Mémoires d'un premier voyage | |
Topic visité 249 fois Dernière réponse le 05/12/2006 à 11:32 |
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Chapitre III: A mi-lieux du retour.
Au loin une lumière qui défile avec le temps, la distance et la nature… Luminae disparaissait dans le crépuscule tandis que Na’helli s’exposait peu à peu à l’horizon. Elle ne paraissait certes pas aussi éblouissante que sa ville voisine mais la vie l’habitait tout autant et comme sa jumelle, la nature avait prit sa place où bons nombres de créatures y séjournaient en toute quiétude… Les Elfes avaient leur place au sein de cette forêt millénaire tout comme les Hommes Sauvages dans leur univers similaire. Mais la route était encore longue et éventuellement parsemée de surprises. Le vent portait à l’un des éclaireurs de mauvaises nouvelles venant au loin, peut-être de par delà Na’Helli. « J’espère… » d’un ton anxieux ressortant d’un murmure d’Eleni « …que ma cité n’est pas en proie d’un danger… » poursuivant d’une voix plus audible, attirant alors l’attention de ses compagnons qui remarquèrent son état d’inquiétude. Mais elle n’aimait guère manifester ce sentiment qui révélait sa nature propre, une sensibilité enfuie dans un esprit devenant de plus en plus robuste. Elle préférait se montrer forte et résolue arborant un caractère déterminé et empli de volontés propres qui la mèneront vers sa destinée, cette destinée pour laquelle elle n’en connaissait pour l’instant que des soubresauts. Remarquant Enid exploser de vie, allant à tout va, tantôt en tête de groupe agressant amicalement deux de ses amis éclaireurs faisant alors mine d’un désœuvré saoul qui profite pleinement de la vie, tantôt en arrière ligne prenant soin de rassurer les retardataires qui ne pouvaient que s’essouffler devant la vitesse de déplacement de certains Hommes Sauvages si agile, Eleni ne pouvait en négliger l’attitude et s’en sentait presque jalouse… Contemplant les prouesses de ses montres de la nature Eleni s’exclama « Pas si viiite !… » s’étouffant presque « …On n’suit plus nous autres » continua-t-elle mais cependant de manière respectueuse acceptant que la faute lui revienne. « Je sais que nous ne sommes pas très rapide… mais pourrions-nous néanmoins rester groupé ? Je peine déjà à vous suivre… et encore plus à m’entraîner vu que vous vous concentrer plus sur un entraînement actif pour lequel je ne peux participer vu mes capacités orientées pour la récolte et non l’offensive. » Puis elle se tu… attendant la réaction d’à chacun. Un regard sur chacun, un autre sur les lumières de Na’Helli qui s’efforçaient à parcourir la distance qui les séparait, Eleni restait soucieuse et ne pouvait détourner son attention de ses origines en proie à une éventuelle menace. Enid s’approcha alors d’elle, sortant de l’une de ses poches intérieures une sorte de brindille d’herbe, d’une végétation peu naturelle et, tandis qu’Enid l’amena au devant d’elle, celle-ci se mouvait, balançant de droite à gauche l’une de ses pointes pourvue dès lors d’un halo blanchâtre comme si on l’avait peinte d’une couleur fluorescente. Elle désignait à tour de rôle les différents Hommes Sauvages qui faisaient partie du groupe… pour terminer ensuite par celui qui était devant elle… Enid… cet Homme Sauvage pour qui Eleni apportait davantage de considération avec ce temps immuable et inflexible. « C’est pour moi ?!… Je… » Elle ne savait quoi dire et ne pouvait qu’accepter ce présent, un cadeau qui avait pour elle plus de valeur que n’importe quoi d’autre. « C’est trop ! Comment te remercier ?… » adoptant alors une conduite intéressée mais cependant contrariée. Elle s’approcha ainsi d’Enid, acceptant l’hommage tout en prenant ce don si considérable… Puis, empoignant les mains de son honorable donateur, Eleni fixa son regard sur lui,… attendit l’instant d’un soupir et s’exprima enfin. « Na’Helli n’est peut-être pas celle que tu espères tant connaître mais saches que je serai là pour te dévoiler toute sa beauté si légendaire. » Elle relâcha ensuite son étreinte pour reculer espérant ne pas avoir été trop… sensible. Dame Elisenda prit alors soudainement la parole à la grande surprise de tout ceux présent qui furent figés de contentement. Elle s’était tue durant longtemps et ne semblait plus porter d’importance à participer aux dialogues entre les différents membres du groupe. Mais l'intervention d’Enid l’interpella et s’en plus attendre elle prit part à la conversation. Devant cet honorable Homme Sauvage, Eleni ne pouvait qu’écouter et considérer l’instant. Mais les dires de Dame Elisenda s’appuyaient sur l’objectivité de leur action et tout portait à croire que ceux-ci n’iraient pas jusqu’à Na’Helli, pensant faire demi-tour tout péril écarté. Interloqué, Eléni coupa court aux paroles… « Mais… vous n’allez tout de même pas repartir si vite ! » …regrettant par la suite d’avoir agi de la sorte, si irrespectueusement. « Na’Helli se dévoile désormais à nous, plus proche encore que Luminae qui disparaît au loin derrière. Acceptez au moins l’hospitalité des Elfes… si pas, la mienne. » d’un air effarouché mais respectueux. « Vous nous avez escorté admirablement jusqu’ici… vous méritez bien un peu de repos et de réconfort. » Elle attendit par la suite la réaction de l’assemblée qui fut tout autant figé sur place par la prestation d’Eleni qui semblait pourtant si introvertie. Un dernier mot… un murmure… « Restez… » puis, s’écarta lentement du groupe tout en baissant légèrement la tête en signe de circonspection. |
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Chapitre IV: Quand les sentiments s'en mêlent
Elle était enfin revenue, arrivée en cette cité naissance de tous les Elfes, origine de sa vie, de son existence en ce monde empli de mystères et d’obstacles qu’elle se devra de franchir sous péril d’une mort inéluctable et éternelle. Na’Helli se posait devant elle de toute sa splendeur, de sa grandeur si prestigieuse, de son imposante assurance au milieu de la nature qui la protégeait de son essence perpétuelle. Eleni ne pouvait que pleurer devant ce spectacle qui s’offrait à elle… même si celui-ci est au quotidien pour tout Elfe citoyen. Mais aussi… elle fut attristée par le désir hâtif de reprendre la route par ses compagnons de voyage, ceux-là même l’ayant soutenu et protégé durant cette longue période qui séparait Luminae de Na’helli. Et surtout… de ce jeune Homme Sauvage qui attisait tant son désir de connaître que le mystère qui planait autour de lui. Enid… A l’idée de le savoir tourné vers une toute autre direction que la sienne, Eleni ne pouvait que sangloter, gémir, pour ensuite verser des larmes de tristesse, un pleure empli d’ambiguïté, d’un doute affreux porté sur l’existence et la volonté propre. Eleni ne savait que faire… « Etait-ce bien lui ?... » …et dans cette nouvelle vie qui s’offrait inévitablement a elle, elle allait concevoir cette possibilité naissante de pouvoir le revoir… et peut-être savoir, enfin… |
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Chapitre V: A travers le temps, les retrouvailles.
Eleni avait planté sa tente non loin du lac qui se trouvait à 3 jours de marche de Na’helli. Elle y séjournait déjà depuis plusieurs jours et même en y repensant, depuis plus d’un mois… Un Chenaïe avait fait son apparition et lui permettait d’acquérir ainsi tant bien du bois que l’expérience désirée. Tout en récoltant, elle perçu au loin les festivités se déroulant à Zagnadar, la ville où se trouvait alors son ami Enid profitant de l’événement pour faire connaissance de ces êtres gigantesques à l’esprit borné et réservé. Cela ne faisait que depuis peu que les réjouissances avaient débuté et pourtant, elle ressentait déjà son retour… Son ami allait revenir et elle en était plus que certaine. Elle ne pouvait l’expliquer… mais cet événement se révélait à elle comme un livre ouvert. Elle réfléchissait déjà à ce qu’elle ferait dès son retour… même si elle n’en était pas convaincue. « Après,… je suppose que nous irons... ensemble... vers Na'Helli !? Mais ensuite ?... Que pensera-t-il d'aller vers les ruines d'Héliké ?... Il s'y trouve une récolte de genévrier pris de force par la coalition menée des Elfes et autres contre les Olympiens. Une trêve vient d'être mise en place et nous ne devrions pas rencontrer d'ennuis sur place. Faudra que je lui en parle. » Elle animait dans son esprit un scénario préconçu, tout en murmurant dans son coin les différentes démarches à entrevoir. « On remplirait notre inventaire... puis on prendrait la direction de Luminae afin de le "ramener" chez lui. » Puis, plus soucieuse, fronçant des sourcils. « Et moi ?!... Je pourrais toujours y séjourner quelques lunes. Qu’en pensera-t-il ?!... » Puis elle rougit… sous le regard ébahi et confus de ceux présents, pour ensuite adopter un comportement plus sérieux et déterminé. « Des spéculations… rien de plus. » Comme enragée, elle prit soudain une feuille de chêne et y inscrivit en lettre de sève une lettre destinée à son ami. Elle ne pouvait rester dans l’incertitude d’une éventuelle venue. Il fallait qu’elle réagisse… quitte à prendre l’initiative d’écrire la première. Enid reçu bien le message… et lui répondit. De ce lien, s’en suivit une demande d’Eléni à Enid de rapporter un Catalyseur Magique de la forge de Zagnadar car Na’Helli ne possédait plus assez de Cristaux de Mana pour faire évoluer leur propre forge au niveau nécessaire afin de concevoir le dit objet si essentiel. Sachant que son correspondant allait arriver incessamment sous peu, Eleni ne pouvait contenir son contentement. Elle tournait sur elle-même, autour du Chênaie, ci et là… se demandant quand il allait arriver. Puis soudain, une silhouette au loin, un homme sauvage… « Enid !... » Surprise d’un fait néanmoins prévisible, figée par l’euphorie de revoir enfin ce compagnon de route, comme si celui-ci ne l’avait jamais quittée, Eleni utilisa ses dernières force et se dirigea vers lui, sans plus se soucier alors de ce pourquoi elle était venue en ces lieux, de cette récolte l’ayant cependant consolé depuis lors. Quelques mètres encore et elle était face à lui… « Enid… Je suis contente que vous soyez déjà de retour. Vous m’avez… enfin… heureuse de vous revoir ! » Identifiant de son geste la direction de sa citée… « Na’Helli vous attend… nous attend. Et puis… je dois vous rembourser. C’est que j’ai une dette envers vous maintenant… pour laquelle je compte bien m’acquitter au plus vite. Et puis… j’ai hâte d’acquérir enfin ce fameux Catalyseur. D’ailleurs, pourrais-je l’essayer avant de retourner en ville. Je suis si curieuse du résultat… » Puis, repensant aux initiatives qu’elle s’était mûrement exposé… « Héliké n’est plus une région dangereuse désormais. La Coalition Elfe-Géant a su endiguer l’armée Olympienne… et l’a même repoussé bien au-delà des limites de cet endroit en ruine. Un plan de Genévrier et un autre de Ciguë ont été découverts non loin de ce lieu… Nous pourrions y séjourner quelques lunes afin de remplir notre inventaire, faute de ne pouvoir récolter des Cristaux de Mana… Et puis… j’ai des compagnons de route, Elfes, qui aimeraient participer à cette épopée… …Sur ce, je pourrais… vous accompagner jusqu’à Luminae. Cette citée qui vous manque tant sûrement… Vous ne devrez cependant ne compter que sur ma personne pour cette route car mes frères d’arme rentreront certainement directement à Na’Helli après avoir récolté les besoins nécessaires à la Capitale. J’espère que ma seule présence vous suffira… » Puis, Eleni sortit de l’une de ses nombreuses poches une enveloppe et la tendit vers son interlocuteur tout en prononçant ces mots. « Voici un Visa qui vous autorise à séjourner en Na’Helli. Je sentais votre retour… à tel point que je me suis dès lors permise de demander à l’une des Sentinelles une approbation de séjour. Ce que Sylia Leïthael a fait promptement. » Et, ébahi par cette agréable attention, Enid prit la dite enveloppe et l'introduisit délicatement dans son manteau tout en considérant l’attention. Ils prirent ensuite tous deux la direction de la citée Elfique, adoptant une démarche similaire afin de rester ensemble tout au long de la route. Chapitre VI: Une péripétie fortuite… Eleni était enfin revenu en ville et s’était dors et déjà dirigée vers le sHalls afin d’y vendre son bois. Mais la nuit se dévoilait peu à peu et il devenait nécessaire à la jeune Elfe de récupérer de ses efforts… Dès l’aube, Eleni s’éveilla hâtivement… mais elle se retrouva soudainement comme assommée… Un cauchemar aurait-il affecté son état au point qu’elle se sente blessée tant physiquement que psychologiquement ?! Non… elle saignait… Certes, que d’un doigt comme si une écharde lui était entrée par force… par magie… « Cette magie… Je la ressens et la reconnais, le Geyser ! » Eleni était entrée en ville en toute quiétude, gardant sur elle ce fameux Catalyseur que son ami Enid venait de lui apporter, l’affaiblissant à tel point qu’elle n’aurait pu esquiver de sorts… « …Mais à quoi bon pouvoir éviter les sort puisqu’en ville un décret de non-agression est d’actualité. » Comme énoncé par les responsables de la sécurité Na’Hellienne : Les frappes et les vols sont formellement interdits en villes. Les tours de la ville feront respecter ces règles. Alors que pourtant… un Elfe, certainement celui qu’elle voyait au loin, se l’était permis ? « Sans cette faiblesse du au Catalyseur, il ne m’aurait jamais atteint… » Puis, remarquant à même le sol une lettre… déposée vraisemblablement par le concerné. « Salut Eleni, si tu le désires tu peux me rendre mes sort d'entrainement, bien à toi. Cordialement, Millit Dine. » Outrée, comme souillée de l’intérieur, elle s’esclaffa en direction de celui-ci qu’elle avait déjà désigné du regard par ce doute qui l’avait envahi: « Comment osez-vous ?! Un décret a été émis en ce lieu et vous passez outre l’une des directives formulées par le Conseil de Sécurité de Na’Helli ! Si vous désiriez tant un entraînement vous auriez au moins pu solliciter mon accord avant ! Je n’ai que faire de votre proposition… Je ne suis pas venue pour agir similairement. » Et comme dégoûtée de par ce comportement inadéquat à l’accueil qu’elle pensait avoir en arrivant avec son ami l’Homme Sauvage, elle le dévisagea d’un regard froid et méprisant tout en faisant demi-tour sur elle-même… constatant toujours son doigt laissant couler sur le marbre de la ville quelques gouttes de sang, témoignage indéniable de ce heurt incompris et irrespectueux. Elle ne pouvait perdre davantage de temps. Ses amis l’attendaient… et il était pressant de quitter la ville, à contre cœur cependant, et ce afin d’affecter le groupe à la route d’Héliké comme organisé quelques jours auparavant. C’est après avoir retrouvé ses compagnons d’arme, Kamui et Kamiel, qu’Eleni et Enid ressortirent de la ville en leur compagnie, prenant désormais place dans la forêt tout en scrutant les alentours, établissant la présence d’autrui, tout en assurant la sécurité du périmètre. Que des Elfes à perte de vue… Rien de menaçant…hormis peut-être cet Elfe hostile qu’Eleni n’était pas prête d’oublier. Chapitre VII: En route pour de nouvelles aventures ! Cela ne pouvait que se remarquer dans le comportement de cet Homme Sauvage, l’intérêt qu’il nourrissait à chacun de ces instants où il pouvait apprécié la présence de son amie Elfe. Enid espérait quelque chose… et Eleni faisait incontestablement partie de ces appétences. Elle ne pouvait que se ravir de cette attention tant délicate qu’incertaine mais sa quiétude fortifiée par la certitude de son existence était mise à défaut car elle ne pouvait discerner ces intentions propres et ne pouvait donc prévoir l’inéluctable. Après avoir fait visiter une seconde fois les lieux de la ville de Na’Helli à son ami à la suite de son retour de Zagnadar où il avait participé aux festivités tant colportées sur Olympia, elle alla revendre son chargement de bois et ce, afin d’encaisser ainsi l’argent nécessaire pour le remboursement du Catalyseur qu’Enid lui avait procurer par le biais des forges de la ville des Géants. Ils se dirigèrent ensuite vers la porte de l’ouest, s’apprêtant à la franchir afin de suivre la route menant aux ruines d’Héliké. L’on avait rapporté qu’il s’y trouvait bons nombres de gisements tels que du Genévrier, de la Cigüe ainsi que de la Mandragore si peu répandue et rarement découvert. L’on pouvait lire sur le visage d’Eleni la motivation quant à cette responsabilité, cette mission consistant à récolter davantage de ressources nécessaires à sa ville natale… mais aussi l’impétuosité de pouvoir utiliser ce Catalyseur Magique qui lui procurera vraisemblablement cette puissance tant désirée lui permettant alors d’accomplir des prouesses en ce domaine. Cet objet allait l’amener à évoluer tout aussi rapidement malgré son niveau de compétence nouvellement acquis et cela l’enivrait. Au loin, un nain attendant son Visa avant de pénétrer dans le territoire des Elfes mais aussi ses compagnons de route avec lesquelles elle avait coordonné une sortie afin d’avancer en groupe et assurer ainsi la protection de tous. Mais sa vue ne s’attardait plus sur eux quand elle vit au près d’elle cet Elfe qui l’avait agressé en ville il y a peu. Elle ne lui avait rien fait… mais celui-ci s’était néanmoins permis de s’en prendre directement à elle, lui renvoyant par la suite une enveloppe écrite de si peu de mots qu’elle remarqua sitôt l'insignifiance de son intérêt à son égard tant sur son geste que sur sa personne. Elle aurait pu se venger mais cet acte considéré allait l’amener à son niveau, à cet état d’esprit qu’elle exécrait tant. Et, tout en le gardant à vue non pas de peur qu’il récidive son action mais en le méprisant du regard afin qu’il comprenne la conséquence de son geste, elle observait l’horizon. Un Elfe apparemment désireux de progresser plus hâtivement proposait à tous un entraînement plus rentable mais cependant plus douloureux. Tant que celui-ci était toujours en bonne forme, il n’avait pas de problème… Un sort, puis deux… si faibles mais toutefois très précis, le touchèrent. Mais il était toujours debout et paraissant également constamment en pleine forme ce qui rassura Eleni, tourmentée quelque peu par cette manière si peu utilisée de sa personne. Un regard complaisant, un remerciement de la tête et elle exprima ces quelques mots. « Je vous remercie pour cet entraînement qui m’est davantage profitable et ne peux que vous proposer d’agir similairement en espérant que vous puissiez y gagner tout autant. » Cet Elfe n’était autre que Nanaki - Alchimiste en herbe qui revenait marchander ses ressources en ville. Il avait déjà débuté une relation professionnel et de confiance en demandant alors à Eleni s’il pouvait se joindre à la troupe déjà établie, si il pouvait les accompagner jusqu’aux ruines d’Héliké, ce qu’elle accepta sans rechigner car pour elle, il était libre à quiconque, tant qu’il agissait pour le bien d’autrui, d’intégrer son groupe. « Plus on est de fous et plus on ri… » Le soleil laissait place peu à peu à la nuit… et tandis qu’Eleni s’évadait de son regard sur son coucher, Enid s’approcha d’elle et lui déposa délicatement une fleur dans ses cheveux tout en caressant doucement mais subrepticement sa joue en retirant sa main. Un frémissement… du certainement à la fraîcheur de la nuit s’installant davantage sur les plaines, fit perdre l’attention d’Eleni qui oublia presque ce pourquoi elle était là. Un murmure… « Enid… » Puis elle baissa la tête et se retourna sans dire un mot de plus, cachant son éventuel désarroi quant à cette situation qui semblait échapper à son contrôle. Plus fort par après, d’un air résolu et motivé. « Il ne manque à priori personne… Il est temps d’y aller. » |
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Chapitre VIII: « Enfin arrivée… »
Eléni avait parcouru de grande contrée en vue de cette situation. Elle l’avait fait en compagnie de ses amis Kamiel, Kamui et Enid qui, pour ce dernier, elle partageait peut-être même davantage qu’une simple amitié. Les événements les rapprochaient et ils se découvraient peu à peu tandis que l’adversité s’imposait d’elle-même. Ils avançaient de par leur volonté propre et bravaient tous les obstacles avec ce lien qui ne pouvait se défaire. Mais la demoiselle s’était tournée vers l’avenir de Na’Helli et non vers sa propre destinée… Elle se devait de penser aux besoins de sa citée avant les siens. Ayant remarqué, comme signalé dans le Journal Officiel de l’Arbre des Murmures, le plan de Cigüe proche d’elle, elle s’esclaffa : « Un champ de Cigüe… de quoi apporter une croissance conséquente à la Capitale. Qu’attendons-nous !? Mais mettons-nous au travail ! » Acharnée, ne pensant qu’à sa fonction, elle récolta jour après jour et sans relâche, tout en affichant néanmoins son désir d’entraînement et ce malgré son infortune provoqué par le Catalyseur Magique. Certes, celui-ci lui apportait le moyen indispensable pour recueillir au mieux les richesses de la terre… mais elle devenait une proie à d’éventuelles et hypothétiques blessures, s’exposant ainsi à un danger intelligible. Bien que l’endroit était sous le contrôle des Elfes, rien n’était certain. Et c’est au sixième jour que la preuve fut exposée. Agressée, brutalisée, Eléni s’effondra à même le sol… Un Géant dénommé Penn avait remarqué son désir ardent d’entraînement et sans réflexion, il s’était approché de la jeune Elfe tout en préparant son marteau, le levant davantage qu’il s’en approchait, et termina sa route sans même retenir son geste, la frappant alors de tout son corps. Eleni s’était éveillée en ce beau matin, comme à son habitude, emplie de motivation et déterminée à récolter. Elle allait encore profiter de ses nouvelles capacités grâce à ce Catalyseur magique et ne pouvait concevoir autre chose qu’une bonne entente avec tous ceux siégeant tout autour d’elle…Mais elle était à terre, regardant sa récolter journalière s’échapper de ses mains… Elle était dans l’incapacité d’utiliser tout son corps... comme immobile, inerte, blessée tant de corps que d’esprit. Murmurant si bas que peu l’entendit : « Ces frappes… Cette puissance… Cela ne peut provenir que d’un Géant… » Puis, elle remarqua à terre une lettre… déposée vraisemblablement par le concerné. « Tu peux y aller ... quand tu veux *serre les dents* Penn (1176) » Apparemment, c’était devenu une habitude. Frapper avant d’avertir… Outrée, comme souillée de l’intérieur, elle prit toute l’énergie qui lui restait pour s’esclaffer en direction de celui-ci qu’elle avait déjà désigné du regard par ce doute qui l’avait envahi: « Comment osez-vous ?! Je suis venue en ces lieux car l’on acceptait tant ma présence que mes intentions. Un accord, apparemment, de non-agression s’était établi par tous ceux étant arrivé sur ce champ de Cigüe… Je n’avais comme but que de récolter les ressources de la région… cette ressource… rien de plus. Si vous désiriez tant, ce que vous appelez, un entraînement, vous auriez au moins pu solliciter mon accord avant ! Je n’ai que faire de votre proposition… Je ne suis pas venue pour agir similairement. » Et comme dégoûtée de par ce comportement inadéquat à l’accueil qu’elle pensait avoir en arrivant avec ses amis, elle le dévisagea d’un regard froid et méprisant… Le Géant fut alors étonné, tous ceux qui voulaient s'entraîner au delà des limites le disaient en général clairement selon lui, et il n'y avait eu jamais de discussions. Prenant alors la parole, il rétorqua : « Je ne te comprends pas ... Tu es arrivée ici clamant haut et fort que tu souhaitais t'entraîner l'arme au poing ... a la dure comme disent certains, tant que tu n'étais pas blessée ... alors ne fais pas celle qui ne s'attendait pas a recevoir des attaques franches. Un peu de sang coule de ta bouche ? C'est la dure réalité des combattants d'Olympia. Si tu ne voulais pas d'attaque franche, il ne fallait pas les demander... si tu voulais sourcer tranquillement, il ne fallait pas demander tous types d'entraînements, comme vous dites par ici. Tu ne t'attendais pas a des frappes de cette puissance, ça c'est possible ... mais ne me reproches pas a moi d'accéder a TA demande ... merci » Rangeant son arme en badouillére. « Chuis déçu, moi qui pensais avoir trouvé un adversaire a ma taille pour l'entraînement ... je me retrouves avec une pleureuse sur les bras. » Sheik, un Elfe présent sur le lieu des faits regarda la scène avec amusement puis après quelques minutes, parla au dit Géant: « Allez monsieur le Géant qui veut de l'entraînement a " la dur" ... vient par ici si tu en veux. » Sheik s’apprêta alors pour ces entraînements quotidiens sachant que ceux-ci seraient différents. Il se prépara en faisant craquer son cou et ses doigts puis prononça a Penn la phrase ultime. « Je suis prêt ! » Penn entendait quelqu'un parler mais ne le voyait pas… C’est alors qu’il regarda par dessus ceux rassemblés pour découvrir enfin son interlocuteur. « Euh... Sheik si je ne m’abuse... C'est que... voyez-vous... vous n'êtes pas le premier a me proposer ce genre de choses. » Il tourna soudain la tête vers la jeune Elfe qui se trouvait un peu plus loin dans la boue, pleurnichant comme il aimait l'exprimer sur sa lèvre endolorie et son beau chignon tout défait. « Et puis ça va encore tourner mal et on va encore me traiter de brute. » Sheik sourit alors au Géant… prenant par la suite la parole. « Justement.... c'est pour ça que je vous demande de venir près de moi… Pour ne plus que vous "massacriez" des "innocents" Comme je suppose que vous ne me voyiez pas ... j'arrive donc ! » Kolloceus Karnage suivait également l’esclandre de très près. Et dans un souci de fraternité, il lança à son concitoyen : « Hey Penn vas y doucement ! Tu sais bien que les n'oreilles pointues c'est des Toumous ! Vas pas en abîmer un deuxième. » Puis, se mit a rire aux éclats… Comme amusée, mais gardant cependant un air intrigué et furieux en direction du concerné, Eléni exposait à l'assemblée... « Je remarque que vous êtes tant délicat dans vos paroles que dans vos gestes. Mais bon, après tout, vous êtes des Géants. Que pouvais-je espérer de rustres tels que vous ?!... Certes, je suis loin d’être aussi résistante que vous l’auriez peut-être espéré… mais je suis plus que certaine qu’un même enchaînement de mes sorts sur votre personne fera retomber cette arrogance et cette effronterie à mon égard et ce, à un niveau plus bas encore que je ne l’ai été. Si mon corps et ma fierté ont pris un coup, mon opiniâtreté est devenue toute au contraire plus fort. Je me souviens très bien que j’avais spécifié la proposition d’un entraînement en tout genre… mais admettez le, c’était exposé également que cela se devait d’être sous la condition exclusive que je sois encore en bonne forme… ce qui n’était incontestablement pas le cas après votre première frappe des plus préoccupante et belliqueuse. De cet événement, je ne retiens que ceci ; vous avez profité ! Et si j’agissais similairement sans considération de ma volonté propre et de mes principes, vous ne tiendriez pas deux jours avant de rendre l’âme. Désirez-vous réellement que l’on expérimente la chose ?! Sur ce, La Fragile Pleurnicheuse vous salue bien bas. » Et Eléni reprit ses efforts tout en remarquant la venue inespérée de son ami Enid qui se faisait attendre. L’Homme Sauvage avait apparemment été retardé sur son chemin… Elle aurait bien voulu savoir pourquoi… mais n’osait le demander. Discrète mais néanmoins intriguée et curieuse, elle lui adressa quelques mots. « Enid, vous voici enfin… Je m’inquiétais. Quelque chose ne va pas ?! » Enid la regardait, l'air soucieux… « Je ne sais pas, je viens de recevoir des nouvelles de Luminae et elles sont préoccupantes. Mais j'ai besoin de cristaux, je dois en trouver... » Eléni adopta un comportement plus considéré, peiné par la nouvelle d’un départ précipité et imminent. Elle ne pouvait le laisser partir sans savoir… « Dois-je comprendre que vous devez réellement partir ?! Je me ravissais déjà de pouvoir vous compter parmi nous, de pouvoir vous sentir… si près… Allez-vous déjà nous quitter ?! » Nul réponse se fit entendre par après… Seul, un douloureux silence avait prit place, laissant la jeune Elfe au désarroi le plus complet. Enid se devait de rejoindre apparemment les siens et ce afin de soutenir sa cité… au même prix qu’Eléni avait jugé pour sa propre personne. |
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Chapitre IX: Une rencontre troublante.
Le champ de Cigue sur lequel Eleni prospectait était bel et bien praticable et jour après jour, il lui apportait tant de l’expérience que des biens notamment plus coûteux pouvant par parès grossir plus précipitamment son compte en banque quelque peu décru par l’achat de son nouveau Catalyseur Magique. Après en avoir récolter suffisamment, Eleni se dirigea vers le plan de Genévrier remarqué plus au sud. Celui-ci était moins onéreux à la vente mai lui rapportait davantage d’expérience la faisant progresser plus aisément vu sa puissance magique accrue par sa nouvelle arme. Tout ce passait bien en compagnie d’un de ses amis l’ayant suivit jusque là… jusqu’au jour où dès l’aube, un Géant apparut d’un air déterminé et résolu à en finir avec tout ceux l’approchant, ou plutôt, tout ceux étant sur son passage… Eleni le voyait, au loin, grommelant des mots à peine audibles « Allez, les nuls, je vous élimine tous les deux... Déjà le géant, pis le petit truc là après. Allez, suivant !!! Ce fut un plaisir slavtruc ! », transportant sur son dos un sac encombrant laissant filer une traînée de sang sur le sol, et dans chacune de ses mains, la tête d’un Elfe et d’un Géant, certainement ce qu’il restait de ses deux dernières victimes. La quiétude d’Eleni laissa peu à peu sa place à l’inquiétude au devant de ce Géant dont le nom lui évoquait de troubles souvenirs. Elle arracha alors la plus grande feuille sur l’un des armes l’entourant afin d’y inscrire ce message de détresse au Juge de Na’Helli, guide respecté des Elfes « Un Géant du nom de Hulk est non loin de moi... entre les Marais d'Héliké et les Grandes Fosses où je récolte actuellement du Genévrier. Je suis accompagné que d'un ami et ne peux me permettre de faire une erreur d'opinion. Alors, je vous demande conseil. Que dois-je faire ?! Car, voyez vous, son message se perçoit être des plus agressif. ». Puis, elle la laissa s’envoler… et par une magie naturelle, elle éclaira sa route vers son destinataire. Une réponse se fit vite entendre. Quelques heures plus tard, elle arriva et fut des plus explicite « Tu peux l'abattre sans hésiter. Lui ne se gène pas. » En vue de ce conseil paraissant plus une directive, Eleni demanda le soutien de son ami Elfe quelque peu endormi pour arrêter cette furie dont les desseins funestes pouvaient s'abattre sur eux. Le combat fut surprenant. Les débuts étaient prometteurs mais par la suite, Hulk utilisa une compétence spéciale lui permettant alors de se protéger davantage contre les coups et la magie. Il devenait alors plus ardu d’en finir… mais, sentant la mort lui parvenir, le Géant s’enfuie en laissant néanmoins un petit souvenir à Eleni qui ne pouvait esquiver ses frappes si puissantes mais cependant inefficaces. Car, la perception de l’Elfe lui concédait aisément de poursuivre les hostilités… et de par deux sorts critiques, elle mis fin à ses jours. Mais avant de mourir le Géant eu le temps d’annoncer que celle-ci allait être répertoriée sur la Liste Noire des W&R soi-disant parce qu’elle s’en prendrait à la faction entière au moment où elle lui infligerait la mort. Mais les instructions du Juges étaient bien claires… Ce meurtrier vagabond disparut, Eleni pouvait revenir à ses occupations. Il lui restait encore du travail avant de revenir en sa cité… Mais elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce groupe… W&R… pour lequel elle ne désirait nullement entrer en conflit. Elle avait agit sous les consignes de son Juge… mais avec une certaines rancœur. Murmurant à voix basse, se consolant sur les raisons de ses actes tout aussi barbare « C’était pour venger ces jeunes êtres naissant, découvrant la mort si rapidement… pour les miens, ces Elfes qui ne méritaient pas ce sort… », Eleni dirigea alors sa tête vers Na’Helli implorant du regard la béatitude de son Juge. |
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Chapitre X: Obligée de revenir à Na’Helli...
Son sac était plein et pourtant elle continuait inexorablement à récolter du Genévrier le laissant par après à même le sol ce qui donna alors l’occasion à de jeunes Elfes passant par là de l’incorpore aisément, sans effort. « Un peu d’or vous fera du bien… à vous, les plus jeunes. » d’une voix douce et attentionnée. Eleni avait de l’admiration pour ces Elfes naissant dans ce monde déjà empli de créatures si puissantes, si féroces,… si ignobles… et ne pouvait que contempler leur courage quand ceux-ci quittaient l’enceinte même de la cité pour parvenir aux besoins de leur capitale et ce au péril de leur existence si fragile. Chaque jour qui passait était un bien pour autrui… Tout ce Genévrier entassé sur le sol n’attendant qu’eux… Eleni ne pensait plus à elle… Elle était évasive, comme perdue… Quelque chose s’était passé mais elle ne pouvait en éclaircir l’événement et tandis qu’elle continua à découper cette précieuse ressource tout la mettant dans son sac déjà rempli, elle regarda l’horizon, ne faisant même plus attention à son brin tombant à terre… Au loin, une ombre, celle d’un Elfe, courant, fuyant un quelconque danger. Kamiel, son compagnon s’étant établi sur le champ de Cigüe revenait vers lui en cavalant… Il était ensanglanté, boitant d’une jambe… et derrière lui, des Olympiens lui sautant dessus les uns après les autres, lui assénant de perpétuels coups qu’il ne pouvait ni esquiver ni endurer davantage. Un cri de douleur… un soupir… et puis, le cri d’horreur « KAMIELLLLL !!! » et il mourut sous les yeux épouvanté d’Eleni qui ne pouvait concevoir cette atrocité. Attirés par ce déchirement, ce hurlement de souffrance, les Olympiens se tournèrent vers elle qui ne les regardait même pas. Son ami était au sol, inanimé, inerte… habité uniquement par la mort qui l’avait désormais envahi. Et peu à peu, le temps prit possession de son corps, ramenant son âme près du Dieu Hadès qui le guiderait vers son retour. Prenant ensuite son courage en main, elle regarda ces meurtriers d’un air glacial empli de fureur, d’une rage intense que seule la vengeance pourrait apaiser. Mais ces Olympiens n’étaient autres que des Chevaliers Noirs, ces guerriers notoires assassin de mages et elle ne pouvait être la hauteur, rivaliser avec ce potentiel si combatif. Remarquant la présence d’éventuels alliés autour d’elle de par sa perception accrue, Eleni envoya plusieurs messages d’aide afin d’acquérir un possible soutien et ainsi faire face à cette horde funeste. Elle réussit à convaincre quelqu’un d’entre eux… mais pas tous. Un Olympien paria venant de Sigdil ayant observé la situation avec quiétude profita de celle-ci pour provoquer davantage la mort d’Eleni qui fut tout autant surprise que ceux l’ayant rejoint en cette quête. « Pourquoi ?!... » d’une voix s’évadant lentement tandis que l’Elfe mis les genoux à terre, le cœur brisée, la motivation égarée… « …agir de la sorte. » Elle ne pouvait comprendre cet acte déloyale, ce heurt si brutal alors que la mort rôdait autour d’elle de par la présence imperturbable de ces Chevaliers Noirs n’attendant que le moment opportun pour agir de nouveau. Elle devait se résoudre. Les Olympiens quels qu’ils soient n’étaient point ses amis… Et elle se devait de réagir avant d’y laisser sa propre vie avant même de combattre. Reprenant alors le dessus, le caractère plus dur, endurci par cet événement sans précédent, Eleni prit son bâton, le levant lentement mais résolument vers le ciel en direction de son agresseur et prononça ces quelques mots, cette formule qui infligea sitôt des blessures atroces et irrémédiables à l’Olympien abasourdit pas ce retour de flamme qu’il n’avait pas prévu. Il était apparemment en possession de biens essentiels pour sa cité et ne pouvait se permettre de les perdre aussi futilement. Mais Eleni n’était pas seule… et ce qu’il ne redoutait le plus allait désormais se produire. A l’horizon, une masse d’Olympiens, plus d’une vingtaine, se dirigeaient inexorablement vers Na’Helli… Etait est-ce pour la cité en elle même ou pour une toute autre raison… Elle l’ignorait mais elle ne pouvait rester impassible au devant de ce qu’il pouvait se produire. Un regard vers l’Olympien sur le point de mourir… Un autre vers sa tendre cité… Une seule résolution… |
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Chapitre XI: Sur le chemin de retour...
Quelque peu étourdie par les récents événements et envahie par le doute affreux d’une guerre imminente, Eleni avait repris la direction de sa tendre cité, Na’Helli. Elle ne voulait plus affronter les Chevaliers Noirs et préférait retrouver les siens afin de protéger sa Capitale contre l’éventualité d’une confrontation. Mais sur le chemin, un Olympien apparemment dépourvu de lucidité s’en prit à elle et la blessa au point qu’elle ne puisse récupérer entièrement en vue de ce qui l’attendait. Il avait décrypté un entraînement et ne pensait pas mal agir. Mais ses frappes étaient d'une violence extrême et le peu de coups suffirent à mettre à genoux l’Elfe tant surprise que choquée. Au début, elle ne voulait répliquer à cette agression provocante… mais par la suite, en vue des dires de celui-ci face à Eléni quelque peu outrée de ce comportement belliqueux, elle réagit sitôt et riposta de ses sorts. Mais ceux-ci furent endigués par son armure apparemment pourvue d’un enchantement le protégeant fortement du corps et légèrement de l’esprit mais suffisamment pour inquiéter Eléni. Seule solution de survie, le soutien de son compagnon Kamui… Jour après jour, l’Olympien les attaqua… et les deux Elfes rétorquèrent. Jour après jour, ils s’affaiblissaient tous trois tandis qu’au loin une horde d’Olympiens se dirigeait apparemment vers eux. Puis, sous les yeux satisfaits et médusés d’Eleni, l’Olympien mourut… laissant derrière quelques pierres et pièces d’or unique témoignage de ce conflit grotesque. Devant cette scène funeste, elle s’exprima à voix basse en direction de ce corps inerte disparaissant peu à peu vers les limbes d’hadès. « Quelle idée de devoir en venir à de tels procédés… Mourir pour une telle bêtise… Tuer pour une futilité… » Puis elle se retourna dépitée tout en contemplant l’arrivée d’Olympiens rebelles, se dirigeant vraisemblablement vers leur cité, Sigdil. Parmi eux, une connaissance… « Ash !… » sévèrement blessé, meurtrit tant par ses blessures que par sa volonté. Il posa un genou à terre, le visage maculé de sang. Une grimace naquit naturellement tout en discourant « Nôtre régent... Nous n'avons été assez fort, Seigneur pardonnez-nous... » Devant cet étant effroyable et angoissant, Eleni s’avança vers celui-ci, cet olympien qu’elle connaissait de par un lointain passé étouffé, pour ensuite le conforter. « Ash… cela faisait longtemps. Je suis contente de te revoir… Dommage que ça soit dans de telles circonstances. Que t’est-il arrivé ? Que se passe-t-il au loin ?! » Levant légèrement la tête, il la regardait… essayant de la reconnaître entre deux traînées de sang qui lui dissimulait la vue. « Des Paladins… Fuyez ! » Et devant ce dernier mot, cette exclamation si expéditive et explicite, Eleni scruta l’horizon et les aperçu… Ne perdant plus une seconde, elle s’installa à même le sol et sortit de ses poches de quoi écrire et un support afin de rédiger une lettre des plus alarmante au Juge Kaeniel afin de l’informer de la progression menaçante et téméraire de ces Olympiens qu’elle avait remarqué depuis quelques jours. Et, tandis qu’elle écrivait, elle entendait au loin les cris déchirants, d’une douleur atroce, cette souffrance que l’on subit lors de combats foudroyants où l’on ne connaît que la mort. « Elle s’approche… » …de plus en plus… Cette finalité que tous redoute, la Mort. |