Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Воспоминан
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Воспоминан
Topic visité 501 fois
Dernière réponse le 22/10/2007 à 18:03

humain Par Irina Tchekenkov  le 15/01/2007 à 16:47

Воспоминания = souvenirs
дерьмо = merde


Centre d‘expérimentation sur le paranormal… 06h28... Slavgorod, Biélorussie

Le réveil sonne, un tintamarre affreux qui vous fait sauter du lit. Dur d’ouvrir les paupières de si bon matin. Dehors le vent siffle, la lumière blafarde des réverbères passent à travers le store mal fermé. Se déshabiller, prendre une douche et partir travailler. Irina a un peu hâte ce matin de voir comment le cobaye a régit au traitement.


À peine habillée, La scientifique sort donc de chez elle. Tageshiro Ashimi, l’attend au bout du couloir pour rejoindre le labo en voiture. C’est un jeune scientifique coréen, spécialisé comme elle dans la neurochirurgie. Il est plutôt bavard, un peu perdu dans cette contrée reculée de Biélorussie, il s‘est vite lié d‘amitié avec sa collègue de projet. En effet tout les deux travaillent sur les projets Chimère 1 et Chimère 2.


Ces projets consistent à développer et contrôler les capacités psychiques d’individus réceptifs. En l’occurrence un jeune enfant récupéré dans un orphelinat qui semblait avoir des dispositions. Voilà plus d’un mois que le traitement avait commencé. Toutefois les parties cibles du cerveau ne réagissaient pas toujours de la manière attendue. Le produit injecté avait aussi des dispositions inconnues. On l’avait synthétisé à partir d’une molécule, non nocive, que l’on trouvait dans l’air des vaisseaux récupérés, ce que l’on avait appelé le cadeau des dieux. En effet la prolongation de personne non réceptive à cette molécule faisait naître des maux de têtes parfois des hallucinations, mais sur des personnes réceptives cela semblait multiplier les capacités psychiques.

-Alors Irina quels résultats ce matin? Demanda Tageshiro en allumant la machine à café.
-L’augmentation de la dose ne semble n’avoir causé rien d’anormal, et cela a donné lieu à une augmentation significative de la fréquence d’activité des zones recherchées. Toutefois il est tombé plusieurs fois dans les pommes et a eu des variations de température rapides, ainsi qu’une activité anormale du subconscient.
-Il va falloir rester prudent encore.
-Sûrement, toutefois on cherche des résultats, ce qui s’est passé cette nuit montre bien que l’on peut espérer quelque chose, mais dans quel délai? Ce n’est qu’un adolescent, il n’a pas fini sa croissance et ne présente peut être pas une résistance physique suffisante.

Un bouton rouge se met soudain a clignoter, sans le moindre bruit.

дерьмо, il vient de s’évanouir à nouveau.
Irina pianote alors sur l’ordinateur, et démarre un scan.
-Je vais me concentrer sur la partie du conscient qui contrôle les réflexes, on a pas assez de résultats à ce niveau lorsqu’il perd connaissance.
-Ne me dit pas que …
-On ne sait pas, et c’est bien ça le problème

Une petite heure plus tard.

-Tiens Irina voilà les résultats. Comme tu le craignais.
дерьмо alors, lorsqu’il s’évanoui il ne contrôle plus le moindre mouvement de son corps, ni même les battements de cœur. Tout passe par l’inconscient.
-On fait quoi pour l’injection de ce soir?
-On refait comme hier, et si ça va mal on baissera d’un µgramme.
-Ok



J'ai raccroché ma blouse pour mon armure; car la vie est faite de défis que l'on se doit de relever !

Sergent médical

nain Par Tagazog  le 15/01/2007 à 19:52

J'avoue qu'en lisant le titre je me suis mis à regretter de ne pas avoir pris russe à la fac. Finalement très intrigante cette histoire.



"L'esprit est la plus riche des mines, plus on y creuse et plus on y trouve de riches subtilités"

[GTN-Membre de la Chambre des Maîtres Mineurs]
[Coconuts Baroudeur de 122 ans][avec Sirocco "Kroak!"]

olymp Par Shadowmonk  le 15/01/2007 à 21:08

Я нахожу твою историю законченной Irinа. Я ожидает продолжение.

( Moi j'ai prit Polonais a la fac ,finnalement moi qui me doutait de son utilité ... )



geant Par Zack  le 15/01/2007 à 21:27

vite la suite !!C'est super intriguant!!



elfe Par Naïri  le 15/01/2007 à 22:12

histoire d'aider ceux qui ne comprennent pas ce que dit Shadowmonk, moi le premier

traducteur français-russe et vice versa



elfe Par Here'al Tanuil  le 16/01/2007 à 10:11

Eh ben moi j'ai fait russe au lycée-euh ! Mais bon, j'étais pas top (4 au bac...). Mais bon, j'voulais surtout dire bravo Irina pour cette chro!



Prenez garde à ceux que le Monde dota de conscience ; ce sont les plus versatiles des êtres, et leur coeur peut cacher beaucoup de bien comme le mal le plus absolu.

humain Par Irina Tchekenkov  le 16/01/2007 à 18:19

Le lendemain, c’est un réveil glacé. Le chauffage s’est éteint pendant la nuit. Irina dérangée par le froid est réveillée bien plus tôt. Elle devra trouver le concierge pour ce problème et prier pour que cela soit réglé dans la journée.
Elle se lève donc en avance, ouvre la cabine de douche et fait couler l’eau pendant qu’elle se déshabille.
-Avec cette température pas étonnant d’avoir la chair de poule maugrée-t-elle, tout en se précipitant sous la douche. Mais à défaut d’une douche brûlante c’est un jet d’eau glacée.
-Super, je me doucherai ce soir… ça commence bien cette journée.

Pour une fois c’est donc elle qui attend Tageshiro. Celui-ci est souriant comme à son habitude, et par politesse ne demande pas la raison de cette soudaine ponctualité.

La jeep avec le chauffeur attend en bas. Le trajet des quelques kilomètres qui séparent les logements préfabriqués et le laboratoire se fait comme de coutume en silence. Toutefois, arrivés au portail, le gardien montre l’envie de faire du zèle, et se met à réclamer les pass des scientifiques. L’instant d’étonnement passé, Irina et Tageshiro les montrent, un peu hébétés par cette situation inattendue.

Une petite demi-heure plus tard, dans le bureau

-Tageshiro, tu te fou de moi ou quoi? C’est quoi ce que tu as fais? Tu as augmenté la dose? Et pas qu’un peu, dix fois plus, t’es abruti ou tu te moque de moi?
-Hein? Hé mais j’ai rien fais moi…. Va voir ça avec les aides soignantes, j’ai dis de faire comme hier.
-Je vais voir ça oui…

Irina s’en va en claquant la porte passablement énervée, et arrive jusqu’à la salle des aide-soignantes

-Bonjour mesdames.
-Bonjour docteur
-J’espère que vous allez bien aujourd’hui
Regards ahuris de la part des aide-soignantes peu habituées à autant d’égard.
-Quelle est celle d’entre vous qui s’est occupée du traitement Chimère hier soir?
S’avance alors une jeune aide soignante
-Moi. Y-a-t-il eu un problème?
-Oui plutôt, tu as appris à lire toi, tu lui as mis dix fois la dose!
-Mais c’est que ce matin le professeur Sarah Gordon m’a dit de monter la dose, vous pouvez aller la voir dans son nouveau bureau, c’est le 217B.

Pendant un instant Irina croit halluciner. Gordon ici, c’est impossible, ce projet était son projet et cette garce avait déjà des choses à faire aux US. Elle part alors rapidement de la salle des aides et se dirige immédiatement vers le bureau 217B. Arrivée devant la porte elle ne prend pas la peine de frapper et entre directement.

Elle est là, sagement assis à son bureau, elle lui sourit… elle doit savoir qu’elle l’exaspère pour avoir ce sourire narquois.


-Salut Irina, je comptais aller te voir
-Pas la peine, j’ai eu envie de me déplacer quand j’ai su que tu étais ici. Qui t’as permis d’intervenir sur mon projet?
-Ton projet? Oui c’est pour ça que je suis là, on te l’a retiré, tu n’es pas au courant?
-Qui me l’a retiré, fais voir ton autorisation?
Sarah tend alors un papier
-Impossible, les maréchaux me retirent le projet?
-Oui, j’ai su me montrer beaucoup plus persuasive que toi, et puis ils attendent des résultats.
-Qui est le maréchal qui a signé ce papier?
-Peut importe, il est déjà parti. Laisse moi travailler maintenant dit-elle, arborant le sourire de ceux qui dominent

Sortir de la pièce au plus vite, arrêter cette humiliation.
-Rend moi mon autorisation tout de même.
Un dernier coup d’œil sur le papier de la part d’Irina, soudain un sourire mesquin et furtif.
-Tient, je te souhaite de bien avancer dans ce projet.



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Sergent médical

humain Par Irina Tchekenkov  le 17/01/2007 à 22:00

Il est midi, sale matinée en perspective. Tageshiro est compatissant, et ne comprend pas l’attitude d’Irina. Au lieu d’être démotivé, elle lui a demandé de raccourcir la pause déjeuner.

12h45, le coréen rentre donc dans le bureau. Irina est déjà là, en train de lire des dossiers.

-Irina, on a plus le projet Chimère sur quoi tu veux bosser? Ce n’est pas que je me plains pour le repas, mais je comprend pas.
-Oui je ne t’ai pas tout dit. On a toute cette après-midi pour mettre en place l’implant…
-Mais on a plus le projet Chimère…
-En fait on a plus le projet Chimère 1. Mais cette garce a du passer trop de temps à se montrer persuasive et pas assez pour vérifier le papier. On va profiter de cette demie-journée pour avancer dans Chimère 2 avant que celui-ci nous soit retiré. Avec le Week-end qui arrive, elle ne pourra pas l’avoir avant Lundi midi, et puis je peux toujours exiger un exemplaire dans la langue du pays comme le voudrait la procédure, histoire de gagner un peu de temps. Bref on se met au boulot, je veux poser l’implant ce soir. Je pense que tu sais qu’il est inutile d’ébruiter cela donc ferme la porte s’il te plait.
-Oui bien sûr
Tageshiro ferme la porte.
-Il reste encore un peu de boulot sur l’implant mais la surdose qu’a fait donner cette pimbêche nous permet d’avoir des données sur les réactions lorsqu’il est sous une forte dose. On va s’en servir.
-Ok je les imprime alors…
-En fait si j’ai besoin de toi, c’est que je voudrais intégrer à l’implant, une disposition pour ‘‘au cas ou’’.
-Hein? Tu crois que c’est nécessaire? Ce n’est qu’un gamin, enfin je veux dire c’est un être humain.
-Tout ça je le sais, il est beau, il est blond, mais vaut mieux être prévoyant. Tâche de trouver un dispositif que l’on peut déclencher à distance.
-Ok, j’y vais mais… sache que j’approuve pas l’utilisation d’explosif, et encore moins dans…
-Tu pars ou quoi?

18h, Irina et Tageshiro finissent de régler l’implant. Dans une demie-heure il ne restera que quelques zélés accros au travail dans le labo. Ce sera alors le moment idéal pour poser l’implant sans se faire remarquer. Sarah Gordon l’apprendra bien assez vite.

-Bon il va être l’heure, je te laisse l’endormir et préparer le matériel, je vais faire du café histoire d’être bien éveillée, ce serait bête de l’amocher durant l’opération.
-J’y vais, je stérilise aussi l’implant?
--Oui.

19h15 salle d’opération. Deux blouses blanches comme on dit et une blouse verte. Le Cobaye dort dans un sommeil profond du à l’anesthésie. Une machine que les deux scientifiques contrôlent par ordinateur s’équipe alors d’une foreuse très fine. Celle-ci se met en marche dans un bruit aigu de perceuse et perfore légèrement la boite crânienne. Un second bras, prend alors l’implant, petit, minuscule bouton blanc posé sur une boîte de pétri. Il introduit celui-ci avec délicatesse et précision dans l’orifice creusé précédemment. La pose de l’implant est donc terminée. La fin de l’opération consiste juste à boucher le trou et à mettre un peu de gel cicatrisant, ce que les bras mécaniques font de manière très efficace.

-Voilà le boulot est terminé. L’implant devrait pouvoir bloquer la récupération en cas d’augmentation trop forte de la puissance psychique. En résumé si il force trop dessus il va être à plat.
Tageshiro tend à Irina un petit boîtier à reconnaissance digital.
-Tiens ce que tu m’as demandé, je l’ai programmé pour ton empreinte et uniquement la tienne.
-Oui, merci. Ramène le, je t’attends à la voiture pour rentrer.
Tageshiro s’exécute tandis que les lumières du laboratoire s’éteignent petit à petit.

-C’était une sale journée aujourd’hui, je peux prendre une douche chez toi, j’ai plus d’eau chaude?



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Sergent médical

humain Par Irina Tchekenkov  le 12/10/2007 à 11:44

-Euh, oui si tu veux répondit Tageshiro en rougissant
-On peut manger ensemble aussi proposa Irina amusée
-Oui bien sûr ,aucun problème, je dois avoir tout ce qu’il faut !

21h dans l’appartement de Tageshiro

-Ça ne te dérange pas si je vais me doucher tout de suite?
-Non tiens c’est là mais le verrou ne ferme pas bien par contre.

Irina pénètre dans la petite salle de bain, aussi miteuse que la sienne. La pièce est tellement mal conçue que l’humidité lui donne une odeur très particulière. Mais l’archaïque VMC en panne depuis des mois n’est pas non plus étrangère à la conception de ce délicat parfum.

-Un peu dure à fermer la porte? Impossible plutôt ! maugréa Irina après une demi-minute d’acharnement sur la serrure. Puis finalement une grande réflexion l’amena à se dire qu’il ne valait peut-être mieux pas fermer la porte pour ne pas courir le risque d’être coincée. En effet les serrures de porte sont toujours plus faciles à verrouiller qu’à ouvrir… (Oui vous aussi vous l’avez remarqué?)

Elle entreprit alors de se dévêtir, posant soigneusement ses affaires une à une sur le crochet derrière la porte. Une fois torse nu, elle fit couler l’eau de la douche et se retira précipitamment afin d’éviter le contact avec le jet glacé, puis ferma la porte de la cabine. Le temps qu’elle enlève les derniers vêtements et l’eau sera à bonne température. Une fois nue, elle entra et savoura l’eau chaude. Celle-ci lui procurait d’agréables frissons et la fantastique impression de rincer en même temps, son corps ainsi que les mauvais moments de la journée passée. La vapeur commençait à se répandre dans la minuscule salle de bain, les baies de la porte de douche recouvertes de buée, permettaient d’oublier qu’ici c’était la Biélorussie, que dehors n’était que neige grise de pollution tachée de boue. Au bout d’une petite dizaine de minutes, la température de la douche commençait à faiblir. Irina se lava alors rapidement avec le savon qui traînait là et se rinça encore plus vite avant que l’eau ne devienne carrément froide…

-Ah ! dit-elle en sortant de la douche, c’est tellement agréable après une journée pareille!


Elle se rhabilla, ramassant sa jupe qui était tombée du crochet. Une fois vêtue, elle se mit à se recoiffer afin de remettre ses cheveux humides à peu près en place dans une sorte de queue de cheval. Elle ouvrit enfin la porte qui visiblement s’était entrebâillée,d’elle même peut être sous l’effet de la chaleur et de l’humidité qui y régnaient.


Dans le minuscule salon-cuisine-bureau, Tageshiro avait déjà disposé deux assiettes et il terminait d’égoutter des pâtes. Certains commentateurs avisés diront qu’il aurait pu faire tout de même plus compliqué, d’autres plus pragmatiques diront que la fin du paquet ne suffira pas pour contenter deux estomacs.

-À la bonne franquette lança Irina dans un petit rire en pénétrant dans la pièce.
-Oui je suis désolé j’ai pas vraiment grand chose d’autre je t’avoue.

Le repas ne dura pas longtemps en raison des portions congrues. Mais il fut tout de même animé par une discussion remplie d’éclats de rires, parfois de sourires entendus…

-Tu as assez mangé? Sinon j’ai encore quelques choses…
-Euh…
-Vraiment, j’aimerai partager le ‘‘plat’’ suivant avec toi


Tageshiro se dirigea alors vers son petit frigo, y pris une sorte de boite de conserve qu’il ouvra et amena à table.

C’était une boite de caviar. Un met déjà très renommé au XXème siècle, devenu quasiment impossible à trouver à cette époque.

-Une boîte de caviar? Tu ne fais pas non plus des folies pour m’impressionner rassures moi?
-Non. Ça devait être pour les 60 ans de ma mère mais elle est morte il y a trois semaines. Je ne pouvait pas conserver la boite trop longtemps, donc il fallait bien que je trouve l’occasion de l’ouvrir.
-Désolé pour ta mère, tu ne m’en avais rien dit…
-Ça n’aurait rien changé de toutes façons, mais ne gâchons pas le moment je t’en prie.

La soirée se termina alors sur ce plat raffiné, accompagné,d' une bouteille de champagne qui leur procura des moments d’euphorie…



Le lendemain, tôt, trop tôt même, le téléphone sonna. Irina se décala du torse de Tageshiro afin que celui-ci puisse répondre. Elle en profita pour regarder un instant la pendule qui indiquait 4h30... A cette heure- ci cela ne pouvait être qu’une alerte, et la mine de plus en plus grave de l’amant de sa nuit semblait le confirmer.







-------------------------------
bon, je m'excuse d'avance aurpès de mes trop nombreux fans, décédés avant d'avoir pu lire la suite de cette chronique.
Je sais aussi que ce morceau n'est pas non plus génial. Cela est du au fait que j'ai eu un peu de mal à me remettre dans "l'état d'esprit" pour ecrire la suite... m'enfin, vous savez ce que c'est!
Je tâcherai de faire un joli dernier morceau pour clore ce souvenir que j'ai à coeur de finir.



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Sergent médical

humain Par Irina Tchekenkov  le 21/10/2007 à 16:45


C’est donc en urgence que les deux scientifiques, amants d’une nuit, se rhabillent. La lumière blanche et crue d’un néon éclaire la pièce afin de ne pas perdre trop de temps pour retrouver les affaires éparpillées. On ramasse ses vêtements, un peu gênés à présent de se présenter nu devant l’autre. Et c’est dans un de ces mouvements de précipitation que le jeune homme, en attrapant son pantalon à l’envers, vide malgré lui le contenu des poches, laissant échapper des pièces de monnaies, un portefeuille et la télécommande contrôlant l’implant. Par réflexe, Irina tâte sa blouse, et ne sent en effet pas la chose blanche qui est à présent au milieu du sol. C’est dans un silence chargé de doutes, qu’elle termine de s’habiller. Tageshiro lui n’ose plus rien dire encore moins toucher la télécommande.
En sortant de la chambre à coucher, la chercheuse ramasse l‘objet, fait mine de l’inspecter et le remet dans sa poche sans mot dire.

En bas de l’immeuble est garé le véhicule qui ne les attends pas si tôt d’habitude. Par chance les portes ne sont pas verrouillées et les clefs toujours dessus… mais qui irait voler un véhicule militaire en plein milieu de nul part de toutes façons? Irina s’assoit côté passager, c’est donc le jeune coréen qui bien malgré lui conduit. La soufflerie du chauffage fait un bruit affreux, mais personne n’a idée de la baisser. Les frissons que cet air chaud procure rendorment et réconfortent le cœur. Ils sont chargés de doux souvenirs…ces souvenirs que l’on se plait à se remémorer lorsque cela ne va pas. Le voyage se fait entièrement dans le silence, chacun étant pris dans une torpeur que le ronronnement du moteur et la chaleur entretiennent.

Une fois arrivé en vu du bâtiment, Tageshiro se décide à rompre le silence.
-Il y a un problème avec le cobaye. On m’a juste dit que c’était urgent et qu’il fallait venir au plus vite mais je sais pas ce qui se passe là dedans.
À cela, Irina ne répond pas, préférant entretenir l’ambiance lourde du moment jugeant que de toutes manières il n'y avait pas grand choses à ajouter.

La voiture enfin arrêtée, les deux scientifiques sortent et pénètrent dans le hall.
-Par où maintenant?
-Je sais pas trop, ce serait judicieux d’aller dans le bureau pour voir ce que racontent les appareils de contrôle… mais c’est aller dans le sens opposé de la salle où il est enfermé.
-Ça me paraît plus sérieux quand même, on pourra se faire une idée sur ce qui se passe… Qui est-ce qui avait appelé pour prévenir?
-Un des infirmiers internes

Le groupe part alors d’un pas rapide vers le bureau de leur projet.

-дерьмо
-quoi?
-Les appareils ont grillé.
-Ça fait quand même plus de deux heures et demie ajouta Tageshiro en regardant le micro-ondes utilisé habituellement, pour le café et dont l’horloge affichait en clignotant 2:34AM.
-Quelqu’un aurait coupé le courant?
-Ça ressemble plus à quelqu’un qui aurait fait sauter les plombs

C’est alors qu’un cri se fit entendre. Dans l’ambiance feutrée du bureau, un regard affolé s’échangea.

-Je crois qu’on devrait vite aller dans la cellule du cobaye
-Qu’est ce que c’était ce cri, on aurait cru qu’on égorgeait quelqu’un

Les scientifiques sortirent du bureau et retournèrent vers le hall afin d’aller voir ce qui se tramait de l’autre coté du bâtiment.

Arrivé au bout du long couloir, quel ne fut pas leur surprise lorsqu’il virent gisant sur le sol, un corps, taché de sang, et semblant inerte. À cette distance impossible de savoir qui cela était ou avait été.

Néanmoins, la prudence leur dicta d’arrêter de courir et de se méfier. Si cette personne avait été blessée ou tuée ici, le tueur pouvait ne pas être loin.

-Est-ce que ça va? cria Tageshiro en se rapprochant de la sortie du couloir .

Pas de réponse du corps sur le sol.

-Restes ici demanda-t-il à Irina, tandis qu’il descendait les quelques marches qui séparent l’entrée du couloir et le hall. Maintenant qu’il était plus près, il pouvait voir, que le corps saignait encore, autour de lui se devinait une flaque de sang. Mais les loques qui l’entouraient ne lui permettait pas de deviner qui cela était.

Il questionna, sans crier cette fois-ci -Voulez-vous que je vous aide?

Toujours pas de réponses, il continua donc d’avancer. Arrivé à deux mètres du corps, celui-ci eu un mouvement. Lentement il se retourna et fixa Tageshiro. Celui-ci fut abasourdi.
-Mais, voyons comment ce fait-il que tu es dans un état pareil mon grand.

-Mon grand. Pathétique. Tu ne connais même pas mon nom ou mon prénom.
-Attends laisse moi voir tes blessures dit le coréen en se rapprochant encore plus
-Je t’attendais, toi mais surtout elle dit-il. Je ne veux pas de te pitié donc ne me touche pas. Écoutes moi plutôt.
-Hein? Mais mon pauvre tu hallucines, laisse moi voir ta blessure, tu vas mourir à la vitesse où tu perds ton sang. L’amant d’Irina, s’approcha encore, toutefois un peu méfiant, posa un genou au sol. Son pantalon se mit alors à se tacher de sang.
-NE M’APPROCHE PAS hurla le cobaye. Il sembla alors sortir de son corps un bref instant une projection vaporeuse, qui disparue aussitôt. La seconde suivante, les mains tendues vers le corps du gamin avaient été sectionnées et se vidaient de leur sang sur le sol. Plutôt qu’un cri, cela fit apparaître un simple rictus de douleur sur le visage de l’asiatique. En revanche à l’autre bout du hall, Irina, elle hurla et voulu se précipiter vers Tageshiro mais l’état de choc ne lui permit que de descendre les marches, et de s’effondrer sur le sol pétrifié, sanglotant. Le peu de lucidité qu’il pouvait lui rester lui disait de ne pas trop s’approcher.
-Tu ne crois tout de même pas que maintenant que je peux me protéger de vous, je vais me laisser faire. Je veux vous voir mourir, vous voir souffrir, et voir votre incompréhension.

L’homme en blouse s’était effondré sur le côté, continuant du perdre du sang de ses moignons… peu à peu il perdait conscience.

-Vous m’avez brisé, vous m’avez détruit. Je n’étais peut être qu’un enfant des rues, un orphelin, mais j’avais une vie… pas rose, mais c’était ma vie. J’y puisais tout de même des instants de bonheurs qui me faisaient croire que cela valait le coup de vivre. Et puis un jour, on m’a emmené ici. Sans que je sache pourquoi. Ma vie qui ne reposait que sur deux ou trois petites joies du quotidien s’est vue détruite. Vous aviez décidé que parce que je mangerais plus et que je serais au chaud ce ne serait forcément pas pire que vivre dehors. Qui étiez-vous pour me voler le peu de choses que j’avais? Vous ne savez même pas comment je m’appelle, ce que j’aime… par contre vous pouvez certains donner précisément mon poids, et ma taille… Je ne suis qu’un objet pour vous, je ne sais pas à quoi je devez vous servir… mais c’est fini, aujourd’hui je peux me venger, et me libérer. Je sens bien que je vais mourir, mais ça ne sera pas seul. Je ne sais d’ailleurs même plus combien de personnes j’ai tué pour venir jusqu’ici. Des infirmières qui ne m’avait rien fait, des bons vigiles pères de famille qui devait aller à la pêche avec leur gosse le lendemain.

Irina sidérée, chercha la télécommande dans sa poche, sentant que les choses étaient parties pour mal finir. Cependant, la forme vaporeuse était à nouveau sortie du corps et flottait dans les airs…
-Pardon… murmura Tageshiro
-Crève! hurla le gamin
Et avant que quiconque n'eu le temps de réagir, le coréen n’était plus qu’une tache rouge se répandant sur le sol, des morceaux de chairs explosées disséminés un peu partout. La forme vaporeuse regagna le corps du gamin.


NON!!! Non, ce n’est pas possible murmura Irina les yeux écarquillés. Ça peut pas être possible… les sanglots s’étaient arrêté… Tageshiro… Je… t’ai laissé mourir continua-t-elle tout en serrant le boîtier dans sa main… Pourquoi… Pourquoi je n’ai pas réagi?

Pendant ce temps le corps du cobaye visiblement très fatigué, se mit à se traîner péniblement vers Irina. Il répandait une épaisse traînée de sang derrière lui.

-Pourquoi tu l’as tué… Tu savais très bien que c’était celui qui te traitait le mieux, tu savais très bien que c’est moi qui dirigeait
-Oui. C’est pour ça que je l’ai tué. Parce que c’est toi qui dirigeait… quoi de plus douloureux que de voir celui qu’on aime mourir devant soi… Je sais que maintenant tu as l’impression d’avoir perdu ta vie. Je sais que maintenant plus rien ne compte à tes yeux. Ta vie, c’est un échec. Tu es seule, tu n’as plus personne à aimer, plus personne pour qui pleurer… Sur le plan du travail, vu le massacre que j’ai occasionné, toutes les études que tu as mené sur moi et sur … la forme vaporeuse ressortie alors du corps. Tout ça n’a finalement abouti à rien… Tu n’es plus rien. Il ne me reste plus qu’ à te faire souffrir physiquement, à te mutiler, pour que tu ressentes tout ce que j’ai pu ressentir. On ne vit pas lorsque tout n’est que douleur, on en oubli même qu’on a vécu…

Le corps se remit alors à ramper plus frénétiquement, la forme vaporeuse à cinq mètres devant lui, semblant tendre des bras vers le cou d’Irina. Il se rapprochait à présent dangereusement. D’où elle était, Irina voyais derrière la projection le visage haineux du gamin la fixer.

Mourir… ou vivre une vie maudite… le choix était encore possible. Le doigt sur le bouton de la télécommande, il fallait choisir sa souffrance. Souffrance physique, atroce, horrible, mais qui finalement sera brève proportionnellement à la vie vécue. Ou bien supporter toute une vie durant, la mort de Tageshiro, la culpabilité, ces images affreuses de petits morceaux de chairs et de tâches de sang, cette honte perpétuelle…

Le pire choix serait de vivre une non-vie… une existence de souffrances, une existence sans joie. Mais il est difficile de se résigner à être torturée.
Le choix des faibles serait, d’appuyer sur le bouton.

Une seconde passe, et semble durer une éternité

Soudain le crane du cobaye explose, la forme vaporeuse, bras tendus, se dissipe immédiatement tandis que la pièce ainsi qu’Irina se retrouvent couvert de cervelle et de sang.

-crrsplit дерьмо crachat méprisant vis à vis du choix qu’elle eût à faire. Un revers de blouse pour s’essuyer le visage des répugnants morceaux de crâne… puis juste fermer ses yeux et s’évanouir.


Fin

-----------------------

Voilà, j'ai enfin terminer cette chronique... J'espère donc qu'elle plaira, et je serais ravi d'avoir des avis à son propos.. Oui, oui, des critiques aussi vous pouvez du moment qu'elles sont constructives.



J'ai raccroché ma blouse pour mon armure; car la vie est faite de défis que l'on se doit de relever !

Sergent médical

Par Google  

olymp Par Légan Falk  le 21/10/2007 à 22:04

Comment on dit qu'on est fan en russe ?



[Famille Falk]
La Liberté est enfin à portée !

olymp Par Omura  le 22/10/2007 à 16:34

La fin me fait penser à Elfen Lied. ^^
Sinon pareil que Legan je suis trop fan de tes chroniques d'ailleur elle arrive quand la suite de la MAM.



Se battre pour protéger ceux que l'on aime...
Voilà la seul raison qui devrait pousser quelqu'un à se battre...

humain Par Irina Tchekenkov  le 22/10/2007 à 17:59

nier l'influence d'elfen lied serait difficile... Cependant je me défends d'avoir fait un quelconque plagia !

Pour MAM ça devrait pas tarder normalement

en tout cas merci pour ces compliments, ces gentils



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Sergent médical

elfe Par Nygaël  le 22/10/2007 à 18:03

BRAVO! (Rien d'autre à dire, c'était juste pour spamer un peu... Mais l'intention y est ^^)



La liberté n'est pas un comportement, c'est une façon de penser.