Legends of Olympia : La Litanie du Passé - Une nuit...
Choix des forums  |  Revenir au forum  |  Page d'accueil

Une nuit...
Topic visité 361 fois
Dernière réponse le 14/11/2007 à 21:06

olymp Par Siria  le 13/06/2007 à 18:38

Siria hésita longtemps dans le couloir qui menait aux appartements d'Ackron. Plusieurs fois, elle fit demi-tour et se ravisa, prenant son courage à deux-mains.
Le seigneur Ackron était probablement là, à quelques mètres derrière cette porte en bois sur la gauche.
L'ambassadrice avait toujours caché l'estime et même l'admiration qu'elle portait à son supérieur. Rigueur militaire et protocole obligent. Cette nuit elle l'attendait depuis longtemps, dans l'ombre, dans l'Ordre.
Depuis son arrivée chez les paladins, elle l'avait prémédité, choisi, ce jour -cette nuit- où elle mettrai à exécution son dessein si longtemps caché. Le moment était venu à présent. Tant pis pour les conséquences.
Tremblante de peur, habilllée d'une longue robe couleur prune, sa plus belle robe protocolaire, celle qu'elle ne mettait que pour les grandes occasions et les réceptions officielles à l'ambassade, ornée des symbôles impériaux et du blason des paladins, elle avança vers cette porte, cette porte si intimidante. Elle portait les armes d'apparats, sabre impérial à gauche, et ornement de main à droite : une magnifique ellipse ornée de diamants et d'adamantine, insérée sur un bracelet haut porté sur l'avant bras. Ainsi ornée, le dos de sa main était protégé et prolongé d'une plaque d'ornementation représentant les écussons de la ville de Lardanium, ceux de l'Empire, recouverts par sa devise personnelle : Ma vie pour l'Empire, mon âme pour Salminar.

Et c'est cette main si soigneusement agrémentée quelle leva et frappa trois fois sur la porte des appartements d'Ackron.



olymp Par Ackron  le 13/06/2007 à 20:15

Cette nuit là, Ackron était assis devant son bureau. Ses mains glissaient sur quelques parchemins qu'ils devaient absolument remplir avant le lever du jour. Combattant le jour, et Scribe la nuit, voilà qui était son quotidien depuis plusieurs mois. Et les fréquentes attaques de Quatarites n'était pas là pour arranger les choses.

Son regard se posa sur une lettre venant d'un Humain, un certain Ossë... La lettre parlait d'un mécontentement à propos de paroles proféré par l'Ambassadrice, Dame Laherith... Il faudra probablement en avertir Dame Siria...

Mais il était tard, et une dure journée attendait Ackron dans quelques heures. Il se releva, et déposa son épée à coté de son lit. Il s'allongea sur son lit, et ferma les yeux, quand soudain...

*TOC TOC TOC*

Ackron sursauta légèrement et empoigna son épée, qu'il passa derrière son dos. Il s'approcha de la porte et l'ouvrit lentement, laissant apercevoir sa visite inattendu...



olymp Par Siria  le 13/06/2007 à 21:36

La porte grinça et s'entr'ouvrit sur le visage d'Ackron. Le chandelier que tenait Siria émettait une lumière jaune qui léchait le visage d'Ackron, accentuant par un jeu d'ombres et de lumières les traits de son visage. Le corps du Paladin demeurait dans l'ombre, invisible.
Siria lu la surprise dans les yeux du chef des Paladins reflétant le flamboiement nerveux des flammes.

- Dame Siria ?

La porte s'ouvrit plus largement de sorte que Siria pu apercevoir l'épée d'Ackron dépassant par sa crosse de son dos. La lègère dépression créée par l'entrebaillement soudain de la porte souffla de discrètes effluves d'essences de jasmin vers le Paladin. Un tressaut dans la voix, la main gauche ensserrant un peu plus fort le chandelier :

- Bonsoir, Seigneur Ackron. Pardonnez l'audace que je montre à vous déranger par une heure si tardive. J'espère qu'au moins je ne vous importune pas dans dans quelques travaux d'importance ?

Les yeux gris-bleu de Siria scintillaient de la même lumière que celle qui illuminait le visage d'Ackron. Une douce féminité émanait du profond regard qu'elle lui adressait. Un sourire crispé, mais sincère, s'esquissa lentement sur les lèvres de l'ambassadrice. Le seigneur des Paladins remarqua alors le soin dans de la tenue et les atours de la jeune femme; les cheveux frolant ces épaules dénudées, un accroche-coeur sur la tempe droite, une fine frange effleurant son oeil gauche, vibrant à chaque clignement.



olymp Par Ackron  le 13/06/2007 à 21:49

Ackron redéposa son épée à sa droite, contre le mur. Son regard s'attarda quelques instants sur le visage camouflé par l'obscurité de Siria. Il lui souria, et déclara simplement:

- Vous ne me dérangez pas le moins du monde, Dame Siria Je venais justement de terminer quelques paperasses. Mais je dois avouer que la visite de mon ambassadrice a une heure si tardive a le don de m'intriguer un peu.

Il ouvrit la porte en grand, et d'un geste élégant de la main, lui fit signe d'entrer.

- Il serait indécent pour moi de vous laisser ainsi sur le pas de ma porte. Entrez-donc, et nous pourrons discuter.

Les appartements du Chef de l'Ordre des Paladins étaient de loin les plus grands de l'Ordre, ceci étant dut à son importance au sein de la hierarchie. Ackron conduisit Siria jusqu'à une petite pièce, qui se trouvait être occupé par deux fauteuils de velour rouge, pour le moins très confortable. La pièce, variant dans des teintes rouges et or, donnait un aspect très chaleureux à l'endroit.
Ackron invita Siria à s'asseoir sur l'un des fauteuil, et s'asseya sur l'un d'eux. Ackron perçut dans le regard de son Ambassadrice un mélange d'intimidation et d'appréhension. Il ajouta simplement:

- Je vous en prie...



olymp Par Siria  le 14/06/2007 à 17:10

Siria s'assit élégamment sur le fauteuil indiqué.
Au moment où elle avait franchit le seuil, Siria savait qu'elle avait déjà commis l'irréparable, et paradoxalement, cela lui enleva un poids. Les intérieurs d'Ackron étaient riches et raffinés, à l'image du maître des lieux.
Elle se lança alors :

- Seigneur Ackron, vous savez tout le respect que je vous porte, en tant que supérieur hiérarchique, mais aussi en tant qu'homme. Depuis le privilège que vous m'avez accordé, en me nommant Ambassadrice générale, j'ai appris à mieux vous connaître, et à vous apprécier. La tâche n'est pas facile, notamment avec Ordenum et son ambassadeur.
-Elle se rendit compte alors qu'elle dérivait malgré elle et reprit-
Ma fonction diplomatique m'a révélé un autre Ackron que celui que je côtoie sur les champs de bataille. Je crois pouvoir dire que nos relations depuis que nous nous voyons quasi-quotidiennement sont devenues amicales...
Elle ajouta à mi voix :
...et c'est là que je voulais en venir.

Avant de continuer, elle marqua un temps d'arrêt, scrutant désespérément les yeux d'Ackron à la recherche d'une lueur d'approbation, redoutant d'y trouver le rejet.



olymp Par Ackron  le 14/06/2007 à 21:23

Ackron fut légèrement surpris par les paroles de Siria, mais ne laissa paraitre aucun signe trahissant cette surprise. Il se contenta d'hocher la tête et d'ajouter:

- Si je comprends donc bien, ce n'est pas l'Ambassadrice, ni le Paladin que je reçois ce soir... Fort bien.

Il se leva, ouvrit un placard situé à quelques mètres des fauteuils et en sortit une bouteille d'hydromel ainsi que deux verres. Il remplit les deux verres et les déposa sur une table basse, situé entre les deux fauteuils.

- Tenez. Bien, maintenant je suis prêt à entendre ce que vous avez à dire.



olymp Par Siria  le 15/06/2007 à 13:24

Siria avala son verre d'hydromel d'une traite. Elle ressentit quasi-immédiatement, elle qui n'avait pas l'habitude de l'alcool, les effets désinhibiteurs de la boisson.

- Seigneur Ackron. Je ne vais pas me cacher derrière d'interminables ellipses. Elle inspira profondément... Voila, Ackron, -c'était la première fois qu'elle omettait le titre du paladin- je ne veux pas de votre amitié.

Dans un élan de folie, Siria bondit de son fauteuil, et avant que le Paladin n'ait eu le temps d'un sursaut, elle accolla fougueusement ses lèvres sur celles de son bien-aimé, enserrant de toutes ces forces le visage d'Ackron... tandis que les cheveux de la jeune femme caressaient les joues de son hôte.
Le contact ne dura qu'une poignée de secondes, le temps pour Siria de reprendre ses esprits. Elle recula, lentement, laissant la douceur de ses mains tomber délicatement sur les épaules puis les bras du paladin, prenant conscience de la situation. Puis subitement, avant même qu'Ackron n'ait pu émettre la moindre protestation, elle s'enfuit...laissant Ackron seul, hébété dans son fauteuil. Par terre, seul le bracelet de Siria et le verre renversé d'Ackron témoignaient de la réalité de la scène qui avait pris place en ces murs.



olymp Par Ackron  le 15/06/2007 à 16:09

Ackron se releva immédiatement de son fauteuil, et courut jusqu'à la porte de ses quartiers, mais Siria semblait avoir quitter les lieux. Il retourna alors dans la pièce.
Son regard se posa alors sur son verre renversé. Il le prit, le déposa sur la table, et le remplit à nouveau d'un verre d'hydromel. Il s'asseya et commença à réfléchir. La situation qui venait de se produire l'avait profondémment perturbé.

Ainsi, il n'était pas parvenu à déceler ce que Siria lui avait jusqu'alors caché. Lui qui avait sut déjouer les plus grands pièges des plus grands stratèges d'Olympia, il n'avait rien vu venir. Lui qui avait sur faire face à tous les plus grands guerriers que ces terres ont portée, il avait baissé sa garde, et avait été incapable de réagir. Comment cela était-il possible?


Il remarqua alors le bracelet de Siria, toujours sur le sol. Il se baissa pour le ramasser. Puis il se rasseya et l'examina lentement.
Il avait juré de ne servir que son Impératrice, et de donner sa vie pour l'Empire. Sa vie était entièrement voué à l'Empire, et tout ce qui pouvait nuire à ce dévouement, Ackron l'avait purement et simplement éliminé.

Ackron se rappella alors l'agréable sensation qu'il avait éprouvé, le doux contacts des lèvres de la jeunes olympienne, le parfum qui émanait de ses cheveux, et toutes ses choses qu'ils n'avaient pas ressenti depuis bien longtemps...

Ackron se releva alors brusquement, et sortit silencieusement de sa chambre. Il ne savait pas où Siria se trouvait, probablement dans ses propres quartiers. Et bien soit, il irait la retrouver...



olymp Par Siria  le 18/06/2007 à 18:36

Ackron trouva porte close. Siria avait fuit loin, bien plus loin. En fait, elle était repartie au front, défendre Lardanium contre les hordes sauvages qui l'assayait plus à l'Est.
Son âme était tourmentée, partagée entre le fol espoir d'avoir conquis le coeur de son bien aimé, et la peur de soutenir son regard à nouveau, ce qui arriverait tôt ou tard.
Voilà pourquoi elle avait fuit. La guerre est une chose bien moins alambiquée que ne le sont les relations entre êtres. Siria trouvait plus confortable de se battre que d'affronter Ackron une seconde de plus, y eut elle pris plus de plaisir.

Les yeux pleins de larmes, encore frissonnante de plaisir, elle avait couru à ses appartements, ou son armure l'attendait, l'avait enfilée et était très vite partie, devançant la réaction d'Ackron.

En partant, sur la porte elle avait laissé un mot pour le paladin :

Puisse le général pardonner son ambassadrice, et ne jamais ébruiter la passion qui l'a poussée dans ses bras.



olymp Par Siria  le 01/09/2007 à 11:39

Quelques mois plus tard, pendant la guerre contre Quatar, la relation entre Ackron et Siria en été resté à cet événement. Lorsqu'ils s'étaient recroisés, ce n'était que pour des raisons politiques et professionnelles. Ni elle, ni lui, n'avaient osé reparler de cette nuit, ni attiser le feu qui s'était allumé entre eux, jusqu'à cette autre nuit...


Alors que les négociations avec Quatar pour sauver Lardanium s'enlisaient, Siria était au plus mal. Le clan des hors-la-loi redoublait d'arrogance dans ses exigences et les négociations tournaient à l'humiliation. Le territoire impérial amputé de moitié, des dommages de guerres, la destruction de bâtiments, tous cela était trop pour Siria. A bout de nerfs, après une énième longue journée d'interminables palabres, Siria rentrait la nuit tombée avec Ackron à son campement. La tête basse, ses cheveux châtains roux tombant en rideau sur ces deux joues faisaient ruisseler l'épaisse pluie qui tombait et cachaient ses yeux. Sans tourner la tête elle murmura dans le brouhaha des intempéries:

-Ackron...



Par Google  

olymp Par Siria  le 14/11/2007 à 21:06

Ce soir là, Ackron ne répondit pas l'appel de détresse de son amante. Une attitude de bien sombre présage pour Siria, qui sentait le vent tourner aux sommets de l'Empire.

La suite des événement lui donna malheureusement raison et elle fut démise les jours suivants de son poste d'ambassadrice par celui qu'elle chérissait.

Depuis cette humiliation, Siria s'était retirée dans le temple d'Aprhodite de longs mois...