Par Kyp, l’Explosif le 26/01/2007 à 20:08 De très nombreux Nains étaient rassemblés sur la grand place devant le palais. La Grande Parade était terminée et chacun attendait impatiemment de pouvoir visiter les moindres recoins du palais. De nombreuses rumeurs attendaient d’être vérifiées. Malheureusement, il faudrait d’abord se taper un long discours sans intérêt où Kyp ne manquerait pas d’étaler en long et en large les avantages à utiliser la poudre de Radar Bek dans tout instrument explosif...
Au bout d’un petit moment, une certaine nervosité parcourut la foule. Le Roi, dont l’absence avait brillé lors de la Parade, n’était toujours pas en vue. Soyons francs, le retard est très mal vu chez les Nains, surtout de la part du Roi. A coté de l’estrade, le Gardien regardait très fréquemment un petit sablier en bougonnant.
Alors que les murmures se transformaient lentement en une vive clameur, une jeune Naine plus petite que la moyenne monta sur l’estrade et courut vers le centre de toute la vitesse que lui permettaient ses petites jambes.
A : Hum... Veuillez m’excuser, je sais que vous attendez le Roi, mais il semblerait hélas qu’il se soit fait tuer il y a peu en défendant Kazad et aucun Nain sauvé par Hades n’a pu nous dire s’il avait été aperçu ou non dans l’autre monde. Nous ne sommes donc pas sûrs qu’il pourra venir faire son discours ou même si Hades lui a laissé une nouvelle chance…
A ces mots, un silence de mort se fit. Le Gardien jeta un nouveau regard à son sablier. Il ne restait plus que 30 secondes. Jamais de mémoire de Nain le Roi n’avait raté son discours le jour de la fête du Couronnement (sauf peut-être le cas du célèbre Krapt 1er qui, ivre mort, était tombé de l’estrade avant d’avoir pu proférer le moindre son et qu’il avait fallu emmener d’urgence à l’hôpital. Mais lui au moins avait été à l’heure). Et il fallait que ça tombe le jour du 8000ème anniversaire !
Alema se demandait quoi faire pour calmer la foule quand un brusque flash de lumière apparut au beau milieu de l’estrade. Spectacle commençant à être connu dans tout Olympia : il s’agissait bien entendu d’une personne sauvée par Hades qui venait de s’échapper du royaume des morts. Alema n’avait pas encore recouvré sa vision qu’elle se demandait déjà quel était l’emmerdeur qui choisissait ce moment (et surtout cet endroit) pour se réincarner. Regard au sablier : il restait 15 secondes...
Quand le lumière se dissipa, tous virent alors sur l’estrade la silhouette d’un Nain qui se dressait fièrement. Ses mots résonnèrent sur la grand place et frappèrent chaque Nain présent jusqu’au fond de lui-même.
? : Ben, qu’est-ce que je fiche ici ? C’est qui tout ces gens ? Ah oui, c’est vrai que y a la grande fête aujourd’hui ! J’ai pas raté le concours de bière, j’espère ?
Les derniers grains de sable tombèrent...
...
L’intrus (un dénommé Krupsin Rougepaille) fut très rapidement viré de là et les ouvriers royaux démontèrent l’estrade vite fait pour laisser au peuple l’accès au palais. Alema était rouge de honte et de confusion, Kardrim fulminait (ses voisins s’étaient écarté d’une bonne dizaine de mètres et commençaient à se demander si quitter la place ne serait pas une bonne idée) et chacun dans la foule se sentait le cœur lourd. L’idée de visiter le palais ne les intéressait plus tellement finalement. Un bon discours bien chiant fait quand même parti des traditions, et les traditions, pour les Nains, c’est sacré.
On s’apprêtait à ouvrir les portes du palais quand une clameur commença du coté Est. Un groupe d’une dizaine de Nains amenait le Roi Kyp en le portant haut et fièrement à bout de bras et se faisait un passage dans la foule. Leurs sourires parlaient plus qu’un long discours. Chacun sur la place sentit son cœur se réchauffer et le doute faire place à la joie. Devant le spectacle du Roi brinquebalé dans tous les sens par ses porteurs anonymes, Alema ne put retenir un cri de joie. Même Kardrim fut heureux de découvrir que Kyp allait bien (même s’il ne l’avouera jamais) et eut un bref sourire avant de se reprendre.
L’estrade ayant été démontée, les joyeux porteurs se tinrent devant les portes du palais et tournèrent leur Roi vers la foule afin que tous puissent le voir.
K : Merci, merci, c’est très gentil à vous, mais vous savez, j’aurai pu marcher. Enfin, c’est gentil de votre part. Puis, s’adressant à la foule Euh... Eh bien, désolé pour le retard, je viens de sortir du royaume d’Hades et je suis réapparu dans la chambre à coucher de messire Fortambre que voici... La poitrine du porteur intéressé se gonfla de fierté Lui et ses amis ont eu la bonté de me porter jusqu’ici et je les en remercie chaudement. J’aimerai qu’ils soient applaudis pour leur gentillesse et leur dévotion. Tonnerres d’applaudissements. Oulah ! Ne bougez pas trop, vous me tenez encore, hein... Bon, je commencerai ce discours en disant que je n’ai pas vraiment eu le temps de le préparer et que ça va être de l’improvisation. Vous m’en voyez navré. Vous attendiez sûrement que je vous narre toute l’Histoire de Kazad a Gorog depuis Telchar I jusqu’à Gorbad 1er, mais je n’ai pas eu le temps de bien réviser avant de venir. Les chroniques Naines seront disponibles aux archives durant la visite du palais pour ceux qui le souhaitent. J’aimerai tout simplement dire comme j’apprécie vraiment que vous m’ayez choisi pour être votre Roi, et comme je suis fier d’être là, devant vous aujourd’hui pour célébrer ce 8000ème anniversaire du royaume. J’avais prévu de parler des avantages de la poudre de Radar Bek par rapport à toutes les autres poudres explosives, mais là, l’émotion m’étreint et je doute qu’il faille gâcher ce merveilleux moment par de telles considérations matérielles. Depuis 8000 ans, Kazad a Gorog a prospéré. Le tremblement de terre d’il y a trois ans nous faisaient craindre le pire pour l’avenir, mais en 3 ans, nous avons non seulement reconstruit, mais nous ne nous sommes pas arrêté ! Nous avons maintenant développé de puissants explosifs, des pièges et des sortilèges nouveaux, sans compter les techniques ancestrales qui sont revenues parmi nos traditions. Tout cela, jamais je n’oserai dire que j’y suis vraiment pour quelque chose... Tout cela, nous le devons à nos ancêtres, mais aussi, ne l’oublions pas, à nous même !
Toute la place résonna des applaudissements des milliers de Nains présents. Le retour du Roi et son (très) bref discours avaient instillé un sentiment général de joie dans l’assistance. Alema avait les larmes aux yeux. Le « grumph » de Kardrim était un peu moins bourru que d’habitude. Et Kyp lui-même, toujours juché sur les têtes de ses sauveurs se sentit soudain ailleurs, comme si tout ceci était un rêve. La grandeur du peuple Nain lui semblait infinie. Il était impossible qu’un jour, un tel peuple puisse disparaître. Les progrès continueraient, les ancêtres seraient vengés et la vie prospérerait toujours plus dans ces montagnes...
K : Merci ! Merci à vous tous ! Avant de vous ouvrir les portes du palais (Tiens ? Je constate qu’on s’apprêtait à le faire sans moi...), j’aimerai remercier quelques personnes. Tout d’abord bien entendu, le comité des fêtes, pour avoir su tout organiser en mon absence... Applaudissements. Mais aussi les différentes guildes, qui font vivre encore plus cette cité....Applaudissements. Tout particulièrement la guilde des Artificiers qui contribue grandement au développement économique et à l’épanouissement personnel de chacun... Maigres applaudissements. Mais encore mes trois conseillers, sans qui j’aurai bien du mal à trouver le temps de dormir : Alema, Durin et Gorbad ! Applaudissements. De nombreux Nains vinrent les chercher et les portèrent aux cotés du Roi, malgré leurs protestations. Gênés, ils saluèrent la foule en rougissant, sauf Gorbad qui avait l’habitude des foules. Et Kardrim Gromthi Tête D’Acier, notre Gardien ! Applaudissements. Des Nains voulurent le porter lui aussi, mais son regard les dissuada tout net. Et enfin, peut-être le plus importants, vous tous pour être venus et pour lutter chaque jour pour le bien de Kazad !
Les applaudissements donnèrent l’impression de ne jamais pouvoir s’arrêter. La foule était en liesse et Kyp, Alema, Gorbad et Durin restèrent perchés un long moment pendant que tous criaient leurs noms :
Vive le Roi Kyp ! Vive Alema ! Vive Durin ! Vive Gorbad !
Alema aperçu sa mère qui pleurait de joie dans l’assistance. Kyp se tourna vers le Gardien. Celui-ci montra le sablier vide d’une main et de l’autre fit signe de l’égorger. Finalement, des jeunes Nains qui avaient déjà commencé à arroser l’événement commencèrent à crier à l’adresse de Kyp et Alema : « Le baiser ! Le baiser ! ». Aussitôt, Alema exigea qu’on la fasse descendre et se tourna vers Kyp :
A : Bon, on les ouvre ces putains de portes, oui ou non ?
Au bout d’un petit moment, une certaine nervosité parcourut la foule. Le Roi, dont l’absence avait brillé lors de la Parade, n’était toujours pas en vue. Soyons francs, le retard est très mal vu chez les Nains, surtout de la part du Roi. A coté de l’estrade, le Gardien regardait très fréquemment un petit sablier en bougonnant.
Alors que les murmures se transformaient lentement en une vive clameur, une jeune Naine plus petite que la moyenne monta sur l’estrade et courut vers le centre de toute la vitesse que lui permettaient ses petites jambes.
A : Hum... Veuillez m’excuser, je sais que vous attendez le Roi, mais il semblerait hélas qu’il se soit fait tuer il y a peu en défendant Kazad et aucun Nain sauvé par Hades n’a pu nous dire s’il avait été aperçu ou non dans l’autre monde. Nous ne sommes donc pas sûrs qu’il pourra venir faire son discours ou même si Hades lui a laissé une nouvelle chance…
A ces mots, un silence de mort se fit. Le Gardien jeta un nouveau regard à son sablier. Il ne restait plus que 30 secondes. Jamais de mémoire de Nain le Roi n’avait raté son discours le jour de la fête du Couronnement (sauf peut-être le cas du célèbre Krapt 1er qui, ivre mort, était tombé de l’estrade avant d’avoir pu proférer le moindre son et qu’il avait fallu emmener d’urgence à l’hôpital. Mais lui au moins avait été à l’heure). Et il fallait que ça tombe le jour du 8000ème anniversaire !
Alema se demandait quoi faire pour calmer la foule quand un brusque flash de lumière apparut au beau milieu de l’estrade. Spectacle commençant à être connu dans tout Olympia : il s’agissait bien entendu d’une personne sauvée par Hades qui venait de s’échapper du royaume des morts. Alema n’avait pas encore recouvré sa vision qu’elle se demandait déjà quel était l’emmerdeur qui choisissait ce moment (et surtout cet endroit) pour se réincarner. Regard au sablier : il restait 15 secondes...
Quand le lumière se dissipa, tous virent alors sur l’estrade la silhouette d’un Nain qui se dressait fièrement. Ses mots résonnèrent sur la grand place et frappèrent chaque Nain présent jusqu’au fond de lui-même.
? : Ben, qu’est-ce que je fiche ici ? C’est qui tout ces gens ? Ah oui, c’est vrai que y a la grande fête aujourd’hui ! J’ai pas raté le concours de bière, j’espère ?
Les derniers grains de sable tombèrent...
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L’intrus (un dénommé Krupsin Rougepaille) fut très rapidement viré de là et les ouvriers royaux démontèrent l’estrade vite fait pour laisser au peuple l’accès au palais. Alema était rouge de honte et de confusion, Kardrim fulminait (ses voisins s’étaient écarté d’une bonne dizaine de mètres et commençaient à se demander si quitter la place ne serait pas une bonne idée) et chacun dans la foule se sentait le cœur lourd. L’idée de visiter le palais ne les intéressait plus tellement finalement. Un bon discours bien chiant fait quand même parti des traditions, et les traditions, pour les Nains, c’est sacré.
On s’apprêtait à ouvrir les portes du palais quand une clameur commença du coté Est. Un groupe d’une dizaine de Nains amenait le Roi Kyp en le portant haut et fièrement à bout de bras et se faisait un passage dans la foule. Leurs sourires parlaient plus qu’un long discours. Chacun sur la place sentit son cœur se réchauffer et le doute faire place à la joie. Devant le spectacle du Roi brinquebalé dans tous les sens par ses porteurs anonymes, Alema ne put retenir un cri de joie. Même Kardrim fut heureux de découvrir que Kyp allait bien (même s’il ne l’avouera jamais) et eut un bref sourire avant de se reprendre.
L’estrade ayant été démontée, les joyeux porteurs se tinrent devant les portes du palais et tournèrent leur Roi vers la foule afin que tous puissent le voir.
K : Merci, merci, c’est très gentil à vous, mais vous savez, j’aurai pu marcher. Enfin, c’est gentil de votre part. Puis, s’adressant à la foule Euh... Eh bien, désolé pour le retard, je viens de sortir du royaume d’Hades et je suis réapparu dans la chambre à coucher de messire Fortambre que voici... La poitrine du porteur intéressé se gonfla de fierté Lui et ses amis ont eu la bonté de me porter jusqu’ici et je les en remercie chaudement. J’aimerai qu’ils soient applaudis pour leur gentillesse et leur dévotion. Tonnerres d’applaudissements. Oulah ! Ne bougez pas trop, vous me tenez encore, hein... Bon, je commencerai ce discours en disant que je n’ai pas vraiment eu le temps de le préparer et que ça va être de l’improvisation. Vous m’en voyez navré. Vous attendiez sûrement que je vous narre toute l’Histoire de Kazad a Gorog depuis Telchar I jusqu’à Gorbad 1er, mais je n’ai pas eu le temps de bien réviser avant de venir. Les chroniques Naines seront disponibles aux archives durant la visite du palais pour ceux qui le souhaitent. J’aimerai tout simplement dire comme j’apprécie vraiment que vous m’ayez choisi pour être votre Roi, et comme je suis fier d’être là, devant vous aujourd’hui pour célébrer ce 8000ème anniversaire du royaume. J’avais prévu de parler des avantages de la poudre de Radar Bek par rapport à toutes les autres poudres explosives, mais là, l’émotion m’étreint et je doute qu’il faille gâcher ce merveilleux moment par de telles considérations matérielles. Depuis 8000 ans, Kazad a Gorog a prospéré. Le tremblement de terre d’il y a trois ans nous faisaient craindre le pire pour l’avenir, mais en 3 ans, nous avons non seulement reconstruit, mais nous ne nous sommes pas arrêté ! Nous avons maintenant développé de puissants explosifs, des pièges et des sortilèges nouveaux, sans compter les techniques ancestrales qui sont revenues parmi nos traditions. Tout cela, jamais je n’oserai dire que j’y suis vraiment pour quelque chose... Tout cela, nous le devons à nos ancêtres, mais aussi, ne l’oublions pas, à nous même !
Toute la place résonna des applaudissements des milliers de Nains présents. Le retour du Roi et son (très) bref discours avaient instillé un sentiment général de joie dans l’assistance. Alema avait les larmes aux yeux. Le « grumph » de Kardrim était un peu moins bourru que d’habitude. Et Kyp lui-même, toujours juché sur les têtes de ses sauveurs se sentit soudain ailleurs, comme si tout ceci était un rêve. La grandeur du peuple Nain lui semblait infinie. Il était impossible qu’un jour, un tel peuple puisse disparaître. Les progrès continueraient, les ancêtres seraient vengés et la vie prospérerait toujours plus dans ces montagnes...
K : Merci ! Merci à vous tous ! Avant de vous ouvrir les portes du palais (Tiens ? Je constate qu’on s’apprêtait à le faire sans moi...), j’aimerai remercier quelques personnes. Tout d’abord bien entendu, le comité des fêtes, pour avoir su tout organiser en mon absence... Applaudissements. Mais aussi les différentes guildes, qui font vivre encore plus cette cité....Applaudissements. Tout particulièrement la guilde des Artificiers qui contribue grandement au développement économique et à l’épanouissement personnel de chacun... Maigres applaudissements. Mais encore mes trois conseillers, sans qui j’aurai bien du mal à trouver le temps de dormir : Alema, Durin et Gorbad ! Applaudissements. De nombreux Nains vinrent les chercher et les portèrent aux cotés du Roi, malgré leurs protestations. Gênés, ils saluèrent la foule en rougissant, sauf Gorbad qui avait l’habitude des foules. Et Kardrim Gromthi Tête D’Acier, notre Gardien ! Applaudissements. Des Nains voulurent le porter lui aussi, mais son regard les dissuada tout net. Et enfin, peut-être le plus importants, vous tous pour être venus et pour lutter chaque jour pour le bien de Kazad !
Les applaudissements donnèrent l’impression de ne jamais pouvoir s’arrêter. La foule était en liesse et Kyp, Alema, Gorbad et Durin restèrent perchés un long moment pendant que tous criaient leurs noms :
Vive le Roi Kyp ! Vive Alema ! Vive Durin ! Vive Gorbad !
Alema aperçu sa mère qui pleurait de joie dans l’assistance. Kyp se tourna vers le Gardien. Celui-ci montra le sablier vide d’une main et de l’autre fit signe de l’égorger. Finalement, des jeunes Nains qui avaient déjà commencé à arroser l’événement commencèrent à crier à l’adresse de Kyp et Alema : « Le baiser ! Le baiser ! ». Aussitôt, Alema exigea qu’on la fasse descendre et se tourna vers Kyp :
A : Bon, on les ouvre ces putains de portes, oui ou non ?
Kyp.
"Finies les journées du bonheur..."
"Finies les journées du bonheur..."