Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Soirée festive...
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Soirée festive...
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Dernière réponse le 05/11/2006 à 20:31

elfe Par Polonëll Hal'Uechïr  le 04/11/2006 à 14:27

Quelle gueule de bois ! Quel mal de crâne ! Je n'aurais pas du être aussi festif hier... Et d'ailleur qu'ai-je bien pu faire hier soir ? Je suis fourbu courbatu, vaseux... C'est encore pire qu'après un accrochage avec ces diables d'olympiens... Je regardai un instant autour de moi, le cerveau embué par les vapeurs éthyliques de la veille... Satané Vassili, pourquoi m'avoir trainé jusqu'ici... Et où était-il ce cher nain? Le dernier souvenir que j'avais de lui devait remonter à plusieurs heures dejà : il était affalé sur une table, une chope à moitié vide à la main, marmonant d'incompréhensibles paroles, levant parfois la tête pour absorber une nouvelle quantité d'alcool et retombant bien plus vite qu'il ne s'était élevé... C'était sans doute ce qu'il appelait se mettre une mine, expression typiquement naine, utilisée à l'origine par les ouvriers de Kazad qui descendaient dans les profondeurs d'Olympia pour en extraire des ressources ou parfois même d'immaculés joyaux. Inititalement l'expression était associée à « en tête », « se mettre une mine en tête », ce qui signifiait en connaître les moindres recoins, en apprendre le plan dans ses moindres détails. Un unique nain était désigné pour cette tache, afin de pouvoir remédier à un égarement potentiel de la précieuse carte dans la pénombre de leur lieu de travail. Ce fort travail intellectuel était la source de violents maux de têtes et les nains concernés par cette activité s'occtroyaient fort souvent des heures de sommeils supplémentaires. L'expression dériva un beau matin, lorsqu'un nain ayant passé une nuit dédiée à la beuverie rentra chez lui avec la ferme intention de ne rien révéler à sa femme de ses frasques nocturnes. Voulant malgré tout lui demander de quoi appaiser ses douleurs craniennes, il pretexta qu'il s'était mis une mine en tête. L'anecdote amusa beaucoup ses collègues et l'utilisation de cette phrase entra bientôt dans le vocabulaire courant... Au fil des années, suite aux abus de langages répétés, l'expression se transforma en « se mettre une mine »... C'était Vassili qui m'avait expliqué cela... Mais pas hier soir bien sûr, il en aurait été bien incapable... Quand à moi je ne m'en serais sans doute pas rappelé, mes souvenirs étant si flous...

J'observai la chambre dans laquelle je me trouvai... J'étais affalé dans un grand lit, entouré d'un mobilier des plus sommaire... Des tapisseries aux couleurs chatoyantes couvraient les murs, emplissant la pièce d'une douce chaleur...Un grand bac emplit d'eau fumante se trouvait au centre de la pièce, un appel à la toilette matinale. Je me levai difficilement, le contact de mes pieds avec pierre froide me fit frissoner et je reprimai difficilement l'envie de retourner me blotir dans mes draps afin de sombrer à nouveau dans un profond sommeil... Delicieuse perspective en vérité, mais qui ne promettais pas une journée fructueuse... Je me dirigeai donc vers le baquet et me plongeai dans l'eau... Ceci fait je m'habillai et decidai de quitter la chambre. Je me retrouvai dans un grand couloir au bout duquel se trouvait un escalier. Je descendis celui-ci et me retrouvait dans la pièce principale de la taverne. Le bar à ma gauche, l'estrade à ma droite... Des images du début de soirée me revinrent en tête : une dizaine de nains frappant avec leur manche de hache sur d'enormes tambours, donnant un rythme barbare sur lequel se calait un espèce de violoniste unijambiste lancait une danse endiablée... Et là des dizaines d'individus de toutes espèces, au milieu de la piste, dansaient ensemble dans une espèce de transe archaïque, agitant leur corps au rytme des tambours et poussant en coeur des cris que l'on qualifierait de bestiaux si il n'avait été précisé que c'était un chant... Charmante soirée... J'avais quant à moi choisit de gouter aux différents alcool que Vassili c'était mis en tête de me faire gouter, avec parcimonie initialement... Je m'étais donc installé à sa table et quelques un de ses amis nous avait rejoins... La suite est beaucoup plus flou, surtout à partir du 8ème ou 9ème verre... Mais il me restait néanmoins l'image d'un flou artistique...

Je me rendis d'un pas mal assuré vers le bar. Un géant au ventre bedonnant et au faciès joyeux me présenta la note pour... deux personnes. Je le regardai d'un air suspicieux et lui demandai ce que signifiait ceci. « L'olympienne qui vous accompagnait cette nuit est partie tôt ce matin... Comme elle n'est pas passée par notre caisse, j'en ai déduit que c'était à vous de régler la note... »... Je le regardai d'un air ébahit «  L'olympienne ?Mais... » La suite de ma phrase disparue en un gargouilli stupéfait démontrant d'une manière poignante de vérité mon incrédulité croissante. Une olympienne... Mais qu'est ce que j'avais pu faire cette nuit ? Je ne pensais pas avoir bu au point de m'éloigner si grandement de mes valeurs résolument anti olympienne. Mes sentiments envers ce peuple approchait de la haine absolue et je m'étais toujours dit que le meilleur olympien qui soit était l'olympien mort. Et voilà que je me retrouvai avec une olympienne, un soir, dans MA chambre... J'espèrai tout au moins que je n'avais fait que l'acceuillir pour dormir, peut-être qu'un élan de générosité avait ébranlé mon coeur affaiblit par l'alcool engloutit... L'esprit en proie à de multiples interogations, je réglai néanmoins la note et demandai au géant où je pourrai retrouver mon ami Vassili. Il m'indiqua que celui-ci était sorti et m'attendait sans doute à l'extérieur. Je décidai donc de le rejoindre, espérant que malgré son état de deliquescence avancé d'hier soir il pourrait me renseigner sur mes faits et actes de soirée...

Il était assis sur un banc de pierre, adossé au mur de la taverne, le regard un peu vague, la barbe en bataille... Il me regarda approcher... Après l'avoir salué je m'assis à ses cotés... « Alors p'tit t'as bien dormi ? » me demanda t'il. Etait-ce une allusion mesquine à l'olympienne ? « C'est pas moi le petit tu sais... » Forcement... Que dire d'autre ? Oui bien sûr j'avais bien dormi, et vu la position des soleils dans le ciel j'avais dormi longtemps... Mais j'étais perturbé par les révélations matinales qui m'étaient faites... A n'en pas douter je ne recommencerais pas à boire avant longtemps. « Comment vas ta chérie ? » me dit-il alors... Il arborait un air satisfait et sarcastique, et son sourire ne fit que s'amplifier lorsqu'il constata le soudain changement de teinte qui s'oppérait sur mes traits... « Ma chérie ? » Cela devenait vraiment tragique, à la limite du catastrophique... J'allais proposer mes services à l'université de Na'helli pour parler des méfaits de l'alcool à la jeunesse elfique, c'était obligatoire... « Oh bien sûr on peut lui reprocher d'être olympienne... mais elle était vraiment jolie tu sais, tu ne te rapelles même plus de ça ? ... Vu ton état ca ne m'étonne pas... » Et le sien ? Comment pouvait il se rappeler de ça ? Il me paraissait être dans la plus totale incapacité de penser, de voir, de réfléchir... Comment cette outre à bière, que dis-je ce tonneau, pouvait avoir des souvenirs de la soirée passée ? Il se moquait, c'était necessaire, c'était un coup monté... Enfin, un coup monté qui m'avait couté une chambre pour deux personnes... Mais il me relata les faits avec précision, riant de mon oublie, mais accentuant sans aucun doute les détails de mon ivresse. Elle était venue me chercher, sans doute elle aussi quelque peu éméchée par un début de soirée festifs et arroséee, puis nous avions suivis la foule hurlante dans ses danses effrenées, portés par l'effet groupal... Bon au moins elle était jolie, je n'avais pas tout à fait renié mes principes... Mais aurais-je vu la différence ? Sans doute pas... Si cela venait aux oreilles de Nippalür j'en entendrais parler pendant des siècles, moi qui ne cessait de me moquer de ces conquètes passagères et de son alcool facile... Il nous avait finalement perdu de vue, mais certain de ces amis nous avait vu monter à l'étage, bras dessus, bras dessous, sans doute pour nous entre empécher de tomber... Puis plus rien... Il ne lui restait plus que l'image d'une foule en délire, d'une musique sourde et lourde, au rythme saccadé... Il s'était quand à lui endormi sur la table... C'était sans doute bien moins confortable que mon lit...

Je ne me posai pas longtemps de question sur le pourquoi le comment de cette soirée... C'était inutile, je n'en saurai pas plus... Trop long et trop difficile... Nous nous remîmes en route en fin de journée, vers de nouveaux lieu, de nouvelle demeure... J'avancai malgré tout penseur... Une olympienne... Nous devions réellement être inconscient...

Attention l'abus d'alcool est dangereux pour la santé




[Sentinelle]
Elfe Noble

elfe Par Sylia Leïthael  le 05/11/2006 à 20:31

Traitre ! T'as de la chance que ce soit bien écrit