Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Chroniques du Crépuscule
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Chroniques du Crépuscule
Topic visité 456 fois
Dernière réponse le 25/01/2007 à 16:53

olymp Par Ender Darklighter  le 04/01/2006 à 14:26

J'y suis...
J'y suis arrivé...
Cette fois, ils me laisseront tranquille.


S'il fallait trouver un début à toute cette histoire, il faudrait sans doute remonter aux premiers jours de mon service au sein de l'armée Olympienne, à mon assignation à l'ambassade, lors de la sélection que subissent tous les Olympiens en fin de puberté. Les plus forts suivent l'entrainement des Paladins ou des Chevaliers noirs, certains deviennent mages, et d'autres, moins gâtés par la nature, sont envoyés à l'Ecole de Diplomatie. Ce fut mon cas, ainsi que celui de bon nombre de mes camarades. Bien sûr, il arrive que cette sélection échoue lamentablement(mais il ne faut pas le dire trop haut), mais bon, c'est toujours bien de ne pas avoir à s'inquiéter pour son orientation. Tout ça pour dire que la plupart des cursus à l'Ecole de Diplomatie se terminaient par un voyage aux confins d'Olympia pour nouer des liens avec les villages indépendants des autres peuples.



Aujourd'hui et à Jamais...
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olymp Par Ender Darklighter  le 04/01/2006 à 18:01

Après toute une adolescence passée sur les banc mortellement ennuyeux de l'Ecole, chaque étudiant voit venir avec impatience le moment de savoir s'il devra continuer sa carrière derrière un bureau ou s'il aura la chance de participer à ce voyage et, qui sait, peut-être de mourir lors d'une attaque ennemie.La plupart, moi compris, priait ouvertement pour la seconde option. Ce fut donc avec des larmes de joie que je brandis la lettre m'autorisant à partir sous le nez de l'instructeur, lequel ne fut que trop content de me voir enfin partir.
Je passai la nuit suivante à faire une sélection rigoureuse de tout ce qui me serait nécessaire lors de ce voyage. Malheureusement, je n'y avais pas mis la moitié de mes affaires que mon sac était déjà plein. Je dus donc me séparer de ma 5e serviette de rechange(on en a toujours besoin à un moment ou un autre), ainsi qu'une bonne partie de mon stock de chocolat au riz. Bref, autant de séparations douloureuses qui durèrent jusqu'au petit matin. Ma raison s'étant éteinte sur le choix de mon Canif King size plutôt qu'une autre tablette de chocolat, je tombais littéralement de sommeil sur mon lit bien-aimé, quand soudain, et tout à coup...

Suite au prochain épisode...



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olymp Par Ender Darklighter  le 05/01/2006 à 13:32

...Je subis un choc des plus violents à la tête. le temps de remettre ce qui me restait de neurones en place, je m'aperçus que je connaissais parfaitement l'auteur de ce high kick volant. Il ne pouvait y avoir que cette personne pour m'attaquer dans le dos avec autant d'assurance.
"...Gnnnn...Moi aussi je suis content de te voir, Val...".
Oui,Val.
Ou plutôt, Valkyrie Erena II Von Brennenland, mais je crois qu'elle préfère "Val".
Comment vous décrire Val?
Prenez une jeune fille(mettons, une jeune femme)avec de longs cheveux roux ondulés, de magnifiques yeux jaunes sur un visage rond au sourire éclatant, une peau d'albâtre sur un corps de rêve et quoiqu'un peu petite, extrêmement mignonne.Nous jouons ensemble depuis tellement longtemps que je n'ai pris conscience de ces détails qu'assez récemment. Ceci dit, cette enveloppe de chair renferme un esprit particulièrement doué pour ce qui est d'arriver au mauvais endroit au mauvais moment, lequel est servi avec une agilité et une grâce féline par une force surprenante pour une fille de son âge.

Suite au prochain épisode(désolé, ils sont assez courts pour le moment)



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olymp Par Ender Darklighter  le 05/01/2006 à 17:49

Val est originaire d'une famille noble de Lardanium dont la plupart des membres s'étaient illustrés au combat tout en se débrouillant pour mourir avant la fin et devenir des Héros. C'est une tactique valable, mais un peu trop coûteuse en vies olympiennes à mon goût. D'ailleurs, cette manie familiale avait laissé Val sans parents depuis longtemps déjà, puisqu'on s'est rencontrés la première foislors d'un discours prononcé pour les orphelins de la guerre. Je me souviens l'avoir vu pleurer pour la seule fois de ma vie, ce jour-là, et je me souviens aussi que depuis, elle essaie par tous les moyens, même les plus violents, de me le faire oublier.
Enfin, toujours est-il qu'elle était là, sur le pas de la porte, souriante comme si elle avait ramené un 19.5/20 à la maison. D'ordinaire, je n'ai pas trop de mal à esquiver ses entrées fracassantes (ça arrive tous les matins, à force on s'y attend), mais là, j'étais perdant d'office._Tu pourrais au moins frap...euh, non. C'est pas grave. Qu'est-ce qui t'amène chez moi aussi tôt? lui demandai-je, massant ma nuque toujours douloureuse.
_Les Dirigeants ont avancé la date du départ, j'ai pensé que tu voudrais être mis au courant, c'est tout...
_Ah, bon...et on part quand, alors?
_Il y a 5 minutes!
_...

Et c'est ainsi que le voyage initiatique des jeunes diplomates avait commencé.

Suite au prochain épisode...



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olymp Par Ender Darklighter  le 16/01/2006 à 12:48

Le voyage fut long, très long.
On a franchement pas idée de la monstrueuse et interminable durée de notre marche forcée à travers Olympia. Les lieues s’accumulaient sur la feuille de route et j’en étais venu à me demander si le village que nous devions atteindre existait réellement, et bien que Val restât enthousiaste sur la suite de cette randonnée pour géants à grands pieds, je sentais bien qu’elle aussi commençait à trouver le trajet un tantinet pénible. La quasi-totalité de mes précieuses tablettes de chocolat au riz auraient pu suffire à soulager ma peine, mais ayant été forcé de me séparer d’une bonne moitié de mon stock pour entretenir la bonne humeur de Val, je n’en ai pas eu assez pour me blinder l’estomac ni pour m’aider à me sentir mieux. Enfin, maintenant je suis devenu le garde-chocolat attitré de mademoiselle Von Brennenland (c’était soit ça, soit une avalanche de coups).

Et le lendemain matin…

Bien des demandes de chocolat plus tard, nous arrivâmes enfin à destination, pour le plus grand bonheur des toutes les paires de pieds du groupe. Nous installâmes le camp dans une clairière aux abords du village de Re’nerya (cherchez pas, il n’apparaît pas sur les cartes), un hameau elfique disposant de ressources mineures en bonne quantité. Après une petite séance de distribution des grades provisoires, je fus promu sergent juste le temps nécessaire aux instructeurs de savoir s’il n’y avait pas mieux. Je me trouvais donc responsable de cinq personnes en plus de ma propre tête, ainsi que de la lourde tâche d’aller nouer un contact, amical de préférence, avec les habitants de Re’nerya. Mon équipe bancale se composait de Val, Syrn, un type à l’air assez terne, Rulia, une fille assez grande que je n’aurais aucune envie de charrier à moins d’être franchement masochiste, Kearro, un vieux frère-de-sieste-pendant-le-cours et de tapé-sur-les-doigts-par-le-prof, et Wyratts, un de ceux qui ont redoublé leur année. J’ai du mal à le saquer, il se débrouille toujours pour paraître petit et sans protection devants les filles tout en étant retors et continuellement à la recherche d’un mauvais coup. En plus, il a régulièrement fait du gringue à Val ces derniers temps (plus souvent qu’aux autres filles, c’est dire), et je sais pas pourquoi mais je crois que ça va pas arranger nos relations. Enfin, j’aurais au moins eu le plaisir de ne pas être sous ses ordres. J’allais donc à la rencontre des chefs du village avec mon équipe de bras cassés. La chef (en fait, il n’y en avait qu’un, qui se révélât être une) nous accueillit sans fioritures et nous salua par une chaleureuse étreinte. Croyez-moi, la première fois, ça fait tout drôle, surtout quand on est habitué à la rigueur militaire des Olympiens. Ce cap passé, les négociations furent fastes et profitables, d’un côté comme de l’autre. Nous retournâmes au campement sur les genoux après une nuit passée à festoyer avec les elfes. Vous seriez surpris de savoir que bon nombre d’entre eux peuvent boire comme des nains à l’occasion.

Suite au prochain épisode…



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olymp Par Ender Darklighter  le 25/03/2006 à 18:24

Au cours de la permission forcée qui suivit cette beuverie mémorable, j’en profitais pour en apprendre plus sur le village lui-même, son histoire, ses magasins, ses tavernes…bref, l’économie locale, quoi…
Par une chance inouïe, j’ai réussi à dénicher un vendeur de chocolat! En plus du chocolat habituel, j’en ai trouvé un au riz soufflé dont la saveur était vraiment particulière. Vraiment de quoi faire douter les chocolatiers de Lardanum de la supériorité Olympienne…

Durant les mois qui suivirent, je confirmais ma position de leader de l’équipe auprès des instructeurs. Notre groupe commençait à s’intégrer pleinement à la population locale, tant et si bien que lorsque l’expédition repartit pour Ordenum et que l’on demandait des volontaires pour rester, je n’eus pas le temps de lever la main que toute mon équipe avait déjà fait un pas en avant, et c’est avec un soupir que je m’avançai à mon tour.
Ainsi, la décision de rester à Re-nerya fut-elle rapidement prise. Après tout, nous étions déjà bien intégrés au village, et nous apprenions tous les jours leurs us et coutumes, leurs arts et leur magie. Pour ma part, je suis resté lamentablement nul dans cette matière, mais il y avait suffisamment de chocolat dans leurs réserves pour que j’en arrive à vouloir changer de race.
Val, elle commençait à exceller à l’exercice de la magie. J’étais relativement clairvoyant vis-à-vis d’elle en disant qu’elle aurait sa place parmi les Paladins, douée comme elle l’est dans les différentes formes de combat. Kearro s’était trouvé un excellent coin pour dormir, près d’un ruisseau, à l’ombre d’un saule. Syrn, plus talentueux encore que Val à l’usage de la magie, se plongeait à présent dans l’étude de l’histoire de Re-nerya. Wyratts était généralement apprécié à sa juste valeur, si on prend compte des traces de gifles indélébiles sur ses joues (gnéhéhéhé ! Dans ta face, perfide !). Quand à Rulia, elle avait décidé de braver les interdits de la supériorité Olympienne et s’était trouvée un mec, comme quoi tout est possible…
La vie était belle parmi les elfes, rien ne semblait pouvoir troubler cette paix. J’ai continué à fréquenter la chef du village, amicalement, bien sûr. J’adorais parler avec elle, échanger quelques passes d’armes. Jusque-là, elle restait invaincue mais je comptais bien lui porter au moins un coup avec succès.

Suite au prochain épisode...



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olymp Par Ender Darklighter  le 29/03/2006 à 22:05

Au fil des jours, les échanges de lames se faisaient de plus en plus longs et virulents, jusqu’à ce qu’enfin, je parvienne à faire sauter sa rapière de ses mains pour l’envoyer se planter dans le sol quelques mètres plus loin. Mon cri de triomphe a dû s’entendre à travers toute la forêt, ce jour-là. La chef me prit à part et me présenta une épée. Pas une épée d’entraînement, mais un véritable chef-d’œuvre de métallurgie. On eût dit que la lune s’était incarnée en une arme aussi belle que terrifiante.
« Prends bien garde », me dit-elle, « à ne jamais laisser ton regard rencontrer celui de ton adversaire par le reflet de cette lame. Sans ça, tu sera placé devant une vérité que tu n’es pas prêt à affronter ».
Ma tête, encore pleine de ma victoire récente, se vida complètement au son de ces paroles aussi mystérieuses qu’incompréhensibles, et c’est en cherchant encore et toujours à comprendre que je me décidais à retourner au logement qui m’avait été attribué. La nuit avait laissé tomber sur la forêt un voile d’ombre bleu, et la lumière de la lune dissipait à peine les ténèbres de ma chambre. Je finis par me glisser sous mes draps, quand un mouvement se fit sentir dans mon dos. Deux mains tièdes me ceignirent la taille et m’attirèrent vers le fond du lit et je sentis le corps tiède d’une femme se coller au mien. Tétanisé, je tournai la tête et aperçus un reflet bleuté sur le regard olympien de Val. La douce lumière de la nuit adoucissait ses yeux déjà magnifiques, mais, merde ! La question n’était pas là ! Val était allongée dans mes draps, aussi nue que je l’étais, et j’avais l’impression de n’avoir rien fait pour que ça arrive ! J’étais loin de m’attendre à ça et je n’y étais absolument pas préparé !
« Val, je…qu’est-ce que tu… » Voulus-je protester.
« Chhhht… » Fit-elle en posant son index sur mes lèvres.
Elle ouvrit ses bras, et je m’y abandonnai.

Suite au prochain épisode…



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olymp Par Ender Darklighter  le 22/01/2007 à 21:35

Au matin, je me relevai d'une nuit sans sommeil pour essayer de remettre de l'ordre dans le capharnaüm indesriptible qui me sert de tête. Au menu de jour, j'avais:
-Félicitations, vous venez de passer au niveau 2 dans la classe "épéiste".
-Félicitations, vous venez de recevoir une quête dans la classe "philosophe".
-Félicitations, vous venez de passer au niveau 2 dans la classe "relations".
-Félicitations, le stock de chocolat est vide.

Tout ça mis bout à bout suffisait à faire exploser ma cervelle et je décidai de me prendre au jeu. Saisissant la Lame de Lune (un nom tout à fait valable pour une épée elfique), je m'appliquais à exécuter quelques moulinets précis. Décidément, cette lame était un joyau! Passé cet entraînement sommaire, je me pris à observer plus attentivement les reflets du métal sur le mur. A priori, rien de spécial jusque-là. J'entendis un bruit étouffé derrière moi, indiquant sans équivoque le réveil d'une conquête improbable. Val s'approcha doucement de moi alors que je me préparais mentalement à recevoir toute sa hargne concentrée (on ne sait jamais, ça pouvait toujours être une erreur), et m'embrassa longuement (finalement non).

_Ou se trouve le chocolat?me demanda-t-elle dans un murmure.
_Euh, je crois que je suis à court,bredouillai-je,mais...

Je n'eus pas le temps de terminer que le coup était parti. Ayant ainsi expulsé ses humeurs matinales, elle posa ses yeux bleus sur la Lame de Lune, tombée à terre dans l'effusion. Elle la regarda longuement, sans mot dire, lorsque je m'aperçus que quelque chose allait définitivement de travers. Mis à part le fait que je venais de passer une nuit torride dans les bras d'une des plus grandes beautés de tout l'Empire, ladite beauté se trouvait avoir un regard céruléen!!! Je réfléchis un instant avant de lui poser la question:

_Val? Dis-moi, depuis quand as-tu les yeux bleus?

Pour toute réponse, je reçus une nouvelle gifle avant de m'entendre dire:

_Comment fais-tu pour sortir des âneries plus grosses que toi? Mes yeux sont aussi jaunes que ceux de n'importe quel Olympien! enfin, regarde: le reflet dans cette lame ne ment pas, non?
_Le reflet dans la...Merde! Fais-moi voir!


En effet, le reflet dans l'arme était clair: nos yeux avaient bien l'éclat jaune féroce de notre race. Mais les miroirs de la maison disaient complètement le contraire. Nos pupilles arboraient à présent une teinte à mi chemin entre l'azur et le bleu turquoise!

Affolé, je me précipitai chez la chef pour lui demander de quoi il en retournait. Elle prit une mine grave et m'annonça que j'étais à présent condamné à ne plus jamais revoir l'Empire sans y être pourchassé pour ce que j'étais devenu.

_Comment...comment est-ce seulement possible??bredouillai-je, interdit.



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olymp Par Ender Darklighter  le 23/01/2007 à 11:00

_Votre faculté d'adaptation, me dit-elle calmement. Vous autres Olympiens avez le don de pouvoir vous adapter à n'importe quel milieu, et l'endroit où nous vivons est constamment baigné de magie brute. Elle nous affecte tous, plus ou moins, mais elle a l'air de vous façonner petit à petit à sa convenance. Ce que vous avez vu dans la lame est bien le regard de votre ennemi. l'Olympien est un loup pour l'Olympien qui ne lui ressemble pas: vous êtes devenu l'acteur de votre propre perte.Je suis désolée, croyez-le bien, mais vous ne pourrez pas repartir chez vous.

A ces mots, mon sang ne fit qu'un tour dans mes veines. Je rassemblai mes amis et reformai le bataillon initial en donnant l'ordre de départ. Quitter cette vie si paisible me coûta énormément, mais j'avais l'impression de perdre encore plus en restant. Dans le quart d'heure, chacun avait soigneusement emballé ses affaires et s'apprêtait à repartir vers l'Empire. Je voulus rendre la Lame de Lune à son ancienne propriétaire, mais elle préféra la voir entre mes mains afin que je puisse discerner à jamais l'ami de l'ennemi. Conscient de la valeur de l'offrande, je fis marque du respect le plus profond envers cette femme avant de prendre le chemin du retour.

Quelques heures plus tard, et quelques lieues plus loin, alors que je réfléchissais à m'en fair bouillir le cortex sur la façon de présenter les choses avec diplomatie aux intendants d'Ordenum, Val vint marcher à mes côtés.



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olymp Par Ender Darklighter  le 23/01/2007 à 11:30

_Ender? fit-elle tout bas,Qu'allons nous devenir?

Tâchant de rentrer dans mon rôle de leader, j'essayai de relativiser:

_Je ne sais pas, il vont probablement commencer par nous faire avouer un milliard de choses affreuses et inavouables sur les elfes, et ce d'une manière à laquelle je préfèrerai éviter de penser, puis chacun de nous aura les yeux brûlés au fer rouge ou carrément enucléés. Enfin, nous croupirons tous au fond d'une oubliette jusqu'à ce que les rats ne laissent que des os bien propres au fond de nos cellules. Dans le meilleur des cas, bien entendu...

Au regard horrifié qu'elle me lança, je sus que cette démonstration d'humour était sans conteste la plus pitoyable et la moins drôle de toute mon existence.

_Eh, je plaisantais! fis-je, maladroitement,Je ferai mon rapport à l'instructeur et écoperai d'une punition correspondant à mon rang de sergent. Vous n'avez pas de raison d'être inquiétés dans cette histoire. Elle relève de ma seule responsablilté.

A ces mots, elle passa ses bras autour de moi et me serra contre elle. Je ne pensais pas jusque-là la voir sangloter à nouveau...
Plus j'essayais de penser à ce qui avait pu amener cet état des choses, plus les souvenir que nous avions ensemble remontaient à ma mémoire, et finalement, l'amour que nous éprouvions l'un pour l'autre allait en continuité parfaite de tout ce que nous avions vécu alors. Tendrement, je passai ma main sur son visage, lui renvoyant son étreinte avec douceur. C'est ce moment précis que choisit la faction pour attaquer.

La suite bientôt...(aaah! Ca faisait longtemps!)



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Par Google  

olymp Par Ender Darklighter  le 23/01/2007 à 13:30

HRP/ Vous avez de la chance, j'ai du temps....

Un groupe d'olympiens nous tomba littéralement de dessus, sans crier gare. J'eus à peine le temps de sortir ma lame que le premier était sur moi, l'épée levée dans le mouvement large de celui qui aime faire une découpe bien nette. Si sûr de lui qu'il était et si certain de passer de vie à trépas que je fus, aucun de nous ne vit les gestes de Val, dont la puissance magique déferla alors sur un simple mot au visage de notre assaillant, dont les genoux tremblèrent un instant avant de s'effondrer, les bras toujours en arrière et la tête complètement calcinée.

Ta peau est à moi! me lança-t-elle.Je t'interdis de laisser qui que ce soit te tuer, tu m'entends??

Que voulez-vous répondre à ça...
Je n'eus pas le temps d'y réfléchir plus longtemps car le second s'avançait vers moi, déjà un peu moins sûr de lui. Après deux ou trois moulinets de pure esbrouffe, je lui administrai sans peine le seul remède connu et efficace à la stupidité de la vie. Dans leur coin, chacun de mes compagnons luttait pour sa survie avec un acharnement qui me surprit chez certains. Rulia faisait décrire de grands cercles à sa flamberge, fauchant ses ennemis sans efforts apparents. Kearro semnblait quand à lui avoir trouvé un endroit suffisamment abrité pour pouvoir flécher ses ennemis, même presque à bout portant pour certains. Val et Syrn déchaînaient toute la puissance mentale dont ils pouvaient faire preuve dans un spectacle de pyrotechnie époustouflant dont les acteurs ne semblaient pas avoir trop le temps de souffrir avant de se consumer totalement. Quand à Wyratts et moi, nous combattions l'un près de l'autre, faisant siffler nos lames qui semblaient alors animées des vies propres, entaillant et estropiant sans faiblir. Je dus alors constater que celui que je comptais pour un imbécile patenté pouvait avoir une certaine utilité en certaines circonstances.
Le nombre des assaillants semblait diminuer peu à peu et c'est avec soulagement que je vis le dernier lacher son épée, le poignet transpercé par deux lames à la fois. J'attrappai le spadassin tremblant de douleur par le col et le fixai droit dans les yeux. j'y lus toute la crainte et le dégoût que nous lui inspirions, avec nos regards bleutés.

_Qui? Qui vous envoie?? articulai-je sous son nez. Je te promets la vie sauve, mais réponds si tu ne veux pas finir ta vie dans des souffrances indicibles.

Un regard en direction des cadavres fumants de ses complices suffit à le rendre loquace:

_L'ordre venait des strates supérieures du commandement de Lardanium, nous n'avons fait qu'éxécuter le plan d'Assainissement de la Race. Je...je n'ai pas peur de vous! croassa-t-il. Vous n'êtes que des erreurs insignifiantes, une trace de boue sur la botte majestueuse de l'Impératrice! HA!HA!HA!HAaa...

Syrn venait de se jeter sur lui, serrant sa gorge d'un main et le sommet de son crâne de l'autre. Une aura bleutée enveloppa la tête du soldat et Syrn annonça calmement:

_Il y en a d'autres...beaucoup, beaucoup d'autres. Ils nous attendent en masse un peu plus loin, continuer par là serait du suicide pur et simple, mieux vaudrait rebrousser chemin et avertir les elfes de Re'Nerya.

Le soldat ouvrit des yeux grands comme des soucoupes, puis sembla mordre quelque chose avant de s'effondrer dans un soubressaut incontrôlable.
Wyratts se baissa et examina l'écume verte qui s'écoulait de la bouche du cadavre tout frais et dit:

_Du poison, sans doute de l'extrait de Mandragore. Ces mecs ne craignent donc même pas la mort???



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olymp Par Hisoka  le 23/01/2007 à 14:46

Rien à dire, c'est parfait. Comme d'habitude...



olymp Par Ender Darklighter  le 23/01/2007 à 20:42

Nous sommes repartis au plus vite vers le hameau elfique, pensant qu'il était de notre devoir de les prévenir du danger imminent. Après quelques heures de marche forcée, Kearro qui surveillait nos arrière nous annonça que la troupe d'extermination était effectivement en marche à quelques lieues derrière nous. Nous accélérâmes encore le mouvement avec l'énergie du désespoir, jusqu'à finalement apercevoir les premières huttes.
Arrivés devent les sentinelles, nous expliquâmes en détail les évènements qui nous avaient conduits à rebrousser chemin. La chef fut rapidement prévenue et une ébauche de résistance organisée était en place lorsque la cohorte fit son entrée.

Leurs mages commencèrent par mettre le feu aux habitations, provoquant les cris de ceux qui n'avaient eu d'autre choix que de s'y réfugier. La rage monta rapidement dans les arbres où les archers elfes tentaient de réduire ces jeteurs de sorts au silence. Ces derniers mirent tant d'ardeur à cette tâche que leur position fut rapidement découvertes par les arbalestrier olympiens, qui criblaient toute un zone sans se soucier de viser plus étant donné qu'à chaque rafale, deux elfes tombaientdes arbres.

Une fois l'avant-garde totalement descendue ou assimilée comme telle, une partie de la troupe impériale chargea dans le village et s'arrêta net en voyant que personne ne s'y trouvait. L'officier de tête promena son regard dans tous les sens, éberlué puis ses traits formèrent un masque de crainte et de fureur mêlées et il hurla à la retraite, mais trop tard. Le piège était à présent refermé et les sorciers elfiques usèrent de leur plus beaux artifices pour les anéantir. Mais là encore, les arbalestriers postés à l'entrée eurent tôt fait de transformer ces elfes en passoires usagées.

Alors la mélée s'engagea entre elfes et olympiens sur les restes des cadavres fumants des malheureux qui avaient été désignés pour essuyer la première vague. La férocité du combat ne laissa que peu de place à l'organisation, chacun se ruant vers son prochain ennemi armé de toute sa haine et de toute sa fierté. Le combat fut identique à tous ceux qui l'avaient précédés: infernal et immonde.

Mon groupe n'en fut pas épargné de ce sinistre carnage. chacun donna ce qu'il put de son arme ou de ses sorts. Rulia fut la première à tomber, en proie aux carreaux olympiens qui la criblaient de part en part. Sa physionomie puissante avait fait d'elle une cible de choix alors que le vide se faisait autour d'elle au fur et à mesure des tournoiements de son espadon. Puis vint le tour de Kearro, submergé par le nombre d'assaillants qui arrivaient sur lui et trouvant son carquois vide au moment où l'un d'eux fondait sur lui l'épée en avant. Il fut touché au torse, sur une partie où toute guérison était inenvisageable et cracha du sang en attendant sa dernière heure.
Wyratts et Syrn tombèrent eux aussi, encerclés et à court de magie.

Le sang coula à flot sur le sol déjà humide du village forestier avant que l'officier en charge fasse sonner la retraite. Le peu de soldats restés vivants retourna précipitamment vers la route tandis que les derniers elfes debouts les menacaient de leurs armes.

Je m'écroulai au sol, éreinté autant physiquement que mentalement, j'étais à deux doigts de l'effondrement cérébral pur et simple. Parcourant du regard les blessés, je cherchais désespérément de quoi me raccrocher à la vie lorsque j'aperçus enfin la chevelure flamboyante de ma dulcinée parmi les surviants. Losque son regard croisa le mien, elle courut se jeter à mon cou, éclatant en sanglots.

J'ai cru rester des heures à la tenir ainsi, la tête contre ma poitrine, mais il ne s'en passa qu'une avant que les derniers elfes vivants ne se rendent compte de notre présence. Au cours de la bataille, la chef avait été abattue par un groupe d'épéistes dont le niveau laissait un peu à désirer, mais la fatigue aidant, seul le nombre fit la différence à ce moment-là, et à présent il n'y avait plus personne pour contenir la rage qui bouilonnait dans les veines elfiques contre ceux qui avaient amené cette désolation. La vingtaine de personnes restante se tourna alors vers nous et nous pointa du doigt en hurlant contre nous.

_Vous êtes seuls responsables de ce qui est arrivé ici! Allez-vous en!!!
_On ne veut plus de vous ici! Barrez-vous!!


Déjà certains ressortaient leurs armes couvertes de sang, histoire de nous aider à prendre une décision rapide. Val quitta mes bras pour se défendre des clameurs de cette foule hurlante, et un archer plus nerveux que les autres, ou peut-être seulement désireux d'ajouter un encoche à sa poignée, décocha dans notre direction. Au ralenti, je vis le trait partir de cette arme maculée de rouge pour traverser la place et venir en bout de course se ficher dans la poitrine de ma bien-aimée.
Le silence se fit alors que Val écarquillait les yeux sous le choc, toujours au ralenti, de la même façon que les elfes et l'archer qui se rendait compte une fraction de seconde trop tard d'une part de l'énormité de son erreur. L'autre part de cette erreur, personne n'aurait pu la prévoir.

Je me jetai en avant pour freiner la chute de Val et la déposer doucement à terre. Je pouvais sentir la vie quitter peu à peu son corps agité de soubressauts alors que des larmes roulaient sur mes joues pour venir tomber sur son visage tremblant. Mon corps, lui ne semblait pas réagir au ralenti, et c'est avec un rictus de douleur aux lèvres entrecoupé de larmes que je me relevai, la Lame de Lune dans une main et ma vieille rapière dans l'autre, et hurlai mon désespoir.

Tout en hurlant, je fonçai vers les elfes tétanisés dont les membres commencèrent à trembler à mon approche. Mes armes volaient dans tous les sens, faisant fi des blessures de mon corps auxquelles vinrent s'ajouter les brûlures magiques et les entailles de flèches de ceux qui tentèrent de se défendre.
Peine perdue, je ne sentais plus rien. Seule ma volonté me tenait encore debout, et ce dans l'unique but de châtier jusqu'au dernier de ces êtres maudits. Le sang giclait de toutes parts, aspergeant mon corps, jusqu'à ce que j'atteigne l'archer qui pointait vers ma tête sa dernière flèche. Il décocha à nouveau et j'esquivai sans peine son dernier espoir de salut. Pour l'instant, le monde défilait toujours au ralenti autour de moi. J'étais donc contraint d'aller extrêmement lentement pour éventrer l'assassin de mon amour, car pour rien au monde je ne voulais rendre cet évènement rapide et indolore. Il eût le temps d'exiper son crime avant d'expirer pour de bon.

Le temps sembla alors reprendre sa course normale, et je contemplai derrière moi le monceau de cadavres dont je pouvais à présent dire avec certitude qu'une vingtaine était de mon fait. Puis je me précipitai vers ma bien-aimée, dont le souffle raccourcissait à chaque instant. Je la pris dans mes bras et elle ouvrit les yeux, me lançant un regard d'une beauté et d'une tristesse qui fit ouvrir à nouveau les vannes de mes glande lacrymales.




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olymp Par Ender Darklighter  le 23/01/2007 à 21:15

Lentement, elle leva son bras pour caresser ma joue, et d'une voix faiblissante, elle me dit:

_Ender, mon amour... Tes yeux sont si tristes...


Dans une quinte de toux, elle cracha du sang et reprit péniblement la parole.

_Emb...Embrasse-moi...Jusqu'au bout, l'homme que j'aime...aura...été à mes côtés...Je peux...partir heureuse...

Agité de sanglots, j'approchai mon visage de ses lèvres pour lui offrir un ultime baiser au goût de sang et de larmes.
Son corps fut secoué d'un dernier accès de toux et son bras retomba, inerte...

Pour la seconde fois, la forêt résonna de mon hurlement de douleur et je restai là à pleurer, le corps de le femme que j'aimais serré contre mon coeur pendant un temps indéterminé.

Lorsque je parvins à retrouver un certain contrôle sur la douleur qui me tiraillait l'âme, j'entrepris d'offrir à la dépouille de ma bien aimée une sépulture digne de ce nom. Tout en faisant cela, je passai en revue les différentes options dont je disposais.

-Option 1: enterrer le reste des cadavres et repartir sur les routes.
-Option 2: poursuivre les survivants de la troupe olympienne et en emporter un maximum avec moi aux Enfers.
-Option 3: devenir un ermite, m'installer dans cette forêt et m'ouvrir les veines le jour où le stock de chocolat au riz du village sera épuisé.

Sans hésiter trop longtemps, j'optai pour le deuxième choix. Ces démons étaient tout autant responsables de la mort de Val que les râclures aux oreilles pointues dont les restent gisaient dans le village.

Sur l'arbre centenaire devant lequel j'avais enterré mon amour, j'inscrivis à la Lame de Lune chauffée au feu une épitaphe aux relents de serment.

Ici Repose Valkyrie Erena II Von Brennenland
Son Ame Ne Partira Pas Seule



Aujourd'hui et à Jamais...
[Chevalier Noir][Loup d'Ordenum]

olymp Par Ender Darklighter  le 25/01/2007 à 09:13

L'arbre mémorial était loin derrière mes pas lorsque j'arrivais aux abords du campement établi par les reste de la cohorte olympienne. La nuit était tombée et étrangement, j'y voyais assez clair. Pour un Olympien, avoir de bons yeux reste du domaine de l'exception et j'imaginais facilement la magie elfique responsable de ce changement chez moi.
De là où j'étais, je pouvais apercevoir la quasi-totalité du bivouac organisé en un carré de tentes dans la clairière, avec un enclos pour les chevaux dans un coin, la tente des officier à l'opposé et un feu de camp au centre. J'avais évalué leur nombre aux alentours de trente-cinq, peut-être quarante. Armé comme je l'étais, je pouvais tout juste espérer en emporter un petite moitié avec moi avant de succomber. Le salut devait donc reposer sur une stratégie de ruse. Je m'arrangeai pour apprendre la fréquence du renouvellement des gardes, qui se montait à une heure. Peu de temps en somme. Je m'affairai préparer une grosse quantité de bois sec près de l'enclos des chevaux et des broussailles à quelques mètres autour du camp. Le vent semblait souffler vers le nord, je laissai donc un espace libre dans cette direction. Enfin, lorsque les hommes de guet furent remplacés, je m'approchai discrètement du campement.

Les deux gardes étaient disposés à l'opposé l'un de l'autre, chacun regardant dans une direction différente. L'occasion rêvée se présentait: je contournai le premier garde et lui plaquai ma main droite sur la bouche tandis que la Lame de Lune de ma main gauche lui tranchait le cou depuis le menton jusqu'à la nuque. Il tenta de se débattre, mais mon bras droit le maintenait fermement bloqué. Une fois trépassé, je le couchai dans les hautes herbes derrière l'enclos et m'approchai du second garde. Cependant, alors que je finissait de le saigner, un de ceux qui étaient de veille précédemment sortit de l'une des tentes, un pichet à la main. Il semblait avoir déjà prélevé plus que sa part sur le contenu car il mit plusieurs secondes avant de remarquer le flot de sang qui s'écoulait de la gorge de son compagnon. Avant que sa bouche ne s'ouvre, je lançai mon arme qui trouva sans difficulté une place au milieu de son front. L'olympien resta figé un moment, puis tomba à genoux. Je lachai le garde à terre et me précipitai à sa rencontre pour éviter que le bruit de sa chute ne réveille les autres. Heureusement, je parvins à le récupérer, puis à mener ces deux cadavres rejoidre leur petit camarade.
Doucement, je démontai un pan du paddock où les chevaux se reposaient, les approchant avec un peu d'avoine trouvée entre deux tentes. Ils ne se firent pas prier pour me suivre vers le chemin que j'avais pris pour venir et je les laissai là avec leur avoine. Avec un peu de chance, quand tout serait terminé, ils trouveraient par eux-même le chemin de la Mer pour retourner à Poséidon, leur créateur.

Je revins au camp et entrepris de disposer le bois sec autour du camp avec les broussailles. Pour plus d'efficacité, je pris soin d'ajouter de l'huile que les olympiens avaient dans leurs réserves. Je pris une branche enflammée du feu de camp et commençai mon oeuvre, boutant cette dernière sur tout le pourtour du campement, faisant crépiter l'huile et la brousse.
Je me dirigeai ensuite vers le côté nord du camp et attendis, les armes à la main.

J'entendis des cris s'élever des tentes lorsque celles-ci s'enflammèrent. Les soldats sortaient un par un, toussant et tournant la tête en tous sens pour chercher une issue. Mais ils comprirent bien vite que le campement tout entier se transformait en un gigantesque brasier. Mon piège se refermait sur les assassins de mes amis et c'est avec délice que je les voyais suffoquer, pris au piège entre leur feu de camp et la fournaise qui se rapprochait peu à peu. Quelques-uns étaient déjà à terre, asphyxiés, lorsque l'un d'eux remarqua une petite brèche dans le mur de flammes et s'y engouffra...

Ma rapière rencontra sa tête à l'instant même où il sortait du cercle de feu et il s'écroula, raide mort. Suivant son exemple, tous ces petits moutons de Panurge se précipitèrent dans cette ouverture inespérée pour venir se jeter sur mes lames en furie. Un par un, j'accueillai les meurtriers de Rulia, Kearro, Syrn et Wyrrats pour les envoyer en croisière sans retour sur le Styx. Alors que les cadavres s'ammoncelaient autour de moi, je ne pensais plus qu'à trancher tous ces rebuts des Dieux jusqu'au dernier. Le cercle de feu couvrait à présent la totalité du campement et je pouvais entendre les derniers occupants hurler, en proie aux flammes qui venaient leur lécher la peau, faisant grésiller leur chair et consumant jusqu'à leurs âmes, prises au piège de ce fourneau démoniaque. Je contemplai mon oeuvre vengeresse atteidre son apogée, puis son terme alors que les flammes achevaient de dévorer la totalité de ce qui fut une heure plus tôt un campement Olympien aux couleurs de la Cité Blanche, Lardanium.

Je me sentais vidé, ma rage s'était elle-même consumée dans ce brasier de haine et je m'allongeai à l'orée du bois, mes mains toujours crispées sur les poignées de mes armes. Mes rêves de cette nuit-là furent peuplés des visages souriants de feu mes amis. Je revis une dernière fois le sourire molasson de Kearro, la gentillesse franche et rude de Rulia, l'éclat de l'intelligence de Syrn, l'esprit retors de Wyratts. Et par-dessus tout, je revis l'éblouissant regard de ma bien-aimée, empli de tout l'amour qu'elle me portait, baignant mon rêve d'une lumière divine.



The End?



Aujourd'hui et à Jamais...
[Chevalier Noir][Loup d'Ordenum]

olymp Par Ender Darklighter  le 25/01/2007 à 16:53

Cette partie de mon histoire s'achève ainsi sur le début d'un rêve, marquant la fin du cauchemar. Mais les rêves sont éphémères et ceux qui y vivent sont voués à disparaître au réveil, quand vient le temps de l'Aube. Est-ce le temps du regret, de l'innocence perdue et du rêve envolé, ou bien celui du réveil, du renouveau et d'une vie à mener?
La réponse reste à ce jour inconnue, différant selon les êtres et selon les temps, mais je cherche toujours ma réponse, ma vérité en ce monde où l'Aube se lèvera bientôt...



HRP/
Voilà, c'est tout pour les Chroniques du Crépuscule, qui ont vu passer les jours de notre héros du pleine été à l'hiver profond. Je remercie ceux qui m'ont poussé ou encouragé à les continuer (Sunzu, Hisoka et Minuit, pour ne pas les citer), ainsi que tous ceux qui ont pris le temps de lire cette page. Je compte y apporter quelques petits plus, du genre joli dessins de quelques scènes et personnages.
Vous aurez prochainement la chance (en est-ce vraiment une?) de suivre à nouveau les faits et geste de ce cobaye de laboratoire lâché sur Olympia, relatés dans les Chroniques de l'Aube.
A bientôt!




Aujourd'hui et à Jamais...
[Chevalier Noir][Loup d'Ordenum]