Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Fabrication à la chaîne pour explosions en série.
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Fabrication à la chaîne pour explosions en série.
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Dernière réponse le 17/01/2007 à 12:42

geant Par Morgoth  le 07/01/2007 à 15:47

(HRP: suite de Retour aux Sources)

Dans une ruelle sombre, étroite et plutôt mal fréquentée, une lueur vacillante d’une bougie illuminait une petite maison. A l’intérieur, se tenait Morgoth, assis derrière un bureau sur lequel se tenait de nombreux objets plutôt insolites. Le géant faisait tourner une boule en glaise, perdu dans ses pensées.
Que faisait-il ici ?

[une saison plus tôt]


Morgoth ressortit de la grotte, après une saison d'intense sourçage et de décryptage de fresque. Les rayons l'éblouirent l'obligeant à s'arrêter quelques minutes. Il allait faire la route avec Deathscythe, le plus vite possible. Les nouvelles étaient mauvaises. Des marchands errants avaient prévenu il y a quelques temps déjà de mouvements de troupes dans la forêt des Cendres.

Morgoth attrapa son sac. Celui-ci pesait une tonne, il était rempli de salpêtre, de cristaux, si précieux protégés par de la laine de mouflons, qui habitaient les montagnes environnantes. Puis il respira l'air à pleins poumons. « On a beau avoir des merveilles sous terre, rien ne vaut la vie en surface... »» Morgoth sortit de ses pensées lorsqu’il aperçut un nain, plutôt vieux, assis sur un rocher. Sa constitution fragile contrastait avec celle habituellement robuste de sa race.

Ne se souciant guère de ce nain, qui paraissait vouloir rester seul, Morgoth avança, doucement vers Zagnadar. Deathscythe, (toujours) en retard arriva à la tombée de la nuit. Le jeune géant de l’air avait déjà allumé un feu, et faisait cuir deux lapins. Ils parlèrent peu, réfléchissant à ce qui s’était déroulé dans la grotte. Morgoth revoyait encore le visage de Raven, lorsque son mentor lui transperçait le ventre de sa lame. Il revoyait le sang gicler sur la paroi…mais il voyait surtout les yeux de Samir, enflammés, possédés par une force.

Ils dormirent, peu, se levant dès l’aube, pour parcourir un maximum de chemin. L’ancien sourceur appréciait ce voyage. Tout en marchant, il pouvait réfléchir, sans parler, observer le paysage, s’émerveiller, tout en évitant certaines discussions. Deux jours passèrent lorsque la pluie se mit à tomber. « Les Pluies se sont faites plus rares cette saison, dit simplement Deathscythe. »

Les Longues Pluies, déjà !!! Il était parti depuis si longtemps. C’était un moment sublime dans les montagnes de Zagnadar. Les cascades se déversaient dans un torrent d’éclaboussement. L’eau limpide tombée du ciel remplissait les Lacs et les Rivières. Mais dans la plaine, c’était autre chose. La pluie et le brouillard combinés rendaient les choses difficiles. Le sol détrempé était devenu un vrai marécage.

« On se dirait à Héliké.
- Oui ! C’était quelque chose, cette bataille !
- Celle qui s’annonce ne sera pas de tout repos non plus.
- J’espère qu’on s’en tirera aussi bien. »

C’était la première fois que Morgoth et Deathscythe enchaînaient quatre phrases d’affilées depuis le départ de la grotte. L’eau avait quelque peu détendu l’ambiance. Mais, ces trombes d’eau annonçaient des jours bien pénibles.



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.

geant Par Morgoth  le 09/01/2007 à 19:23

[de nombreux jours plus tard.]

Fière, sublime, éternelle. Toujours à la même place, toujours aussi haute. Ses tours gigantesques dominant les alentours, Zagnadar resplendissait. Le soleil s’était levé, éclairant les milliers de gouttelettes tombées la veille. Des reflets d’argent rendaient la vision féérique. Morgoth, qui avait peu sourit depuis le début du voyage courut de plus belle pour atteindre la première merveille d’Olympia. Il se surpassa en gravissant une étroite vallée, peu fréquentée car trop sauvage.

Les gardes ouvrirent la porte. Le peuple géant arpentait les rues, allant de la place publique aux différentes échoppes ou encore à la forge. Tout foisonnait, tout grouillait. Quelle différence avec la solitude de la plaine ! Morgoth rentra chez lui, déposa se affaires et s’allongea sur son vieux lit en chêne. Il dormit pendant plusieurs heures. Ce n’est que le soir venu qu’il rouvrit les yeux. Les jours courts annonçaient la venue des neiges. Des lanternes s’allumèrent devant chaque porte.

Morgoth prit alors une veste chaude en peau de bête puis se dirigea vers les caves vaudous. Il tenait dans sa main la tablette du guide ainsi que quelques feuilles de papyrus sur lesquelles étaient dessinés quelques dessins et runes de la grotte des Sources. La lourde porte grinça sur ses gongs lorsque Morgoth la poussa.

Un vieux géant, recroquevillé par l’âge se tenait derrière un bureau. Morgoth s’approcha.

« Bonsoir, je cherche des documents sur…les écritures géantes au cours des âges.
- Les différents dialectes par exemple ?
- Oui, en quelque sorte, ainsi que les lettres et runes de ces dialectes.
- J’espère que ta du courage p’tit, parce que notre peuple en a eu, des dialectes.
- Et où est ce que je pourrais trouver ces renseignements ?
- Dans la bibliothèque, mais ne dérange pas les maîtres vaudous. J’enverrais un de nos jeunes apprentis t’aider dans ta tâche plus tard. »


Morgoth rentra dans la grande bibliothèque. Il s’aventura entre les allés, cherchant un lieu où débuter son travail. Au fond des caves, se tenaient des alcôves, dans lesquels étaient installés des bureaux, et tout le nécessaire pour travailler. Ça avait bien changé depuis la dernière fois. Tout avait été agrandi.

Morgoth, au bout de longues minutes revînt, les bras chargés de livres et de rouleaux de parchemins. Il déposa tout sur un pupitre. Lorsqu’il se retourna, un jeune géant se tenait sur le pas de la porte.

« On m’a dit que vous cherchiez des documents sur les langues géantes ?
- Euh, oui, c’est exact.
- Je pense avoir ce qu’il vous faut. »


Sans dire un mot, il partit en courant. Morgoth, en attendant commença son investigation. Dans un gros manuscrit, il retrouva des traces de langages vieux de plusieurs centaines d’années. Il ne ressemblait nullement à celui de la tablette. Rien à faire. Il avait beau chercher, aucunes runes ne s’approchaient de celles gravées, non seulement sur la grotte, ni sur la tablette !

Le géant sentit alors une présence dans son dos.

« Tu es un géant de l’air n’est ce pas, demanda le jeune géant de tout à l’heure.
- Oui.
- Donc tu as accès à ces dossiers. Ils sont jalousement gardés par les maîtres vaudous, ils contiennent des informations rares sur la pratique de la magie.
- J’en prendrais bien soins. »


Le vieux grimoire, tout poussiéreux, était recouvert d’une couverture de cuir. Des mystérieuses inscriptions parcouraient cette couverture. Et l’une d’elles correspondait à une rune de la tablette.

Morgoth ouvrit rapidement le livre, qui paraissait prometteur. Des dessins partout, des recettes de potions, des sortilèges. C’était un grimoire complet sur d’anciens rites shamaniques. Il y avait la formule d’une décoction pour rentrer rapidement en transe profonde.

Et partout, il y avait des annotations. La majorité des formules étaient écrites dans un langage inconnu. Au fond du grimoire, le géant aperçut des pages plus jeunes. C’était un lexique. Un shaman avait retranscrit de très nombreux mots. Il expliquait au bas de ces pages que cette langue était utilisée par les érudits, pour qu’on ne puisse voler leur secret. Puis elle s’était transmise à de très nombreux sages.

« Ça explique comment Manra et les gardiens avaient écrit sur les parois en ce langage. »

Morgoth resta tard dans la nuit, retranscrivant la tablette au fur et à mesure. Et plus il avançait, plus la signification était énigmatique. Ce n’était pas une histoire, pas un conte ni un journal de bord. C’était une recette. Mais une recette plutôt étrange.

Dans un récipient en argile,
Mettre le cristal fragile,
Par un pilon le casser,
Sans trop l’écraser.

Trois doses de poudre,
Sur les morceaux moudre,
Dans une feuille de genévrier,
Le contenu obtenu verser.


Une petite note en dessous donnait un renseignement capital :

Prendre garde à l’élément,
Qui d’un contact peut tout faire exploser


Morgoth prit alors sa tablette et courut chez lui, en remerciant rapidement le jeune géant qui l’avait aidé.

Il était trop tard pour commencer les préparatifs.



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.

geant Par Morgoth  le 13/01/2007 à 13:12

Le lendemain matin, Morgoth partit de bonne heure vers la petite vallée sauvage qu’il avait déjà traversée. Il avait un gros sac, et tenait sur son épaule une lourde hache. Il trouva une petite clairière, parfaite pour s’installer. Il posa son sac, attrapa sa hache et entreprit de débiter des petits troncs pour bâtir une cabane. De nombreuses heures passèrent avant que le travail ne fut finit.

« Parfait, ce sera parfait pour ce que je vais faire. »

Morgoth s’installa derrière une table grossière. Il sortit de son sac des pots en terre, achetés chez un petit marchand de Zagnadar. Puis, précieusement, il prit une dizaine de petits sacs en cuir. Dans un linge blanc, il sortit un cristal pourpre de mana. Une lueur s’alluma à l’intérieur. Du bout d’un pilon, il tapota dessus. Une fissure parcourut le long de l’objet magique. Puis, sans prévenir, le cristal se cassa en deux, puis en quatre, puis en une multitude de petits morceaux. Avec une pincette, le géant prit quelques petits morceaux de cristal.

Dans un petit morceau d’argile, le géant posa les bouts de cristal. Puis il soupoudra d’un peu de salpêtre. Le cristal se mit à briller, faiblement. Bon, maintenant, il fallait amener ça dehors. Il porta avec moultes précautions le petit morceau d’argile. Il posa le morceau sur un rocher, mais, alors que tout paraissait normal, le cristal brilla intensément. Morgoth eut juste le temps de reculer et de se jeter à terre. Le tout explosa. Comment une si faible quantité pouvait faire autant de dégâts. Sur le rocher, il y avait un petit cratère.

Bon, il allait avoir du boulot. Il passa plusieurs journées à confectionner ses mélanges. Il emprunta de nombreux livres d’alchimie géante. Après six jours d’intense travail, les quantités étaient prêtes, rendant le mélange à peu près stable. Mais comment faire pour que l’accélération due à un lancé ne fasse pas exploser le tout. Il fallait compartimenter la grenade. Les cristaux d’un côté, le salpêtre de l’autre. Des feuilles de genévrier ou de mandragore pouvaient alors amorti les chocs. Puis, il mit encore deux jours pour mettre au point un dispositif de mise à feu.

Avec le temps, la fabrication s’améliorerait, mais pour le moment, c’était déjà bien. Les premières grenades géantes étaient mises au point.



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.

geant Par Morgoth  le 13/01/2007 à 13:12

[retour dans la ruelle sombre]

Quelqu’un frappa à la porte. Enfin, les livraisons arrivaient. Un géant bien plus petit que la moyenne rentra dans la pièce. C’était Grâck.

« Voilà le cristal.
- Merci beaucoup, je vais pouvoir reprendre la production.
- De rien, ne fais pas tout exploser… »


Grâck sortit alors de la maison.

Dans la ruelle des Lumières, nom non pas choisi pour décrire l’aspect plutôt sombre de la ruelle, mais pour décrire les géants qui y vivaient, on avait réquisitionné une maison pour la fabrication de grenades. C’était le lieu idéal, pas de voisins, pas de fréquentations et un matériel de pointe à disposition. Ici se concentraient les artisans, les inventeurs, les incompris.
Morgoth était parti de sa petite vallée après que le besoins de grenades se soit fait plus pressant. Et enfin, il avait pu bénéficier d’une aide importante. Balgor, Deathscythe s’étaient mobilisés pour qu’il ne manque de rien. Souvent, le matin, il retrouvait devant le pas de sa porte des pots en terre ou des morceaux de caillasse.
L’élaboration de grenades de mana était bien plus compliquée que celle à partir de cailloux.
Quelqu’un d’autre frappa à la porte. Morgoth était en pleine élaboration, il cria :

« Est-ce que tu peux poser les pierres ou autres objets dehors, je suis trop occupé. »

Pour toute réponse, il entendit un coup contre la porte. Verser délicatement la poudre, sans brusquer les choses. Les compartiments étaient stables, les feuilles jouaient leur rôle à la perfection, les cristaux de mana restaient inertes, sauf si Morgoth s’approchait de trop près. Ils devaient capter le peu de magie qui s’échappait de son corps.

Avec des alambics, des ballons en verre et autres objets d’alchimistes, Morgoth avait réussi à décupler la puissance des grenades, tout en rendant le mélange salpêtre cristaux plus solide. Parce que même s’il avait compartimenté, il fallait que les deux matières se touchent pour bien s’activer. Une petite explosion cassait la séparation, entraînant une réaction en chaîne. Les gaz chauffés et comprimés en cassant la boule d’argile projetaient les cristaux à de grandes distances.

La grenade finie, Morgoth la posa doucement sur un support, à l’abri du feu, de l’eau, des chocs et de tout autre danger potentiel. Il était satisfait de lui. Avec un seul cristal, il avait réussi à faire trois grenades. C’était rare, d’habitude, la matière fragile se désintégrait en certains points, rendant la poudre quasiment inutilisable.

Morgoth se leva pour atteindre la porte. Un message était accroché sur celle-ci.

« Bonjour, je suis Kor Swaf, on m’a dit que t’avais besoins de matière premières, voilà des pierres. »

Un tas de pierres se tenait effectivement devant l’entrée. L’apprenti grenadier allait avoir du travail.



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.

geant Par Morgoth  le 17/01/2007 à 12:41

Les jours passèrent, lentement dans l’atelier. Les rumeurs arrivaient tout de même à pénétrer dedans. On allait tenter une sortie pour aider les géants de la grotte.

C’en était fini de la fabrication. Il lui restait seulement de la matière première pour une ou deux grenades. Morgoth attrapa son paquetage, de la nourriture, quelques cailloux polis pour le lance-pierre, toutes ses grenades et arriva à la porte sud-est. Deathscythe était là.

« Morgoth, si Hadès laisse sortir Remus, il va ramener beaucoup de matière première pour tes grenades, tu vas pouvoir en fabriquer un max. Tu nous rejoindras plus tard. En fait, t’en aurais pas quelques unes déjà prêtes ?
- Tiens… Voilà celle de mana et celle à base de pierre. J’ai peint l’argile pour faire la différence.
- Merci. »


Et le géant de la terre sortit. « Comme si j’allais rester ici à passer mes journées dans un atelier. » Et le jeune géant partit à la suite de son mentor. Sur la descente, il aperçut une jeune femme sauvage, qui se proclamait pacifiste. Morgoth hésita avant de sortir son Lance-pierre. Mais enfin, si elle était venue jusqu’ici, elle encourait la peine de mort.
Il ajusta son tir et fit feu par trois fois. Mais l’agilité du peuple de la forêt défiait toute loi. Elle esquiva sans peine les trois cailloux.

« Femme sauvage à l’est !!! »

Elle ne vit pas le jour se lever. Et les jours passèrent, avec des morts de chaque côté. Les nouvelles les plus mauvaises vinrent des fuyards de la grotte. Nävis, celle qu’il avait aimée avait tué son meilleur ami nain.

Elle était devenue quelqu’un d’autre à ses yeux. Plus de pitié, plus de joie jusqu’à ce que Thraïn soit vengé.



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.

geant Par Morgoth  le 17/01/2007 à 12:42

Bientôt arrivé. Comme tout bon voyageur, Morgoth était au premier rang. Ils étaient encore loin, les elfes, mais déjà, ils bombardaient les lignes géantes de sorts. Morgoth décida alors de se reposer avant l’assaut. Pendant la nuit, des éclaireurs géants partirent vers le camp elfe. En première ligne, se tenait le juge, une cible importante. Mais il fallait dénicher les soigneurs. C’étaient eux, les cibles prioritaires.

Morgoth reçut de nombreux pigeons, mais aucun ne faisait mention des hommes sauvages. Le matin venu, il laça ses chaussures, attrapa ses grenades et courut, en se baissant le plus possible vers le front elfique, profitant de chaque bosquet pour se cacher. C’est au détour de l’un d’eux, alors que plus rien ne pouvait le cacher qu’il aperçut ce qu’il cherchait :

Antépharès, un soigneur Homme sauvage. De plus, à côté de lui se tenait la consule de Na’helli.

« C’est le moment de tester ces joujous, je pense. »

De sa besace, il sortit trois petites grenades. Parfait, se dit-il. Il connaissait les effets dévastateurs, mais à la guerre, il fallait utiliser tous les avantages. Heureusement, il n’y avait pas près du groupe quelques uns de ses amis. Prenant une grande inspiration, il lança les projectiles. De son bras jaillit la première grenade, enrichie avec des cristaux. Elle mit une éternité à retomber. Mais lorsqu’elle explosa, la terre se mit à trembler. Morgoth ne pouvait distinguer le visage des ennemis, mais il fallait faire vite.
Avant que les cibles aient pu reprendre leurs états, une deuxième et une troisième grenade tombèrent. Des éclats de pierres et de roches volèrent, arrachant des cris de terreur. C’était horrible, c’était la guerre.

C’était donc pour ça qu’il avait passé des journées entières dans son petit atelier. Enfin, ses grenades étaient aussi dangereuses qu’un bon sort elfe.
Il retourna rapidement à sa tente, se dépêchant de prévenir les autres pour qu’ils puissent suivre. Mais malheureusement, personne ne put retourner là-bas pour finir le soigneur et la consule.

Morgoth passa une nuit horrible, entendant les explosions tout autour de lui. Il pensa tout d’abord que c’était un cauchemar, mais même éveillé, les explosions continuaient. Il sortit une tête de sa tente, pour voir un humain, qu’il ne put reconnaître, tant la nuit était noire. Celui-ci, à chaque mouvement de main lançait dans le ciel un petit objet. Une grenade humaine, c’était bien plus puissant que n’importe quelle grenade géante. Le camp d’en face était en feu.

Morgoth aurait pu continuer à voir ce spectacle s’il ne s’était pas pris en sort qui le fit tomber dans les pommes. Il reprit ses esprits après une nouvelle volée de sorts elfiques. « Ils vont voir de quoi je me chauffe !! » Sortant en courant de sa tente, il arma son lance-pierre durant sa course. La colère l’empêcha de prendre gare aux assauts venant des airs. Il n’entendit que trop tard le cri aigu de l’aigle. Lorsqu’il se retourna, une boule de lumière lui tomba dessus. Le bec crochu du rapace de lumière lui perfora le ventre. Morgoth tomba face contre terre en se prenant en même temps une caillasse. Il fit le mort, pour ne pas être de nouveau attaqué. Autour de lui, une mare de sang se formait. Il avait peine à respirer.

« Je ne veux pas retourner là-bas, hurla-t-il en se relevant. »

Il fit un effort titanesque pour se remettre sur pieds. Devant lui se tenait un elfe. Il le connaissait, il l’avait déjà croisé dans la tanière. C’était quoi son nom ? Son cerveau s’embuait. Il n’avait plus les idées claires. Un magicien, c’est sûrement lui qui m’a lancé ce sort.

Puis, dans un ultime effort, il tira sur Kiba. Inconsciemment, il revint vers son peuple. Il s’effondra, se laissant mourir à petit feu. C’est alors qu’il vit le trou noir s’ouvrir doucement. Les Enfers ! Non, pas encore. Il ne pouvait y redescendre. Il restait au fond de lui un peu de vie. Roulant sur le côté, il échappa au trou béant. La lumière revint de nouveau dans sa chair. Il voulait vivre. Il fallait qu’il s’écarte pour panser ses blessures. Mais allait-il en avoir la force ?



Apprenti grenadier, explorateur et géant avant tout

Voyageur de la plaine.