Legends of Olympia : La Litanie du Passé - La raison de vivre
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La raison de vivre
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Dernière réponse le 04/01/2006 à 20:06

nain Par Hugin  le 04/01/2006 à 20:06

Le soleil ne se lèvera pas avant deux bonnes heures. Hugin n’avait pas réussit à fermer l’œil de la nuit, et avait tenté de s’occuper l’esprit tant bien que mal, en s’occupant de son feu. Mais ce feu n’arrivait pas à le réconforter, et par moment, alors que son regard se perdait dans les flammes, il laissait échapper une larme le long ses joues qui allait alors se perdre dans sa longue barbe brune. Il passait alors sa main gantée sur ses yeux - il détestait la sensation des larmes séchées sur ses joues, il la connaissait bien – et détournait son regard du feu.

Il se souvenait des derniers mois agités qu’il avait vécu, de ses espoirs, et maintenant de son désir de mourir. Mais il n’était pas lâche, et c’est pourquoi il ne s’était pas déjà ouvert les veines. Cependant, il ne savait plus comment continuer à vivre. Il y a de cela deux mois, tout allait encore pour le mieux. Sa vie était banale, mais il en était content. Il avait choisit un carrière militaire comme son père l’avait fait auparavant, ainsi que son grand père et son arrière grand père. Et bien qu’il savait pertinemment qu’il ne serait pas Général comme ce dernier, il s’en satisfaisait. Son père le formait à l’utilisation des armes pendant de longues heures tous les jours, puis sa mère lui apprenais à lire, écrire et compter car elle disait qu’un soldat ne doit pas seulement être fort et bien manier la hache, il doit aussi être cultivé et intelligent, et que la guerre est un art, et ne doit donc pas être pratiquée par des rustres.

Mais un jour qu’il était allé aux Halles faire des courses pour sa mère, il avait fait une rencontre qui avait bouleversé tout le reste de sa vie. Une jeune Naine l’avait interpellé pour lui proposer des fleurs. Ses vêtements étaient sales, déchirés, son visage était recouvert de crasse. Elle n’avait pas eu la chance de naître dans une famille aisée comme la sienne, et était obligée de vendre des fleurs pour vivre, ou peut être même son corps parfois. Il su plus tard qu’elle refusait de vendre sa seule possession et ce qu’il restait de sa dignité contrairement aux autre jolies Naines qui vivaient dans la misère.

Avec la monnaie des courses de sa mère, il avait alors acheté une tulipe rose à la jeune mendiante. Et il lui avait aussi laissé un peu de ses économies, et son adresse griffonnée sur un petit morceau de papier, en lui disant de venir le voir si elle avait besoin de quoi que ce soit. Le lendemain elle avait frappé à sa porte, et il l’avait fait entré. Heureusement que ses parents étaient sortis, parce que jamais il n’aurait laissé entrer une pouilleuse comme elle chez eux. Son père aurait dit qu’elle n’avait qu’à se trouver un travail, que seuls les fainéants se retrouvaient à la rue. De toute façon pour son père, c’était un pécher de donner. Hugin lui avait donné à manger, l’avait laisser faire un brin de toilette, lui avait offert des vêtements de sa mère, puis elle était partie.

Mais à partir de ce jour là, tous les jours, il allait la voir. Il lui parlait, lui donnait à manger, et avait très vite appris à la connaître. Elle avait toujours vécu dans la rue, et son seul moyen de manger était la vente de fleurs et la charité des Nains, autant dire qu’elle n’avait que la peau sur les os ! Plus le temps passait, et plus il s’attachait à elle, et plus finalement cet attachement se changeait en amour. Et un jour, il lui avait donc demandé de l’épouser, mais bien sur sans en avoir d’abord parlé à ses parents, ni même avoir jamais mentionné devant eux l’existence de cette demoiselle.

Elle aussi était tombée amoureuse de lui, et c’est donc sans surprise qu’elle avait accepté. Hugin avait donc décidé de la présenter à ses parents, et de leur annoncer la bonne nouvelle. Mais ceux-ci n’avait pas du tout été de cet avis, et avait refusé cette union. Pour l’empêcher de la revoir, son père était même allé jusqu’à la faire chasser de la ville par la garde, grâce à ses relations dans l’armée. Elle était dorénavant bannie de la cité.

Lorsqu’il avait appris que sa bien aimée n’était plus la bienvenue en ville, Hugin était alors entré dans une rage noire, avait décoché un coup de poing en plein visage à son père, pris quelques provisions, sa hache, et avait quitté la ville sur le champ.

Il avait retrouvé Léa, sa femme, à quelques lieues de Kazad a Gorog, qui déambulait, un peu perdue. S’il ne l’avait pas retrouvé, elle aurait probablement été tué par des brigands, où pire encore. Heureusement, il étaient ensemble, et c’était pour lui la seule chose à laquelle il avait pensé.

Et c’est alors qu’il avait vécu les meilleurs instants de sa vie. Pendant trois jours entiers, il avait été avec celle qu’il aimait. Ils avaient établis un petit campement autours d’un feu, où la nuit ils dormaient enlacés dans les bras l’un de l’autre. Le troisième matin, il s’était réveillé un peu avant l’aube, et comme les deux jours précédents, il était parti chasser afin de rapporter quelque chose à manger à Léa. Mais ce matin, quand il était revenu, il avait trouvé quatre loups autours d’elle, en train de la dévorer. Ils l’avaient probablement surpris dans son sommeil, et tout ceci était de sa faute. Il s’était jeté sur les loups, pensant encore être capable de la sauver. Mais après une lutte féroce, il avait réussit à les mettre en fuite.

Mais elle était morte.