L'enfance forge l'esprit futur | |
Topic visité 161 fois Dernière réponse le 02/01/2007 à 23:44 |
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Un noble Lardanien grimpait fièrement la ruelle qui menait au centre de la cité. Ses habits de soie flottaient dans le doux vent printanier tandis que son épée richement ouvragée, symbole de pouvoir, émettait un bruit régulier qui se mélangeait au brouhaha environnant. Quelques marchands épiaient le chevalier qui pénétrait alors dans une imposante habitation, gardée par deux soldats. L’intérieur du bâtiment était luxueux, spacieux. Un grand hall circulaire fait de marbre et d’or trahissaient l’aisance de l’olympien, sûrement était-il un diplomate ou peut être même un Paladin de Salminar. Au fond, des longs escaliers scintillants s’écrasaient comme une vague sur le sol propre de la maison, alors qu’un jeune enfant les dévalaient sans retenue…
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * J’entendais mon père entrer enfin, cela faisait un mois environ que je ne l’avais pas vu. Ma mère m’avait informer qu’il était en mission secrète pour l’impératrice, mais que je ne pouvais en savoir plus. Durant toute cette période l’inquiétude me rongeait progressivement, je surveillais chaque soir le lit de mes parents, espérant y trouver mon père allonger dessus. Parfois même il était vide, même sans ma mère Ambre, me laissant seul sous la garde d’un soldat. Le bruit des ses pas de fer, je les reconnus immédiatement. Sans attendre je descendis les escaliers et plongea dans ses bras en sautant, comme je le faisais toujours, avant qu’il ne m’attrape au vol et me sert contre son plastron doré. Il m’embrassa sur le front et me déposa délicatement, passant ensuite sa main gantelée dans mes cheveux bruns. Je le regardais fièrement, vêtu de sa tunique qui lui allait si bien. Une protection noir et dorée le recouvrait globalement, à sa taille pendait une longue épée à deux mains, très rare d’après ce que me disait ma mère, offerte par Salminar elle même pour les loyaux et bon service rendus par mon héros, Lucius, mon chère père. « Alors Constantin, comment se passent tes cours d’escrime ? » - « Très bien père, je suis le deuxième de l’école ! » - « Deuxième ? Ce n’est pas suffisant ! Travail encore jusqu’à ce que tu sois le premier, comment veux tu faire honneur à ta famille si tu te contentes d’une deuxième place ? » Honteux, je baissais le regard, finalement il n’avait pas tord, seul les meilleurs survivaient ou réussissaient dans la vie. Cette dure réalité, il me l’a montrait sans cesse, toute situation ou l’un était plus fort que l’autre avait le droit à sa remarque. ‘‘Si tu veux dominer plutôt qu’être dominer, travails, travail et travails encore et encore, car c’est la seule solution.’’ Ambre m’accompagna jusqu’à mon père qui posait sa cape vermillon dans les bras tendus d’un servant, et je la vis l’embrasser tendrement sur les lèvres. Cet Amour qui existait entre eux me fascinait, malgré la distance, malgré les beaux chevaliers et prétendants qui tournaient autour d’elle lorsque mon père combattait l’ennemi, rien n’ébranlait ce sentiment pure et doucereux qui réchauffait mon cœur heureux. « J’emmène Constantin s’entraîner avec moi au château, un Commode doit apprendre à affronter plus fort que soit. » Le regard rassurant que m’adressait ce glorieux olympien me fit sourire, un sourire inéluctable, qui étire vos lèvres lorsque vous entendez une parole qui vous évoque des sentiments universels. Je sortis de la maison et marchait aux côtés de mon père, je devais augmenter la cadence pour rester à sa hauteur, pour voir ses yeux emplit de fierté, presque provocateur, se regard que lance un conquérant sur une colline ennemi se disant : bientôt tu sera sous mon contrôle. Après quelques minutes nous pénétrâmes dans une cours, bordant le château de l’impératrice Salminar. Je remarquais des chevaliers qui trottaient sur leurs montures, exécutant des figures techniques et autres mouvements équestres. Un olympien s’approcha de nous, couvert d’une sorte de tunique en cuir sale d’ou ses deux gros bras costauds pendaient, tenant un équipement étrange. D’une voix rauque et grave, il salua mon père avec estime, avant de me regarder avec curiosité. « Voici donc le fils du Paladin Commode, le portrait de son père ! Il fera sans aucun doute un preux chevalier. » - « C’est certains… Constantin, prends cette épée en bois et prépare toi dans l’arène que tu vois juste là. » - « Oui père. » Je pris l’instrument de bois et me posta dans l’arène, attendant mon père avec impatience. Cependant mon corps était harcelé par une peur soudaine, pétrifiante. Jamais je ne m’étais entraîner avec mon père, et rien ne prédisait ses méthodes brutales. Après une brève discussion avec ce qui devait être le forgeron, le Paladin se présenta face à moi, me dominait de sa hauteur et de son charisme inquiètent. Au début, les paroles qu’il prononçait m’excitèrent nerveusement, mais dès que tout commença la peur se saisit de moi. « Je ne suis plus ton père Constantin, mais un ennemi qui désire ta mort, qui veut planter ta tête au bout d’un pic, quoi qu’il arrive, n’abandonnes jamais ! » Il s’avança ensuite sur moi, levant son épée de bois au dessus de ma tête avant de la rabaisser violemment. Fort heureusement j’intercepta le coup en plaçant ma lame au dessus de ma tête, mais des vibrations me piquèrent la main sous le choc. Sans broncher je lui renvoya une attaque relativement correcte pour mon âge, menaçant le bras qui tenait l’arme. Ce fut sans étonnement que mon père esquiva au dernier moment, comme pour me laisser croire que j’allais réussir, détournant ainsi mon attention. D’un agile coup de pied il me balaya au sol, me faisant tomber comme une masse alors que mon crâne se cognait au sol. Aussitôt après je remarqua entre le flou qui brouillait mon regard l’épée s’abattre sur moi, s’écrasant dans la terre dans un bruit sourd juste après que j’avais retirer ma tête. Sans attendre je me remis debout et para quelques assauts, mais l’expérience de mon père gagna sur moi, et l’arme de bois me frappa violemment au bras. « Aïe ! Tu m’as fais mal. » Etrangement mon père ne réagit pas, au contraire, il m’attaqua de nouveau, exactement là ou il m’avait frapper juste avant. Mon bras commençait à s’endolorire, mes muscles à faiblir, je prenais un mal fou à tenir l’épée avec mes deux mains. Cependant je tenta un nouvel assaut, qui fut irrémédiablement rejeter par un violent coup, envoyant mon arme un peu plus loin dans l’herbe. « Père tu me fais mal, pourquoi me frappes tu ainsi ? » - « Je ne suis plus ton père mais ton ennemi qui veux ta mort, je ne serai pas toujours là pour te protéger ! » Sans hésitation il me planta son talon dans le sternum, me propulsant au sol. « Père ! » L’olympien ne répondit pas, et je voyais l’épée me menacer encore au dessus de moi. Pousser dans mes derniers retranchements, je pris une pleine poignée de terre et la balança dans les yeux de mon père, qui plaqua aussitôt sa main libre au dessus. J’empoigna l’épée et porta un coup dans le ventre du Paladin, sans aucune retenue, presque avec haine. La réaction fut immédiate, l’aveuglement cessait, permettant alors à sa colère de sévire. « Jamais ! Tu m’entends ! Jamais tu ne dois combattre avec fourberie. » - « Mais père, cela m’a permis de t’atteindre… » - « Ce n’est pas une raison, la noblesse ne permet pas ce genre de procédé, ne recommences jamais un tel acte, même si la mort t’attends. Vaut mieux cela que de couvrir notre famille de honte. » Nerveusement mon père m’ordonna de rentrer à la maison, et de dire à ma mère qu’il ne rentrerai pas ce soir à cause d’une patrouille dans un village voisin. Je quittai l’enceinte alors que les larmes commençaient à tomber en même temps que le soleil, qui se couchait derrière le donjon de Salminar. Je poussa la porte de ma maison et grimpa les escaliers en courant, séchant rapidement mes larmes pour ne pas être vu ainsi. Mais ma mère m’attendait dans ma chambre, et ses yeux compatissant eurent raison de moi. Les pleurs montèrent de nouveaux, de grosses gouttes roulaient sur mon visage rougit par la course, tandis que ma mère me prit dans ses bras. Elle me fit allonger sur le lit puis posa ma tête sur ses genou. Mes sanglots commençait à s’interrompre sous ses caresses, elle passait ses mains douces dans mes cheveux, et je pouvais sentir son souffle lent voguer sur ma peau. Ses lèvres glissèrent ensuite, me couvrant de baisers, rassurant et humides, mouillant mon front et mes joues. Des mots doux sortaient de sa bouche pour s’enrouler dans mes oreilles, mots que j’imageais en fermant les yeux, plongeant mon esprit dans un néant bienveillant : ‘’N’ai peur, je suis là pour veiller sur toi.’’ Je me réveillais quelques heures plus tard. Au début j’eu du mal à discerner la réalité aux songes, ma chambre étant elle aussi baignée dans le noir de la nuit. Il devait être tard, pourtant le sommeil était absent, et j’eu envi de savourer la douceur de la nuit avant de retourner me coucher. Je sortis de ma chambre sans faire de bruit, par peur de réveiller Ambre qui dormait sûrement dans la chambre d’à côté. Mes pieds foulèrent les escaliers froids, regardant droit devant moi en attendant que mes yeux s’habituent à la pénombre qui s’estompait avec les secondes. Un léger bruit, sourd et feutré, troublait le silence qui pesait dans l’habitation. Inquiet je me laissa guider, une lueur même s’échappait de la chambre du serviteur, le bruit venait de là. Curieux je passa la tête par l’ouverture de la porte, dévoilant sous mes yeux une scène atroce. Dans la lueur d’une bougie posée sur une petite table, je vis ma mère accrochée au torse d’un homme, du servant. Celui-ci la plaquait contre le mur, tout deux nues, ma mère poussait des gémissements tandis que je voyais le membre du l’olympien la pénétrer, elle, son intimité et sa fidélité qui se brisait en éclats sous les vas et viens de ce traître. Je repartis en courant dans ma chambre, troublé à jamais. Cette olympienne qui pourtant était si bonne s’abandonnait à un gueux lorsque mon père lui tournait le dos, mais cela, je leurs revaudrait. Ma vengeance ne se fit pas attendre, je plaçais quelques pièces d’or dans la table du servant, appartenant à mon père, avant d’aller lui faire part de ma trouvaille. Le lendemain j’allais voir ce pourri pendre au bout d’une corde, appréciant chaque secondes, chaque paroles vaines pour son pardon, avant de lui lancer un rictus pour qu’il comprenne d’ou venait le coup, mais trop tard. Ses vertèbres se brisèrent sous le poids de sa masse tombant sans vie, inerte. Qu’en à ma mère, elle su que j’avais tout découvert, et depuis ce jours je ne lui montrait que ma haine grandissante envers elle, car il faut l’avouer, c’était la seul que j’éprouvais à son égard depuis ce jours. Elle finit par en mourir après quelques mois de dépression, et je vins lui souffler quelques mots à son oreille morte, pale et sans vie : ‘’N’ai peur, je suis là pour veiller sur toi…’’ |
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C’était une après midi ensoleillée. Lardanium était en fête, les étendards de la cité flottaient fièrement en haut des remparts tandis que les hauts dignitaires de l’Empire pénétraient dans l’enceinte du château. L’impératrice Salminar était présente, debout sous l’estrade, saluant les invités de son plus beau sourire. Les aspirants Paladins, qui ayant suivit une formation de trois ans à l’académie militaire de Lardanium, allaient, pour certains, être adouber Chevalier Paladin. Ce jour était aussi l’occasion pour entretenir les liens qui duraient depuis des générations entre les Seigneurs et l’impératrice. Un bruit assourdissant stagnait dans l’enceinte, de nombreuses personnes applaudissaient chaleureusement l’assemblée, des pères faisaient part de leurs commentaires à leur famille, tous assis à gauche de la cours. Les estrades de droite étaient réservées aux Paladins accompagnés de leur femme et enfants, debout au premier rang. On pouvait y voir toute une rangée d’armures en or, brillant sous les rayons de l’astre, des visages inexpressif et silencieux. Derrière chaque Chevalier patientait une femme avec sa progéniture, mais l’un d’entre était seul, sans femme ni enfant derrière lui. Il s’agissait de Lucius Commode, son fils allait entrer d’un moment à l’autre, mais sa femme elle, était morte quatre ans auparavant, d’une dépression fatale.
********************************************************************* Je me trouvais au premier rang. Nous formions avec mes camarades d’académie, deux colonnes bien ordonnées, face à l’imposante porte de l’enceinte. Aucun de nous n’osait parler, paralyser par l’adrénaline qui nous pourrissait les tripes, en partie dû au vacarme qui s’échappait de l’autre côté, tout en sachant que, aujourd’hui, l’impératrice allait peut être nous adouber Paladin. Nous savions tous ce qui nous attendait, un combat singulier devant les plus grands Seigneurs de l’Empire, qui déterminerai si nous serions aptes ou non à servir sa Majesté. Dans un grincement de métaux, la lourde porte s’ouvrit lentement, dévoilant à nos yeux l’impressionnante scène qui se déroulait. Nous avancions timidement jusqu’au centre de la cours, sans qu’aucun bruit ne vienne voiler le son que nos pas émettaient en frottant le sol. L’Impératrice, vêtue d’habits de soie, nous regardait avec une bienveillance envoûtante. Je m’arrêtais sans bruit, tandis que mes futurs adversaires s’alignaient à ma droite à et ma gauche. Lorsque nous fûmes en position, Salminar éleva la voix. « Aujourd’hui, peuple de Lardanium, va se dérouler le ‘’Tournoi des Aspirants’’. Nos plus fidèles serviteurs vont se battre sous vos yeux, pour avoir la chance de rejoindre les rangs des nobles Paladins assis en face de vous. Faites leur honneur Seigneurs, car seul la foi et le courage les guides, pour braver le danger et assurer la pérennité de notre Empire. Que le Tournoi commence ! » L’aspirant le plus à ma droite vrilla sur lui même pour aller s’asseoir sur un long bang, planté juste en dessous de l’estrade des Paladins. Un autre fit de même et ainsi de suite, jusqu’à ce que nous soyons tous assis sur le banc, face à une arène délimitée sur le sol. Je reconnus naturellement l’endroit, là ou je m’étais entraîner il y a quelques années avec mon père. Un olympien hurla deux noms avec autorité : « Octave ! Maximus ! » Deux de mes camarades se levèrent pour prendre chacun une épée en bois, avant de se mettre face à face dans l’arène. Le duel cesserai lorsque l’un des participants abandonna ou s’il perdait connaissance. Chaque duelliste était torse nu, pour prouver sa virilité et sa résistance aux coups, un casque en fer de qualité douteuse nous recouvrait la tête, pour protéger des coups mortels, et une épée en bois pour symboliser l’arme. Le gros olympien hurla de nouveaux pour signaler que les deux adversaires pouvaient s’affronter. Après quelques secondes d’attente, Maximus chargea violemment son camarade, mettant toute sa force et ainsi tout son corps en avant. Octave se décala légèrement et colla le tranchant de son épée dans le creux du ventre de son ennemi qui se plia sur lui même, le souffle coupé. Le deuxième coup ne se fit pas attendre, et profitant de la faille de son adversaire Octave frappa dangereusement la nuque de Maximus qui s’écroula aussitôt, inerte. Le coup pouvait être mortel, mais aucune règle ne l’empêchait d’agir ainsi. L’olympien hurla de nouveaux déclarant Octave vainqueur. Il quitta l’arène et alla sur un autre banc, sous l’estrade de l’Impératrice. Maximus quant à lui fut transporter dans un bâtiment juste à côté pour y recevoir des soins. Je le regardais partir, espérant que le même sort de m’attendait pas. « Néron ! Constantin ! » Mon nom fut hurler par l’arbitre, sans réfléchir je me leva, silencieusement. Je pris mon équipement et planta mon casque sur ma tête, enfermant mon angoisse avec moi. L’épée que je tenais dans la main droite était ma seul défense, elle était mon alliée pour ce combat qui m’attendait, décisif. Néron se plaça à quelques pas de moi, sans savoir ce qu’il ressentait à mon égard, haine ? peur ? Après le cri de l’olympien, Néron me chargea aussitôt. Alors que j’hésitais encore à attaquer, même à me défendre, n’osant pas affronter ce jeune olympien avec qui j’avais passé tant de temps, en ami, ce que nous étions finalement. Je ressentis une douleur atroce au bras droit, mon épée faillit même tomber, mais par instinct sûrement, je rendis une attaque qui frôla le coup de mon adversaire. Néron riposta sans attendre, mais étrangement il concentrait ses attaques sur mon corps dénudé, oubliant ma tête protégée par le casque. Après quelques passes d’armes, je tomba au sol, le dos de mon casque amortissant la chute. Un bosse se forma aussitôt derrière mon crâne, et c’est ainsi que je me rendis compte que, finalement, le casque n’était pas si résistant que cela. Dehors aucun bruit ne semblait atteindre mes oreilles grandes ouvertes, j’entendis cependant les pas précipités de Néron qui me frappa au sternum. Un froid m’envahis immédiatement, mais avec toute la force qui me restait, et surtout la volonté de ne pas décevoir mon père qui buffait certainement en me voyant ainsi, je me remis debout. Mon camarade, mon ennemi, se tenait devant moi, prêt à me frapper de nouveaux. Je fixais son corps, sa silhouette, me mettant bien dans le crâne que, ce qui se tenait en face de moi était rien d’autre qu’un ennemi qui voulait ma mort, qui voulait planter ma tête à un pic. Sur cette pensée je fis semblant d’attaquer ses genou, obligeant Néron à baisser sa garde. Sa tête m’était alors toute offerte, et je planta énergiquement la pointe de mon épée de bois dans le casque. Comme je m’y attendais, le fer était de mauvaise qualité, et mon arme s’enfonça dans ce visage d’acier. Néron tomba au sol, inerte. Je le regardais, sans rien dire, au début j’eu peur pour lui car il était tout de même un ami, mais rapidement la fierté et la satisfaction prit le dessus. L’arbitre ordonna la fin du duel, mais moi je restais là, à regarder le sang qui commençait à couler sur sa peau, filant sous son casque pour se répandre dans le sable. Finalement je quitta ma protection, déposa mon arme, et alla m’asseoir aux côté d’Octave. Un peu plus loin je vis un médecin indiquer timidement que Néron était mort. Mon regard gris dévia sur sa mère qui plaqua ses deux mains sur son visage apeuré, tandis que son mari lui, restait stoïque. Pourtant je pus discerner une larme qui coula timidement, moi, je m’inquiétais un peu car tout de même, aucune compassion ne venait, aucun regret ou autre sentiment en faveur de Néron qui, désormais était assit au banquet des Dieux, dans le ciel. Au contraire, j’étais fière, fière d’avoir gagner, d’être le meilleur, fière d’être accepter chez les Paladins et de pouvoir servir Salminar. En fin de compte, il était quelqu'un de bien Néron, grâce à lui je devins Paladin sous les ordres de Thésée. |
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Trois silhouettes se dessinèrent sur les vastes plaines qui bordaient Avatium, petite ville campagnarde qui vivait de ses récoltes. Les trois cavaliers trottaient tranquillement le long du chemin qui menait à la cité, recouverts de leur armures noire et dorée. Le soleil se levait à peine, répandant craintivement sa clarté sur les étendues d’herbes et de champs.
**************************************************** Je me dirigeais vers Avatium accompagné de mon père et d’un autre Paladin, patrouillant comme nous avions souvent l’habitude de le faire, sur ordre de l’Impératrice. Tout semblait calme, je sentais encore la fraîcheur de l’atmosphère caresser ma peau sous mon armure, mes pensées égarées se laissaient transporter par les gazouillis des mésanges et des rouges gorges qui chantaient dans les arbres fruitiers. Cette mission qui nous avait été imposée avait tout l’air d’être une promenade de santé, le Paladin marchait en tête, moi en milieu et mon père derrière moi. Les pas des cheveux martelaient gentiment le sol tandis que nous nous approchions de la ville. Soudainement, un carreaux vint se planter dans l’armure du Paladin devant moi, provenant d’un champs de maïs qui léchait le chemin. Le chevalier tomba sans retenue au sol, mort, son cœur transpercer par le projectile. Un ennemi surgit des récoltes mais ne parvint même pas à m’inquiéter, Lucius lui envoya un javelot qui le tua net. C’est alors que je vis l’homme à l’arbalète se présenter derrière mon père, le mettant en joug avant de tirer. Le carreaux le transperça lui aussi, et dans un cri étouffer, Lucius Commode s’effondra sans que j’ai le temps de réagir. Sans attendre je chargea l’ennemi et lui trancha la gorge avec ma lame. L’olympien plaqua ses mains sur la plaie béante d’ou s’écoulait des flots de sang, crevant devant mes yeux. Après une inspection, pour être sur qu’aucun autre ennemi ne me menaçait, je m’occupa de mon père. Je le transporta jusqu’au village, le confiant à un médecin qui l’alita dans sa chambre. Je décida de rester à Avatium pour veiller sur mon père, même si la vie dans ce patelin n’avait rien d’intéressante comparé à Lardanium. Il se trouve que c’était la saison des moissons à cette période, et par curiosité plus qu’autre chose je m’y rendis. Des olympiens aux bras forts coupaient le blé en le coupant à la racine, tandis que des femmes glanaient piteusement des graines laissée là. De loin je remarquais un groupe d’olympiennes qui faisaient des tas, avec les blés coupés. Je m’approcha avec ma monture, tenant fermement la bride de mon cheval. Leur tâche ne semblait pas difficile, fatigante à la longue peut être, mais rien de dangereux en tout cas. L’une d’entre elles remarqua ma moue, et sans attendre elle me lança un regard provocateur. Moi ce qui me frappa c’était sa beauté. Ses cheveux étaient noirs comme la nuit et ses yeux gris comme un rayon de lune, son teint lui était pâle. Comme un rayon sur les feuilles d’un arbre, comme le murmure des eaux limpides, comme les astres loin des fumées du monde, telle était sa radieuse beauté, et son visage était tout de lumière. Etrangement elle me rappelait ma mère, j’avais l’impression de la connaître, d’avoir une attirance inaliénable avec cette olympienne qui m’était pourtant inconnue. Je dus avoir l’air idiot avec ma figure pensive car seul son rire me rappela à l’ordre, j’en ris à mon tour. Ce jour là je le savais, j’avais rencontrer l’olympienne de mes rêves : belle et envoûtante, qui vous donne le sentiment d’être compris même dans les moments les plus étranges, qui sait d’un simple regard vous réconforter, d’une simple caresse vous redonner espoir, et combattre la mort pour voir ces moments perdurer. Dans les jours qui suivirent je l’invita à boire un verre dans une auberge située au bourg d’Avatium. Nous discutions des heures durant, de notre passé, de notre avenir et de notre ambition. Moi je voulais être à la tête d’une armée pour protéger l’Empire, être un noble chevalier respecté et craint ; elle voulait fonder une famille et élever ses enfants, les voir grandir, tout simplement. Ce qui me troublait le plus chez elle c’était son regard. Ses yeux gris m’envoûtaient aisément, tout comme ceux de ma mère Ambre, et je passais de longues minutes de silence à la regarder, sans rien dire, pour ne pas troubler ces moments de paix intérieure. Les jours passaient et nous nous sentions de plus en plus proches, plus intime. Un soir elle me raccompagna dans la maison qui m’était prêtée en attendant que Lucius récupérait de sa blessure. Elle ferma la porte derrière elle, sans la faire claquer, puis délicatement elle ôta mon armure, sans me quitter des yeux. Je me retrouvais rapidement nu, avant que je ne la déshabille à mon tour. Nous entrâmes dans ma chambre, nos deux corps éclairés par la lumière des bougies se dévoilaient lentement, son regard scintillait de plus belle, avant que je ne ferme les yeux, pour décupler mes autres sens. Je pouvais sentir ses lèvres sucrées m’embrasser tendrement, ses mains se promener sur mon corps imberbe et raidit par l’émotion, les sensations nouvelles. Ce n’était pas ma première fois, mais cette olympienne m’évoquait bien autre chose, de bien plus réel et sincère, comme deux âmes pures dévouées l’une à l’autre. Elle s’allongea ensuite sur le lit, je l’y suivis calmement, avant de déposer ma joue contre son ventre, doux et chaud. Les yeux fermés j’écoutais son cœur battre à tout rompre, son souffle s’engouffrer dans sa trachée pour aller jusqu’à ses alvéoles pulmonaires, pour enfin ressortir par ses narines. Je releva la tête et souffla sur la bougie, plongeant la pièce dans le noir tandis que je me blottissais contre son corps… Les jours qui suivaient furent parmi les plus beaux de ma vie, nous ne manquions pas une seconde, pas un seul instant nous n’étions séparés, comme deux mésanges allant d’arbres en arbres sans jamais se quitter. Une après midi ou je baignais mon corps dans l’eau fraîche d’une rivière, un soldat m’interpella du haut de sa monture. Comme si cela ne pouvait attendre, il insista de plus belle, m’obligeant ainsi à sortir de l’eau pour enfiler mon armure. Mon père voulait me parler paraissait-il, d’une affaire de la plus haute importance. Peut être sentait-il la mort approcher, et dans un élan de bonté voulez-t-il se faire pardonner son comportement incessamment brutal. Après quelques dizaines de minutes à galoper sur le chemin qui menait à Avatium, j’arrêta mon canasson face à la maison ou mon père attendait depuis bien longtemps déjà. Le garde repartit sans poser de question alors que j’ouvrais la porte de la maison. Légèrement inquiet je me dirigeais vers sa chambre, ou Lucius patientait au lit, le teint maladif, les yeux opaques. Ses gestes étaient lents, son regard manquait terriblement de vivacité, mais il gardait cependant toute son assurance. Je déposa un baiser respectueux sur son front, aussi froid que blanc. « Tu m’as fait quérir père ? » - « Oui… Il faut que nous parlions sérieusement mon fils. » C’est là que je sentis la peur, jamais auparavant mon père ne m’avait prévenu lorsque nous allions aborder un sujet sérieux, entrant directement dans le vif du sujet, mais là, il prenait des gants. « J’ai appris que tu avais une relation avec une femme, très charmante, certes, mais… sais tu qui elle est ? » - « Certainement, elle de souche noble m’a-t-elle dit, originaire de Lardanium et puis, nous nous aimons, n’est-ce pas là le principale ? » - « Si, mais pas dans ce cas là. Son visage ne t’a-t-il pas intrigué ? » - « Elle est ravissante, des cheveux bruns, des yeux gris envoûtants et un teint de peau uniforme. » - « Tout comme toi… » Ces dernières paroles m’intriguèrent au plus au point, ou voulait-il en venir ? Pourquoi insistait-il sur notre ressemblance ? « Père, que veux tu dire ? Sois direct tu me fais peur. » - « Cette femme Constantin, est ta sœur jumelle. » Un poids incommensurable s’abattit sur mes épaules fragiles, le dilemme sautait aux yeux. Entretenir une relation incestueuse avec sa sœur jumelle était impensable, interdit, et pourtant… Lentement je tourna le dos à mon père allongé tandis que je riais nerveusement. Un rire incontrôlable et pitoyable, aussi pitoyable que mon esprit qui n’admettait pas l’évidence. « Je ne vois pas ce qu’il y a d’amusant Constantin Commode. Pour ne pas apporter honte et déshonneur sur notre grande famille, je fais transporter ta sœur loin de là, loin de toi mon fils, pour ne plus jamais la revoir. » - « Non ! » Une haine grimpait en moi, naissant au creux de mon estomac pour se faufiler par ma trachée pour finir dans ma gorge, mes muscles et mon âme. « Père, ne me fais pas cela ! Je l’aime, ne me prives pas d’un Amour vital. » - « Honte à toi Constantin, un si valeureux Paladin qui s’adonnerai à un tel péché, tu me dégoûtes. » Cet homme maladif qui combattait la mort, ce père sévère qui me punissait encore, il osait me prendre de haut tandis que je le regardais d’un air écœuré, au dessus de lui. Pourtant les larmes montaient à leur tour, pour courir sur mon visage meurtri par le désespoir. « Père… pitié. » - « Non, non et non ! » Délicatement je pris un coussin de mes deux mains sous le regard inquiet de Lucius Commode et le posa sur le visage de mon père. Ses yeux disparaissaient, sa bouche avec, sa voix étouffée s’échappait de l’arme du crime, avant de s’éteindre, à jamais. Je le retira, dévoilant une tête inerte, stoppée dans le temps qui durait pourtant, s’en était fini de lui, plus jamais je n’aurai à entendre sa voix autoritaire. Je repartis résigné, ne sachant pas ou était ma sœur jumelle cachée loin de là sûrement. La porte se referma sur une partie de mon passé tandis que je grimpais en scelle vers Ordenum, là ou un autre destin m’attendait, cela ne faisait aucun doute. La suite de mon histoire, vous la connaissez. J’intégra les Chevaliers Noirs pour me battre à leurs côté de longues années durant, sans faiblir, et pourtant. J’ai fini par partir de nouveaux, entraînant avec moi les Sombres Exécuteurs dans ma route incertaine. Enfin Quatar m’accueillit, après des nombreux troubles, la population accepta une structure qui fera d’elle une nation puissante, sans moi cependant. En effet, ma vie cesse ici, j’abandonne lâchement les Sombres Exécuteurs ainsi que mon fils Arxalis, issu d’un bref union à Ordenum. Je ne me fais pas de soucis pour lui, c’est un Commode, avec ma mort son caractère se forgera pour résister à tout, même à l’Amour. Mon dernier vœux aujourd’hui est de faire mes adieux à Althéa de Rioghan, deuxième femme que j’ai aimé, et que j’aime toujours. Une fois ceci fait, alors je partirai rejoindre mon père, pour observer mon fils tout comme lui l’a fait avec moi, en pleurant sûrement. Ce qui est certains, c’est que les larmes qui coulerons lorsque je verrai mon fils agir, seront des larmes de joie. HRP// Et voilà, Constantin peut mourir en paix maintenant que ma dernière chronique est postée ^^. J'en profite pour dire une chose, à un HS qui se reconnaitra. Dire que je suis un joueur TK, je ne l'accepte pas, surtout quand ce même joueur RIP un perso de 3000 Exp très célèbre (en mal et alors ![]() Non mais! il y a des choses qui sont énervantes quand même. Sur ceux, bonne année quand même ![]() |