Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Une destinée bien étrange
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Une destinée bien étrange
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Dernière réponse le 09/01/2006 à 23:51

olymp Par Dakon  le 09/01/2006 à 23:51

Les vents parlent d’un souffle étranglé, comme faisant rugir une douleur à travers les collines. Une douleur que seul un homme au loin semblait comprendre.

Cet être, celui qui se laissait craindre par les Dieux mêmes. Le soleil s’éteignait difficilement, essayant de révéler au jour cet individu étrangement encapuchonné. Un regard imprégné se pose sur le vallon, une vision s’offre devant lui comme guidé vers de lointains souvenirs…

Quelques part en Lardanium, une époque bien lointaine pour qu’il en reste encore de vrais mémoires. Du coeur de la ville, niché sur la plus haute tour du temple, un chevalier veille sur un peuple, observant la cité blanche s’étendre de toute sa splendeur.

Dakon

Son apparence laissait apparaître un être encore bien jeune. De fins cheveux aux couleurs d’un automne doux reluisaient de toute leur splendeur lorsque le soleil s’en allait au loin, derrière les monts de l’Olympe.

Il était un Chevalier de l’Empire, l’élite du peuple élu par la venue de la nouvelle reine. Des lunes, combien ? Des années furent nécessaires avant que tout cela ne commence…

Une silhouette féminine s’approcha silencieusement vers Dakon, Salminar. De ses tendres bras, elle l’enlaça avant de lui prononcer un murmure à l’oreille.
- "Le peuple t’adore tout comme il m’adore, et cela, grâce à toi…"

D’un mouvement doux, Dakon recouvrit les mains de soie qui l’entourait.
- "Je ne le fais que pour votre bonheur et celui de notre peuple, Salminar… Je vous dois bien assez, pour ne vous permettre d’assister à cette vision, la vision d’un peuple accomplie pour tant d’efforts accordés. "

L’Impératrice esquissa un sourire taquin dans son dos
- "Mon Champion restera toujours aussi modeste, quoi qu’il advienne. Je t’ai choisi par tes grandes qualités, et je suis sûre que le peuple en pense autant. "

Dakon se remémora des batailles vécues. Les Olympiens restent si fiers et ne le cacheront pas à toutes les personnes qu’ils rencontreront. Malgré son apparence, sa lame avait traversé les chairs de tous les peuples foulant à sa connaissance les terres d’Olympia. En quel but ?
L’éternelle soif de conquête, l’honneur, le prestige d’une nation qui jubile par l’affirmation de sa supériorité. Ce peuple uni qui avait repoussé les Elfes, ces étranges êtres des forêts, écrasé les nains les plus coriaces, les géants les plus tenaces croyant mettre à terre un règne qui commença bien avant leur arrivée.

Dakon ne ressentait pas réellement la peur, il était considéré presque comme étant une divinité vivante. L’image de bienfaisance que se donnait un peuple sur une personne ne pouvait être vraie après avoir connu les carnages commis, les marres de sang se déversant sur les plaines, les hurlements d’agonie, de rage, un chaos dont peu n’en revenaient réellement sains. Qui pouvait se proclamer être bienfaisant après avoir goûté à autant de haine ?

Non, Dakon avait un sens propre à lui. C’est peut être pour cela qu’il choisi une autre vie…
Un être dont rien ne lui était interdit. Il possédait entre ses mains le pouvoir de gouverner d’une main d’acier les plus grandes légions, les plus immenses bataillons d’Olympiens prêt à mourir pour la cause d’un Empire Elu des Dieux.

Mais pourtant…

Les Dieux ? Ces êtres… Sont-ils la réelle cause d’une telle discorde aujourd’hui ? Le pouvoir des Dieux s’exerce-t-il même dans leur soit disante absence ? Des mensonges, combien de paroles vaines, combien en avaient payé le prix de la mort pour croire en une autre conviction ?

Le vent souffla à nouveau, portant une odeur familière qui ne pouvait qu’agiter les sens de l’Olympien isolé. Une odeur si agréable pour qu’elle puisse connaître une autre réalité que celle de la bienfaisance. Un pas aussi discret qu’une lune observant le monde de son grand œil, l’ombre de Gaver habilement tapie dans la végétation restait perceptible aux yeux de l’Olympien.

Après un dernier recueillement propice au silence, Dakon laissa siffler des paroles à son campagnon.

- "Au bout d’une existence, de service, de trahison… Quel avenir pourrait connaître un damné, Gaver…?"

Gaver s’approcha d’un grand pas, s’inclina dos à Dakon en guise de salut avant de céder à quelques mots.
- "Un avenir meilleur mon ami, un avenir meilleur…"

Reprenant d’une voix claire, Dakon se releva, regardant une dernière fois la vallée avant de se retourner vers Gaver.
- "Tu as sûrement raison, sinon, pourquoi…?"

Gaver ne se fit pas prier pour prendre la tête de l’expédition avant de retourner vers la plus jeune cité qu'Olympia pouvait à présent dénombrer, Sigdil la fière ou plutôt, Sigdil la ville des sables comme l’on l’appelait habituellement.

Un exemple Olympien aux yeux de tous venait d’entamer un périple que nul autre auparavant ne venait d’entreprendre. Pourquoi un tel désir après tant de vécu si différent. Que c’était-il réellement passé à cette époque ?

Le destin avait fait de lui ce qu’il est à présent, le futur fera de lui quelqu’un d’autre, un être recherchant une liberté idéale.

"Sigdil ouvre-moi les yeux, à moi, à eux, à tous ceux qui voudront connaître la réalité de ce monde… "



En un homme repose le sacrifice d’innombrables vies, en un homme surgira la volonté d’une nation.

Pour Sigdil, vivre libre ou mourir !