Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Réveil de Brume
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Réveil de Brume
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Dernière réponse le 29/09/2006 à 23:33

hs Par Alana Averrod  le 29/09/2006 à 23:33

Dans la douce Na'helli, Alana ouvrait doucement les yeux. Elle crut n'avoir dormi que quelques heures, mais tout autour d'elle semblait lui indiquer le contraire. Elle regarda aux alentours et seuls les elfes étaient là. Plus aucune trace de Tarra, sa chère soeur, plus aucune trace de l'elfe et aucune nouvelle du peu d'amis qu'elle avait. Enfin si... Elle ne s'était pas aperçut des quelques messages qu'elle avait reçus. Lentement avec les mains lentes et peu assurées de quelqu'un qui sort du brouillard elle ouvrit une première lettre. Celle-ci était d'Antépharès, il parlait du tournoi. Elle ne savait plus quel jour on était mais la date sur le message lui fit comprendre qu'à l'heure qu'il était il était sûrement trop tard pour faire quoi que ce soit. La seconde, elle n'eu pas le temps de voir de qui elle était mais une massue venait de s'abattre sur son crâne : Tarra était morte, elle ne reviendrait plus jamais.
Un coup de poignard, le brouillard qui redescend sur elle, le vertige s’installe. Elle est désormais seule. Sans sa sœur. Sans ressource. Sans sa légendaire diplomatie. Son charisme. Le message de paix qu’elle distribuait à tout va. Pacifiste. A ces souvenirs Alana pleura de chaudes larmes qu’elle aurait voulu glaciales tant elle ne pouvait se consoler. Elle avait ce besoin qu’on la prenne dans ces bras mais qui d’autre que Tarra pourrait faire cela. La vie entière d’Alana avait tournée autour de sa sœur. Elle était à la fois sa mère adoptive, sa confidente, sa meilleure amie. Elle avait tout perdu en quelques secondes. Une chute vertigineuse, un détour par le néant… Hadès… Sa sœur qui était cette grande prêtresse… Alana entonna une prière, au milieu du silence de la nuit qui était tombée depuis longtemps qu’elle pensait à sa sœur :


-Ô Dieu des Limbes ma soeur s’en ait allé loin
Plus profond encor que se trouve le divin
Dans la contrée lointaine s’appelant néant
Tu as perdu ta prêtresse dévouée entièrement

Je ne sais pas comment elle a quitté ce monde
Je ne connais raisons de l’abandon immonde
Où est l’effluve de ma bonne éducation
Où est-elle la Paix prônée sans perversion ?

J’ai perdu ma chère sœur, ma raison, mon cœur
J’ai ressenti peur, trahison, trop de douleur
Face à la vie en sa vérité éphémère

Je contemple le temple de mon oublié mère
Et vois par delà la terre les vestiges de l’enfer
Je suis orpheline aux yeux plus durs que le fer

Elle n’avait aucune idée sur l’écoute que lui porterait son dieu car jamais elle ne s’était adressée à lui sans que Tarra ne le sache. Elle n’avait d’ailleurs jamais rien fait sans Tarra. …Tarra… Tarra et la Paix indissociable. Aurait-elle la force de erpétuer ces valeurs alors que la rage en elle montait. Chaque seconde qui passait, chaque être croisé emplifiaient sa haine contre ce monde qui tant de fois s’était borné à frapper sans relache et sans écouter les paroles bienfaitrices de Tarra. Combien de fois les limbes avaient été la fin d’une aventure ? Combien de fois les avaient-on accueillis dans leur pacifisme avec des poings avec des coups avec des armes ? Alors désormais combien de temps tiendra-t-elle la petite Alana ?...