Legends of Olympia : La Litanie du Passé - En quête du passé!
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En quête du passé!
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Dernière réponse le 18/10/2006 à 17:02

olymp Par Arxalis Commode  le 18/08/2006 à 23:57

Les oiseaux s’étaient tus, le vent ne portait plus aucun son, ils arrivaient. Tapis derrière un bosquet, Arxalis attendait patiemment. Tôt dans la matinée, il avait aperçu au loin trois points sombres à l’orée de la clairière, ils s’agissaient évidemment de ses poursuivants. Trouvant peu après un terrain propice à une embuscade, il s’était hissé sur une roche en surplomb du sentier, cachée elle-même par un buisson. Après tout il avait l’avantage de la surprise!

Collant son oreille gauche contre la paroi rocheuse et sans perdre une seconde de vue le sentier, Arxalis écouta. Il entendit des pas se faire de plus en plus lourd, ils approchaient, vite, mais étaient fatigués: leur cadence devenait irrégulière. Il releva également qu’un des membres avait des pas assez léger. Il savait, par expérience, qu’il s’agissait certainement de quelqu’un en train de boiter ou qui étaient à bout de force. De toute manière en aucun cas les villageois n’auraient envoyés une femme ou un vieillard à sa poursuite. Remarque dans les deux cas il eut pu s’amuser. Pourquoi diable n’avait-il pas tué l’apprenti du forgeron quand il l’avait surpris en train de ramasser la bourse du rôdeur? Ha oui ! Sa dague était encore coincée dans le crâne de ce dernier. Quelle idée, d’habitude il ne ratait jamais la gorge et là cet idiot eut la mauvaise idée de se retourner, ce qui s’était ensuivit d’une lutte acharnée au corps à corps.

Il revint à la réalité, ils entendait maintenant le souffle roque des hommes que l’apprenti avait certainement alertés. Fermiers ou soldats? Qu’importe la journée commençait plutôt bien.

Deux hommes d’armes se déversèrent dans le sentier à moins de 12 pieds devant sa cachette, le troisième était apparemment absent. Il se cambra, prêt à bondir, quand il perçu une présence derrière lui, malédiction il l’avait repéré. Il fit volte face. Une femme! Merde moi et mon expérience! Qui plus est, ils n’étaient pas épuisés, mais harnachés comme des Paladins! Des Noirs! Arxalis quitta son abri de fortune et fis face aux deux soldats qui l’attendait en contrebas. Celui sur sa dextre avait l’air jeune et plutôt anxieux, il n’arrêtait pas de raffermir sa prise sur la garde de son épée, sans doute la sueur, et se tenait légèrement en retrait, quant à l’autre d’aspect plus vieux, avait un regard vide de tout sentiment, calme, et tout à fait inquiétant: un vétéran.

« Je me rends», lançais-je, ils stoppèrent net leur mouvement et se regardèrent. Ils ne s’attendaient visiblement pas à cela. Profitant de la confusion, je jetai en dernier ressort ma dague cachée dans ma main senestre en direction du vétéran, elle l’atteignit dans la gorge. L’homme écarquilla les yeux, emplis de confusion cette fois, et s’effondra dans un pénible gargouilli. Dans la foulée, je dégainai « Larina» et d’un bond je fondis sur ma proie suivante: le bleu! Il n’arrivait pas encore à réaliser le changement de situation. J’attaquai avec une fente avant en direction du genou et sa parade fut si lente et confuse que ma lame mordit sa chère de quelques centimètres à hauteur du genoux sectionnant au passage les muscles de la cuisse, et lui arrachant un cri de surprise plus que de douleur. Déséquilibré, j’en profitai pour le percuter durant sa chute d’un bon coup d’épaule à hauteur de son visage. Une fois au sol, je plaquai ma jambe gauche sur sa poitrine afin de l‘immobiliser, car il se débattait et criait de toute ses forces. Du coup je manquai mon attaque et lui coupai net le bras dextre à hauteur de l’épaule. Je n’eu pas le temps d’en finir avec lui, qu’une furie se jeta sur moi. Elle visa ma tête d’un coup de taille et, d’un mouvement désespéré, je parai et écartai sa lame. Nous fîmes alors un face à face, chacun campant sur ses positions. La guerrière jeta un regard furtif sur son compagnon qui agonisait, apparemment ses hurlements la troublait. Captant celui-ci, je reculai et tout en gardant appui sur ma jambe arrière, je mis ma jambe avant, de nouveau, sur le gamin qui se remit de plus bel à crier. Elle revint instinctivement croiser le fer, d’un coup d’estoc trop appuyé, absorbant son attaque et balayant sa garde sur ma dextre, je bondis de côté et enfonça ma lame dans son ventre. Elle resta interdite un instant, puis vacilla et finit par s’écrouler.

Je la déboursai donc encore vivante et m’occupait de ses compagnons. Ainsi je repris ma route. J’avais un père à retrouver! Ma mère dans son dernier souffle m’avait confiée toute la haine qu’elle éprouvait pour mon père, ça je le savais, et l’avait maudit en me confiant qu’il avait était autrefois un preux chevalier d’Ordenum, ça je l’ignorais, qui avait finalement rejoint les rangs des ennemis de l‘Empire, la laissant seule au monde avec son nouveau né. Elle m’a laissé, ce jour là, comme unique héritage un pendentif et une haine insatiable. Mon père retrouvé, seul Hadès, saura ce que je ferai. Oui, seul Hadès et moi!



olymp Par Arxalis Commode  le 26/08/2006 à 02:34

Une lune après avoir affronté les chevaliers noirs, laissant derrière moi Lardanium, j’atteignais enfin le « Val de la Sentinelle » aux confins orientaux de l’Empire. Ici résidaient les derniers rôdeurs, quelques fermiers, et surtout de nombreux contrebandiers en relations avec les malandrins de Quatar ou les géants de Zagnadar. On voyaient également de temps à autre quelques ombres fondre sur des compagnies et rappeler, à qui de droit, que nous étions toujours en terre impériale.

« L’Antre de Dionysos » me faisait face. J’observai. Isolée, située à côté du bac et à l’écart du reste du bourg, de nombreux voyageurs opéraient des vas et viens dans cette auberge. Sur le perron, un gueux faisait l’aumône et deux ribaudes, déjà, accompagnaient la descente d’Hélios et aguichaient les passants en usant de leurs atours et de leurs charmes. Nul milicien en vue ni guerrier gardant l’entrée, mais investie par une vague de marchands, de manants et d’ « habitués », je me décidai à franchir son seuil.

Outre le manque de clarté, qui réduisait mon champ de vision à moins de cinq pas, l’odeur présente était incommodante: un relent de sueur et de fumée m’assaillit immédiatement les fosses nasales. Le temps d’accommoder ma vision à cette obscurité, j’en profitai pour balayer la salle du regard. Au centre de la salle, près de l’âtre, siégeait un barde, qui, visiblement manquait autant de talent que de conviction. Derrière lui quelques « natifs » étaient accoudés au comptoir et semblaient faire honneur à leur hôte. Sur ma dextre se tenait deux tables. A la première seyaient deux négociants, captivés par leur tractation, la seconde étant, quant à elle, constituée de cinq hommes d’armes, suivant la conversation avec une désinvolture flagrante. Certainement des gardes sous contrats avec ces derniers. Sur ma senestre, une serveuse apportait des chopes de bières à trois jeunes gens, lesquels, au vu de leur accoutrement abject et encrassé devaient faire parti des manœuvres du bac. Deux autres tables étaient occupées. L’une, par un géant dont je discernais à peine les traits. L’autre, par un vieil olympien avec une face de rat et des yeux de fouines qui avait tout d’un coupe-jarret. S’il y avait une guilde de voleurs dans les alentours, il en ferait parti. J’allai ainsi à sa rencontre. Au vu des derniers événements, ma bourse s’étant quelque peu racornie, il me fallait trouver du labeur et loin des cités olympiennes. J’allais donc siéger à la table voisine afin de l’étudier.

Installé, la serveuse vint aussitôt s’enquérir de ma commande. Campée à ma hauteur, j’en profitai alors pour mirer ses naches tout en lui demandant de me servir une cruche de vin avec le plat du jour et d’offrir à la table voisine une autre bière. Elle se rua vers la cuisine et revint me servir tout aussi prestement. Alors que je m’apprêtais à vider ma pinte, je sentis une présence sur mon flan senestre. Le « géant » se tenait face moi et semblait me dévisager. Semblait! En tout état de cause, discrètement, ma dextre se referma sur la prise de ma dague. « Qui est tu? » déclara-t-il avec une nonchalance renversante. En tout autre occasion, j’aurais remis à sa place l’audacieux mais là, je m’abstins de toute remarque… « Qu’importe mon nom, géant, pourquoi cette intérêt soudain ?» « Qui est tu? » héla-t-il de nouveau, la physionomie de son visage maintenant tendu par une colère sous-jacente, mais bien réelle. A peine eus-je dit « Arxalis » que ses traits se détendirent déjà. « Et toi par Hadès quel est ton nom? » « Un géant qui voyage incognito! » Il repartait déjà en direction de son tabouret. « Attends » l’interpellais-je! « Je veux savoir et j’en ai le droit. Tu as failli me meurtrir. Pourquoi? » « Je t’ai confondu avec un autre olympien. Et puis tu es trop jeune » « Comment cela? », m’enquis-je. « Mon cousin, Mormus, nous as transmis le signalement d’un écumeur de convois arborant un pendentif similaire au tien à son retour à Zagnadar. Il s’agit d’un olympien répondant au nom de Constantin. » Je tressaillis et restai interdit quelques instants, quelques minutes, …, je ne sais plus. Lorsque je revins à moi les badauds me regardaient d’un air interrogateur, se demandant, ce que le colosse avait pu me révéler de si radical.

Je me ressaisis et franchis la porte de l‘ « Antre ». Maintenant que j’avais enfin un nom, je ne pouvais plus réfréner mon ardeur. Zagnadar me voilà!








olymp Par Arxalis Commode  le 17/10/2006 à 20:11

Je perçu un bruit abrupt sur ma senestre et instinctivement plongeai dans le buisson le plus proche. Je ne vis rien! Mon ouïe me joue-t-elle des tours? Je jurai avoir entendu le fracas émacié d'une flèche se figeant dans un arbre. Je restai alors sur le qui-vive pendant quelques secondes et ouis de nouveau le même son sec. Je me relâchai aussitôt. Il n'y avait aucun signe de vie aux alentours si ce n'est l'impact régulier d'un pic s'attelant à sa tâche sur un des conifères dans les parages. Je n'arrivais pas à m'apaiser, l'obscure clarté, qui régnait sur ce bois, me rendait fébrile. On avait l'impression qu'une entité malsaine mais effroyablement redoutable habitait les lieux. Cela était certainement en rapport avec la "mythe" d'Archeos. J'avais laissé Zagnadar derrière moi depuis maintenant une dizaine de jours et parcourir des massifs aussi énigmatiques qu'impénétrables qui bordaient la ténébreuse Quatar n'était pas pour me réconforter. La rencontre avec Mormus s'était on ne peut mieux déroulée. Je détenais enfin les informations tant espérées. Après l'avoir harcelé de toutes sortes de questions possibles et imaginables afin de soutirer des renseignements allant de la physiologie de "l'homme" jusqu'à l'obtention de son nom, l'éminence de la rencontre se faisait sentir, encore fallait-il que je sorte vivant de ces bosquets. J'abandonna mon "refuge" et me remis en route accélérant le pas. Rester dans les parages ne me m'enchantait guère.



olymp Par Constantin Commode  le 17/10/2006 à 21:44

Constantin et Heinrich patrouillaient non loin de Quatar, la guerre était omniprésente. Les sabots de leurs montures martelaient le sol d’une route s'étendant à travers les bois. Les deux Sombres Exécuteurs aperçurent alors de la fumée s’élevant d’entre les arbres : sûrement un feu de camp. L’expérience ne les trompa pas et ils purent alors apercevoir un jeune olympien adossé contre un chêne.

« Il est dangereux de fermer les yeux en ces lieux. »

Le jeune olympien entrouvrit un œil, comme s’ils ne méritaient pas une entière attention. Mais lorsqu’il réalisa qui se tenait en face de lui, son deuxième oeil s’ouvrit promptement lui aussi. Aussitôt il se redressa sur ses deux jambes, présentant alors tout son corps à la lumière du jour. L’olympien était jeune, peut être la vingtaine, des yeux gris comme la lumière des étoiles, des cheveux bruns épars, tout cela sans laisser transparaître la moindre émotion.

« Tu sembles bien inquiet jeune olympien, mais ne nous crains pas tu ne risque rien. »

« Ce serait plutôt à toi de me craindre ! »

La voix du jeune prétentieux était emplit d'une haine non dissimulée, fixant Constantin sans peur ni inquiétude. Le visage de celui-ci s’était raffermit, son regard étoilé perdu dans celui de l’olympien.

« Comment s’appelle l’être assez fou pour provoquer deux Sombres Exécuteurs sans autre défense que son courage ? »

« Arxalis ! »

« Et bien Arxalis, puisque tu te nommes ainsi, saches que je tue pour moins que ça alors prends garde à tes vils paroles. »

« Alors viens me tuer si tu l’oses. »

Constantin ne put retenir un sourire alors qu’il échangeait un coup d'oeil complice avec Heinrich, son visage dissimulé derrière une cagoule de bourreau.

« Ah ces jeunes, encore un qui crois pouvoir battre un guerrier expérimenté par son courage. »

Le Sombre Exécuteur posa pieds au sol tandis qu’il dégainait son épée. Arxalis fit de même, et se présenta à quelque pas de Constantin, à l’ombre du chêne. Le jeune olympien le chargea sans plus attendre, son épée menaçant la vie du Sombre Exécuteur. D’une rapide parade, Constantin dévia l’attaque d’Arxalis qui reçu aussitôt après un coup de genou à hauteur du plexus.

« Je ne tirerai aucune satisfaction à tuer un jeune inconscient comme toi mais ça a le mérite d’être divertissant. »

Le frère d’arme d’Heinrich attaquait Arxalis avec modération, laissant le jeune olympien esquiver ses attaques pour ne pas le blesser tout de suite.

« Regarde ton armure rudimentaire possède une faille dans le bas du ventre. »

Aussitôt Constantin trancha la chaire d’Arxalis sous le regard conciliant d’Heinrich, toujours sur sa monture. Ensuite le Sombre Exécuteur le projeta au sol d’un coup de poing appuyé dans la mâchoire. Déjà il savourait cette victoire obtenu trop facilement, s’apprêtant à donner le coup de grâce. Mais Constantin ne releva pas qu'Arxalis, venait de prendre une poignée de braises brûlantes et qui l'atteignit dans les yeux. Celui-ci hurla de douleur, sa main plaquée sur ses yeux, tout en prenant soin de maintenir sa garde du mieux qu’il pouvait.
Arxalis fondit sur sa victime, et manqua de peu Constantin, son assaut paré juste à temps. Alors que le jeune olympien allait cette fois ci atteindre sa cible au cou, Heinrich bondit et le plaqua au sol juste à temps, sa hache infernale levée vers les cieux.

« Un père tel que vous ne mérite que la souffrance éternel. »

Sur ces propos, Arxalis put apercevoir les deux yeux d’Heinrich injectés de sang derrière les trous de sa cagoule, sa hache maintenue dans les airs, prête à tuer.

« Attends Heinrich ! Que viens tu de dire ? »

« Vous avez très bien entendu. »

« Tu dis n’importe quoi ! Je n’ai pas de fils. »

Constantin s’était ressaisit malgré le sang qui coulait de ses yeux aveugles.

« Vous avez mis ma mère enceinte, la délaissant aussitôt subir l'opprobre, avec un fils sur les bras, à nourrir et à élever! »

« Et oh calme toi petit. »

Heinrich tenait Arxalis par la gorge, et son étreinte l’empêchait désormais de parler.

« Emmenons le avec nous, j’ai besoin de soin. »

Les trois olympiens partirent alors vers le repère des Sombres Exécuteurs, dissimulée dans d'obscures fourrés. Pour empêcher qu’Arxalis retrouve son chemin, Heinrich avait prit un malin plaisir à lui mettre sa cagoule, suintant la mort, sur son visage…


« C'est tout ce que je peux pour toi Constantin. »

Les connaissances médicinales d’Ilykam avait rendu la vue à Constantin qui ne garda que quelque sequelles, tandis qu’Arxalis moisissait dans une taverne, sous la surveillance d’Heinrich.



olymp Par Shadowmonk  le 18/10/2006 à 17:02

Long et bien ecrit ! J'ai beacoup aimé ^^
A quand la suite ?