée de kazad vers le bosquet, mais à peine eut-il le temps de se reposer hors des montagnes, que les sauvages l’avaient déjà repéré et enchaîné de multiples sorts. Sarsan moura à nouveau, en une journée à peine, cette nouvelle fit pâlir le reste de la famille qui pensait qu’il serait au moins arrivé jusqu’au bosquet. -Ils me le paieront ses maudits poilus hurla Gretzky, vidant sur le coup un tonnelet de bière. Quant à Galaad, il parvint tout de même à rejoindre Kaliada et Klyara qui furent ravies de le revoir saint et sauf. -Regarde, dit Kaliada à sa fille, c’est lui, c’est papa ! Ils décidèrent de se reposer et de se rassasier avant de se diriger tous les trois vers le nord-est pour atteindre Quatar le plus vite possible sans prendre trop de risques. Le reste de la famille continua à s’avancer vers le nord et ils aperçurent alors trois sauvages qui se déplaçaient visiblement dans la même direction. Ils tentèrent de les poursuivre, mais comme chacun le sait, rien n’est plus difficile que de retrouver un sauvage qui se cache, surtout pour des nains. Alors ils se séparèrent un peu pour fouiller chaque recoin sans succès, ils reprirent ainsi leur route jusqu’aux frontières sud de l’Ordénum. Toujours sans la moindre trace des sauvages, les compagnons tombèrent nez à nez avec un olympien. -Puis-je savoir ce qu’un groupe de nains tels que vous fait sur notre territoire, dit-il poliment bien que surpris. Gurdil prit alors la parole : -Et bien à vrai dire j’ignorais que nous nous trouvions sur le territoire de quelqu’un, rien n’est indiqué à ce sujet. -Très bien reprit l’Olympien, je puis vous assurer que vous êtes sur les terres Olympiennes. J’aimerais toutefois savoir quelles sont vos motivations pour vous aventurer aussi loin de votre peuple à moins que vous n’ayez une autorisation particulière. Leur interlocuteur faisait preuve d’un sang-froid surprenant, combien de fois les Lanraaz avaient-ils entendu parler du territoire ultra sécurisé des terres d’Olympia. Si ils avaient pensé plus tôt qu’ils étaient bel et bien sur le territoire de l’Ordénum, ils auraient été persuadés de se faire attaquer par de nombreux olympiens, d’autant plus qu’ils n’avaient pas de laissez-passer. - On se calme Olympien ! Dit Himura .Que crois-tu ? Que mes frères et moi même avons des projets néfastes envers vos cités? Laissez moi bien rire ! -Non non je ne dis pas ça… mais …mais je dois vous souligner que mon rôle est d’assurer la sécurité dans ce périmètre où vous vous trouvez. -Mais puis-je au moins vous demander où vous comptez aller ? Reprit-il -Et bien dit Hondar, nous avons vu fuir des poilus en direction du nord, nous voulions les poursuivre mais ils sont certainement déjà bien loin. -Des sauvages ! Dit l’olympien avec effarement, des amis m’ont dit récemment qu’ils venaient de se faire agresser par des sauvages. Dans ce cas je veux bien vous laisser circuler mais dans l’unique but de retrouver ces primates. Ils en décidèrent ainsi mais l’olympien ne les lâchait pas d’une semelle, il leur posait sans cesse des questions. Des journées entières passaient et les hommes sauvages ne furent jamais retrouvés. Gurdil adressa alors la parole à l’olympien : -Et bien je crois que nos hommes sont partis loin à présent, de plus il n’y a plus eu de plaintes à leur égard. Je crois que mes amis et moi pouvons à présent reprendre notre route vers l’est. -D’accord, mais pouvez-vous au moins me dire ce que vous allez faire vers l’est ? Je ne pense pas que vous y trouverez de sauvages, je veux d’ailleurs bien vous accompagner. -Désolé, répondit Gretzky mais cela ne regarde que nous, nous sommes restés pacifistes avec vous depuis notre rencontre et nous comptons poursuivre notre route comme nous l’avons commencé, c'est-à-dire en toute neutralité vis-à-vis de votre peuple. -Oui, reprit Gurdil, nous vous remercions de la compassion que vous nous avez témoignée jusqu’à maintenant, à vrai dire, mes frères et moi en sommes agréablement étonnés. -Alors qu’il en soit ainsi, répondit l’olympien, je vous souhaite alors bonne route, et si un jour vous aviez à nouveau besoin d’aide face aux sauvages près de mes frontières, sachez que vous pouvez compter sur moi. Tous saluèrent amicalement leur hôte et se détournèrent pour la dernière ligne droite de leur voyage. Lorsqu’ils virent enfin Quatar à l’horizon, ils furent tous très excités, mais à quelques pas devant eux se dessinait une rivière, qu’ils allaient être obligés de traverser. Mais comment allaient-ils s’y prendre pour passer de l’autre côté, à vrai dire ils n’y avaient même pas pensé. D’après Arkitès, l’eau leur arriverait certainement jusqu’aux épaules, bien que le courant n’était pas très fort. Ils décidèrent alors de traverser le cours d’eau tous ensemble, ils se tinrent par la main, retirèrent leurs bottes, certain burent quelques fois la tasse, mais ils furent réconfortés une fois le pied posé sur la terre ferme. Ils continuèrent leur route et le paysage se dessinait peu à peu devant eux, ils étaient émerveillés par ces magnifiques forêts dont ils ignoraient l’existence. Les tours de garde de Quatar grandissaient à vue d’œil, une fois arrivés aux portes de la ville, Dame Shadow se tenait là avec un sourire très chaleureux. -Amis Lanraaz, je vous souhaite la bienvenue à Quatar, j’espère que votre voyage s’est bien déroulé, vous m’avez semblé avoir mis beaucoup de temps pour venir. Dit-elle -Et bien, lui dit Arkitès, à vrai dire nous avons eu quelque contretemps en chemin. -En tout cas nous vous remercions pour cet accueil, dit Gurdil, nous serons heureux de reposer enfin nos petites jambes. -Je vous en prie, leur répondit Dame Shadow, vous êtes ici chez vous. -On peut déjà visiter la ville ?? Demanda Himura , qui ne tenait visiblement plus en place. -Mais bien évidemment, faites à votre aise. -J’espère que vous avez de la bonne bière, dit Gretzky, car mon tonneau est presque vide. -Vous trouverez normalement tout ce qu’il vous faut, dit-elle, bien que je ne pense pas que notre bière vaille celle de kazad. -Veuillez m’excuser mais je suis assez occupée pour le moment, je suis très heureuse de vous voir enfin, dès que le moment sera venu, je me tiendrai à votre disposition. Ils entrèrent alors tous ensemble dans la ville, ils étaient bouche bée, l’architecture de Quatar était bien particulière, les bâtiments intérieurs étaient bien différents des maisonnettes de Kazad à Gorog. A peine quelques heures plus tard, une surprise inattendue les attendait dans un coin de la ville. Himura entendit soudain son prénom résonner dans les murs de la ville, il regarda autour de lui… il ne se souvenait pas connaître quelqu’un du coin. Tout à coup, trois nains se dirigèrent vers eux, il s’agissait en fait de Galaad, Kaliada et Klyara. Quelles retrouvailles inattendues, jamais ils n’auraient pensé que Galaad arriverait avant eux, mais il est vrai qu’ils avaient perdu pas mal de temps au sud d’Ordénum à la poursuite des hommes sauvages. Le temps que Himura reprenne ses esprit, il fixa Galaad d’un regard inquiet : -Mais Sarsan n’a pas fait route avec vous ? Où est-il ?? Et à ce moment tous les frères partagèrent la même inquiétude, Sarsan était-il à nouveau retourné dans les enfers ? S’était-il arrêté au bosquet à attendre qu’on vienne le rechercher ? |
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Himura était très inquiet de ne pas voir son frère jumeau. Il visitait la belle ville de Quatar avec ses frères mais l’absence de Sarsan faisait naître en lui une angoisse croissante. Il tournait en rond, allait et venait dans les environs de leur nouvelle cité. Il restait pendant des heures à scruter l’horizon à la recherche d’une petite et large ombre. A la tombée de la nuit il rentra dans la ville pour discuter avec ses frères et faire le point sur la situation.
- Je m’inquiète pour Sarsan, je n’osais pas vous le dire…. Disait-il autour du feu. - Nous aussi ! Prononça Gretzky tout en buvant une bonne bière. - Je ne supporte plus cette attente ! Il lui est peut-être arrivé quelque chose en chemin, ou alors il s’est peut-être perdu ?! - Tu connais Sarsan, mieux que nous tous, c’est ton jumeau ! Je ne me fais pas de souci pour vous. Répliqua Arkitès tout en lui souriant. - Je le sais qu’il se débrouille très bien seul et cela depuis que nous sommes tout petits. Mais je pense que demain je vais partir à sa recherche. Il nous attend peut-être quelque part au Bosquet ? - Non Himura ! Prononça Gurdil avec une drôle d’intonation. - Nous n’allons pas de nouveau nous séparer. Reprit-il. - Tu as raison mon frère, je vais encore attendre son retour comme nous tous. Demain au lever du soleil je grimperai sur un gros rocher et je regarderai si je ne l’aperçois pas, comme je le fais déjà depuis deux jours….. Himura se leva et alla se coucher après avoir salué ses frères d’un signe de la tête. Mais où a bien pu passer Sarsan ? Himura Lanraaz, toujours là pour sa famille. |
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La famille était au comble de son attente depuis maintenant quelques lunes et commençaient tout juste à lier connaissance avec quelques citoyens de Quatar qui se faisaient appeler « Catwë ».
Sarsan, quant à lui, essayait tant bien que mal de passer inaperçu sur les terres olympiennes. Il avait en effet perdu son arme et, se retrouvant mains nues, constituait une proie facile. Sa solitude le poussa à se rabattre sur la fumette de quelques violettes mais, n'étant pas un consommateur habitué, cela le ralentit encore d’avantage dans son périple pour rejoindre ses frères. Préférant ne pas nous attarder sur cette dramatique expérience, nous vous en passerons les détails et nous contenterons de vous dire qu’il n'en fumera plus jamais. Dès qu'il reprit ses esprits, il pris le choix de ne plus s'arrêter en route et de rejoindre ses frères au plus vite. Après une longue et pénible marche, les ténèbres commençaient à envahir les cieux. Sarsan n'en pouvait plus et tremblait de froid. Alors qu’il continuait à avancer dans l’obscurité, il arriva devant une rivière qu'il traversa avec beaucoup de peine. Sa fatigue le paralysait presque, et il décida alors de se reposer quelques heures un peu plus loin. Avant de s'endormir il fixa son regard vers l’horizon et reconnut au loin les lumières de flambeaux fixes. Un large sourire se dessina sur son visage et, ne pouvant contenir son émotion, lança à la nuit : « Gagné!!! Quatar, enfin.... Mes frères me voilààààà !!! » Une nuit sans rêve ni cauchemar s'écoula et il fallu peu de temps a Sarsan pour se redresser sur ses jambes et reprendre la route. En peu de temps il avait retrouvé la vigueur qui faisait sa réputation. Alors qu’il voyait maintenant très distinctement la forteresse qui se trouvait au loin, il remarqua un énorme rocher se dressant sur sa route. ... Himura, n'en pouvait plus d'attendre. Il s'était une nouvelle fois levé de bonne heure pour se poster sur sa tour de garde rocailleuse avec tout l'optimisme qui lui restait. Lorsqu'il regarda vers l'ouest il vit une petite silhouette trapue s'approcher d’un pas décidé et rythmé de manière militaire. Il n'eut pas le temps de cligner les yeux qu'il reconnut sont frère, c'était bien plus qu'un instinct. ... Alors qu’il poursuivait sa route, Sarsan entendit soudain des cris provenant du rocher qui lui faisait face, il regarda dans cette direction et vit au sommet une petite forme sautiller, il s'arrêta pour mieux percevoir les cris : « -Frèroooooooooo !!! » Himura descendit en hâte et couru retrouver son tant attendu frère jumeau. -Himura : « Tu en as mis du temps mon frère !! » -Sarsan : « J’ai fait de mon mieux, crois moi. Ca fait plaisir d'enfin te revoir !! » -Himura : « Moi aussi frèro, ça fait plusieurs jours que je guette ton arrivée sur ce rocher, je m'inquiétais pour toi !! » -Sarsan : « T'aurais pas du, tu sais que je ne peux me passer de vous et que j'aurais tout fait pour vous rejoindre ... » -Himura: « Bon c'est pas tout ça mais il faudrait qu'on rejoigne nos frères qui t'attendent aussi en ville, viens suis moi je vais te faire visiter Quatar et t'expliquer ce que l’on a apprit ... » Sarsan Lanraaz |
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Une fois qu'ils passèrent les énormes portes de Quatar, Sarsan fut impressionné par un tel changement, tout était si calme ici par rapport à Kazad a Gorog, plus important encore, il y avait ici des gens de différentes races, en effet, les Catwë parvenaient à s'entendre et à se respecter malgré leurs différences.
Himura interrompit cette observation et tira son frère par le bras, en lui disant: « Viens il faut qu'on regroupe tous nos frères pour discuter de choses importantes , Quatar est grand et il va falloir chercher un peu partout pour les retrouver, commençons par l'université » Les regards des catwë prirent un air étonné en voyant ces deux nains qui se ressemblaient aussi fort . Ces deux derniers se dirigèrent dès lors vers l'université où ils retrouvèrent l'un de leur frère, arkitès, déjà en train de bouquiner. Himura le sorti de sa lecture en lui criant: « Et là, le magos, regarde un peu, on a de la visite !» « Sarsan enfin t'es de retour !! » dit Arkites « Oui mon frère , où sont les autres ? As-tu appris de nouvelles choses de ton côté ? » Himura les interrompit : « on discutera de tout ça avec les autres partons à leur recherche tout de suite !! » Arkitès: « parfait ça me va, je crois déjà savoir où se trouve Larius. » Et il les emmena en direction du chantier, celui-ci ne ressemblait en rien à celui qu'ils avaient connu jusqu'à présent, tout comme le reste de la ville. L'architecture était d'ailleurs toute particulière, si Quatar avait l'air d'une épaisse forteresse silencieuse aux airs d'église, alors Kazad paraissait une grande cabane en bois dont on aurait ôté le toit et où de nombreux résidents nains faisaient un remue ménage pas possible suite aux ravages de la bière. Arkitès prit de l'avance sur ses frères et s'engouffra à travers la multitude de travailleurs, lorsqu'il trouva Larius, il lui tapota l'épaule et celui-ci se retourna, le visage sale et l'air épuisé, quand Arkitès lui désigna du doigt Himura mais surtout son jumeau si longtemps disparu, il lâcha sa pioche, qui fit un écho bruyant dans tout le chantier et couru immédiatement dans leur direction . Leurs regards s'échangèrent durant un long moment d'émotion, puis Ariktès dit: « Dis Larius, ça te dirait de faire une pause un instant on a pas mal de trucs à raconter à Sarsan, tu ne sais pas où sont les autres par hasard ?? » « Je pense qu'Hondar est derrière le chantier répondit-il. » Et en effet, à peine un instant plus tard ils tombèrent à nez à nez avec un spectacle qu’ils auraient préféré éviter: Hondar et Lizardgirl étaient en train de batifoler, à peine discrets semblait-il. Himura, Arkitès et Larius émirent à l'unisson un bruyant « Hum Hummm!!! », Larius pour en rajouter, fit même sans blanc de tousser. «Oups » fit Hondar avec un sourire contraint, sur le coup de l'humiliation il n'avait même pas remarqué la présence de Sarsan, quant à Lizardgirl, ses pommetes passèrent immédiatement au rouge. Himura entama toutefois la conversation: « Non mais alors! Encore heureux qu'on ne soit pas arrivé deux minutes plus tard, je parie qu'on vous aurait retrouvé à moitié à poil !! » Son exclamation se transforma en un léger sourire et il dit: « C'est comme ça qu'on accueille un membre de la famille? Puis y a des chambres pour ça je vous signale. » Hondar et sa femme se regardèrent aussitôt et dirent a Sarsan combien il leur avait manqué, puis Lizardgirl lui demanda : « Et le reste de la famille est au courant de ton retour? » « Non , répondit-il, on cherche à rassembler tout le monde justement, je vois qu'on a fait d'une pierre deux coups... » Ils réfléchirent longtemps puis Arkitès prit la parole: « Par qui commencer ? » « C'est là la question, dit Hondar, ils sont certainement tous éparpiés. » Ils se rendirent en ville, tout en expliquant chacun à leur tour à Sarsan, ce qui apparaissait devant leurs yeux, à savoir les différents bâtiments tels que la banque et le hall. Himura lui fit une visite rapide de la banque, lorsqu'ils en sortirent, ils découvrirent un grand regroupement dans un coin de la cité, il devait y avoir de l'animation là-bas à en juger par l'intonation des voix qui s'y faisaient entendre. Ils tentèrent tant bien que mal à percer la foule mais seul Larius y parvint, il disparut à travers les grandes silhouettes qui étaient agglutinées les une contre les autres. Quand Larius refit son apparition au bout de quelques instants, il appela les autres d'un geste de la main en disant avec un sourire apparent : « Venez voir, c'est Gurdil. » Ils se frayèrent alors directement un chemin et il tombèrent alors en effet sur Gurdil, c'était lui et lui seul qui attirait l'attention de toutes ces personnes. Il était en pleine démonstration de ce que pouvait faire un maître lame et pratiqua alors le fameux déluge de hache nain, ce qui provoqua une ovation ce qui rendit Sarsan très fière. Puis Himura mit un terme au spectacle en criant à Gurdil: « Hé, ne leur montre pas tout maintenant garde un peu de suspense. » Gurdil s'arrêta dans son exercice, puis Himura rajouta : « En parlant de suspense, regarde, y en a un qui vient de prendre fin », et il désigna son jumeau en tournant la tête. Gurdil resta sans voix, puis il rendit la Hache au Catwë qui lui avait prêté pour cette démonstration improvisée qui avait finalement rassemblé pas mal d'habitants. Alors qu'il se dirigea vers son frère resté absent si longtemps, la foule s'écarta quelque peu et ils se retrouvèrent l'un un face de l'autre. Gurdil brisa son long silence, repris son souffle et dit enfin à Sarsan : « Sarsan !! Tu es sain et sauf dieu merci, nous nous faisions beaucoup de mauvais sang pour toi tu sais. » « Je sais lui dit Sarsan, c'est ce qu'on m'a dit, mais croyez moi mes frères, j'ai bien cru ne jamais arriver, c'est pas de tout repos dans les terres d'Olympia surtout seul au milieu de nulle part. » « Je n'en doute pas Sarsan, Ce n'est facile pour personne. » Hondar les rejoignit ainsi que les autres et dit: « Bon si mes calculs sont bons il reste encore deux frères sur la liste. » « Oui, exact, dit alors Himura.: Gretzky et Galaad » Gurdil réfléchit: « Où pourraient ils bien être? » « Commençons par le moins discret, proposa Larius » « Pas bête, dit Lizardgirl » « Donc allons d'abord voir après Gretzky, conclu Sarsan » Et immédiatement ils éclatèrent de rire et en coeur ils prononcèrent à haute voix: -A la taverne !! Ils souriaient encore lorsqu'ils se mirent en chemin vers le “temple sacré” de Gretzky. Une fois arrivés devant la porte, ils pénétrèrent dans le bâtiment, immédiatement et non sans surprise, ils trouvèrent Gretzky accoudé sur le bar, l'air a moitié endormit comme on aurait pu le croire. Le plus drôle encore dans cette situation, c'est que non loin de lui, était installé Galaad qui paraissait observer attentivement Gretzky, qui avait devant lui deux chopes démesurées remplies de bière. Lorsque le groupe s'avança pour les rejoindre au bar, aucun n'aurait su dire si cette attitude de Galaad avait pour but de surveiller les risques d'abus d'alcool chez son frère ou plutôt de le guetter au cas où ferait subitement quelque chose qu'il pourrait regretter plus tard. Alors Galaad les reconnut et se leva en regardant fixement Sarsan, ce qui prouva sur le champs qu'il n'avait lui-même rien bu. Il secoua Gretzky et le tourna comme il le pu sur son tabouret, quand soudain il commença à cligner des yeux, pour ensuite se les frotter vigoureusement. « Gretzky, regarde un peu qui arrive là-bas, lui fit Galaad. » Cela parut d'abord à Gretzky être une sorte de défi, il rassembla ses efforts et regarda dans la direction que lui indiquait Galaad. Il ajusta sa vision et en peu de temps ses yeux devinrent énormes pour ne pas dire gigantesque, autour de ceux-ci on distinguait la couleur rouge qui résultait de la quantité de bières qu'il avait du absorbé. « Mon frère! Dites-moi que je ne rêve pas!!!! » Il se leva brusquement et évita de justesse de basculer par terre, mais a ce moment précis, il se demanda au fond de lui si c'était bien Sarsan qu'il voyait, ou bien alors Himura en double... Pour s'en convaincre, il se mit en marche vers le groupe, Galaad se leva et lui emboîta le pas par sécurité. Gretzky tendit la main et saisit la barbe de Sarsan sans dire un mot, il fit de même avec Himura pour être absolument certain de ne pas être victime d'hallucinations. Alors il comprit de suite et cria tout en le serrant dans ses bras: « Houraaaaaaa!!!! Il est vraiment là, Il est enfin lààà !!» Il était à présent presque au bord de l'hystérie, puis il se ressaisit et dit a tout le groupe: « Mais ne restez pas tous debout comme ça, asseyez vous à cette table voyons, j'arrive de suite, gardez la meilleure place pour notre disparu retrouvé frère.» Et il retourna vers le bar d'un pas décidé, il revint avec les deux chopes qu'il n'avait pas su finir peu de temps avant .Il s'assit a la grande table où les autres l'attendaient, déposa les breuvages en son milieu tout en fixant Sarsan et dit : « Il y en a une pour moi... » (il prit une chope) « Et il y en a une deuxième pour qui...? » reprit-il un court instant après. Sarsan sourit, il fixait lui aussi Gretzky depuis le début sans dire un mot, il ne détourna pas son regard et saisit une chope. Les yeux dans les yeux, les deux verres s'entrechoquèrent et Gretzky cria: « Santé!!! » Ils burent et Galaad souriait et regardait Gretzky, comme le reste de la famille d'ailleurs, mais il le regardait différemment, en fait on aurait maintenant cru qu'il l'analysait. Ça devenait maintenant presque une coutume chez la famille Lanraaz, ces séparations et ces retrouvailles multiples qui les amenaient bien souvent à de longues discutions familiales celle-ci ce passa dans la bonne humeur. Puis plus tard commença une conversation beaucoup plus sérieuse, c'est d'ailleurs ce qui avait été prévu dès le départ par Himura, et non un cache-cache version frères Lanraaz dans les quatre coins de la merveilleuse ville de Quatar... |
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La journée tirait déjà sur sa fin et la compagnie fut enfin à nouveau au grand complet lorsque Kaliada et sa fille rejoignirent le reste du groupe à la taverne.Ils avaient déjà abordé bon nombre de sujets aussi importants les uns que les autres, mais un seul ressortait en permanence : celui de la disparition de leur père.
Sarsan interrogea ses frères plusieurs fois à ce propos, pour évaluer les pistes dont ils disposaient. Tour à tour, ceux-ci lui firent part de ce qu’ils savaient, du moins, de ce que Shadow et d’autres habitants de Quatar avaient bien voulu leur dire. Gurdil raconta alors ce que la Prime Générale leur avait révélé en l’absence de leur frère. « D’après Dame Shadow, notre père se serait retrouvé ici même dans des circonstances assez hasardeuses » « Effectivement, reprit Himura,, il semblerait, d’après elle, qu’il aurait été enlevé par des olympiens peu de temps après son mystérieux départ de Kazad » « Cet enlèvement,continua Gurdil,avait pour but de le faire prisonnier, peut-être même esclave de la ville de Lardanium.» Hondar ajouta : « Shadow nous a révélée qu’il arrivait aux olympiens de capturer des voyageurs isolés et de les livrer à des combats de gladiateurs dans leurs arènes » « Pff,dit Gretzky,ils ne savent vraiment pas s’amuser, on devrait aller faire un tour là-bas un de ces quatre, histoire de s’amuser un peu à notre tour » A son tour, Galaad prit la parole : « Il semblerait qu’il soit parvenu à s’enfuir lorsque les autorités de Lardanium interdirent ces combats d’esclaves. Il aurait alors été recueilli à Quatar, mais dans un état malheureusement très critique » « Je savais que notre père était quelqu’un de courageux et de rusé, dit Sarsan,mais que lui est-il arrivé ensuite ? Est-il resté à Quatar ?? » « Il semblerait qu’il n’ait plus été capable d’aller où que ce soit,répondit Arkitès,les guérisseurs de Quatar avaient jugés son état de santé inquiétant » « Mais plus inquiétant encore,dit Lizardgirl,votre père aurait disparu de Quatar du jour au lendemain sans laisser derrière lui ni trace ni message » « Voilà qui est plutôt étrange,dit Sarsan,s’il est parvenu à partir d’ici, il a sans doute voulu rentrer auprès de sa famille » Il demeura songeur un instant puis reprit : « Est-ce là tout ce que vous avez appris en mon absence ? » « Malheureusement Sarsan,répondit Hondar,mais saches que ça n’a pas toujours été évident de tirer ces informations de la Prime Générale Shadow. Je trouve qu’elle s’est montrée assez mystérieuse vis-à-vis de nos nombreuses questions. J’ai eu l’impression qu’au fond, elle en savait plus que ce qu’elle voulait bien nous dire à propos de cette affaire » « Exact,ajouta Gretzky,ses réponses étaient assez évasives. J’avais parfois l’impression qu’on lui tirait les vers du nez. Nous avons recueillis les informations au compte goutte, et je crois qu’il nous reste encore beaucoup à apprendre de cette histoire » « Je crois bien que quelque chose m’échappe,dit Sarsan,comment notre père aurait-il pu quitter Quatar si son état ne le permettait pas ?? » Larius se leva brusquement et dit en regardant les autres : « Mes amis, je crois que nous avons oublié de mentionner un point important dans cette sombre histoire » A ce moment, tous se regardèrent autour de la table et s’exclamèrent d’une seule voix : « Archéos !» Un silence inattendu se fit alors soudainement ressentir dans la taverne et les regards des Catwë présents se tournèrent vers la compagnie de nains avec étonnement. « Archéos ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ? » demanda Sarsan sans pour autant baisser la voix. « Chuut, n’en rajoute pas frangin,dit Gretzky,tu veux qu’on se fasse jeter dehors ou quoi ? Personnellement j’ai pas envie d’être bannis de ma nouvelle taverne par ta faute » « Alors expliquez-moi, »leur dit-il Gurdil commença alors son récit, expliquant à son frère qu’Archéos n’était autre qu’une divinité vénérée par l’ensemble des quatarites. Celui-ci avait un rôle très protecteur en temps de guerre envers ceux qui lui vouaient un culte.Les retombées de sa colère étaient légendaires et il lui arrivait de faire son apparition lorsque la cité des hors la loi était en danger.Ici de nombreux rituels étaient pratiqués en son nom très régulièrement, tels que de longues prières ainsi que des offrandes faites au temple prévu à cet effet.Peu de quatarites plaisantaient à son sujet, il inspirait un profond respect et beaucoup d’adoration pour la majorité de la population, et bon nombre de miraculés lui devaient la vie. « Attendez, pas si vite,l’interrompit Sarsan,quel est ici le rapport avec notre père, je n’arrive pas à cerner en quoi ce dieu nous concerne. » « Justement, intervint Galaad,quand nous avons visité ensemble Quatar pour la première fois, nous sommes entrés dans ce fameux temple car il attirait beaucoup notre curiosité .Une fois à l’intérieur, nous sommes tombés sur quelque chose d’assez inattendu » La voix de Galaad s’éteignit sur le coup d’une soudaine émotion, il fit signe à Larius de poursuivre. Ce dernier reprit alors la narration et expliqua à Sarsan : « Tu te souviens le pendentif que j’ai autour du cou ? » Sarsan hocha la tête « Et bien… en fait quand nous nous sommes rendus au temple, nous avons découvert parmi les offrandes un pendentif absolument identique » « On en a donc déduit par nous même, reprit Himura,que notre père aurait décidé lui aussi de devenir fidèle d’Archéos. C’est probablement ce qui lui aurait sauvé la vie » Sarsan se prit d’une envie soudaine d’aller visiter le temple, mais malheureusement il n’était pas accessible à cette heure tardive, d’ailleurs, la taverne elle-même ne tarderait plus à fermer ses portes. Ses frères lui promirent alors de s’y rendre ensemble le lendemain, et ils lui avouèrent même qu’ils y avaient déjà priés quelques fois, à la grande surprise du frère jumeau d’Himura. En quittant leur table, Gretzky supplia le tavernier de lui servir une dernière chopinette, histoire de passer une meilleure nuit. Galaad en prit note du regard, puis ils s’en allèrent tous vers leur logis. Dès le lendemain, ils se dirigèrent comme prévu au temple sacré d’Archéos. En arrivant, Sarsan fut frappé de stupeur lorsqu’il aperçu le pendentif nain sur l’autel des offrandes. Il y avait aussi de nombreuses pièces d’or et d’autres bijoux précieux ainsi que des violettes sèchées. Himura dût taper sur la main de Gretzky pour l’empêcher de s’en emparer. Si leur père avait quitté la cité des hors la loi une fois remis de ses blessures, il devait forcément y avoir une bonne raison, mais laquelle ? Où pouvait-il être à présent ? Et était-il toujours en vie ? De plus, depuis leur départ de Kazad, Larius n’avait plus eu de malaise ni d’absence, ni même encore ses rêves révélateurs qui les avaient décidés à aller jeter un œil à Quatar… Mais jusqu’à quand ? Toutes ces questions les poussèrent à rester quelques temps à Quatar afin de poursuivre leurs investigations. |