« La vie n'est qu'un interminable recommencement, sans toi, elle ne vaut pas la peine d’être vécue a nouveau… » Sylphide Beauregard

Chapitre I :

« Sylphide n’est pas une femme comme les autres, et est sans nul doute ma plus belle création. Tel un rayon de soleil, elle illuminera la vie de l’homme qui partagera la sienne… »

Alors que l’astre du jour se levait sur le manoir des Beauregard, tel la foudre déchirant le ciel, un cri transperça l’épais silence qui régnait dans la demeure.

« - Sylphide !!! »

Adoladar Beauregard, noble citoyen de la cité olympienne et généreux donateur auprès des divers groupes de sa race, se tenait debout dans le salon, passablement irrité. La jeune femme descendit les marches, vêtue comme la plupart des femmes de son rang de tissus riches et de plus bel effet. La main posée sur la rambarde de l’escalier, elle posa son regard sur les tableaux de famille ornant la pièce avant de plonger la main dans ses cheveux.

« - Un problème, père ?

- Si j’ai un problème ? Tu oses me poser la question … Oui en effet, il me semble qu’il y ait un problème! Pourrais tu m’expliquer ce qu’est ceci ? »

Toujours la même histoire, les premiers copains, la découverte du sexe… Un conflit inter générationnel qui perdure depuis si longtemps. Que dire a un père qui croit fermement aux valeurs familiales que sa fille fréquente des hommes ?

La jeune femme baissa légèrement la tête, consciente du drame qui se jouait chez les Beauregard en ce moment même…Elle entrouvrit la bouche :

« - Papa… C’est quelqu’un de bien, je t’assure, je …

- Ca suffit, tu connais très bien mon avis sur la question et les conséquences qu’un tel acte implique ! Que ma fille fréquente des olympiens de bonne famille passe encore, mais certainement pas l’un de ces fils d’artisans. Nous avons une certaine réputation à tenir tout de même… »

La coupe est pleine, le temps se fige… En un instant toute une illusion se détruit, le mystère se dévoile. La goutte d’eau semble provenir de nulle part, et dans une danse machiavélique entame sa longue descente. Dans un bruit sourd, elle vient frapper la surface plane du liquide… L’ordre se transforme en pagaille, les ondes se propagent […]

« - Tu… Tu n’as pas le droit de dire ça ! J’en ai marre d’entendre tes sermons a longueur de temps tu sais. Je ne suis plus en âge d’obéir aveuglement…

- Sylphide, ne prends pas ce ton la avec moi ! »

[…] Et la si simple goutte d’eau fait déborder le vase…

« - Va te faire f… »

La main d’Adoladar vint frapper la joue de sa fille. La sagesse laisse place à la violence…

« - Ne recommence pas ! Tu es consignée dans ta chambre jusqu'à nouvel ordre… Que tu sois adulte ou non n’y change rien, tu es ma fille, et tu vas obéir, parole de Beauregard… »


La lumière, symbole de pureté, d'espoir, réchauffant les coeurs, chassant les ombres malveillantes. Le liquide se met à couler, empruntant divers passages, artères, veines. Les connexions se font entre les nerfs, le cerveau se met en marche. Une quantité d'information phénoménale entre dans la boite crânienne, se logeant dans chaque recoin...
Les cils battent légèrement, le coeur palpite, le liquide circule...

Les paupières se lèvent tel un rideau, le spectacle peut commencer...

Sylphide ouvre les yeux brusquement, où suis je? Qui suis-je ? Allongée dans son lit, la jeune Olympienne se releva, passant la main sur son front…

« - Encore ce foutu cauchemar… »

Ses yeux se posèrent sur l’olympien allongé à ses côtés, et d’un geste bienveillant elle déposa un baiser sur l’épaule d’Arcinial, visiblement profondément endormi…

J'aime beaucoup !!!

Ca donnerai envie de faire olympien ça.
Sinon jolie chronique, en espérant une suite.

« Tout le confort d’Olympia n’a d’égal que la douceur d’une tendre étreinte… » Sylphide Beauregard

Chapitre II :

« Sylphide est une femme étrange, troublante, et pour être honnête, elle m’intrigue. On serait prêt à lui donner notre vie, mais elle n’en a que faire, elle l’attend inlassablement… »

L’Olympienne déambulait dans les rues de Lardanium, flânant devant les boutiques, s’y arrêtant pour essayer quelques robes. Son regard se posa sur l’armurerie impériale, principal fournisseur de l’armée Olympienne et des grands de la cité. L’ambassadrice se fit hésitante, et après un léger temps de réflexion, se décida de pénétrer dans l’établissement. Le métal forgé des armures et des lames aiguisées conférait à la pièce une ambiance froide. Le responsable de l’établissement, petit et chauve, se présenta à l’olympienne en réajustant son monocle…

« - Dame Beauregard, cela doit bien faire des saisons que vous n’êtes pas entrée dans mon humble demeure, quelle brise vous porte ici ?

- J’aimerais essayer quelque unes de vos œuvres mon cher ami… »

L’olympien écarquilla les yeux d’étonnement, et se tourna vers les murs du magasin, ornés de matériel. Il passa la main sur son crâne chauve, et se retourna, observant l’olympienne…

« - Je crois avoir ce qu’il vous faut… »

Sans prononcer un mot de plus, il partit en direction de la remise. Sylphide avança légèrement, détaillant d’un œil avisé les dorures parant armes et boucliers. Elle porta sa main sur le pommeau d’un espadon, réchauffant de ses douces mains le métal froid. Elle saisit l’arme d’une main ferme, et fît glisser la paume de l’autre lentement le long de la lame étincelante. Un bruit de pas se fît entendre derrière elle, Sylphide s’empressa de reposer l’arme à sa place et se retourna. L’homme, les bras chargé, manqua de trébucher, mais parvînt dans un ultime effort à poser les armes sur la table de bois. Il prît une cotte de maille dans ses mains, et la présenta à la jeune femme…

« - Je pense que ceci vous conviendrait… »

Sylphide prît l’armure dans ses mains, la soupesa…

« - Dîtes moi Maître, n’avez-vous rien de plus … solide ? »

Elle désigna une armure sacrée en vitrine. L’homme balbutia quelques mots, repris la cotte de maille, avant de s’adresser à l’olympienne…

« - Voyez vous, ce modèle est … spécial, rare sont les femmes qui en portent. Ce modèle ci est prévu pour un homme, et je serais fort étonné qu’il convienne à votre buste … cependant … »

L’homme tourna la tête de droite a gauche, réajusta son monocle et soupira…

« - Les olympiens présentent des bustes équivalents, ils sont tous forgés de la même manière, chez les olympiennes, tout est a remesurer, principalement au niveau des … »

Le Maître forgeron faisait tourner son index au niveau de la poitrine de la jeune femme, ne sachant s’il devait ou non prononcer le mot. Sylphide se mît à sourire, amusée par le vieil homme, elle ouvrît la bouche sans hésiter et prononça clairement…

« - Au niveau des seins…

- … C’est parfaitement cela. La forger selon vos mensurations demanderait de longs jours, afin que tout soit parfait, et le prix d’un tel travail…

- Ne vous inquiétez pas pour le prix, je paierais. »

L’olympien grommela, et se tourna vers la table. Il présenta à l’ambassadrice un fourreau du plus bel effet, dans lequel siégeait une dague. Sylphide prît l’arme, et la rendît aussitôt à son propriétaire, en secouant la tête. Puis d’un geste gracieux, elle désigna l’espadon.

« - Combien demandez vous pour une telle arme ?

- Je … il s’agit une arme puissante, sa lame trancherait n’importe quoi si vous saviez vous en servir. Cependant, elle requiert une dextérité parfaite et rare sont de nos jours les femmes qui savent s’en servir...

- Je souhaiterais en posséder une, forgée au nom de mes ancêtres, ainsi qu’une armure sacrée…

- Je … Tout sera fait selon vos désirs, Dame Beauregard, néanmoins, je dois dire que vous m’étonnez…

- Quand pouvons nous prendre les mesures ? »

Dans les rues de la capitale, certains garderont en tête un souvenir impérissable, celui d’une fenêtre de forge où l’on voyait, dit-on, le maître des lieux prendre les mesures d’une olympienne vêtue uniquement d’un bustier. Il est raconté aussi que cet homme là passa des journées entières à forger et façonner la commande de Dame Beauregard, sur laquelle brillait de milles feux la signature de l’ambassadrice Lardanienne : S&B…

« Mes yeux se posent sur ton corps, le temps s’arrête, tu lève les yeux et me regarde, il me tarde déjà de te revoir… » Sylphide Beauregard

Chapitre III :

« De toutes, Sylphide est probablement la seule qui manie diplomatie, lame, et sentiments avec un tel doigté… »

Extrait d’un journal intime…

[…] Comment écrire sur un parchemin ce que je ne sais expliquer moi-même ? T’ai-je déjà parlé de lui ? Je ne saurais même plus le dire, nous ne nous sommes pas vu depuis si longtemps toi et moi…Laisse moi te le présenter, et si tu ne le connais pas, laisse moi te le décrire à nouveau…
De tous les Olympiens, il est le seul vers qui mon cœur balance vraiment, certes d’autres me plaisent, Arcinial par exemple…Parlons un peu de ce dernier. C’est un homme bien, élégant, humble, je pense qu’il m’apprécie…Alors dans ce cas, pourquoi ne pas plonger dans ses bras ? Pourquoi ne pas céder à ses avances à répétition ? Peut être devrais je m’attacher a cet olympien qui me veut tant de bien, peut être… peut être pas…Après tout, il est aussi ce que je cherche…
Mais là n’est pas la question, comment se fait il qu’il me plaise tant, lui qui m’a à peine remarqué. Je n’arrive pas à te décrire ce que je ressens lorsqu’il croise mon regard, et j’en suis frustrée au plus haut point, il est tout ce que je veux, ni plus, ni moins…
Mais laisse moi a présent te dire de qui il s’agit, laisse moi lui déclarer ma flamme sur ton papier. Penche toi vers moi et écoute, cet olympien est …Non je ne peux pas te le dire ainsi, promet moi de ne le répéter a personne, que ce nom restera enfermé dans cette prison de papier…Promet le moi…
C’est fait ? Bien, à présent, laisse moi écrire son doux nom… […]

La suite du papier est brûlée, et rien de plus n’y est lisible…

Je dois dire que ta chronique me prend beaucoup !
Très stylé (je vais pas faire un rapport sur le style que Necrid a déjà fait ^^), très profond, une histoire passionnante.

On peut regretter beaucoup de chose après avoir lu ça.

(Le reste des compliments ça sera sur MSN ^^)

Naaaan, arrête de lui faire des compliments, j'aime pas. On s'en fout d'ses chros d'ado' en plein mal-être, là, et 'pis d'ses peines de coeur, de son armure inadaptable aux miches olympiennes, et ses hésitations, on s'en cooogne.

*jette des cailloux, c'est gratuit aujourd'hui*

Mais c'est stylé, c'est vrai. Très important, le style. Bravo, peau d'orange.