Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Na’Helli m’aurait-elle abandonnée ?!
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Na’Helli m’aurait-elle abandonnée ?!
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Dernière réponse le 29/03/2007 à 14:13

elfe Par Eleni  le 26/03/2007 à 22:36

Les Elfes étaient dans le besoin. Trop de ressources leurs manquaient… et si peu qu’ils découvrirent une grotte renfermant plusieurs d’entre elles, que d’autres, attisés par cette soif de pouvoir, s’interposèrent pour s’octroyer ce lieu dit davantage proche de leur territoire.

Des combats suivirent et les Géants eurent raison de la détermination des Elfes qui ne pouvaient que se retirer de ce conflit perdu d’avance…



Eleni faisait partie de ce petit groupe d’exaltés, de ces fervents serviteurs, ordonnateurs des appétits de Na’Helli… leur chère et tendre cité. Elle avait suivit le groupe jusqu’à l’orée de cette grotte, source de conflit où chaque jour des Elfes perdirent leur vie futilement tandis que les Géants poursuivaient leur extraction en toute quiétude.

Devant ce massacre, elle ne pouvait contenir sa fureur et la vengeance qui animait de sombres desseins… et sitôt que des Olympiens déjà guère apprécié de sa personne apparurent qu’elle fronça des sourcils pour adopter ensuite un comportement nullement enclin à la négociation.


« Des Chevaliers Noirs » murmura t’elle soudain, les dévisageant tout en serrant son bâton, se tenant prête à agir.

« Ces vandales… »

Eleni avait la rage…

Alors que ses frères de sang s’étaient fait massacrer au devant de la grotte, les Géants prônaient un pseudo-traîté leur apportant davantage de sécurités et de profits.

Les accompagnant dans cette fourberie, les Olympiens et plus précisément les Chevaliers Noirs en profitèrent pour s’initier dans le conflit administratif sans se soucier des valeurs mises en jeu.



Ces mêmes Olympiens avaient tenté par le passé de conquérir la forêt, linceul de la capital Elfique. Mais ils connurent un protectorat des plus efficace, les empêchant alors de prolonger leur funeste parcours, les repoussant même jusqu’au dehors de cette forêt souillée par leur passage, par la trace de leurs méfaits, de leur incursion.



Devant cette soif de vengeance, Eleni ne pouvait se maîtriser.
Elle leva son bâton, prononça une formule… et sitôt, un enchantement s’imposa pour s’abattre sur le dévolu, le blessant alors tandis qu’il adopta un air statufié, surpris par cette répartie des plus inattendue.

Au devant de cette exposition flagrante d’irrespect, Eleni rétorqua non par la parole comme ses congénères mais bien par des sorts, démontrant inflexiblement son mécontentement.

Jour après jours, elle prit en chasse ces protagonistes, ces pillards hautains de leur personne… tandis que ses semblables s’efforçaient d’établir avec les Géants un traité de non-agression des plus respectable et appréciable.

Elle se détournait légèrement de la situation, devenant alors indifférente aux décisions, ne pensant plus qu’à venger ses frères de sang.

Et tandis qu’elle se prépara à déferler sa magie à l’encontre de ses opposants, elle observa un moment de silence, considérant l’instant comme étant plus trouble, désintéressant. Pour ensuite se laisser faire par cette furie qui animait sa vendetta en prononçant cette formule ésotérique, blessant davantage l’Olympien mis alors à terre, agonisant, dressé aux portes de la mort… mais bel et bien vivant.

Arriva alors à ses côtés l’un de ses amis, Kamiel, se rapprochant davantage d’elle, lui discourant son soutien à l’encontre des Olympiens qu’elle poursuivait. Mais que ne fut pas sa surprise lorsque celui-ci mourut promptement sans même avoir eu le temps de combattre comme il se devait.

« Kamiel… » mort de sa faute. Elle s’était obstinée à en finir avec ces Olympiens qu’elle ne pouvait sentir… et tant bien qu’elle avait retrouvé un compagnon, l’informant de la suite à suivre, qu’il mourut… « de ma faute… » sans même qu’elle puisse s’interposer, sans même avoir eu le temps de lui venir en aide…

Elle allait peut-être mourir, elle aussi… et elle le méritait peut-être… mais face aux derniers événements, elle reconsidéra la situation pour s’adresser ensuite aux dits Olympiens.


« Vous avez gagné…

Ma chasse se termine ici… après la mort d’un mien, Kamiel, par ma faute et fasse à mon incompétence, je ne peux que me retirer. »

Cette traque n’eu alors de fin qu’au devant des portes de Zagnadar où plusieurs citoyens s’interposèrent à elle à leur tour, la désignant comme cible si bien qu’elle aurait maintenu sa route et ses intentions.

Mormus, l’un de ces Géants aguerris, s’approcha d’elle et l’interpella alors qu’elle s’évadait dans le ciel vierge adoptant un air évasif et concentré.

« Touè t'vas dégager d'là... ZAG est pô ton terrain d'chasse, ma louloutte. T'esteux un chouïa loin d'ta forêt »

Comme agressée, quelque peu perturbée dans ce qui semblait une médiation, elle le considéra, le contemplant des pieds à la tête si haute soit-elle puis s’exprima à voix complaisante, d’un langage similaire, espérant que celui-ci l’entende, la comprenne et s’en intéresse.
« M'sieu Mormus, je chassais des p'tits Olympiens parce qu'on m’l'disait. Maintenant, j'n'ai plus trop l’envie donc, je n’demande pas mieux de r'partir. Mais laissez m'en au moins la possibilité d’l’faire en seul morceau. »

Puis, elle en attendit la réponse d’un fort intérêt, essayant peinement de discerner son intérêt par derrière sa mèche blonde lui cachant son regard

Il lui répondit alors d’un air offusqué :

« J'avions pô cogné que j'sache... Donc vas-y, pô d'malaise. Mais un détour, j'voulions pus t'voir si près d'Zag !!! » pour ensuite se retirer à l’endroit même où il était.

Interpellée mais surtout enchantée de sa conduite envers elle, elle s’adressa à lui avant qu’il ne soit hors de portée de sa voix, adoptant toujours un même langage afin de se faire comprendre au mieux.

« J’conçois bien qu’j’n’ai rien à f… fou… foutre » rougissant soudain « ‘fin… ici quoi… mais bon, j’n’sais pas comment faire pour r’partir sans encombres. » quelque peu réservée et embêtée.

« Ben t'as qu'à repartir par où qu't'esteux v'nue nan ? » regardant l'elfe, mi-figue mi-raisin, ne sachant pas vraiment à quoi il devait s'attendre.
Mormus soupçonnait un piège mais n'en avait aucun indice. Il prit alors sur lui et indiqua l'horizon sur lequel se découpaient les montagnes du bord du monde.


« Bon ben d'abord tu t'écartes d'la ville en marchant vers l'tas d'sommet à l'ouest. Quand t'aureux fait deux douzaines d'lieues vers l'Est t'obliques plein SUD EST par là ! » continua-t-il en indiquant l'extrémité sud de la chaîne rocheuse.

« Tu d'vrais pus pouvouère louper tes chtis camarades qu'y sont toujours en train d'sourcer dans les grottes ancestrales. Pis là t'as l'droit d'y êt'e. »

Le problème d'orientation de Mormus n'allait pas tarder à faire les choux gras de toutes les races s'il n'y prenait pas garde... S'en voulant de son erreur le Géant maugréa encore quelques mots dans un dialecte incompréhensible avant de reprendre :

« J'voulions pô d'problème avé personne, mais j'soyions pô du genre à r'noncer si on m'en propose. J'suggérions donc ed'faire comme j'avions dit... tu débrasses el'plancher sans pus magiquer personne et on oublie tout. »

Scrutant l’horizon vers l’Est comme indiqué par le Géant, Eleni s’interrompit devant l’incompréhension. Ne sachant quoi répondre, elle lui exprima un air désespéré.

Puis, regarda dans l’autre direction, à l’opposé.

« Euh… L’Géant, J’suis navrée mais… l’on peut sourcer dans les grottes maint’nant ?! J’pensais qu’l’on pouvait pas mouwa. »

Ennuyé, le Géants rétorqua sitôt :
« J'savions pô vraiment, j'soyions pô dans l'coup pou'les discutages diplomatiques les miens y trouvent que j'soyions trop favorab' aux n'oreilles pointues.

Mais y'a un accordage en fonction du temps j'crois ben. »

Le Grand Blond avec la mèche observa attentivement l'elfe pour laissait ensuite place à la compréhension qui s’éveillait en lui pour reprend plus doucement.

« Nan, belles n'oreilles... par là t'iras pô !

Y'a que Zag et les Terres géantes du côté ouest !!! Et t'esteux pô l'benv'nu dans aucune des deux. J'te laisserions pô passer et la garde s'rait immédiatement prév'nue... sans compter que j'te fouterions personellement sur la liste des criminels recherchés.

J't'avions donné une chance ed'partir sans dommage ; la gâche pô. »

Pendant ce temps, les hauts dirigeants de Zagnadar s’exprimèrent les uns les autres sur cet événement des plus intriguant. Ils interpellèrent alors Mormus pour cet acte de clémence incompréhensif, lequel se manifesta à nouveau sans plus tarder à Eléni déjà sur le chemin du retour.

« Y'a Deathscythe qu'y m'pose la question du pourquoi qu'on laisse partir un agressif sous mon protègeage. J'voulions faire profiter tout l'monde d'la réponse :

C'esteut l'style... y'a pô protégeage, y'a juste éloignage de méchanceté et donnage de dernière chance.

Y'aveut r'en à comprend' j'aimions pô les massacres, y'avait combat et quand j'soyions intervenu y'avait pus combat. Personne y l'esteut mort : Pô l'olympien qu'était not' invité pô la longue n'oreille à qui j'avions d'mandé d'pô tuer l'olympien.

Ton gars y s'rait arrivé avant mouè j'aurions ren dit pasqu'y sereut trop tard pour jaser. Mais j'avions réglé çoulà à ma manière avant qu'y s'jette dedans et j'voulions juste qu'on respecte aussi mon style ed'faire mon turf.

Tout c'que j'pouvions espérer c'esteut qu'les concernés y z'ont appris quèque-chose su'l'entente et l'collaborage paisible

Valà. »

Prit tant de chagrin que de dépréciation, Eleni reprit sa route, essayant de rejoindre sa cité désirée depuis trop longtemps. Mais au devant de celle-ci s’imposèrent chaque jours des obstacles à chaque fois plus inaccessibles. Et bientôt, l’insurmontable… une missive, directement envoyée par l’un des Conseillés de Na’Helli,



Elle s’en était sortit sauve…
…et ce, aux faveurs d’un Géant.

Après avoir parcouru déjà une bonne partie du retour vers sa cité, Eleni, qui pourchassait les deux Chevaliers Noirs, venait de rencontrer un Géant des plus intéressant, se rendant alors compte qu’ils n’étaient peut-être pas aussi fourbe et borné que ses supérieurs lui interprétaient.

Désormais détournée de Zagnadar mais cependant toujours sur les terres proprement dites des Géants, elle se tourna encore vers ce sage, contemplant l’horizon tandis qu’il s’éloignait également. Elle ne pouvait se défaire de cette courte relation où elle et un Géant Sourceur avaient échangé non pas des coups mais bien quelques mots, apprenant à l’un et à l’autre les concepts et convictions d’à chacun.

Un sourire de contentement…
Un soupir de chagrin…
Car même dans cette euphorie, son existence était conduite des volontés de la Noblesse Elfique qui ne savait déjà comment percevoir les termes du traité introduit par les dirigeants Géants. Elle allait certainement recroiser ces êtres culminant et mystérieux… mais pour quelles intentions ?!

Les rencontres avec autrui ravivaient davantage la flamme de son destin, les raisons de cette vie où seule la mort est un lot inéluctable. Et elle comptait bien en profiter pour embellir tant ses connaissance que son existence.

Le regard ailleurs, elle murmura d’une voix cependant perceptible, comme si elle parlait à quelqu’un de son entourage.

« Pourquoi toujours se battre ?... Pourquoi toujours suivre les volontés propres d’un dirigeant ?... Pourquoi ne pas vivre sa propre vie, suivre son propre chemin...
Son destin !? »

« Je ne peux renier ma cité, Na’Helli, bon berceau ! » reprenant alors d’une voix plus audible et motivante, d’un air déterminé.

« Géants ! » s’écria-t-elle soudain en leurs directions « Je vous connais désormais d’un autre visage, d’une conduite des plus intéressante… intrigante…

Comment pourrais-je mieux vous connaître et vous comprendre ?! » s’exprimant d’une voix intéressée tout en détournant son regard vers sa destination, vers Na’Helli.

Il lui fallait encore plusieurs jours de marche avant d’atteindre la forêt… et les Olympiens s’étaient regroupés en masse non loin de là, animant les affrontements sur les ruines d’Héliké avec les Nains, les Rebelles et les siens…

Un Elfe au loin, Carmino, en proie à des Géants, en dehors de leurs terres, opérants comme s’ils étaient chez eux, en leurs droits. Etait-il en tord… en prise d’une folie d’autrui ?!

« Mais est-ce vraiment le cas ?! » se posa alors Eléni quelque peu confuse devant cette situation injustifiable. « Mais pourquoi !? » s’esclaffa t’elle en la direction des visibles agresseurs.

Ne pouvant retenir l’ardent qui émanait d’elle, la vengeance qui reprenait le contrôle de ses pensées, Eleni empoigna fermement son bâton et dirigea son extrémité en leur direction, prononçant l’une de ses formules occultes donnant naissance à l’un de ses puissants sorts cependant si faible face à l’ardeur des Géants alors importunés dans leur action.

Au devant de cet l’événement, l’incompréhension s’installa quand elle reçu de la part d’un des Conseillés de Na’Helli une missive des plus troublante et inquiétante.

« Bonjour Eleni.

Je vous écris pour vous informer : les géants vous en veulent, et demandent votre bannissement.

Kyrion et moi refusons puisque vous vous êtes excusée, néanmoins tenez-vous à carreau c'est plus qu'un conseil...

Si les géants se plaignent à nouveau de vous, nous n'aurons plus d'autre choix que de vous bannir.
Ecartez-vous donc toujours un maximum du territoire de Zagnadar et ne frappez aucun géant quoiqu'il arrive !

Sylia Leïthael. »

Un regard vers les concernés… un autre vers l’Elfe en détresse…
Un regret… une obligation… et Eleni se retira tout comme elle l’avait déjà fait, ne pouvant que se résoudre à accepter l'injonction.

Mais si peu qu’elle se retira, qu’une seconde missive lui parvint.

« Il n'y a rien à faire : les géants exigent votre bannissement.

Vous avez ignoré les ordres de Dace Tanuil lors du cessez-le-feu, et avez fait de même lorsqu'il a demandé aux elfes de rentrer à Na'helli.

Lors du cessez-le-feu vous avez tué ou blessé un géant.

Lors de votre escapade vers Zagnadar les géants ont d'abord empêché les olympiens de vous attaquer, vous vous êtes moquée d'eux.

Et maintenant que le traité est signé vous vous en êtes pris à un géant non loin de la zone franche et n'avez cherché à comprendre qu'APRES l'avoir blessé. Vous ne vous êtes en outre pas réellement excusée, votre attitude est des plus suffisantes et c'en est fâcheux.

Cela fait trop d'initiatives malheureuses qui jouent contre vous et nous obligent à donner raison aux géants.

Vous êtes bannie quatre saisons, en espérant que cela vous ôte une bonne fois pour toute l'envie d'agir inconsidérément.
Un long séjour à Luminae vous remettrait peut-être les idées en place, je vous conseille de faire votre demande auprès d'Elisenda ou Lya.

Pendant quatre saisons il vous est interdit de pénétrer en territoire elfique.
Et à l'avenir, par pitié, cessez de croire que tous les actes vous sont permis et en cas de doute demandez-nous AVANT et non APRES les avoir commis. La guerre avec les géants a failli être déclarée à nouveau.

Sylia Leïthael. »

Envahie tant par l’incompréhension qu’une infinie tristesse, Eleni, ébahie, pétrifiée par l’inconsidération des autres, dressa son regard vers les Géants qui se pavanaientt alors de leur réussite… puis, vers sa cité, Na’Helli… son foyer…
…son ancienne demeure…
…car, désormais, elle est sans abris, bannie des siens.




elfe Par Eleni  le 29/03/2007 à 14:13

« On y est ! » s’esclaffa Eleni d’un air déterminé, adoptant un comportement résolu et motivé.

Un champ de bataille comme les autres. Des morts jonchant de partout… Du sang colorant tant l’herbe sous ses pieds que le feuillage des arbres dès lors témoins des atrocités s’étant déroulés ces derniers jours… et qui se poursuivent encore, inlassablement.

Marchant cependant d’un pas apaisé, considérant l’horizon voilé par ces affrontements incessants des plus effrayants et sanglant, Eleni se rapprocha, prenant place aux côtés des siens, de ces Elfes l’ayant bannie il y a peu pour ensuite leurs adresser son souhait.


« Elfes, l'on ma reniée... mais je ne renonce pas à aider les miens !
Que ces envahisseurs périssent tous ! »

Les Olympiens ayant occupé les lieux depuis nombres de lunes, fortifiant tant leur position que leurs ambitions, s’étaient désormais retrouvés face à l’inéluctable, au devant d’une coalition entre les Elfes et les Rebelles de Sigdil… Leur défaite paraissait alors inévitable.
Mais comme dans toute guerre, sa finalité n’est effective qu’au devant d’une victoire écrasante et si peu que des Olympiens leur faisaient face, elle n’en serait terminée.

Avançant chaque jour davantage d’un pas assuré, marchant sur les corps inanimés de ces Olympiens mort au combat, les troupes Elfiques et Sigdilites reprirent la situation à leur avantage et tandis que leurs opposants s’enfuirent à toute hâte, ils s’organisèrent, se préparant à frapper de nouveau, drastiquement, férocement, ne laissant ni chance, ni sursis, ni prisonnier derrière eux.

Le conflit similaire alors à un massacre, allait bientôt s’achever… mais pour combien de temps encore, avant que ces fourbes d’Olympiens reprennent tant leur esprits que leur effectifs. Combien de temps avant que les renforts envoyé par Lardanium et Ordenum arrivent… imposant de nouveau une seconde bataille interminable ?...