Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Surprise par la mort !!!
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Surprise par la mort !!!
Topic visité 414 fois
Dernière réponse le 22/11/2006 à 19:01

hs Par Lya  le 08/11/2006 à 17:38

(Cette chronique est intimement liée à celle de Samir "Quand l'élément prend le dessus !")





Lya rouvrit les yeux et porta la main à son ventre. Il n’y avait plus de plaie.

Elle regarda autours d’elle et un courant d’air à la fois brûlant et glacial souffla sur ses épaules. Elle était aux enfers… Elle était morte…
Une peur panique s’empara d’elle. Que c’était-il passé.
Des images lui revinrent subitement par flash. Samir… C’était Samir, son ami qui l’avait tué…

Comment était-ce possible ? Puis elle se souvint…
Le regard de flammes de Samir emplit soudain sa mémoire la tétanisant à nouveau.


Elle discutait avec Raven de sa réelection au titre de Conseillère et soudain, Samir avait surgit de nulle part, brandissant son espadon qu’il s’apprêtait à abattre sur elle. Raven l’avait alors attiré vers lui pour la protéger, mais la petitesse de la grotte les avait très vite contraint à se retrouver dos aux murs.

La surprise qui s’était emparé d’elle, l’avait empêché de faire le moindre geste pour esquiver ou encaisser le coup. Elle était comme hypnotisée par le regard incendiaire de Samir.

Samir l’avait envoyée valser du revers de la main. Raven ne pouvait rien, la fureur du vieux géant semblait dirigée contre elle et décuplait ses forces. Puis, comme s’il la regardait pour la dernière fois, Samir avait laissé le temps à Lya de reprendre ses esprits et de se redresser. Elle s’était remit debout et avait regardé Samir dans les yeux, une haine sans nom semblait y voguait. Elle avait fièrement relevé le menton, narguant presque celui qui allait la tuer.
Le second choc avait été tellement violent, Samir l’avait pourfendue avec son espadon, qu’elle avait perdu connaissance immédiatement. La mort s’était empressée de s’emparer d’elle, laissant son corps sans vie, gésir dans une marre de sang, devant un Raven aux yeux exorbités. Tous avait été trop vite, il n’avait rien pu faire pour empêcher ce massacre.



Elle était à présent bien loin de la grotte. Elle était dans le royaume d’Hadès et avait la bien nette intention d’en sortir au plus vite.
Il fallait alerter immédiatement Elisenda. Il était inutile de prévenir Raven, elle était certaine qu’il ne tarderait pas à la rejoindre au pays des morts.

Elle s’assit par terre et ferma à nouveau les yeux. Les séances de méditation de Kowu, allaient enfin porter ses fruits.

Elle fit le vide en elle et se concentra sur l’aura d’Elisenda. Et entra en contact avec elle afin de l’avertir de sa mort et des circonstances de celle-ci.


Lya rouvrit les yeux, se releva et commença à marcher en direction de la sortie, elle ne laisserait personne, pas même Hadès, l’empêcher de retourner à l’air libre.





hs Par Lya  le 08/11/2006 à 22:10

Petite modification de la chro de Samir et de la mienne pour au moins être en accord sur la façon dont Lya est morte...

La modif de Samir arrivera très vite



nain Par Tagazog  le 09/11/2006 à 15:23

mais pourquoi...qu'est-ce qui lui a pris à Samir...on veut savoir !!



"L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"

[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs]
[Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"]

elfe Par Here'al Tanuil  le 09/11/2006 à 15:26

Ouais, pareil, on veut savoir . M'est avis que les hommes et femmes sauvages vont avoir affaire aux géants et aux nains d'ici peu...



Prenez garde à ceux que le Monde dota de conscience ; ce sont les plus versatiles des êtres, et leur coeur peut cacher beaucoup de bien comme le mal le plus absolu.

hs Par Lya  le 09/11/2006 à 20:05

Bah écoutez je vais vous avouer un secret... Moi aussi j'aimerai bien savoir :d...
C'est pas que j'ai pas apprécié de mourrir (euh si j'ai pas apprécié... ) Mais j'aimerais bien aussi savoir pourquoi je suis morte



nain Par Kyp, l’Explosif  le 09/11/2006 à 20:18

Ben il a maqué qu'il ferait la suite quand Death et moi nous serions décidés, mais ça fait 24 heures maintenant. J'espère juste que ce sera plus clair que sa première partie.



Kyp.

"Finies les journées du bonheur..."

hs Par Raven  le 09/11/2006 à 20:19

Comme l'avait pensé Lya, Raven ne mit pas longtemps avant de la rejoindre dans les Limbes d'Hadès. Après ce qui était arrivé à son amie, il ne pouvait pas espérer survivre, vu le nombre de Géants et de Nains qui l'entouraient.
Tous s'étaient d'ailleurs interposés entre lui et la sortie et pour un vieil Homme Sauvage comme Raven, forcer un barrage de Géants est du pur suicide.

Il espérait donc pouvoir passer entre leurs jambes et se faufiler jusqu’à la sortie pour tenter de fuir la folie qui semblait s'être emparé de Samir, lui qui avait si chaleureusement accueilli la délégation Sauvage lors de la fête.

Mais il n'eut même pas le temps de bouger. L'attaque n'était pas venue de Samir qui semblait comme possédé, mais du Roi des Nains. Il s'était tourné vers Raven, dégaina sa rapière et la pointa vers lui. N'étant pas entrainé au combat, la rapière vint taillader le corps mince et âgé du Sauvage par trois fois, ce qui ne mit pas tout à fait fin à la vie de Raven. Mais sitôt le Nain se reculait-il pour rengainer sa rapière que Raven vit s'approcher de lui Deathscythe avec ce qu'il prit pour un cristal de mana à la main. Mais un cristal n'aurait pas été aussi tranchant. Un voile noir se superposa au regard de Raven, la mort avait été subite, il n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait.

Quelle folie avait bien pu s'emparer des Géants pour qu'ils trahissent les Sauvages de la sorte ? Que le Roi Kyp ait une dent contre eux c'était compréhensible, mais pourquoi les Géants ? Ou bien tout cela avait-il été prévu depuis le début ? Raven n'arrivait pas à se convaincre de cela, les Géants auraient alors fait preuve d’une hypocrisie incroyable lors de la fête ?



hs Par Lya  le 14/11/2006 à 20:10

Lya ne connaissait des Enfers que ce qu’elle en avait lu. Elle fouilla dans ses souvenirs, à la recherche d’indices, pouvant l’aider à sortir au plus vite de ce trou. Elle savait que le Royaume d’Hadès, un endroit qui effrayait même les dieux, était relié au monde des vivants par des cavernes insondables et cinq rivières souterraines. L'Achéron, le fleuve de l'affliction, le Styx celui de la haine, le Léthé celui de l'oubli, le Cocyte, celui des gémissements et enfin le Phlégéthon, le fleuve de feu. Elle savait aussi que Charon, le nocher des Enfers, faisait traverser aux âmes des morts le Styx pour les emmener dans l’autre monde, celui dont on ne revient pas et que Cerbère, le chien à trois têtes et à la queue de dragon, empêchait quiconque de ressortir.

Il fallait donc dans la mesure du possible éviter ces deux créatures, et se tenir éloignée du Styx.

Elle marchait dans les enfers depuis un long moment déjà, cherchant dans les méandres de son cerveau une solution, s’enfonçant toujours plus dans les ténèbres. Pourtant Lya avait l’impression de tourner en rond, sans cesse le même paysage désolé, un sentier de pierres tranchantes, une végétation moribonde, et un ciel à la lumière dérangeante. Elle était certaine d’être déjà passée devant ce rocher sinistre. La lassitude et la monotonie du paysage, réduisait sa vigilance, et l’attention qu’elle portait à ce qui l’entourait.

Insidieusement, la désolation qui l’enveloppait la contamina. Lya ne sentit pas ses forces l’abandonner peu à peu et se laissa gagner par la morosité ambiante. Sa colère envers Samir et le peuple géant s’affaiblissait et une sourde mélancolie l’envahissait imperceptiblement. La souffrance cachée par la colère fit doucement surface. Esseulée, entourée de ténèbres, Lya perdait peu à peu le goût de la vie.

Seul le silence aveugle était là pour lui tenir compagnie. Et le silence l'appelait. Le silence murmurait "Approche, Lya, approche!" Elle trébucha sur le sol inégal du sentier, se cogna à la paroi de pierre. Sa peau meurtrie à présent ne la protégeait plus. Elle avait froid. Elle tremblait et pour se réchauffer enferma sa souffrance au plus creux de son ventre.
Elle marchait, marchait, marchait, toujours plus accablée de minutes en minutes. Le noir passé prenait l'aspect d'une brume. Ses pieds s'enfonçaient dans la vase d'un marais. Et puis, au détour d’un méandre, elle manqua de percuter quelqu’un. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre ce qu’elle avait devant les yeux. Les âmes récemment mortes, meurtries, apathiques et veules, marchaient en file indienne ininterrompue. San réfléchir, et comme mue par un désir incontrôlé, elle leur emboîta le pas et arriva bientôt en vue du Styx, le fleuve immobile qui cernait les Enfers. Ses yeux furent attirés sur Charon, qui se tenait immobile, debout sur sa barque. Charon ne disait rien, ne bougeait pas. Il n'y avait pas de bruit. Seul le bruissement des âmes troublait légèrement le calme envoutant. Pourtant Lya entendait, elle entendait une voix, qui l’appelait, l’attirait "Approche, Lya, approche !"



elfe Par Kowu  le 16/11/2006 à 18:57

HRP/Ceci est la suite de cela et devient chro commune /HRP


Perdu dans le pays des morts, perdu dans sa tête sans plus un espoir, il attendait que le temps passe sans vraiment savoir ce qu’il ferait. Sans ciller, il fixait le Styx et les morts, spectacle fascinant, montant un par un dans la barque du Passeur. A chacun de ses passages, les Enfers s’emplissaient un peu plus. Il se demandait qui étaient ces morts et qui ils avaient été avant. Que faisaient-ils ? A quoi aspiraient-ils ? Avaient-ils choisis de mourir ?
L’Enfer prenait l’espoir de ses visiteurs sans jamais le leur rendre, jamais. Lui pensait pouvoir échapper à cela en arrivant, car de l’espoir se disait-il, il n’en avait plus. Mais il semblerait qu’il se soit trompé et que l’Enfer se soit acharné à lui en arracher les derniers lambeaux.

Lya ?

Il sursauta et sentit un pincement à l’endroit où devrait battre son cœur. Pourquoi n’était-elle pas remontée ? Elle se tenait là, au milieu des âmes en peine attendant l’arrivée du Passeur, belle malgré sa pâleur cadavérique. Elle semblait être la princesse des morts. Personne cependant, à par lui, admirait sa grâce, personne ne la connaissait comme il la connaissait ou croyait la connaître car il n’était plus sur de savoir qui il était lui même… Les yeux de la jeune femme d’habitude si beaux, dans lesquels il s'était perdu maintes et maintes fois, fixaient le fleuve des morts.

La barque du Passeur arriva et s’arrêta face à elle. Alors que Charon semblait l’appeler à le rejoindre et à se mêler au peuple d'Hadès, Lya fit les premiers pas qui la séparaient de la barque. La caverne entière fut alors déchirée par un hurlement douloureux :

Non !

Il courut et, l’attira contre lui, avant qu'elle ne prenne place dans l'embarcation, l’enlaçant pour être certain que la vie ne l’avait pas totalement quittée.
A nouveau, il se produisit ce phénomène si doux et étrange, un peu sucré et enivrant. La chaleur passait d’un corps à l’autre, échange du flux de vie qui palpitait encore en chacun d’eux.
D’une main, alors qu’il la retenait pour ne pas briser le fragile lien qui les unissait, il caressa sa nuque puis sa main dériva le long de sa joue avec une douceur extrême. Il savait que si la mort se saisissait d’elle, comme elle l’avait fait pour Tyneth, il ne la lâcherait pas préférant perdre la vie dans ses bras que perdurer sans elle.
Ils se taisaient de puis plusieurs minutes déjà, sans vraiment savoir pourquoi ni chercher à comprendre.
Soudain, il brisa le silence :
Qu’est-ce que… Pourquoi tu…

Elle semblait ne pas l’entendre, comme si son esprit avait déserté son corps. Il supplia :

Ne pars pas. Ne vas pas là où je ne peux te suivre. Je suis trop lâche pour cela. J’ai trop peur des conséquences. Mais si tu pars, je ne pourrais plus vivre. Sans toi, je ne pourrais pas…



hs Par Lya  le 17/11/2006 à 20:48

Lya n’entendait rien d’autre que la voix de Charon, l’appelant à monter dans la barque, lorsqu’elle fut violement détournée de sa route. Quelque chose ou plutôt quelqu’un l’empêchait de sombrer dans ce néant qui l’invitait. Elle ne pouvait résister à l’appel du passeur, pourtant une poigne de fer la maintenait à bonne distance du Styx.


Ses yeux encore hagards, l’instant d’avant, cillèrent imperceptiblement. Elle jeta un regard vers le passeur puis les posa sur l’obstacle qui la détournait de son chemin si clairement tracé. Ses sens semblaient engourdis, sa vue était brouillée, les sons qu’elle percevait étaient comme ouatés. Mais, en même temps qu’un vague murmure semblait surgir du néant, sans être réellement audible, elle ressentait une étrange chaleur au creux de ses entrailles. Elle finit par distinguer une forme humanoïde, de longues oreilles effilées se découpant dans le contre jour de la pénombre, un regard luisant d’inquiétude, et puis le battement d’un cœur : babam… babam… babam...

Tiraillée entre la voix captivante de Charon et cette silhouette au contour familier, Lya ferma les yeux, indécise. La bataille qui se jouait entre son corps et son âme l’empêchait de prendre conscience de ce qui se passait. Elle ne vit pas l’intensité du regard de son ami fléchir, ni ne perçut le rythme envoutant de son cœur faiblir doucement. Encore dans un état second, Lya sentait pourtant naître en elle, une nouvelle énergie, puissante, forte et vigoureuse, invincible… Peu, à peu, la perception de son corps s’aiguisait, le froid qui l’engourdissait, laissait place à une tiédeur suave et sucrée, elle sentit son sang battre à nouveau à ses tempes. Elle rouvrit les yeux, plus déterminée que jamais à se battre, se battre, pour sortir d’ici, sortir d’ici pour vivre, vivre pour comprendre... La vision qu’elle découvrit, la saisit d’angoisse…

KOWUUUU !!!!

Ce fut son cri qui envahit les enfers cette fois-ci… Elle venait de réaliser d’où lui provenait cette formidable énergie. Elle avait pratiquement vidé Kowu, son ami, son frère de tout son fluide vital. Il tenait à peine debout, mais plus que la pâleur cadavérique de son visage, ce fut ses yeux qui frappèrent Lya, qui crut un instant l’avoir tué. Le visage pourtant souriant, le regard éteint de l’Elfe témoignait de sa résignation.

Ce constat acheva de sortir Lya de sa léthargie, Kowu était un battant, au même titre qu’elle-même. La résignation ne faisait pas partie de son caractère. Cet endroit était funeste, la mélancolie et l’abattement qui touchait sévèrement tout ceux qui y séjournaient, allait leur être fatale, il était temps pour eux de sortir de là…

Réalisant qu’elle était encore au creux des bras de l’Elfe, Lya, mue par la peur, repoussa Kowu, se détachant ainsi de l’étreinte dans laquelle il la gardait.



Par Google  

elfe Par Kowu  le 19/11/2006 à 14:54

Le fait d’être si proche d’elle l’avait fait sombrer dans un étrange état cotonneux. Il se sentait léger, comme hors de la réalité. En fait, alors qu’il suppliait toujours Lya de rester, sa voix n’affichait plus cette grande détermination qu’il avait quelques minutes auparavant. Il se sentait de plus en plus léger, sensation bizarre et anormale, pourtant si douce. Sa vue se brouilla alors qu’il ressentait un grand froid en lui.

Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il comprit. Sa vie s’écoulait petit à petit de son corps à celui de Lya. Dans son esprit, la contradiction devint totale. Il avait peur de perdre Lya, il voulait qu’elle vive mais il avait peur de mourir. Il savait pourtant qu’il devait faire un choix, et qu’en lui son cœur avait décidé. Lya était son choix. Il la perdrait par la mort, mais au moins elle vivrait. Pourtant, alors que le froid remontait le long de son corps, tordant ses boyaux, la terreur lui imposait de réclamer sa propre survie.

Lya… dit-il d’une voix torturée par la douleur, presque chevrotante.

Tout son corps se glaçait, alors qu’autour de lui, il ne distinguait plus qu’une brume opaque de laquelle se détachait la svelte silhouette de Lya. Les sont prirent de l’ampleur, et arrivèrent comme amplifiés à ses oreilles, comme ralentis.

Lya… souffla-t-il sur un ton implorant.

Comme soudé à elle, sans pouvoir s’écarter, son étreinte n’avait plus rien de sa force première. Il crut que les rôles s’étaient inversés et que s’était elle qui le soutenait. En fait, c’était là la réalité. Lya l’avait bel et bien étreint à son tour, inconsciemment, savourant la douce chaleur qui filtrait de son corps.

S’il te… plait…

Les yeux exorbités de terreur, il se raidit et devint aussi figé qu’une statue. Il serrait les dents à les briser. Il ne voyait plus qu’elle, vampire magnifique reprenant de la vigueur.

Lâche moi…

Il comprit que la mort était inéluctable, ou plutôt accepta ce fait, et il cessa de se débattre, résigné. Dans un dernier sursaut de lucidité, alors qu’il perdait peu à peu conscience, il fixa l’image de la jeune femme dans sa tête.
Je t’aime…

Alors qu’il sombrait dans l’inconscience, il fut rejeté contre le sol.



hs Par Lya  le 19/11/2006 à 16:00

La vision de Kowu, gisant inconscient sur le sol des Enfers, eut pour effet de ranimer la lucidité de Lya.

Elle se précipita à ses côtés et le secoua, terrifiée à l’idée de lui avoir ôté la vie. N’obtenant aucune réaction, elle le gifla de toutes ses forces.

Tu n’as pas le droit de me laisser, reviens, reviens !!!

Kowu ouvrit peu à peu les yeux, fixant d’un air hagard la noire voûte de la caverne. Il sentait une bien étrange chaleur sur ses joues alors que le reste de son corps semblait glacé.

Lya attendait, qu’il dise un mot et le vit porter la main à sa joue avec le plus grand plaisir. Il était vivant. Elle lui sourit, puis lui tendit une main amicale pour l’aider à se relever.

Kowu… Il faut partir… Partir loin de ce Styx, qui nous ronge de l’intérieur, et qui pourrait bien nous être fatal… Partons…

Sans lui laisser le temps de réfléchir, elle l’entraîna le plus loin possible de l’influence néfaste du passeur.
Kowu avait bien du mal à suivre son rythme, vacillant à chaque pas, il s’accrochait désespérément à la petite main frêle mais pourtant ferme de la Femme Sauvage
Lorsqu’elle estima la distance suffisante elle s’arrêta et plongea son regard dans celui de son ami qui reprenait peu à peu des couleurs.

Et maintenant ? C’est par où ?

Les yeux de l’Elfe cherchèrent à éviter ceux de la jeune femme, alors que des pensées honteuses lui venaient à l’esprit. Il avait tué, tué plus d’une fois ces dernier temps, et il avait échoué, échoué dans sa mort qu’il trouvait méritée. Comment pourrait-il le lui dire ?

Lya fronça les sourcils, et sentit une immense colère monter en elle. Les pensées de l’Elfe l’assaillaient et la meurtrissaient de l’intérieur.

Je t’interdis de penser ça... De toutes façon tu n’as pas le choix, tu m’accompagneras jusqu’à la grande porte. Je ne la franchirai qu’une fois que je serais assurée que tu sois bien de l’autre côté. J’ai perdu un ami aujourd’hui, je refuse d’en perdre un deuxième.

Lya releva le visage de Kowu et capta son regard.

Maintenant tu vas m’écouter petit Elfe têtu. Nous nous en sortirons ENSEMBLE car nous avons besoin l’un de l’autre. Je ne t’aime pas certes comme tu le souhaiterais, mais je tiens bien plus à toi que tu ne peux l’imaginer. Tu es mon ami, mon frère, nous avons tant partagé…

Lya passa une main triste sur la joue de l’elfe qu’elle avait giflé avant d’y déposer un baiser des plus tendres.

Rentrons, s’il te plait, rentrons à la maison…






elfe Par Kowu  le 19/11/2006 à 16:02

Evitant d’entrer dans un jeu où il se savait perdant, sachant parfaitement que la volonté de Lya était plus solide qu’une chaîne de montagne alors que la sienne chancelait comme une flamme au vent, il enchaîna :

La porte est quelque part. Elle apparaît ici ou là… Suivant le bon vouloir d’Hadès…

Il embrassa la caverne du regard comme pour indiquer que le chemin n’était pas fixe et que la chance jouait beaucoup. Il se releva, un peu plus ferme sur ses appuis, et il se mit en route, évitant soigneusement les regards courroucés de Lya.

La chance était avec eux, au détour d’une caverne, ils se trouvèrent face à une étrange luminescence…Entourée de milles étoiles tourbillonnantes vers un cercle aussi lumineux que les Titans qui éclairaient Olympia, la Porte de l’Enfer apparut devant eux. Fière et imposante, écrasant de son poids l’once de joie ou d’espoir restant aux âmes damnées, elle s’élevait dans le ciel infernal.

Ils s’approchèrent doucement, l’une impressionnée par la prestance de la porte, l’autre retardant le retour à la réalité.

Lya regarda Kowu, puis lâcha sa lentement sa main avant de le pousser à travers la porte ne lui laissant pas le choix d’une échappatoire.

Rendez-vous de l’autre côté…

Il se cassa la figure au travers de la lumière, et se retrouva le nez contre les pavés de Na’Helli.

Lya, prit une profonde inspiration, et s’avança dans le halo lumineux, sans se retourner.

L’image de sa cité, étira un sourire sur ses lèvres.



nain Par Durin Sköldrak  le 22/11/2006 à 19:01

Grumf…

La tension dans la caverne était aussi lourde que le marteau de Kardrim, depuis que Durin était arrivé. La marche avait été longue, jamais Durin n’avait parcouru autant de lieux par l’ouest, et le paysage de ces nouvelles contrées lui étaient totalement inconnu. Les géants étaient présents en nombre, et l’agitation et l’attente se faisait grandement sentir.

« Tyger, Ghötor ! Au boulot. »

Tous les gardes n’étaient pas encore présents, et Durin décida de se reposer contre une paroi rocheuse de la grotte. Trop faible pour pouvoir récolter quoi que ce soit, le vieux nain ne pouvait qu’attendre, essayant de se changer les idées comme il le pouvait.

Non loin de lui, Durin remarqua une flaque de sang séché, et détourna son regard. Il avait été mis au courant la veille du drame par son souverain, avec pour ordre de ne pas s’en mêler. Pourtant, il aurait été si facile d’envoyer un message sans compromettre sa position, un simple pigeon. Durin avait du mal à regarder sa lâcheté en face. Personne ne pouvait comprendre dans cette caverne loin de tout, car si peu connaissait les liens entre Durin et Lya.

Durin décida de se lever et d’attendre dehors le reste de la garde, les marques sanglantes lui donnant des nausées. Il sortit de la caverne, et se posa, là, au milieu de nulle part.


« Ainsi, les évènements sont en marche. »

Durin contemplait l’horizon, ainsi que son destin en marche, impuissant. Lui qui avait tant redouté un jour d’être confronté à ses sentiments en plein champ de bataille. Cogitant inlassablement sur ce qui se passerait, dans les prochains moments de tourmente, où elle serait en face. De l’autre côté de la bataille.

« Nous en avons déjà discuté » se rappela t’il d’une conversation qu’il avait mené il y a peu. Leur attitude l’un envers l’autre ne faisait aucun doute, mais Durin craignait de voir mourir devant lui une personne qui lui était plus cher que la majorité de ses éléments, auquel il était déjà très proche.

Une main familière se posa sur l’épaule de Durin. C’était Tyger.


« Commandant, il est tard, le froid tombe vite dans ces plaines, vous devriez rentrer.

Non, je coucherai dehors ce soir. »

Tyger comme la majorité des gardes était habitué à ne pas poser de questions indiscrètes quand le vieux nain n’était pas dans son assiette. Et Tyger s’exécuta tant bien que mal à monter un camp sommaire pour passer la nuit.

« Deflagrator dit qu’il ne faut pas se montrer en évidence dehors vous savez.

Ca suffit, je ne mettrai pas les pieds dans cette caverne tant que je serais en sécurité dehors. Deflagrator ne sait pas à quel point les actes qui se sont déroulés ici sont mauvais, ni l’ampleur des évènements qu’ils causeront. »

Tyger se courba devant le commandant et se retira autour du feu pour y monter la garde. Durin partit alors se coucher, espérant que demain serait un autre jour, tout en sachant très bien que celui ci ne ferait que le rapprocher de l’inéluctable.



Durin Sköldrak, vieux Maitre des Runes, en quête de réponses à travers Olympia.

Le siège de la garde de pierre