Vous trouverez les deux précédents volumes dans cette étagère :

Chants Nains Volume I
Chants Nains Volume II

Chant III-I

Le forçat


Chanteur :******************************Cœurs :

Je m’en vaquais vers l’ondine,
******************************Il s’en vaquait d’une grise mine,
Je m’en vaquais hors de la mine,
******************************Il s’demandait quand est-ce qu’on dîne ?

J’avais pioché des heures entières,
Et la pierraille au fond des chausses,
Me labourait plante et arpions :
Je ne faisait plus le fanfaron.

******************************Qui donc a dit qu’au fond du puit
******************************On passe son temps en niaiseries ?
******************************Qui n’a pas l’étoffe des grands fonds,
******************************Retourne à nettoyer le charbon.

J’avais pioché six pieds sous terre,
Et excavé tellement de fosses,
Qu’avec un grand sac de gravas
Je remontais à grand fracas.

Je m’en vaquais vers l’ondine,
******************************Il s’en vaquait d’une grise mine,
Je m’en vaquais hors de la mine,
******************************Il s’demandait quand est-ce qu’on dîne ?

Dans mon tamis je déversais,
Tant de poussières et de déchêts,
Qu’à la fin il me souria,
Ce bout d’or pur, à moi forçat.

******************************La chance sourit à qui la prend
******************************Alors si un jour dans une galerie
******************************Vous n’en pouvez plus : foutez l’camp,
******************************La fortune guète à la sortie.


Vieux chant de mineur.

Chant III-II

Le retour du Coconut Baroudeur Sabbatique


Boue sur les chausses qui a séchée,
Se transforme et tombe en poussière
Quand à la fin de l’équipée
Je danse de joie et lève mon verre.

J’ai tant marché, j’ai tant sué
D’est en ouest et d’ouest en est
J’ai tant marché, j’ai tant sué
Que j’y ai même perdu ma veste.

Avec SoumSoum ou Kahinir
Des Grandes Fosses à Zagnadar
J’ai commercé pour m’enrichir
Et chassé avec les fêtards.

J’ai tant marché, j’ai tant sué
D’Est en Ouest et d’Ouest en Est
J’ai tant marché, j’ai tant sué,
Que j’y ai même perdu ma veste.

Avec Hrothgar, avec Thraïn,
Du désert jusqu’au Bosquet
J’ai eu des graines plein les poings
Et abattu quelques futaies.

Boue sur les chausses qui a séchée,
Se transforme et tombe en poussière
Quand à la fin de l’équipée
Je danse de joie et lève mon verre.

Après avoir pour des saisons
Arpenté les terres de ce monde
Revoir les naines constructions
Irradie ma joie à la ronde.


Tagazog Gramm

Tiens ca faisait longtemps que j'avais pas félicité notre maitre poète nain Tagazog !

C'est chose refaite !

Le truc qui m'impressionne c'est qu'après deux volumes il ait encore de l'inspiration !

Merci à toi.

C'est toujours aussi bon, Tagazog. ^^

Chant III-III

A Kazad, la bien aimée

Sœur, j’aime lorsque tu prends mon bras,
Et m’empêche de sombrer aux abysses d’Hadès.
Ta compassion m’atteint et me sauve du glas,
Moi dont l’âme était déjà prise par Hermès.

Frère, que tu sois de boisson, de guilde, ou d’arme,
Ta générosité, ton sens du sacrifice,
Emplit d’honneur mon cœur et m’arrache les larmes,
Lorsque tu me protège au bord du précipice.
Et lorsqu’en franchissant les murailles de fer
Qui interdisent l’accès aux profanes, aux ennemis,
De la cité de pierre qui gît dans les entrailles,
Une fierté toute naine s’empare alors de moi.
Les gonds d’aciers forgés par les pères de nos pères,
Les chambranles de granit tous gravés d’armoiries,
Les mécanismes, chaînes, verrous et tenailles,
Chantent la bienvenue à l’approche de mes pas.

L’odeur de la pierre m’assaille les narines,
Les bruits des forgerons tintent et se répercutent,
On s’affaire partout à des tâches importantes,
Quel plaisir de rentrer dans ce monde familier.

Sœur et frère, c’est ici, à Kazad a Gorod,
Que nous célébrons nos liens indestructibles.
Trinquons à l’amitié, à de nombreuses victoires
A d’excellentes blagues et de nombreuses richesses.

Du Palais Royal au plus profondes mines,
De la place Thror Ier, aux sources des Grandes Chutes,
Chaque pierre, chaque fissure est une de nos parentes
Car notre sang si chaud est fort comme l’acier.

Sœur et frère, nous répondons au même code,
Celui qui tisse nos liens depuis les temps terribles
Où d’un groupe d’exilés, perdus, naquit l’espoir,
Et notre capitale, plus belle de nos prouesses.

Tagazog, en hommage au 8ème millénaire nain.

Chant III-IV

Le Mont Décapité

Les chevaux de feu fondent sur les pentes
Camouflés de fumées, de roches incandescentes
Ils hurlent dans la nuit telle l’implacable ire
De la montagne qui semblait pourtant dormir.

Nichés sur les flancs et dans le ventre même
De cet être minéral, dans ses galeries ses veines,
Nous n’imaginions pas que ce père de nos pères
Puisse un jour devenir un immense cimetière

Un beau jour il trembla, mais de tout temps déjà
Nous nous y étions fait, c’était son cœur qui bat.
Sauf qu’en cette année là il rugit plus que nain
Et explosa comme la colère d’un souverain.

Un panache noir s’envole et retombe en crachant
Des rocs dévastateurs et du magma brûlant,
Puis des cendres recouvrent ceux qui s’étaient cachés
Les pétrifiant lentement sans aucune pitié.

Frères qui maintenant lisez ce funeste récits
Si un jour vous revenez au lieu où nous mourûmes
Gardez dans vos mémoires, vraiment je vous en prie,
Mes derniers mots gravés dans la triste amertume.

Parchemin retrouvé dans un coffre de plomb, auteur inconnu. Vestiges d’un village du Mont Décapité, Sixième Millénaire.

Chant III-V

Les compagnons de la baston

C’est un p’tit air de fête,
Que l’on chante à tue tête,
Le poing leste, et le cœur au front,
Vive la baston ! Vive la baston !

Qu’ce soit dans les bals musettes,
Pour l’amour de la belle Kereith,
Pour un verre, pour un cheveu blond,
Vive la baston ! Vive la baston !

Pour une affaire pas très nette,
Une pépite ou des brouettes,
On s’met des pioches sur l’trognon,
Vive la baston ! Vive la baston !

Mais là où c’est l’plus chouette,
Où on chante comme des starlettes,
C’est lorsque l’on monte au charbon,
Vive la baston ! Vive la baston !

Sauvages et elfes levez vos têtes,
Olympiens, rajustez vos guêtres,
On vient vous donner du bâton,
Vive la baston ! Vive la baston !

C’est un p’tit air de fête,
Que l’on chante à tue tête,
Le poing leste, et le cœur au front,
Vive la baston ! Vive la baston !...

Chant Régimentaire Centenaire

Cher Tagazog,

Vous êtes un poête et un narrateur et vous savez comme j'apprécie vos textes, chansons et poèmes.
Alors voilà, je viens vous mander un service.
Ma chère grand-mère, qui m'a élevée et qui a pris soin de moi, comme vous le savez, aimait beaucoup chanter.
Je serais heureuse de retrouver cette chanson de mon enfance, dont je ne me souviens que du premier couplet, et qu'elle chantait dès potron-minet:

C'était un gars, un chouette mineur,
A la taverne devant sa bière
Sourire en coin, la mousse aux lèvres
J'ai tressailli d'un doux émoi
Lui sussurant au coin de la barbe
Oh!oh!oh!oh! La mousse tache.

Tagazog, peut-être qu'en farfouillant dans les vieux parchemins de la GTN, vous pourriez retronver toute la chanson ?

Mes salutations amicales.

Noam

Chère Noam, je vas même faire mieux que cela, je vais faire un tour dans mon village natal et interroger ma mère et d'autres et même farfouiller dans mes archives de familles.

très amicalement

Taga.

Ma chère Noam, voici ce que j'ai pu retrouvé jusqu'ici, peut-être votre mémoire à la lecture des srtophes suivantes se remémorera t elle les éventuelles corrections et strophes complémentaires.

Amicalement votre.

Chant III-VI


C'était un gars, un chouette mineur,
A la taverne devant sa bière
Sourire en coin, la mousse aux lèvres.
J'ai tressailli d'un doux émoi
Lui susurrant au coin de la barbe
Oh!oh!oh!oh! La mousse tache.

Et il ri, épaules en cœur,
Tourna vers moi des yeux gris pierre
Pétillant soudain d’une douce fièvre,
Je ne pu croire qu’il prit mon bras
Lançant une piécette à un barde
Nous dansâmes sans qu’il ne me lâche.

Le jour suivant guettant la cloche
Annonçant la fin du labeur
Je voulu surprendre mon danseur
Mais c’est lui qui m’attendait là
Brocart tiré à quatre épingles
Il était sur son trente et nain Oh Ohhhh !

Trois fleurs d’argent sorties de poche
Ayant des névés les lueurs,
Il me tendit plein de rougeurs
Il était timide et en proie
A une passion qui vous cingle
Le cœur d’un air fruité et chaud Oh Ohhh !

En effet, il est de mise ici de vous féliciter, Maître Nain.
Pour ne pas laisser ma race en reste face à votre verve si prolifique, j'aimerais vous faire entendre quelques vers de ma cité, si bien sûr l'incursion de lignes olympiennes dans les rangs nains ne vous irrite pas trop le poil.


*hum hum*

Qu'ont soit dans la richesse
Ou si peu que l'on porte,
La Mort affamée guette toujours au tournant.
On a beau se cacher,
Elle passe et emporte
Notre vie et nos rêves, d'un seul coup en fauchant.

Toi, le Mineur rompu,
Ereinté sous la roche,
Tu trouves la vie trop pénible à supporter
Prends garde à ton souhait
De peur qu'elle ne t'accroche,
Où elle va les mines sont toutes épuisées.

Le Chevalier errant,
Rêvant à sa compagne
Regarde derrière lui au milieu du chemin,
Qui est cette inconnue
Qui toujours l'accompagne
Et prend les ennemis qui meurent de sa main.

Attention Chevalier,
Pour peu que tu succombes
A l'ennemi plus fort, plus jeune ou plus nombreux,
Cette amie infidèle
Te creusera la tombe
Où ton cadavre ira passer devant les Dieux.

C'est pour quoi, mes amis
Il nous faut tous ce soir
Retrouver dans l'ivresse un peu de notre sort,
Une fausse quiété,
Un bonheur illusoire
Et tromper cette Dame en tombant ivre-morts.

Chant III-VII

Campement


Viens donc frère t’émouvoir les papilles gustatives
Regarde cette bidoche qui dore sur le grill
Bien sûr la larme monte à l’œil dans cette fumée
Et la bouche salive, le couteau est aiguisé.

Allons rire de bon cœur, ça sent pas le cipres,
Il nous reste encore deux ou trois tonnelets,
Il nous faut avant l’aube les boire sans être fébriles,
Ce sera toujours cela pour laver les gencives.

Mais compagnons venez, le lard est enfin près,
Les œufs sont fermes et les pommes de terre fument,
Humez et dégustez ce repas de trouffions,
Aucune autre armée ne se régale comme nous.

Et chantez tous bien fort vers les rivales tranchées,
Qu’elles sachent que nous les nains en ces temps d’infortune,
Que nous soyons tranquilles ou que nous guerroyons,
Ventre vide donnerai un combattant bien mou.
Ventre vide donnerai un combattant bien mou !


Chant Régimentaire Centenaire

Chant III-VIII

L’art délicat de la grenade


L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est d’être vigilant pour chaque composant,
L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est de toujours veiller à n’pas se faire sauter.

Deux pincées de blanc salpêtre
Et un bout d’fer, mais c’est pas tout, mais c’est pas tout
Une pincée de blanc salpêtre
Des éclats de pierres, mais c’est pas tout, mais c’est pas tout.

D’un bouchon de bois léger,
On évide le centre pour la mèche passer.

Je vous donne tout cela en vrac,
Mais moi j’ai ma propre technique,
Attendez un peu que j’vous explique.
L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est d’être vigilant pour chaque composant,
L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est de toujours veiller à n’pas se faire sauter.

L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est savamment doser pour étendre la portée,
L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est que l’ennemi surpris soit tout endolori.

L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est d’être vigilant pour chaque composant,
L’art déli déli délicat de la grenade,
C’est de toujours veiller à n’pas se faire sauter.


Tagazog Gramm.

Chant III-IX

Le rallye raid du désert

Les bords du casque sont bien trop courts
Pour casser les traits brûlants qui me grillent
Les naseaux, mes poils longs ou courts,
Je regrette la fraîcheur de ma ville.

Hey SoumSoum prête moi ton chapeau ?
Pour dix kilomètres, sois pas rat !
Mais voyant le fouet levé haut
Je préfère accroître le pas.

Compagnon de rang, randonneur,
As-tu toujours de l’eau dans ta gourde ?
Cela fait maintenant bien trois heures
Que la mienne à ma soif reste sourde.

Les dunes passent et se ressemblent
J’ai l’impression de naviguer
Sans craindre que le vaisseau ne tremble
C’est une drôle d’impunité.

Le sable dans mes bottes est entré
Dès les premiers mètres de désert,
Maintenant les chaussettes trouées,
Il gratte entre les doigts sévère !

Hey Gorbad comment va ton bras ?
Tu ne voudrais pas une burette d’huile ?
Allez tu vois que j’suis sympa
File moi ton gilet que j’m’abrite.

Compagnon de rang, randonneur,
As-tu toujours de l’eau dans ta gourde ?
Cela fait maintenant bien quatre heures
Que la mienne à ma soif reste sourde.

Il paraît qu’chez les animaux
Des grenouilles stockent l’eau des ans
Allez amène toi Sirocco
Que j’te presse la tronche gentiment..

Mais C’est Gurdil Bugman, rien qu’ça,
Qui me double roulant au devant
Dis donc Gurdil t’as bu ou quoi ?
Tu ne partage pas ? C’est dégoûtant !

Compagnon de rang, randonneur,
As-tu toujours de l’eau dans ta gourde ?
Cela fait maintenant bien cinq heures
Que la mienne à ma soif reste sourde.

Krunia et Durin ne disent mots
Mais je sais qu’ils n’en pensent pas moins
« Si tu chantais moins gros balaud
T’aurais moins soif » clament-ils soudain.

Messire Farfine quelle aventure
Attendez parlez avec moi
Le voyage est devenu si dur
Je me sens déjà aux aboies.

Compagnon de rang, randonneur,
As-tu toujours de l’eau dans ta gourde ?
Cela fait maintenant bien six heures
Que la mienne à ma soif reste sourde.

Tagazog, An 8001, Grande Cuvée

Chant III-X

Requiem de la perdition

Sonne la complainte des vents secs et morts
Ni rosée du matin, ni tambour, ni cors,
Ce matin s’est levée toute notre équipée
Les yeux perdus au loin sans plus riens espérer.
Des relents de vapeurs se mêlent au sable dans l’air
Irritant les cornées sous les paupières séchées
Séchées et crevassées comme l’est tout notre corps
Les Titans même discrets nous martèlent à mort.
Nos espoirs sont devenus résignation amère,
Mais une nouvelle fois nous nous sommes levés.

Certains mâchent les racines des rares végétaux
Qui croustillent de sable, on mange des minéraux,
Les visages émaciés se fixent sans se voir
Nous sommes devenus de chacun le miroir,
Nous sommes devenus chacun des étrangers.
Le désert fut l’épreuve que nous n’auront vaincue,
Arrivés aux confins de ce monde connu
Nous n’aurions pu songer plus triste destinée,
Nos noms vont s’effacer sûrement comme ces mots
Dissidents que nous sommes voici notre échafaud.

Et peut-être qu’en poussière nous trouverons le chemin
Portez par les courants chauds et aériens
Un jour nous échoueront sur les terres de nos pères
Ou bien en terre promise, pour l’instant c’est l’enfer,
Je le crains…


Anonyme





Chant III-XI


Hommage à Gorbad Kaskanferr

Il est venu aux soleils levants,
Ce voyageur ébouriffant,
Qui est-il, d’où vient-il ?
Formidable meneur et nain mineur,

Il a remis sa cape aux bons plis,
Epousseté ses chausses salies,
Qui est-il, d’où vient-il ?
Cet ex roi renommé, au bras d’acier,

C’est…. :
Kaskanferr, le grand.
Gorbad Kaskanferr
Yeaahhhh
Oh, Oh, Oh,
C’est…. :
Gorbad Kaskanferr
Kafkanferr le grand.

Il manie la pioche, le marteau
Aussi bien que toise et cordeau
Qui est-il, d’où vient-il
L’invincible cerveau, de ce héro,

C’est…. :
Kaskanferr, le grand.
Gorbad Kaskanferr
Yeaahhhh
Oh, Oh, Oh,
C’est…. :
Gorbad Kaskanferr
Kafkanferr le grand.


Tagazog, An 8001 Engourdissement

PS : "remettre sa cape au bon plis" , expression signifie arranger sa cape pour que celle-ci ne soit plus froissée.

Que d'honneur de me voir attribué un chant du grand Tagazog ^^

Tout simplement excellent

"C'est... :
Goldor... euh... Kaskanferr, le Grand"

Chant III-XI


Interlude de randonneur


Z’auriez pas un élastique histoire que j’répare quelque chose,
Y’a comme qui dirait des fuites,
Dans ma gourde et quand je fais une pause,

J’ai l’gosier vide, je désespère
Et j’boirai bien ma gourde cul sec,
Mais Sirocco m’a cloué l’bec,
Y’a des trous dans ma gourde en fer.

Quelqu’un a-t-il une lanière, une courroie, une corde, un fil,
J’ai mon attirail qui se débine,
Mon sac à dos est bien fragile.

Reviens là satané oiseau,
Je m’en vais te pendre en collier,
Ou à ma ceinture t’attacher…
Te couper le sifflet plutôt.

Vadrouillant le long d’une crête voulant éviter la chute libre,
Un battement de plumes dans la tête,
Failli bien m’ faire perdre l’équilibre,

Sirocco y’a des limites à tout
Et bientôt tu vas les atteindre,
A force d’innocence feindre,
Je n’suis plus dupe de tes sales coups !


Tagazog, an 8002 ap T I

Mon cher Tagazog, tu es bel et bien le plus grand poête nain à ce jour, reconnut dans tout olympia, ton verbe n'a d'égale que ton érudition.
Et quel éloge tu as fait à ce cher Gorbad, incroyable surtout le "Yeaahhhh Oh, Oh, Oh, C’est…. : Gorbad Kaskanferr Kafkanferr le grand." Ca rend pas mal.

Continus comme cela frère, Dyonisos t'écoutes et apprécit tes compositions, j'en suis sur.

Merci à toi Gurdil.

Chant III-XII

Chant à Héphaïstos

Que des entrailles telluriques rejaillisse ton feu étincelant !
Fais trembler nos monts et nos mines à coup de marteau s’abattant.
Sur l’enclume ta force divine façonne les armes et ornements,
Ravive le foyer et noie la lame dans un grand brasier rougeoyant.

Fais couler ta force en mon être et que ta science guide mon bras
Le long de la veine frappée montre-moi la structure du métal froid
Insuffle une âme à cet objet qu’il résonne en toute Olympia
Et qu’à sa vue tout un chacun sache grâce à quel dieu il se forgea.

Que lame, garde et pommeau s’ajustent d’une céleste perfection,
Héphaïstos, prends dans tes mains et équilibre ce divin don,
Donne lui les attributs offerts, la légèreté, la précision
Et que brisé, ce métal renaisse sous ta bénédiction.

Ö Héphaïstos, fils d’Héra, élevé par Thétis et Eurynomé
Nous avons fait les offrandes et sommes tout à toi voués.
Accorde en cet instant à ceux qui te vénèrent et t’ont appelé
Ce vœux de tes enfants forgerons que tu as toujours aimé.


Prière millénaire

Chant III-XIII


Chant de la contemplation


Il pleut au loin vers le Nord Est
Sur les flancs de la Chaîne des Dieux,
Bientôt la rivière de Gaïa
Se gonflera d’un flot épais
Pour nourrir un rivage boueux,
Puis vers la mer s’en ira.

Mon regard passe de la nuée
Et de ses trombes striées d’éclairs
A la forêt des Ombres, secrète,
Pleine de vie, de bestialité.
J’aurais vu le temps de la guerre
Entre ses arbres aller en quête.

Les reflets émeraude perdus,
A la limite de l’horizon
Me remémorent une île déserte
Et ses cristaux à perte de vue,
Dans des galeries d’un noir charbon,
Pris par une GTN experte.

Mes yeux partent lentement vers l’Ouest
L’éclat de Lardanium point
Telle une énorme pépite d’or blanc
Ou un immense portail céleste,
Où miroite l’origine des nains,
Diaphanes et funestes murs blancs !

Enfin mon regard s’envole,
Vers les collines des géants
Dominant la forêt des Cendres.
Combien de vies vont et s’étiolent
Sur cette route nous menant
Vers les elfes, combien s’y firent prendre ?

A présent je quitte mon perchoir,
Un léger vent du Sud se lève.
Le désert de Yaacov fredonne
Des épopées à ma mémoire,
Me réchauffe le cœur de rêves,
Olympia en mon âme chantonne.

Que ce vent tiède est éphémère,
Bientôt la neige viendra manger
Les prairies et roches détrempées
Comme la nuit mange la lumière.


Tagazog , An 8004 Fin de la Saison des Longues Pluies.